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fameux sonnet qui commence par ces

vers:

Dans un fauteuil doré Phèdre, tremblante et blême,

Dit des vers où d'abord personne n'en- jusqu'à sa mort. Il fut élu en 1703 pré

tend rien.

On attribua ce sonnet au duc de Nevers, et les amis de Racine le parodièrent sur les mêmes rimes: le duc de Nevers, outré de cette parodie, où lui et la duchesse de Mazarin sa sœur étaient fort maltraités, et que l'on attribuait à Racine et à son ami Boileau, annonça une vengeance éclatante par un sonnet sur les mêmes rimes; mais M. le prince rendit sans effet les menaces du duc de Nevers en se déclarant hautement le protecteur de Racine et de Boileau, et la querelle fut apaisée quand on sut que é'était le chevalier de Nantouillet, le comte de Fiesque et d'autres seigneurs qui avaient fait dans un repas la parodie du sonnet attribué au duc de

Nevers. Ce duc mourut en 1707. Voy.

PRADON, GONZAGUE.

NEVISAN (JEAN), célèbre jurisconsulte italien, natif d'Asti, étudia le droit à Padoue, et l'enseigna ensuite à Turin. Son principal ouvrage est intitulé Sylva nuptialis, 1521, in-8°, livre curieux, qui souleva contre lui les personnes du sexe : il y traite ce qui regarde le mariage, conséquemment à cette question: « Faut-il se marier ou non?» Il mourut en 1540 : il laissa un fils naturel qui fut avocat, devint fou, et mourut dans la misère.

NEWCASTLE. Voy. CAVENDISH. NEWTON (ISAAC), né à Volstrope, dans la province de Lincoln, le jour de Noël 1642, descendait de la branche aînée du baron Jean Newton; il réussit si promptement dans l'étude des mathématiques, qu'à l'âge de 24 ans il avait déjà posé les fondemens des deux ouvrages qui l'ont rendu si célèbre dans la suite, les Principes et l'Optique. Après avoir revu et augmenté ces ouvrages, il publia le premier en 1787, en latin, sous le titre de Principes mathématiques de la philosophie naturelle, Londres, 1726, in-4°. Mme du Châtelet en a donné une traduction française, Paris, 1759, 2 vol. in-4° : c'est dans cet ouvrage qu'il développe son système de l'attraction.

M. Newton fut fait garde des monnaies en 1696, et trois ans après il devint maitre des monnaies, emploi d'un revenu très-considérable, qu'il conserva sident de la société royale de Londres, et publia l'année suivante, en anglais, son Optique, où il donna un grand nombre d'expériences sur les couleurs, avec des découvertes qui rendront sa mémoire immortelle : ce Traité d'Optique a été traduit en latin par Samuel Clarcke, Londres, 1719, in-4o, et en français par M. Coste. Newton fut fait chevalier en 1708 par la reine Anne, et le roi Georges lui donna des marques publiques de son estime. Newton avait souvent des entretiens sur les sciences avec la princesse de Galles, depuis reine d'Angleterre ; et c'est pour cette princesse qu'il composa son Abrégé de chronologie, traduit en français par Granet, 1728, in-4°, où il a des sentimens et un système très-différens des autres chronologistes. M. Freret attaqua ce système, et Newton lui répondit avec vivacité en 1726. Le père Souciet, jésuite, s'éleva aussi contre la chronologie deNewton dans plusieurs dissertations; etM.de la Nanze lui fit une belle réponse, qui a été insérée dans les Mémoires de littérature et d'histoire du

père Desmolets. M. Newton ne discontinua point pendant toute sa vie de s'appliquer avec ardeur à la recherche de la nature, à la physique, à l'astronomie et aux mathématiques. Il mourut de la pierre à Londres, le 20 mars 1727, à 85 ans, et fut enterré dans l'abbaye de Westminster, où l'on voit son mausolée à côté de celui du général Stanhope, avec une épitaphe dont quelques critiques ont blâmé le ton trop emphatique, gratulentur sibi

mortales tale ac tantum extitisse humani generis decus. Il avait été reçu académicien associé de l'académie des sciences de Paris en 1699. On a de lui, outre ses Principes, son Optique, et sa Chronologie réformée, 1o une Arithmétique universelle en latin, avec des Commentaires de Castillon, Amsterdam, 1661, 2 vol. in-4o; 2o Analysis per quantitatum series, fluxiones et differentias, 1711, in-4o, traduit en français par M. de Buffon, Paris, 1740, in-4o; 3o plusieurs lettres dans le Commercium epistolicum, lectiones

opticæ, 1729, in-4°, qui se trouvent aussi dans ses Opuscules, Lausane, 1744, 3 vol. in-40. Il avait même commenté l'Apocalypse, où il trouvait clairement que le pape est l'Antechrist, et les autres chimères des protestans contre l'église romaine. Il a voulu, dit un homme d'esprit, consoler par ses rêveries la race humaine de la supériorité qu'il avait sur elle, etc. On remarque dans les ouvrages de Newton un génie supérieur, et une connaissance profonde de ce qu'il y a de plus relevé et de plus difficile dans la physique, dans l'astronomie et dans les mathématiques. Il était d'un caractère doux et tranquille, simple, affable, modeste et rempli de candeur. Persuadé de la révélation, il était attaché à la religion chrétienne, et le livre qu'il lisait le plus souvent était la Bible. On trouve à la fin de sa Chronologie des réflexions sur la concorde et sur la suite des événemens de l'Évangile, qui font voir que ce grand philosophe et ce profond mathématicien avait fait une étude particulière du Nouveau Testament. Il jouit pendant sa vie des honneurs et de la gloire qu'il méritait, bien différent en cela de Descartes, qui n'a été vraiment honoré qu'après sa mort.

NICAISE (SAINT), évêque de Reims, au 5e siècle, fut martyrisé en cette ville par les Vandales, pour la foi de J.-C.

NICAISE (CLAUDE), natif de Dijon, où son frère était procureur-général à la chambre des comptes, embrassa l'état ecclésiastique, et se livra tout entier à l'étude et à la recherche des monumens antiques. Cette étude lui fit prendre la résolution d'aller à Rome, où il demeura quelques années, et dans ce dessein il se défit d'un canonicat qu'il avait à la Sainte-Chapelle de Dijon. Il mourut au village de Velley, au mois d'octobre 1701, à 78 ans. On a de lui un Discours sur les Sirènes, Paris, 1691 in-4o, dans lequel il prétend, avec M. Huet, qu'elles étaient des oiseaux et non pas des poissons ou des monstres marins; l'Explication d'un ancien tombeau et monument trouvé dans le diocèse d'Auch, in-4o; une Dissertation latine sur une médaille de l'empereur Adrien, in-4°; la Traduction française de la descrip

tion italienne des tableaux du Vatican, par Bellori, manuscrit. Il serait à souhaiter qu'on publiât le Recueil de ses Lettres et de celles que les savans lui ont écrites:

NICANDRE, Nicander, célèbre grammairien et poète grec, natif de Claros, demeura long-temps en Etolie, et s'acquit une grande réputation par ses ouvrages, dont il ne nous reste que deux ouvrages en vers, intitulés Theriaca et Alexipharmaca, grec et latin, dans Corpus poetarum græcorum, et séparément, par Gorris, Paris, 1557, in-4°, traduit en français par Grevin, Anvers, 1567, in-4°. İl florissait vers l'an 140 avant J.-C. Les anciens citent souvent ses ouvrages avec éloge,

NICANOR, général de l'armée des rois de Syrie, fut envoyé en Judée contre les Juifs; mais il fut vaincu par Judas Machabée, en 2 batailles, 165 et 162 avant J.-C. : il perdit la vie dans la dernière.

NICANOR, natif de l'île de Chypre, fut un des sept diacres choisis par les apôtres. On dit qu'il prêcha dans son pays, et qu'il y fut martyrisé.

NICÉARQUE, l'un des plus excellens peintres de l'antiquité, dont on admirait surtout une Vénus au milieu des trois Grâces, un Cupidon, et un Hercule d'un air triste et plein de dépit, pour s'être laissé vaincre par l'a

mour.

NICEPHORE (SAINT), célèbre martyr d'Antioche, vers 260, était un simple laïque, lié d'amitié avec un prêtre nommé Saprice, brouillé depuis peu avec lui. Celui-ci étant sur le point d'avoir la tête tranchée pour la foi de J.-C., Nicéphore alla le trouver comme on le conduisait au supplice, lui demanda pardon, et fit tout ce qu'il pût pour se réconcilier avec lui; mais Saprice ne voulut point lui pardonner et renonca à la religion chrétienne. Alors Nicéphore se déclara chrétien, et eut la tête tranchée à la place de Saprice,

NICEPHORE (SAINT), célèbre patriarche de Constantinople, succéda à Tharaise en 806. Il défendit avec zèle le culte des saintes Images contre l'empereur Léon l'Arménien, ce qui le fit exiler en 815, dans un monastère, où il mourut saintement en 828, à 70 ans,

On a de lui' 1o un Abrégé historique, depuis la mort de l'empereur Maurice jusqu'à Constantin Copronime, imprimé au Louvre, 1648, in-fol., faisant partie de la Bysantine; il a été traduit en français par le président Cousin : c'est un ouvrage solide et exact, mais trop sec et trop concis; 20 un Abrégé chronografique, qui se trouve à la fin du Syncelle, et plusieurs autres ouvrages en grec, qui se trouvent dans les conciles du père Labbe, ou dans la Bibliothèque des Pères. Le cardinal Baronius rapporte dans le 2 tome de ses Annales la confession de foi de ce patriarche.

NICEPHORE (CALLIXTE), historien grec du 14e siècle, a donné une His toire ecclésiastique jusqu'en 610, Paris, 1630, 2 vol. in-fol.

NICEPHORE Ier, empereur d'Orient,surnommé Logothète, auparavant Intendant des finances et chancelier de l'empire, s'empara du trône en 802, sur l'impératrice Irène, qu'il relégua dans l'ile de Metelin. Il favorisa les iconoclastes, et fit paraître beaucoup de haine contre l'église romaine. Il envoya des ambassadeurs à Charlemagne, et fit un traité avec ce prince pour régler les bornes de leurs empires. Nicéphore déclara ensuite Auguste son fils Staurace, pour prévenir les révoltes; mais sa cruauté les multiplia: Bardane, que les troupes d'Asie avaient élu empereur, eut les yeux crevés, et ses complices furent punis. L'empereur,défait par les Sarrasins, se soumit à leur payer un tribut de 33 mille pièces d'or; ce fut une occasion pour ce mauvais prince de vexer ses sujets par les in pots. Il fut plus heureux contre les Bulgares; ce qui obligea Chrumne ou Crame, leur roi, à lui demander la paix; mais n'ayant pas voulu l'acoorder, les Bulgares, réduits au désespoir, l'attaquèrent de nuit, mirent son armée en déroute, et le tuèrent dans sa tente le 25 juillet 811, Chrumne fit faire une coupe du crâne de cet empereur, pour s'en servir dans les festins solennels. Staurace son fils ne se sauva qu'avec peine, et mourut de ses blessures l'année suivante.

NICEPHORE II, empereur d'Orient, surnommé Phocas, et l'un des plus grands capitaines de son siècle, après avoir remporté de célèbres victoires

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sur les Sarrasins et sur les Russes, fut reconnu et couronné empereur le 6 août 963,après la mort de l'empereur Romainle-Jeune. Il continua par lui-même et par ses généraux de faire de grands progrès contre les Musulmans. Mais pendant que l'empereur était la terreur des ennemis: il était le fléau de ses sujets; il augmenta les impôts, confisqua les biens des particuliers, altéra les monnaies, et fit passer dans les camps toutes les richesses de l'état. L'impératrice Théophanie, son épouse, lasse de vivre avec l'homme le plus laid et le plus cruel de l'empire, le fit assassiner le 11 décembre 969, par dix conjurés, à la tête desquels était Jean Zimiscès, qui lui succéda.

NICEPHORE III, surnommé Botoniate, fut déclaré empereur d'Orient le 1er octobre 1077. Il fit la guerre à Nicéphore Bryenne, le prit et lui creva les yeux, et punit tous ceux qui se révoltèrent contre lui; mais n'ayant pas eu la reconnaissance qu'il devait avoir pour Alexis Comnène, le plus ferme appui de son trône, celui-ci le détròna le 1er avril 1081, et le fit renfermer dans un monastère. Botoniate y mourut quelque temps après.

NICEPHORE CARTOPHYLAX, c'est-à-dire garde des archives, auteur grec, du commencement du ge siècle, dont il nous reste quelques ouvrages dans la Bibliothèque des Pères, et dans le Recueil du droit grec-romain.

NICEPHORE BLÉMIDAS, savant moine et prêtre grec du mont Athos, au 13 siècle, refusa le patriarcat de Constantinople, et fut favorable aux latins: On a de lui deux Traités de la procession du Saint-Esprit, dans lesquels il réfute ceux qui soutenaient que l'on ne peut pas dire que le SaintEsprit procède du père par le fils, imprimés avec d'autres théologiens grecs, Rome,,1652 et 1659, 2 vol. in-4°.

NICEPHORE GREGORAS, historien grec du 14e siècle, fut bibliothécaire de l'église de Constantinople, et eut beaucoup de part aux affaires de son temps. On a de lui une Histoire qui contient ce qui s'est passé depuis l'an 1204 jusqu'en 1341: la meilleure édition de cet ouvrage est celle du Louvre, en grec et en latin, en 1702, 2 vol. in fol. Voyez BRYENNE.

NICERON (JEAN-FRANÇOIS), habile mathématicien, natif de Paris, entra dans l'ordre des minimes en 1632, et s'y appliqua à l'étude de l'optique, dans laquelle i fit de grands progrès. Il était ami du célèbre Descartes, et mourut à Aix le 22 septembre 1646, à 33 ans. Son principal ouvrage est intitulé Thaumaturgus opticus, 1646, in - fol. Il en avait donné l'essai dans sa Perspective curieuse, 1638, in-fol., réimprimée avec l'Optique du père Mersenne, 1652, in-fol.: cette dernière édition est la plus estimée Il avait encore traduit de l'italien le Traité des chiffres de Cospi, 1641, in-8°.

NICERON (JEAN-PIERRE), savant religieux barnabite, était parent du précédent. Il naquit à Paris le 11 mars 1685. Il enseigna les humanités et la théologie dans son ordre, et se livra ensuite tout entier à la composition de plusieurs ouvrages qui lui ont fait honneur, et dont le plus connu est intitulé Mémoires pour servir à l'histoire des hommes illustres, 43 vol. in-12, dont les 3 derniers sont posthumes, et renferment plusieurs articles qui ne sont point de lui; le tome 10 a 2 part., ce qui forme 44 vol.: cet ouvrage est curieux et intéressant. Les autres écrits du père Nicéron sont Le grand Fébrifuge, ou discours où l'on fait voir que l'eau commune est le meilleur remède pour les fièvres et vraisembla blement pour la peste, traduit de l'anglais de Jean Hanckoc, in-12, réimprimé sous le titre de Traité de l'eau commune, 1730, 2 vol. in-12; La conversion de l'Angleterre au christianisme, comparée avec sa prétendue réformation, traduite de l'anglais, in-8°. Il a traduit quelques pièces qui se trouvent à la fin de la Géographie physique, ou Histoire naturelle de la terre, in -4°; Voyage de J. Owington, 1725, 2 vol. in-12. Il mourut Paris le 8 juillet 1738, à 53 ans.

NICET (FLAVIUS NICETIUS), l'un des plus éloquens et des plus judicieux orateurs et jurisconsultes des Gaules, dans le 5e siècle, dont Sidoine Apollinaire, qui était son ami, fait un grand éloge.

NICETAS (SAINT) natif de Césarée en Bythinie, souffrit beaucoup sous l'empire de Léon l'Arménien, à cause

de son zèle pour la foi et pour le culte des saintes images. Il fut ablé des Accemètes, dans le monastère de Médicée, sur le mont Olympe, et mourut en 824.

NICETAS SERRON, savant diacre de l'église de Constantinople, dans le Ie siècle, puis évêque d'Héraclée, auquel on attribue une Chaine des pères grecs sur le livre de Job, grecque et latine, Londres, 1637, in-fol.; une autre sur les Psaumes, et une troisième sur le Cantique des cantiques. On a aussi de lui des Commentaires sur une partie des œuvres de saint Grégoire de Naziance.

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NICETAS (DAVID), historien grec du ge siècle, nommé le Paphlagonien, quoiqu'il fût de Constantinople écrit la Vie de saint Ignace, patriarche de Constantinople, qui a été traduite en latin par Frédéric Mutius, évêque de Termoli, imprimée à Ingolstad en 1604. Nicétas est encore auteur de différens Panégyriques qui se trouvent dans la Bibliothèque des Pères, de Combéfis.

NICETAS ACHOMINATE, célèbre historien grec, surnommé Choniate, .parce qu'il était de Chone, ville de Phrygie, exerça des emplois considéra bles à la cour des empereurs de Constantinople. Après la prise de cette ville par les Français en 1204, il se retira à Nicée, où il mourut en 1206. On a de lui une Histoire depuis l'an 1118 jusqu'à l'an 1205, 1647, in-fol.; elle fait partie de la Bysantine: cette histoire est estiée, quoique le style en soit très-mauvais; elle a été traduite en français par le président Cousin. On a encore de cet auteur un Trésor ou Traité de la foi orthodoxe, et d'autres ouvrages dans la Bibliothèque des Pères.

NICHOLS (GUILLAUME), né en 1664, fut reçu docteur en théologie en 1695. Il était alors curé de Selsey, près de Chichester. Il est mort vers 1717, après avoir publié différens ouvrages en anglais, entre autres Essai pratique du mépris du monde, 1704, in -8°; les Avantages d'une bonne éducation, 1698, in-40; du Devoir des inférieurs envers leurs supérieurs, 1701, in-8°; la Vie de saint François de Sales, 1701, in-8°; De litteris inventis, 1711, in-8°, etc.

NICHOLSON (GUILLAUME), né en 1655, étudia à Oxford. Après avoir possédé quelques bénéfices, il devint archidiacre de Carlisle en 1682, et en fut sacré évêque en 1714. En 1718 il fyt transféré à l'évêché de Derry en Irlande, et nommé à l'archevêché de Cashel le 9 février 1727; mais il mourut le 14 du même mois. Il a travaillé à l'Atlas anglais, 3 vol. in-fol., 1680, 1681 et 1683, et il est auteur de la Bibliothèque historique d'Angleterre, d'Ecosse et d'Irlande,

trois

vol. in-8°, réunis en un vol. in-fol., depuis sa mort; de Sermons et de quelques ouvrages sur des contestations ecclésiastiques.

NICIAS, capitaine athénien, célèbre par sa valeur et par ses richesses, était fils de Nicerate. Il s'éleva par son mérite aux premiers emplois militaires, et remporta plusieurs victoires. Il persuada aux Athéniens de consentir à une trève de 50 ans avec les Lacédémoniens; et dans la guerre de Sicile, il fut nommé l'un des généraux de cette expédition; mais s'étant opiniâtré avec sa flotte au siége de Syracuse, il fut vaincu et fait prisonnier, puis mis à mort avec le général Démosthène, 413 ans avant J.-C.

NICOCLES, fils d'Évagoras, roi de Chypre et de Salamine, succéda à son père, qui fut assassiné par l'eunuque Thrasidée 374 avant J.-C. C'était un prince magnifique et voluptueux. C'est à lui qu'Isocrate adresse ses deux discours intitulés Nicoclés.

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NICODÈME, sénateur juif, de la secte des pharisiens, alla voir de nuit J.-C., eut une conversation avec lui et devint ensuite son disciple. C'est lui qui, après la mort de notre Sauveur, prit soin de sa sépulture. On lui attribue un Evangile que nous avons en latin; mais c'est un livre apocryphe, qui est rempli de fables, et qui ne mérite aucune croyance : il a été composé par les manichéens.

NICOLAI (PHILIPPE), luthérien hessois, dans le 16e siècle, est connu par deux satires sanglantes contre le pape, l'une De duobus antichristis Mahumete et pontifice romano, Marpurgi, 1590, in-8°; l'autre De antichristo romano perditionis filio, Rostochii, 1609, in-8°.

NICOLAI (NICOLAS), gentilhomme

de Dauphiné, publia en 1568, in-fol., un relation curieuse de ses voyages, sous le titre de Navigations orientales. Il mourut à Paris le 25 juin 1583.

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NICOLAI (JEAN), savant docteur de Sorbonne, de l'ordre de Saint-Dominique, naquit à Monza, village du diocèse de Verdun, près de Stenai, en 1594, et prit le bonnet de docteur le 15 juillet 1632. Il enseigna la théologie à Paris, chez les jacobins, pen-dant 20 ans, et mourut le 7 mai 1673, à 78 ans. On a de lui 10 une bonne édition de la Somme de saint Thomas avec des notes, et de tous les ouvrages de ce docteur, Lyon, 1660 et suivantes, 19 vol. in-fol. ; 2° cinq Dissertations sur plusieurs points de la discipline ecclésiastique, contre M. de Launoi, in-12; 30 Judicium, seu censorium suffragium de propositione Antonii Arnaldi, in-40, etc., écrit qu'il a aussi donné en français, sous le titre d'Avis délibératif, etc., sur cette proposition de M. Arnauld: La grâce a manqué à saint Pierre, in-4°, etc. Cet écrit du père Nicolai fut réfuté par MM. Arnauld, Nicole et de la Lane, dans l'écrit latin qui a pour titre Vindicte S. Thomæ circa gratiam sufficientem; 4° des thèses sur la grâce réfutées par M. Nicole, dans le Causa Arnaldina, où l'on trouve aussi un écrit du même M. Nicole contre le Judicium censorium du père Nicolai ; 5o enfin quelques autres ouvrages, dans lesquels il y a des opinions singulières, Il ne faut pas le confondre avec Philippe Nicolai, habile théologien, mort en 1608, dont on a plusieurs ouvrages, ni avec Melchior Nicolai, célèbre professeur de théologie à Tubinge, mort en 1659, dont on a aussi divers ouvrages.

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NICOLAS, le premier des sept diacres choisis par les apótres, donna occasion, selon quelques auteurs, à la secte des nicolaïtes, et fut ensuite évêque de Samarie; mais ces deux faits sont incertains. Les sectaires qui se parent de son nom avaient des idées. extravagantes sur la divinité et sur la création: ils admettaient la communauté des femmes, et pratiquaient, sans scrupule les impiétés du paganisme.

NICOLAS (SAINT), célèbre évêque de Myre en Lycie, que l'on croit avoir

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