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guerre contre Antiochus Sidèles, roi de Syrie, qui fut tué dans un combat; mais il fut ensuite défait lui-même et tué dans une bataille contre les Scythes, 129 avant J.-C. Artaban Ier son oncle fut son successeur. Phraates III, surnommé le Dieu, succéda à son pèrc Sintricus. ou Sinatroccès, 66 avant J.-C., et fut tué par ses fils Orodes et Mithridate, 36 avant J.-C. Enfin Phraates IV fut nommé roi par Orodes son père, qui eut bientôt sujet de s'en repentir, car ce fils dénaturé fit mourir tous ses frères, et Orodes lui-même ; il n'épargna pas davantage son propre fils, de crainte qu'on ne le mit sur le tròne en sa place. Il fit ensuite la guerre avec succès contre Marc-Antoine, qui fut obligé de se retirer avec perte. Depuis Phraates fut détróné par Tiridate, mais il remonta sur le trône avec le secours des Scythes, 23 avant J.-C. Ce fut lui qui rendit à Auguste les drapeaux et les soldats pris à la défaite de Crassus. Il vécut en paix avec les Romains, et mourut 2 ans avaut J.-C.

quel fut aussi déposé et frappé d'anathème dans le huitième concile général tenu en 869. Les évêques sonscrivirent au décret de ce concile avec le sang de Jésus-Christ qu'on venait de consacrer. Dans la suite Photius, étant rentré en grâce avec l'empereur Basile, retourna à Constantinople, et se fit rétablir sur le siége patriarcal après la mort de saint Ignace. Le pape Jean VIII consentit même à ce rétablissement, qui fut confirmé dans un concile de Constantinople en 879, auquel assistèrent les légats du pape. Mais Jean VIII se repentit bientôt de ce qu'il avait fait, et Photius fut chassé du siége de Constantinople en 886 par l'empereur Léon, fils de Basile. Il mourut quelque temps après. C'était le plus grand esprit et le plus savant homme de son siècle, mais le plus hypocrite, agissant en scélérat, et parlant en saint. Il nous reste de lui un grand nombre d'ouvrages, par lesquels on voit qu'il avait beaucoup d'esprit et d'érudition, et qu'il savait les belles-lettres, la philosophie, les mathématiques, l'astronomic, la théologic et même la médecine. Les plus importans sont 1° Son Nomo-canon, ou Recueil de canons, dont on fait grand cas, Oxford, 1672, in-fol., et qui se trouve dans la Bibliothèque de Justel; 20 des Lettres, Londres, 1651, in-fol. On estime surtout sa Bibliothèque, Rouen, 1653, in-fol., ouvrage excellent, dans lequel il porte son jugement sur un grand nombre d'auteurs, et sur 280 livres dont il rapporte des fragmens considérables. C'est peut-être cet excellent livre de Photius qui a donné l'idée de nos journaux littéraires. Il serait à souhaiter que quelque savant donnât une édition complète des œuvres de Photius, dont il reste encore en manuscrits un grand nombre d'écrits qui mériteraient d'être imprimés, et en particulier ses Amphilochia, du nom d'Amphilochius, évêque d'Icone, auquel il les adressa, et dont il résout plusieurs difficultés concernant l'Écriture sainte.

PHRAATES, nom de 4 rois des Parthes. Le premier succéda à Ar

sace

III,

autrement Piapatius, et mourut 141 avant J.-C., sans avoir rien fait de remarquable. Mithridate lui succéda. Phraates II succéda à Mithridate son père, 131 ayant J.-C. li fit la

PHRANZA (GEORGES), maitre de la garde-robe des empereurs de Constantinople, eut la douleur de voir prendre Constantinople, et d'être réduit en esclavage avec sa femme et ses enfans. Sa fille mourut de la peste; son fils, qui était un beau garçon, fut étranglé par son maître; sa femme fut rachetée; il le fut aussi à Lacédémone, et devint domestique du prince Thomas, frère du défunt empereur Constantin, qui le députa vers différens princes. On a de lui une Chronique, qui commence en 1260, et finit en 1476. Il a fait aussi une Histoire de Malomet II, qui mourut en 1481. Phranza était alors religieux; sa Chronique a été imprimée avec Gennesius et Malala,à Venise, 1735, in-fol.

PHRAORTES, roi des Mèdes, succéda à Déjocès, 657 avant J.-C. Il régna 22 ans, et fut tué en assiégeant Ninive. Cyaxare son fils lui succéda.

PHRYGION (PAUL CONSTANTIN), savant théologien protestant du 16 siècle, natif de Schelestadt, embrassa les erreurs de Zuingle et d'OEcolampade, et fut le premier ministre de l'Eglise de Saint-Pierre à Bâle, en 1529. Ulric, duc de Wittemberg, qui s'était réfugié à Bale, goûta Phrygion, et

ayant été rétabli dans ses états en 1534, il y appela ce théologien, et le fit ministre à Tubinge, où Phrygion mourut le 1er août 1543. On a de lui une Chronologie, et des Commentaires sur l'Exode, le Levitique, Michée, et sur les deux Epitres à Timothée.

PHRYNÉ, fameuse courtisane de l'ancienne Grèce, fut attachée au célèbre sculpteur Praxitèle qui fit sa statue: elle offrit de rebâtir, à ses dépens, les

murs de Thèbes, vers 328 avant J.-C., pourvu qu'on y mìt cette inscription:

Alexandre a détruit Thèbes, et Phryné l'a rétablie.

Il y a eu plusieurs courtisanes de ce

nom.

PHRYNIQUE, sophiste de Bythinie, et orateur grec, dont il nous reste un Traité des Dictions attiques, imprimé plusieurs fois en grec et en latin, Augsbourg, 1601, in-4°. Il vivait du temps des empereurs Antonin et Commode.

PHRYNIS, fameux musicien grec, natif de Mitylène, remporta le premier le prix de la cithare aux jeux des panathenées, célébrés à Athènes, 438 avant J.-C. Il ajouta deux nouvelles cordes à cet instrument, car au lieu de sept il en mit neuf; et à la place d'une musique noble et mâle, il introduisit des airs mous et efféminés. Cela fut cause que s'étant présenté avec sa cithare dans les jeux publics de Lacédémonc, l'éphore coupa les deux cordes que ce musicien y avait ajoutées.

PHRYXUS, fils d'Athamas et frère de Hellé, étant chez son oncle Creté, roi d'Iolcos, fut accusé à tort d'avoir voulu attenter à l'honneur de sa femme; mais les dieux, protecteurs de l'innocence, enveloppèrent le frère et la sœur d'une nuée, d'où sortit un bélier qui les enleva par les airs. Hellé, effrayée du bruit de la mer, tomba dans celle qui, de son nom, s'appela Hellespont. Phryxus aborda en Colchide, où il sacrifia le bélier à Jupiter, et en consacra la toison dans une forêt consacrée au dieu Mars, et la fit garder par un dragon. Mars fut si content de cette offrande, qu'il fit publier que ceux qui posséderaient cette toison vivraient dans l'abondance. Telle est l'origine

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de la fable de la toison d'or. Le bélier fut changé en constellation.

PHUL, roi d'Assyrie, s'avança sur les terres du royaume d'Israël pour s'en emparer, vers 765 ans avant J.-C., mais Manahem, roi d'Israël, lui ayant donné mille talens d'argent, il s'en retourna dans ses états. 4. Reg. 15. 19.

PIANESSE. Voy. SIMIANE.

PIASECKI, Piasecius ( PAUL), sapublia en 1646 une belle Histoire in-fol. vant évêque de Premifli en Pologne, logne depuis Etienne Battori, c'estde tout ce qui s'est passé dans la Poà-dire depuis 1571, jusqu'à l'annće 1646. Elle n'est cependant estimée que pour ce qui concerne la Pologne. On a encore de lui Praxis episcopalis, in-4°.

PIAZZA (JEROME-BARTHÉLEMI), dola Paille, termina, selon l'usage, la minicain apostat, né à Alexandrie de comédie de sa conversion, par épouser la fille d'un protestant français. Įl avait été professeur en philosophie et en théologie, et un des juges de l'inquisition. Quand il se fut retiré en Angleterre, il enseigna l'italien et le français à Cambridge, et ne put rien faire de plus agréable aux Anglais que de publier une Histoire de l'inquisition, qui fut imprimée à Londres en 1722. Aussi, après sa mort, arrivée en 1745, ses écoliers assistèrent à ses funérailles, faites en l'église de Saint-André, portèrent le drap mortuaire. Sa veuve, son fils et ses deux filles, réduits à la dernière misère, trouvèrent quelque assistance dans les bienfaits de l'université et de ses écoliers.

et

PIAZZETTA (JEAN-BAPTISTE), peintre, né à Venise en 1682, était si difficile sur ses productions, qu'il était long à les terminer, et recommençait souvent ses tableaux. Aussi, malgré sa réputation, il mourut si pauvre, en 1754, qu'un libraire de ses amis fut obligé de faire les frais de son enter

rement.

PIBRAC. Voy. FAUR,

PIC(JEAN), prince souverain de la Mirandole et de la Concorde, naquit le 24 février 1463, d'une des plus anciennes et des plus illustres maisons d'Italie. Il fit tant de progrès dans l'étude qu'il savait un grand nombre de langues à l'âge de 18 ans, et qu'à 24 il soutint à Rome, avec un applaudis

sement extraordinaire, de savantes thèses sur la dialectique, la physique, les mathématiqnes, la cabale, la théologie, etc., en un mot, de omni scibili. Des demi-savans, jaloux, ou plutôt envieux de sa gloire, firent grand bruit à l'occasion de ses thèses, et les déférèrent au pape Innocent Vill. Mais Pic de la Mirandole les défendit dans une apologie, et le pape Alexandre VI lui donna un bref d'absolution le 18 juin 1493; Pic renonça à la sonveraineté de la Mirandole en faveur de son neveu, et mourut à Florence le 17 novembre 1494, à 31 ans. On a de lui un grand nombre d'ouvrages, où il traite des sciences les plus sublimes avec tant de capacité, que Scaliger l'appelle monstrum sine vitio. Jean-François Pic, prince de la Mirandole, son neveu, tué par Galeotti Pic en 1533, et auteur de plusieurs ouvrages imprimés avec ceux de son oncle, a écrit sa Vie au commencement de ses œuvres, imprimées à Bâle en 1573 et en 1601, in-fol. On y trouve 1° ses thèses avec l'apologie qu'il en fit.Il rapporte dans cette apologie qu'un théologien qui censurait ses thèses avec le plus de vivacité, ayant été interrogé sur ce que c'était que la cabale, il répondit que c'était un homme méchant et hérétique, qui avait écrit contre Jésus-Christ, et que ses sectateurs avaient eu de lui le nom de cabalistes. On voit, par cet échantillon, l'ignorance des censeurs de ce prince; 2° sept livres sur le commencement de la Genèse; 3° un Traité de la dignité de l'homme; 4o des Règles de la vie chrétienne; 5o un Traité du royaume de Jésus-Christ; 6° une Exposition de l'oraison dominicale; 70 des Lettres pleines d'esprit et d'érudition ; et 8° un bon Traité de l'Astrologie judiciaire, mais qui n'est pas achevé. Ils sont tous fort bien écrits en latin. Les suivans sont de Jean-François, et ne sont pas dans le recueil: Strix, sive de ludificatione dæmonum, 1612, in-8°; De animæ immortalitate, 1523, in-4°; Vita Savonarolæ, Paris, 1674, in-12.

PICARD (BENOÎT), capucin, connu sous le nom du père Benoît de Toul, mort en 1720, à 40 ans, est auteur d'une Histoire de la maison de Lorraine, 1704, in-8°; d'une Histoire ecclésiastique de Toul, 1707, in-4o;

d'un Pouillé de Toul, a vol, in-8°. PICARD, natif des Pays-Bas, renouvela les erreurs des adamites au commencement du 15e siècle, et se fit suivre par une populace ignorante. Il prétendait être envoyé de Dieu pour rétablir la loi de nature, et fut chef des hérétiques qui se répandirent dans la Bohème, et qui, de son nom, furent appelés Picards. Zisca les extermina en 1420.

PICARD (JEAN ), prêtre et prieur de Rillé en Anjou, était né à la Flèche. Etant venu à Paris, il fut reçu de l'académie des sciences en 1666, en qua lité d'astronome. Il publia la même année, avec M. Auzout, un nouveau micromètre; fut envoyé en 1671, par ordre du roi, au château d'Uranibourg, bâti par Ticho-Brahé en Danemarck, pour y faire des observations astrono miques, et il en rapporta des manuscrits originaux de celles de TichoBrahé, manuscrits d'autant plus précieux qu'ils diffèrent en plusieurs endroits des imprimés, et qu'ils contiennent un livre de plus que ce qui avait paru. Il fit des découvertes importantes en astronomie; observa le premier la lumière dans le vide du baromètre, ou le phosphore mercuriel, et fut aussi le premier qui parcourut divers endroits de la France, par ordre du roi, pour y mesurer les degrés du méridien terrestre, et déterminer la méridienne de France. 11 travaillait avec le célèbre Cassini, et mourut en 1603. Ses ouvrages sont 1° Traité du nivellement; 2o Pratique des grands cadrans par le calcul; 3° Fragmens de dioptrique; 4° Experimenta circa aquas effluentes; 5o De mensaris; 6o. De mensura liquidorum et aridorum; 7° Abrégé de la mesure de la terre ; 80 Voyage d'Uranibourg, ou Observations astronomiques faites en Danemarck; 9° Observations astronomiques faites en divers endroits du royaume; 10° La connaissance des temps pour les années 1679 et suivantes, jusqu'en 1683 inclusivement. Tous ces ouvrages se trouvent dans les 6o et 7e tomes des Mémoires de l'académie des sciences. Ils sontsavans et estimés.

PICARD, ou plutôt PICART (BERNARD), célèbre dessinateur et graveur, naquit à Paris le 11 juin 1673,

d'Etienne Picard le Romain, artiste distingué dans la gravure, doyen des académies de peinture et sculpture de Paris, mort à Amsterdam le 22 novembre 1721, à 90 ans. Son fils l'avait suivi en Hollande, où il s'acquit une grande réputation, et où il ne fut presque employé que par des libraires. Il mourut à Amsterdam le 8 mai 1753, à 50 ans. Ses estampes sont en grand nombre, et les curicux les recherchent à cause de leur élégance, de leur propreté et de la correction du dessin. L'ouvrage le plus considérable auquel il ait travaillé est les Cérémonies des nations, Amsterdam, 1723 et suivantes; 1o 5 vol. contenant toutes les religions qui ne reconnaissent qu'un Dieu; 2o 2 vol. pour les idolâtres; 3° deux autres vol. intitulés, l'un tome 7, 2e partie; l'autre, tome 8; 4° 2 vol. de superstitions. MM. Banier et Le Mascrier ont refondu ce livre, Paris, 1741 et suivantes, 7 vol. in-fol. auquel on joint les Superstitions. Les figures en sont moins belles que de l'édition de Hollande; mais il y a un frontispice gravé, et le tombeau de M. Paris qui ne sont pas dans celle de Hollande, à moins qu'on ne les y joigne. Voy. Stosch. Les figures du temple des Muses, Amsterdam, 1733, in-fol..

PICART (MICHEL), savant écrivain allemand du 16e siècle, naquit à Nuremberg le 29 septembre 1574. Il fut reçu bachelier dès l'âge de 15 ans, et devint ensuite professeur de philosophie et de poésie à Altdorf, où il mourut le 3 avril 1620. 11 a laissé des Commentairas sur la politique et sur quelques autres ouvrages d'Aristote; des disputes, des harangues, des essais de critique, une traduction latine d'Oppien, etc.

PICARD (FRANÇOIS LE), célèbre docteur de Sorbonne, né à Paris le 16 avril 1504, d'une famille noble et ancienne, fut doyen de Saint-Germainl'Auxerrois et seigneur d'Atilli et de Villeron. Il mourut à Paris le 17 septembre 1546, à 52 ans. Le père Hilarion de Coste, minime, a écrit sa vie. › PICART DE SAINT-ADON (FRANçois), né à Saint-Come, diocèse de Rhodez, en octobre 1698, fut le der nier doyen dignitaire de Sainte-Croix d'Estampes; il était docteur de Sor

bonne et doyen rural de l'archidiaconé d'Etampes. Il y est mort le 14 novembre 1773, à 75 ans, regretté des habitans de cette ville, qu'il avait édifiés pendant près de 43 ans par sa piété, ses travaux apostoliques et ses ouvrages. Il est auteur de l'Histoire des voyages de J.-C.; de ceux de saint Paul; de l'Histoire de la passion de J.-C.; du Livre des affligés pénitens; du Livre de piété, ou Recueil de prières; du Recueil de vérités pratiques sur le dogme et la morale, de La raison soumise à l'autorité, chacun un volume in-12.

et

PICCOLOMINI (ALEXANDRE), archevêque de Paris, coadjuteur de Sienne, et l'un des plus savans hommes du 16 siècle, était fils d'Agnolus Piccolomini, d'une illustre et ancienne maison originaire de Rome et établie à Sienne. Il composa un grand nombre d'ouvrages sur divers sujets, dont les principaux sont une Théorie des planètes; une Traduction de la rhétorique et de la poésie d'Aristote, in-4°; l'Institution morale, Venise 1575, in-4°, traduit en français par Pierre de Larivey, Paris, 1581, in-4°; Morale des nobles, Venise, 1552, in-8°, etc., quelques pièces de théatre qui lui acquirent une grande réputation. Un Traité de la sphère, Dialogo della bella creanza delle donne, Milano, 1558, et Venetia, 1574, in-8°. Cet ouvrage convient peu à la dignité d'un prélat; il a été traduit en français par F. d'Amboise, Lyon, in-16, sous le titre d'Instruction des jeunes dames, et réimprimé en 1582 sous celui de Dialogue et devis des demoiselles. II joignait à l'étude des belles-lettres, de la physique, des mathématiques et de la théologie, une vie exemplaire et des mœurs innocentes. Il mourut à Sienne le 12 mars 1578, à 70 ans. Ses ou-, vrages sont en italien.

PICCOLOMINI (FRANÇOIS), de la même famille que le précédent, fut l'un des plus célèbres philosophes du 16e siècle. Il enseigna avec réputation pendant vingt-deux ans dans les plus fameuses universités d'Italie, et se retíra ensuite à Sienne, où il mourut en 1604, à 84 ans, laissant plusieurs enfans. On a de lui plusieurs ouvrages de philosophie, dans lesquels il s'efforce. de faire revivre la doctrine de Platon.

Les plus connus sont 10 Des Commentaires clairs et subtils sur Aristote, Mayence, 1608, in-4o; 2o Universa Philosophia de moribus, Venise, 1583, in-fol. ; 3° Comes politicus, avec le précédent, Francfort, 1601, in-8°, etc. PICCOLOMINI D'ARAGON (OCTA( VE), duc d'Amalfi, prince de l'Empire, général des armées de l'empereur, chevalier de la Toison-d'Or, et l'un des plus grands capitaines du 17° siècle, naquit le 11 novembre 1599, et mourut le 10 août 1656, sans laisser de postérité il était de l'illustre maison de Piccolomini, si féconde en grands hom

mes.

PICCOLOMINI (JACQUES). Voyez PIE II et PIE III.

PICCOLOMINI (JACQUES), dont le nom était Ammanati, prit celui de Piccolomini en l'honneur de Pie II son protecteur. Il devint évêque de Massa, puis de Frescati, cardinal en 1461, porta le nom de cardinal de Pavie, et mourut en 1479, à 59 ans. Ses ouvrages, qui consistent en des Lettres et une Histoire de son temps, sont imprimés à Milan en 1521, in-fol. PICCOLOMINI (AUGUSTIN-PATRICE). Voyez PATRICE.

PICHOU (N.), poète français, natif de Dijon, fut assassiné en 1631 à la fleur de son âge, et ne nous est guère connu que par ses ouvrages, qui sont 1o Les Folies de Cardenio, etc., 1630, in-8°; 2o Les Aventures de Rosiléon, 1630 in-8°; 30 L'infidèle confidente, 1631, in-8°, pièce qui fut souvent représentée par les comediens de l'hôtel de Bourgogne; 4o une traduction en vers de la Pastorale de la Filis de Scire, 1631, in-8° le cardinal de Richelieu faisait grand cas de cette traduction; 5° L'Aminte, pastorale en vers français, 1632, in-8°.

PICOT (EUSTACHE), musicien de la chapelle de Louis XIII, chanoine de la Sainte-Chapelle, fonda en 1642 la procession qu'on nomme des trois Maries, qui se fait dans les salles du palais le jour de Pâques, à quatre heures du matin. Une des conditions de la fondation, reversible à l'HôtelDieu, est d'y chanter des morceaux de musique de sa composition; ils ne donnent pas grande idée de la musique de ce temps, depuis son changement total sous M. de Lalande.

PICQUET (FRANÇOIS), né à Lyon le 12 avril 1626, d'un banquier de cette ville, fut nommé consul d'Alep en Syrie en 1652. Quoiqu'il n'eût alors que 26 ans, il remplit cet important emploi avec tant d'applaudissement, que la république de Hollande le choisit aussi pour son consul à Alep. Il ne se servit du crédit que lui donnait sa place que pour le bien des nations qu'il servait, et l'utilité de l'Eglise. Il rendit de grands services à la France, à la Hollande, et aux chrétiens du Levant; ramena un grand nombre de schismatiques à l'église catholique, et se montra aussi zélé missionnaire que consul fidèle et intelligent. André, archevêque des Syriens, et homme de mérite, qui devait son élévation à M. Picquet, sachant qu'il voulait abdiquer le consulat, retourner en France, et y embrasser l'état ecclésiastique, lui donna lui-même la tonsure cléricale an 1660. M. Picquet partit en 1662, emportant avec lui les regrets de tous les chrétiens d'Alep, dont il était comme le père, et de tous les habitans de cette grande ville, admirateurs de ses vertus et de son mérite. Il passa à Rome pour rendre compte au pape Alexandre VII de l'état de la religion en Syrie, et vint ensuite en France, où il prit les ordres sacrés. Il fut nommé en 1674 vicaire apostolique de Bagdad, puis évêque de Césarople dans la Macédoine. Ayant été sacré en 1677, il repartit pour Alep en 1679. Il rendit les services les plus importans à l'Eglise pendant tout le cours de sa mission, et mourut à Hamadan, ville de Perse, le 26 août 1685, à 60 ans. Il avait le titre d'ambassadeur de France auprès du roi de Perse. Il fournit plusieurs pièces importantes à M. Nicole pour son grand ouvrage de la Perpétuité de la foi. Sa vie a été donnée au public à Paris en 1732, in-12. Elle est curieuse: on l'attribue à M. Anthelmi, évêque de Grasse.

PICQUET (FRANÇOIS), né à Bourgen-Bresse le 6 décembre 1708, devint docteur de Sorbonne, missionnaire du roi, et préfet apostolique au Canada, où il s'est rendu utile aux sauvages, en leur enseignant la vraie religion, et aux Européens, en facilitant leurs entreprises. Ce fut en 1733 que la congrégation de Saint-Sulpice l'envoya à Montréal. Vers 1740 il s'avança vers

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