Imágenes de páginas
PDF
EPUB

Il était fort jeune quand il débuta par le rôle d'Oreste, dans la tragédie d'Électre, en 1712. Une figure avantageuse, un organe séducteur, des sentimens trop élevés pour un homme de son état, et qu'il ne déposait pas en quittant la scène, lui faisaient jouer d'original les roles à grands sentimens. Son triom-, phe était le rôle du Glorieux; mais, pour le déterminer à le jouer, Destouches avait été obligé d'en gâter le dénoûment. L'auteur avait eu le bon esprit de punir le comte de Tuffières ; mais Dufresne ne voulait pas être puni. Il est mort retiré du théâtre, en 1767, à 72 ans. Sa femme était aussi comédienne.

QUINCY (CHARLES SEVIN, marquis de), lieutenant-général d'artillerie, est auteur de l'Histoire militaire de Louis XIV, 1726, 7 vol. in-4°, qui, se rélient en huit. Il y entre dans de grands détails, utiles pour ceux qui veulent suivre dans leur lecture les opérations d'une campagne.

QUINQUABRES. Voy. CINQ-Ar

BRES.

QUINTE-CURCE (Q. Curtius-Rufus), célèbre historien latin, vivait dans le 1er siècle, sous le règne de Vespasien ou de l'empereur Claude, selon l'opinion la plus probable. Il nous reste de lui une excellente Histoire d'Alexandre-le-Grand en beau latin, Venise, 1470, in-fol. ; Elzevir, 1633, in-12; Ad usum Delphini, 1678, in-40; cum notis variorum, 1708, 2 vol. in-8°; Delphis, 1724, 2 vol. in-4°. Vaugelas en a donné une traduction française, 2 vol. in-12, estimée. Les deux prémiers livres, la fin du 5e, le commencement du 6e et quelques endroits du 10, qui est le dernier livre de cette histoire de Quinte-Curce, ne sont point parvenus jusqu'à nous. Bruno, Freinshemius et d'autres y ont fait des Supplémens. Les meilleurs sont ceux de Freinshemius.

[ocr errors][merged small]

sista en cette qualité au concile d'Agde en 506. Dans la suite, ayant été chassé de Rhodez par les Goths, il se retira en Auvergne, où il devint évêque de Clermont en 514. Il mourut le 13 novembre 527.

QUINTILIEN, (Marcus-Fabius), célèbre orateur latin, le plus judicieux critique et le plus excellent maître d'éloquence de son siècle, naquit à Calahorra en Espagne, fut disciple de Domitius Afer, et mourut l'an 59 de J.-C. Il enseigna l'éloquence à Rome pendant 20 ans avec une réputation extraordinaire, et parut au barreau avec applaudissement. Quelques auteurs pensent, sans beaucoup de fondement, qu'il parvint au consulat; mais il est plus constant que l'empereur Domitien le chargea de l'éducation des petits-fils de sa sœur. Il nous reste de lui un excellent ouvrage intitule Institutiones oratoriæ. C'est un? traité de rhétorique en 12 livres, dont on admire avec raison les préceptes, le jugement et le goût. Ces institutions de Quintilien furent trouvées tout entières par le Pogge dans une vieille tour de l'abbaye de Saint-Gal, et non point dans la boutique d'un épicier allemand, comme quelques-uns l'ont écrit. On attribue encore à Quintilien un Traité des causes de la corruption de l'éloquence, en forme de dialogue; mais on le donne plus communément à. Tacite, et nous avons de fortes raisons de croire que celui que Quintilien avait composé sur le même sujet s'est perdu. Les meilleures éditions des œuvres de Quintilien sont celles d'Obreicht, à Strasbourg, en 1698, et de M. Cappronier, 1725, in- fol. Les éditions des institutions, Rome, 1470, in-fol., sont rares; il y en a deux celle de Comanus l'est plus que celle de l'évêque d'Aleria. Mais les éditions des institutions et déclamations, cum notis. variorum, 1665, 2 vol. in-8°, et de Burmann, 1720, 4 vol. in-40, sont bonnes; la première plus recherchée que la seconde. L'abbé Gedoyn a traduit en français les Institutions, 1718, in-4°, réimprimées en 4 vol. in-12. Quintilien eut un fils nommé Quintilien comme lui, et dont il fait un grand éloge. Il ne faut pas le confondre avec Quintilien, père, ou plutôt aïeul du premier. C'est de ce dernier Quintilien.

:

qu'il nous reste 145 Déclamations. Ugolin de Parme publia les 136 premières dans le 15 siècle, Venise, 1481 et 1482, in-fol. ; les autres furent publiées en 1563 par Pierre Ayrault, et ensuite par Pierre Pithou en 1580; elles ont été traduites en français par Jean Nicole, in-4°, père du célèbre auteur de ce nom. Il y a encore 19 autres Déclamations, imprimées sous le nom de Quintilien l'Orateur; mais Vossius pense qu'elles ne sont ni de lui ni de son grand-père. Il les attribue au jeune Posthume, qui prit, dit-on, le nom de César et d'Auguste dans les Gaules, avec Posthume son père, l'an 260 de J.-C.

QUINTIN (JEAN), naquit à Autun le 20 janvier 1500. Il fut chevalier servant dans l'ordre de Malte, et accompagna le grand-maître dans cette ile en qualité de domestique. De retour en France il devint professeur en droit canon à Paris en 1536, et s'y acquit beaucoup de réputation. Ce fut lui qui harangua pour le clergé, dans l'assemblée générale des états du royaume, convoquée à Orléans en 1560, L'amiral de Châtillon, à la tête des protestans, se plaignit hautement au roi et à la reine de cette harangue, parce qu'on les y exhortait à la rigueur contre les protestans. Quintin mourut de déplaisir des railleries faites contre sa harangue, à Paris, le 9 avril 1561. On a de lui une Description de l'ile de Malte,en latin, 1536, in-4°, et d'autres ouvrages en grand nombre.

QUINTIN MESSIUS ou MATYSIS, surnommé le maréchal d'Anvers, parce qu'après avoir exercé pendant 20 ans à Anvers la profession de maréchal, il devint amoureux de la fille d'un peintre, et la demanda en mariage; mais le père ayant déclaré qu'il ne donnerait sa fille quà une personne exerçant son art, Quintin apprit aussitôt à dessiner et s'appliqua à la peinture avec tant d'ardeur, qu'il devint en peu de temps habile peintre. Le premier tableau qu'il fit fut le portrait de sa maîtresse, qu'il obtint en mariage peu de temps après. On voit à Anvers un grand nombre de beaux tableaux de ce peintre. Il mourut vers 1529, et l'on mit sur son épitaphe ce vers latin:

[ocr errors]

Connubialis amor de Mulribre fecit Apellem.

QUINTIN, tailleur d'habits, chef des hérétiques nommés libertins, disait que J.-C. était Satan, que l'Evangile était faux, qu'il n'y avait qu'un seul esprit, qui était Dieu, et qu'on pouvait se laisser aller à ses passions sans péché. Il fut brûlé à Tournai en 1530.

QUINTINIE (JEAN DE LA), né près de Poitiers en 1626, vint à Paris pour se faire recevoir avocat. Ses talens lui procurèrent l'éducation du fils unique de M. Tambonnau, président à la chambre des comptes. Il employait le temps dont il pouvait disposer à satisfaire son inclination pour l'agriculture. 11 augmenta ses connaissances sur le jardinage dans un voyage qu'il fit dans ce temps-là en Italie avec son disciple. De retour à Paris, M. Tambonnau lui abandonna entièrement le jardin de sa maison, afin qu'il pût joindre à la théorie l'expérience et la pratique. M. de la Quintinic se livra tout entier à l'agriculture, et fit un grand nombre d'expériences curieuses et utiles. C'est lui qui fit voir le premier l'inutilité du chevelu que l'on laissait aux racines des arbres que l'on transplantait. C'est lui aussi qui découvrit le premier, par ses expériencés, la méthode certaine et infaillible de bien tailler les arbres pour les contraindre à donner du fruit, à le donner aux endroits où l'on veut qu'il vienne, et même à le répandre également sur toutes leurs branches; ce qui n'avait jamais été ni pensé ni même cru possible. Le grand prince de Condé, qui aimait l'agriculture prenait un extrême plaisir à s'entretenir avec lui; et Jacques II, roi d'Angleterre, lui offrit une pension consi→ dérable pour l'attacher à la culture de ses jardins. Mais M. de la Quintinie refusa ces offres avantageuses par l'amour qu'il avait pour sa patrie, et trouva en France les récompenses dues

son mérite. Louis XIV créa én sa faveur la charge de directeur général des jardins fruitiers et potagers de toutes ses maisons royales, et M. Colbert lui en expédia les provisions. La Quintinie mourut à Paris vers 1700. On a de lui un excellent livre intitulé Instructions pour les jardiniers fruitiers et vol. in-4°, potagers, 1725, QUINTUS-CALABER. Voy. CALA

BER.

QUIQUERAN DE BEAUJEU, nom d'une ancienne maison de Provence, qui descend de Rostan de Quiqueran qui demeurait à Arles en 1143. Cette maison a été décorée des premières charges de l'état à la cour des comtes de Provence, et depuis la réunion de cette province à la couronne, elle a eu des chambellans et maîtres-d'hôtel de nos rois, des chevaliers de l'ordre, des officiers-généraux, plusieurs évêques, des grands-prieurs, des grand'croix, des commandeurs, et un trèsgrand nombre de chevaliers de Malte, etc. On y remarque surtout les

suivans:

QUIQUERAN DE BEAUJEU (PIERRE DE), célèbre évêque de Senez, était fils d'Antoine de Quiqueran, baron de Beaujeu, et d'Anne de Forbin. A l'âge de 18 ans il fut fait évêque de Senez, en 1544 ou 1545, et ce fut le premier évêque nommé après le concordat de Léon X et de François Ier. Il dut cette nomination singulière à sa naissance et au grand nom qu'il s'était déjà fait parmi les savans de l'Europe; il serait devenu un des plus habiles hommes de son siècle s'il eût vécu plus long-temps, mais une mort prématurée l'enleva à Paris le 18 août 1550, à l'âge de 24 ans. Il nous reste de lui un magnifique éloge de sa patrie en vers latins, sous ce titre, De laudibus provinciæ, à Paris, 1551, in-fol., 89 feuillets, et un Poëme latin sur le passage d'Annibal dans les Gaules, aux bords du Rhône, près de la ville d'Arles. Ils ont été imprimés l'un et l'autre plusieurs autres fois. Le premier a été traduit en français par Pierre de Niny de Claret, archidiacre d'Arles, in-8°. Ce jeune prélat était arrière-petit-fils de Jean de Quiqueran, chevalier, baron de Beaujeu et de Vaquière, seigneur de Ventabren et de Monrouge, mort en 1466, lequel rendit à Louis III d'Anjou, roi de Naples et comte de Provence, des services signalés, et en reçut de grandes récompenses. Le même prélat était cousin germain de Robert de Quiqueran de Beaujeu, chevalier de SaintMichel en 1508, gouverneur des villes d'Apt et de Manosque en 1583, maréchal des camps et armées du roi en 1586, et premier consul d'Arles en 1593. Paul-Antoine de Quiqueran son cousin et chevalier de Malte, fut l'un

des plus grands hommes de mer de. son temps; ii combattit souvent et avec succès contre les Turcs; mais au mois de janvier 1660 une tempête l'ayant obligé de relâcher dans un mauvais port de l'Archipel, il y fut investi et attaqué par les 30 galères de Rhodes, que le capitan pacha Mazamamet commandait en personne. Il en soutint le feu pendant un jour entier, et n'y succomba qu'après avoir épuisé ses munitions, et perdu les trois quarts de son équipage. Il était chargé de fers quand une seconde tempête, plus violente que la première, mit la flotte victorieuse en tel danger, que Mazamamet se vit réduit à implorer le secours du chevalier M. de Beaujeu le sauva par l'habileté de ses manœuvres, ce qui fit tant de plaisir au capitan, que, pour le sauver à son tour, il supprima sa qualité de chevalier, et le confondit avec les plus vils esclaves; mais le grand-visir, qui sans doute en avait eu avis, voulut le voir, le reconnut à sa mine guerrière et au portrait qu'on lui en avait fait, et le fit mettre au château des Sept-Tours sans espérance de rançon ni d'échange. Louis XIV le redemanda en vain, et les Vénitiens ne purent le faire comprendre dans le traité de Candie. Il y avait onze ans qu'il était en prison, lorsque Jacques de Quiqueran, un de ses neveux, âgé seulement de 22 ans et chevalier de Malte, forma le hardi dessein de la délivrer, et l'exécuta. Il passa à Constantinople avec M. de Nointel, vit son oncle (car on ne refusait à personne la liberté de le voir) et lui porta des cordes en secret et à plusieurs reprises. Quand on jugea qu'il en avait suffisamment, on convint du jour, de l'heure et du signal. Ce signal donné, le chevalier descendit, et la corde se trouvant trop courte de 4 ou 5 toises, il s'élança dans la mer qui mouille le pied du château. Le bruit qu'il fit en tombant attira quelques Turcs qui passaient dans un brigantin; mais le neveu arrivant à force de rames dans un esquif bien armé, les écarta, et le conduisit à bord d'un vaisseau de roi que montait le comte d'Apremont, qui le ramena heureusement en France. Le chevalier fut ainsi délivré après avoir été 11 ans prisonnier. Il est mort commandeur de Bordeaux.

« C'est bientôt ; mais c'est bien fait. » Arrivé à Castres, il y établit un séminaire, et il y remplit avec édification toutes les fonctions de son ministère. Louis XIV étant mort, en 1715, dans le temps de l'assemblée générale du clergé, M. l'évêque de Castres fut choisi pour prononcer, à Saint-Denis, l'oraison funèbre de ce monarque; ce qu'il fit avec beaucoup d'éloquence, par une harangue qui a été imprimée. Il mourut à Arles, où il était allé voir sa famille, le 26 juillet 1736, à 81 ans. On a un vol. in-4° des mandemens, des lettres et des instructions pastorales qu'il publia sur l'établissement de son séminaire, sur les maladies contagieuses de Provence et de Languedoc, sur l'incendie de Castres, sur les abus de la mendicité, sur la légende de Grégoire VII, et sur le fameux concile d'Embrun, auxquels il n'était point favorable. Il portait dans la société une douceur, une aménité, un enjouement, des saillies et une vivacité qui en faisaient les délices; ami sûr et constant, il fit le bonheur et il emporta les regrets de tous ceux qui lui étaient attachés.

QUIQUERAN DE BEAUJEU ( HoNORÉ DE), neveu de Paul - Antoine de Quiqueran, et frère de Jacques de Quiqueran dont il est parlé dans l'article précédent, fut l'un des plus illustres prélats et des meilleurs prédicateurs de France. Il naquit à Arles le 19 juin 1655, et entra dans la congrégation de l'Oratoire à l'âge de 17 ans. Il professa la théologie à Arles, puis à Saumur, et y prêcha en même temps les dominicales avec un succès étonnant. Ses supérieurs, après la révocation de l'édit de Nantes, l'envoyèrent dans les missions du Poitou et du pays d'Aunis. Le célèbre Fléchier, évêque de Nîmes,se l'attacha en lui donnant un canonicat dans sa cathédrale, et le choisissant pour un de ses grands-vicaires. Sa confiance fut bientôt pleinement justifiée. Le maréchal de Montrevel, qui commandait en Languedoc, informé que le dimanche des Rameaux les fanatiques devaient tenir leur assemblée dans un moulin des faubourgs de Nîmes, fit investir ce moulin avec ordre de le brûler. Les habitans de Nimes, croyant qu'on en voulait à leur vie et à la ville, prirent l'alarme, et se réfugiérent bien armés dans l'église, résolus de se défendre jusqu'à la dernière extrémité. L'abbé de Beaujeu monta aussitôt en chaire, et parla avec tant de force et d'onction, que le calme, la dévotion même ayant succédé au tumulte, le service se fit à l'ordinaire et que chacun s'en retourna chez soi en paix et tranquille. Il s'était accoutumé de si bonne heure à parler surle-champ, que de trois carêmes entiers qu'il prêcha à Aix, à Paris et à la Ro chelle, et d'un grand nombre d'autres sermons, il n'en avait pas écrit quatre. Cette grande facilité à parler et son éloquence le firent tellement admirer dans les assemblées du clergé de 1693 et de 1700, où il fut député du second ordre, que le célèbre Bossuet et l'abbé Bignon, pour le fixer à Paris, lui firent donner une place d'associé à l'académie des Inscriptions. Le roi le nomma enfin en 1705 à l'évêché d'Oléron, et presque aussitôt à celui de Castres. En prêtant serment de fidélité entre les mains du roi, il prit en même temps congé de Sa Majesté pour partir dès le lendemain ; le roi lui dit:

[blocks in formation]

QUIRINI (ANGE-MARIE), savant cardinal et noble Vénitien, de la même famille que le précédent, naquit le 16 mars 1680. Il entra jeune dans l'ordre des bénédictins de la congrégation du Mont-Cassin, et continua ses études à Florence, où étant devenu professeur, il y composa une harangue, De Mosaica historiæ præs tantia, que son général Ange Ninci fit imprimer. Le P. Quirini vint ensuite en France vers 1710; il passa 2 ans dans l'abbaye de Saint-Germain-desPrés, se lia avec les savans, et parcourut ensuite toutes les provinces de France, où il observa tout ce qu'il y avait de plus curieux et de plus utile.

La relation qu'il a donnée lui-même de ce voyage renferme des anecdotes curieuses et très-intéressantes. De retour en Italie, il dressa un plan de l'histoire de ce pays, et publia une édition des livres de l'office divin, à l'usage de l'église grecque. Peu de temps après le pape Innocent XIII lui donna l'archevêché de Corfou, où il composa son livre intitulé Primordia Corcyrae ex antiquissimis monumentis illustrata, Bresse, 1738, in-4o, ouvrage plein d'érudition et de critique. Il fut fait évêque de Brescia par Benoit XIII en 1726, puis cardinal le 26 novembre 1727. Il travailla alors à une édition des ouvrages de quelques saints évêques de Bresce, et la publia en 1738, in-fol., sous ce titre, Veterum Brixiæ episcoporum sancti Philastrii, et sancti Gaudentii opera; nec non beati Ramperti et venerabilis Aldemanni opuscula, etc. Il y joignit, en 1739, Specimen variæ litteraturæ quæ in urbe Brixiá ejusque ditione paulò post typographiæ incunabula florebat, etc. in-4°. Etant devenu bibliothécaire du Vatican, il procura la nouvelle édition des œuvres de saint Ephrem, Rome, 1742, 6 vol. in-fol. Le cardinal Quirini fut nommé par Benoit XIV, en 1743, préfet de la congrégation de l'Indice, et par l'académie des inscriptions de Paris, académicien honoraire pour remplacer dom Anselme Banduri. Il mourut à Brescia le 9 janvier 1755, à 76 ans. Outre les ouvrages dont nous avons parlé, on a encore de lui 1o une édition de l'Enchiridion Græcorum; 2° Gesta et epistola Francisci barbari; 30 un recueil de ses lettres en dix livres; 4o la Vie du pape Paul II, contre Platine, Rome, 1740-in 4o; 5o une édition des lettres du cardinal Polus; 6° quatre Instructions pastoralles, des lettres qui ne sont pas dans le recueil dont nous venons de parler; un Abrégé de sa vie jusqu'à l'année 1740, Bresce,1749, in-8°; et quelques

[blocks in formation]

rapporte Tite-Live. Romulus avait son temple sur la montagne qui, de son nom, fut appelée Quirinale. La porte de Rome par où on allait à cette montugne s'appelait aussi Quirinale, aussi bien que les fêtes qu'on célébrait tous les ans en son honneur.

QUIRINUS (PUBLIUS-SULPICIUS) consul romain, natif de Lanuvium, rendit de grands services sous l'empire d'Auguste. Après son consulat, il commanda une armée dans la Cilicie, où il soumit les peuples nommés Hemonades, et mérita par là l'honneur du triomphe. Auguste, après la condamnation d'Archélaüs, envoya Quirinus pour gouverner en Syrie et faire le dénombrement de cette province et de la Judée. Il n'y a pas de doute que ce ne soit celui que saint Luc et Joseph nomment Cyrénius; et il y a tout lieu de croire que le saint évangéliste lui attribue le dénombrement de la Judée, parce qu'il le continua et l'acheva, ce dénombrement ayant été commencé par Sentius Saturnius, qui était gouverneur de la Judée dans le temps de la naissance de Notre Seigneur. Quirinus fut ensuite gouverneur de Caïus, petit-fils d'Auguste. Il épousa Æmilia Lépida, arrière-petite-fille de Sylla et de Pompée; mais il la répudia dans la suite, et la fit bannir de Rome d'une manière honteuse. Il mourut l'an 22 de J.-C.

QUIROS (AUGUSTIN DE), savant Espagnol, natif d'Andujar, se fit jésuite en 1585, et enseigna long-temps la grammaire, puis les saintes lettres. Il fut élevé aux premières charges de sa province, ensuite envoyé au Mexique, où il mourut le 13 décembre 1522, à 56 ans. On a de lui des Commentaires sur le cantique de Moïse, sur Isaïe, Nahum, Malachie sur l'épitre aux Colossiens, sur celle de saint Jacques, et sur quelques autres livres de l'Ecriture sainte.

QUIROS (FERNAND DE), Portugais de nation, avait déja parcouru la mer du Sud, lorsqu'il fut chargé par Philippe III, roi d'Espagne, de perfectionner les découvertes que Philippe II son père avait fait faire dans les mers Pacifiques. Il partit de Lima le 21 decembre 1605, rencontra, à 20 degrés de latitude, les iles auxquelles il a donné son nom. A 187 degrés de longitude, il vit un grand continent, qu'il

[ocr errors][ocr errors][merged small][ocr errors]
« AnteriorContinuar »