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vécu au 4e siècle, est honoré par un culte public dès le 6e siècle; mais il n'y a rien que d'incertain sur les circonstances de sa vie et de sa mort.

NICOLAS DE TOLENTIN (SAINT), naquit à Tolentin en 1239, et fut cha noine de cette ville, après y avoir fait ses études. Il entra ensuite dans l'ordre des augustins, et s'acquit une grande réputation par ses vertus et par ses austérités. Il mourut à Tolentin le 10 septembre 1310.

NICOLAS Ier, romain, et diacre de l'Église romaine, succéda au pape Benoit III le 25 mars 858, et fut sacré le même jour dans l'église de Saint-Pierre, en présence de l'empereur Louis II. Il envoya des légats à Constantinople en 860, pour examiner l'affaire de saint Ignace, et frappa d'anathème Photius, ce qui donna origine au schisme déplorable qui subsiste encore entre l'église grecque et l'église latine. Photius de son côté excom-munia Nicolas: il prétendait que la primauté de l'église était passée avec les empereurs à Constantinople. Nico

las excommunia Lothaire, avec Valdrade, concubine de ce prince; mais les évêques de France n'eurent aucun égard à ses censures, ne voulant pas le reconnaitre pour pape en cette cause. Il travailla ensuite avec zèle à la conversion des Bulgares, qui le consultèrent en 866, sur 106 questions touchant la religion, auxquelles le pape répondit par autant d'articles. Il tint plusieurs synodes, et mérita le nom de Grand, à cause de son zèle, de sa fermeté et de ses autres belles qualités. Il mourut le 13 novembre 867, après un glorieux pontificat de 9 ans, 6 mois et 20 jours. Il nous reste de lui un grand nombre d'Epitres dans le Recueil des conciles, et dont on a publié un vol. in-fol.

NICOLAS II, appelé auparavant Gérard de Bourgogne, parce qu'il était né en cette province, devint évêque de Florence, et fut élu pape à Sienne, le 28 décembre 1058. Il fit casser l'élec tion factieuse de l'antipape Benoit X, et confirma à Richard la principauté de Capoue, et à Robert Guischard la Pouille et la Calabre. Telle est, selon M. Fleury, l'origine du royaume de Naples. Nicolas II mourut à Florence le 22 juillet 1061: on a de lui glettres.

NICOLAS III, nommé auparavant Jean Gaëtan, romain, de la maison des Ursins, cardinal diacre, fut élu pape à Viterbe le 25 novembre 1277. Il était savant et ami des gens de lettres, et il avait de grandes qualités; mais il ternit la gloire de ses belles actions par un trop grand attachement à ses parens, et par une haine injuste contre Charles d'Anjou, roi de Sicile: on dit même qu'il entra dans la conjuration des Vêpres siciliennes, avec Pierre, roi d'Aragon; mais il n'en vit point l'exécution, étant mort d'apoplexie le 22 août 1280. On lui attribue un Traité De electione dignitatum.

NICOLAS IV, natif d'Ascoli, dans la marche d'Ancône, de l'ordre des frères mineurs, appelé auparavant Jérôme, cardinal, évêque de Palestine, succéda au pape Honorius IV le 22 février 1288. Il était habile philosophe et bon théologien, et avait été employé par les papes précédens dans les affaires les plus importantes. Il gou verna l'Eglise avec sagesse, apaisa les dissensions qui s'étaient élevées dans Rome et dans l'état ecclésiastique, mit la paix entre divers princes chrétiens, surtout entre les rois de Sicile et d'Aragon, et fit paraître un grand zèle pour la conversion des infidèles et pour le recouvrement de la Terre-Sainte; mais il n'eut pas la consolation de voir réussir ses desseins, étant mort le 4 avril 1292. On lui attribue des Commentaires sur l'Écriture sainte, sur le Maître des sentences, et plusieurs autres ouvrages. Ce lui qui fonda l'université de Montpellier.

NICOLAS V, nommé auparavant Thomas de Sarzane, cardinal, évêque de Bologne, né dans un bourg près de Luni, succéda au pape Eugène IV le 16 mars 1447. Il travailla aussitôt à la paix de l'Eglise et de l'Italie, et il réussit heureusement, en engageant Félix V à renoncer aux droits qu'il prétendait avoir à la papauté, et en recevant à la communion le célèbre cardinal d'Arles, déposé par Eugène IV.Nicolas était d'un caractère doux et paisible, libéral, magnifique et zélé pour le bien du peuple et pour la gloire de la religion. Il embellit la ville de Rome, et s'acquit une estime universelle par ses bienfaits et par la protection qu'il accordait aux savans. C'est sous son pontificat que lea

Belles-lettres, qui avaient été comme ensevelies pendant plusieurs siècles, commencèrent à reprendre naissance: il fit rechercher avec soin les plus beaux manuscrits grecs et latins, pour enrichir sa bibliothèque, et récompensa avec magnificence ceux qui s'appliquaient à traduire les livres grecs et à faire fleurir les sciences. Enfin ce grand pape, ayant découvert une conspiration formée contre lui, et reçu la nouvelle de la prise de Constantinople par les Turcs, en eut tant de chagrin, que la maladie dont il était tourmenté augmenta, et qu'il en mourut le 24 mars 1455, à 57 aus. Dominique Georgi, chapelain du pape Benoit XIV, a donné en latin une Vie très-curieuse du pape Nicolas V, imprimée à Rome en 1742, in-4o: on trouve une de ses lettres dans l'ouvrage d'Arcudius, De processione Spiritús sancti. Voyez JEAN XII.

NICOLAS DE DAMAS, philosophe, poète et historien du temps d'Auguste, fut considéré comme l'un des plus savans hommes de son siècle. Il ne nous

reste que des fragmens de ses ouvrages, publiés par Henri de Valois, Paris, 1634, in-4°.

NICOLAS-LE-GRAMMAIRIEN, savant patriarche de Constantinople, succéda à Eustache en 1084, et fut surnommé Musalon. Il mourut en 1111.On a de lui des Décrets, et une Epitre synodale, dans les Basiliques de Fabrot.

NICOLAS DE CLAIRVAUX, savant religieux du 12° siècle, fut disciple et secrétaire de saint Bernard, et se retira ensuite dans le monastère de Montiramey, où il mourut vers 1180. On a de lui un volume de Lettres qui sont estimées dans la Bibliothèque des Pères.

NICOLAS DE CUSA (CUSANUS), né en 1401, à Cusa, village situé sur la Moselle, au diocèse de Trèves, était fils d'un batelier nommé Jean Crebs. Le comte de Mandercheidt prit soin de son éducation. Il prit à Padoue le bonnet de docteur en droit canon, à l'âge de 22 ans, et se rendit habile, non-seulement dans le latin, le et l'hébreu, mais aussi dans la philosophie, les mathématiques, la jurisprudence, l'histoire et la théologie. Quelque temps après il entra chez les chanoines réguliers de Saint-Augustin, dans le monastère de Tartemberg; mais

grec

il ne fut jamais dominicain. Nicolas de Cusa devint curé de Saint-Florentin à Cobleniz, puis archidiacre de Liége. Il assista en cette qualité en 1441 au concile de Bâle, dont il fut un des plus grands défenseurs, et où il s'acquit tant de réputation qu'Eugène IV se l'attacha, et l'envoya en qualité de légat à Constantinople, puis en Alle magne et en France. Après la mort de ce pape, Cusa se retira dans son archidiaconé de Liége; mais Nicolas V, zélé protecteur des gens de lettres, le fit cardinal en 1448, et lui donna l'évêché de Brixen, dans le Tirol, siége où il le maintint, malgré les chanoines et Sigismond même, archiduc d'Autriche, qui avait fait élire, d'une manière irrégulière, Léonard Corsmer son chancelier. Le cardinal de Cusa assista à l'ouverture du jubilé en 1450, et fut envoyé légat à latere, vers les princes d'Allemagne, pour les unir contre Mahomet II, qui menaçait la chrétienté. Il se concilia tellement l'estime des Allemands pendant sa légation, qu'il y fut encore envoyé en qualité de légat, par les papes Calixte II et Pie II. Ce dernier pape fit ce qu'il put pour réconcilier Cusa avec l'archiduc Sigismond, qui s'était brouillé de nouveau avec lui, à l'occasion d'un monastère où le cardinal avait voulu introduire la réforme. Sigismond fit les plus belles promesses; mais à peine le cardinal Cusa eut-il remis le pied dans son diocèse, qu'il fut enlevé et mis en prison par ordre de l'archiduc: dès ce moment on cessa l'office divin dans presque tout son diocèse; le pape excommunia Sigismond; et celui-ci relâcha enfin le cardinal de Cusa, à des conditions injustes et très-dures. Ce grand homme, rendu à son diocèse, mourut quelque temps après, à Todi, le 11 août 1454, à 53 ans. Toutes ses œuvres ont été imprimées à Bále en 1565, en 3 tomes in-fol.; le premier contient des Traités théologiques sur les mystères, sur la filiation de Dieu, etc. Le second tome renferme le grand Traité intitulé la Concordance catholique, pour prouver la supériorité du concile au-dessus du pape; l'Alcoran criblé, et quelques autres Traités de controverse; des Conjectures sur les dernières temps, dans lesquelles il met la défaite de l'antechrist et la gloire de l'E

glise dans le 18e siècle, et avant 1734: on én a donné une traduction française en 1700, in-8°. Il est surprenant qu'un aussi bon esprit se soit laissé aller à des imaginations aussi chimériques. Enfin le troisième vol. contient des Traités de mathématiques, de géométrie et d'astronomie. On remarque dans tous les ouvrages du cardinal de Cusa beaucoup de science et d'érudition, mais trop de subtilités et d'abstractions métaphysiques. On estime surtout son grand traité intitulé la Concordance catholique. Le père Gaspard Hattzeim, jésuite, a écrit sa vie imprimée à Trèves en 1930, en latin.

NICOLAS DE LYRE ou DE LYRA, Lyranus, célèbre cordelier du 14° siècle, et l'un des plus savans hommes de son temps, naquit à Lyre, bourg de Normandie, au diocèse d'Evreux, de parens juifs. Après avoir été instruit dans les sciences des rabbins, il embrassa la religion chrétienne, et entra chez les cordeliers à Verneuil en 1291. Il vint ensuite à Paris, où il enseigna avec réputation. Son mérite l'éleva aux premières charges de son ordre, et lui acquit l'estime des grands. La reine Jeanne, comtesse de Bourgogne et femme du roi Philippe-le-Long, le nomma l'un des exécuteurs de son testament en 1325. Il. mourut le 23 octobre 1340, dans un âge très-avancé. On a de lui des Postilles ou petits Commentaires sur toute la Bible, qui ont été autrefois en grande réputation, dont l'édition la plus rare est de Rome, 1472, 7 tom. in-fol., et la meilleure est d'Anvers, 1634, 6 vol. in-fol. : ces Commentaires sont refondus dans la Biblia maxima, Paris, 1660, 19 vol. in-fol.; il y en a une traduction française, Paris, 1511 et 1512, 5 vol. in-fol.; une dispute contre les Juifs, in-8°; un Traité particulier contre un rabbin, qui se servait du Nouveau Testament pour combattre la religion chrétienne, et d'autres ouvrages non imprimés, dans lesquels on remarque une connaissance de l'Ecriture sainte beaucoup plus parfaite qu'on ne l'avait communément de son temps.

NICOLAS DE METHONE, évêque de cette ville, dans le 11° siècle, régla son diocèse par les canons, l'édifia par ses vertus, et l'éclaira par sa science. On trouve dans la Bibliothèque des Pères

un Traité de cet évêque sur la présence réelle de J.-C. dans l'eucharistie, et dans Allatius un Traité de la proces sion du Saint-Esprit.

NICOLAS DE PISE, fameux architecte et sculpteur du 13° siècle, fit un tombeau de marbre pour le corps de saint Dominique, et bátit à Bologne l'Eglise et le couvent des dominicains. On voit de lui plusieurs autres monumens à Pise et dans les villes les plus célèbres d'Italie.

NICOLAS EYMERIC, fameux dominicain, natif de Gironne, fut inquisiteur-général sous le pape Innocent VI, puis chapelain de Grégoire XI, et juge des causes d'hérésies. Il mourut à Gironne le 4 janvier 1399. Son principal ouvrage est intitulé Le Directoire des inquisiteurs, dont les meilleures éditions sont celles où se trouvent les corrections et les scolies de Penna. Il y a dans cet ouvrage des maximes pernicieuses et qui font horreur, suivant lesquelles non-seulement des hommes privés, mais des princes et des rois peuvent être jugés secrètement par l'inquisition, et sans être entendus, et ensuite mis à mort par le poison ou autrement. Il est étonnant qu'un livre qui contient des principes si détestables ait été imprimé à Barcelone, puis à Rome, 1587, in-fol., et à Venise en 1607: le Commentaire n'en est pas moins dangereux. On a donné un abrégé en français, 1762, in-12.

NICOLAS (AUGUSTIN), avocat, natif de Besançon, s'appliqua avec succès aux belles-lettres et à l'étude des langues espagnoles et italiennes. Il devint conseiller d'état du duc de Lorraine, dont il avait sollicité l'élargissement auprès du roi d'Espagne, et fut pourvu d'une charge de naitre des requêtes au parlement de Dole, à la sollicitation de dom Louis de Haro. II mourut à Besançon en 1695. Il écrivait facilement en vers et en prose, a de lui 1o des Poésies réimprimées à Besançon en 1693. On le railla beaucoup pour s'être vanté ridiculement, dans des vers gravés au bas de son portrait, d'égaler Horace, Virgile et Ovide; 20 une Relation de la dernière révolution de Naples, une autre de la campagne de 1664 en Hongrie, avec diverses pièces historiques; Dissertations sur cette question : si la torture

et on

est un moyen sûr de découvrir les crimes secrets, Amsterdam, 1682, in-12.. NICOLAS (GABRIEL), seigneur de la Reynie, conseiller d'état, et premier lieutenant-général de police de la ville de Paris, naquit à Limoges, d'une famille ancienne, et fut envoyé à Bordeaux pour y faire ses études. Il s'y établit et devint président au présidial de cette ville, jusqu'aux troubles arrivés en Guyenne en 1650. Le duc d'Epernon, gouverneur de la province, le présenta ensuite à Louis XIV, qui le fit maitre des requêtes en 1661, et créa pour lui en 1667 une charge de lieutenant-général de police de la ville de Paris. C'est aux soins infatigables de cet excellent magistrat que nous sommes redevables de la plupart des beaux réglemens de police qui s'observent dans Paris. Il se fit généralement estimer par sa vigilance et par son intégrité, par son amour pour le bon ordre et pour la sûreté du peuple. SaMajesté, pour le récompenser, le fit conseiller d'état en 1680. M. de la Reynie mourut le 14 juin 1709, à 85 ans, universellement regretté.

NICOLE (PIERRE), naquit à Chartres le 13 octobre 1625, de Jean Nicole, avocat de cette ville. Il vint à Paris en 1642, pour y étudier la philosophie et la théologie. Il apprit en même temps l'hébreu, se perfectionna dans le grec, apprit l'italien et l'espagnol, et donna une partie de son temps à l'instruction de la jeunesse, dont messieurs de Port-Royal s'étaient chargés. Il fut reçu bachelier de Sorbonne le 19 juin 1649, et se préparait à entrer en licence; mais les disputes survenues à l'occasion des cinq fameuses propositions de Jansenius, et ses liaisons avec M. Arnauld l'en détournèrent. Il se retira alors à Port-Royal, auquel il s'attacha, et travailla avec M. Arnauld à plusieurs des ouvrages que

ce célèbre docteur publia pour sa défense; ils allèrent ensemble en 1664 à Châtillon, près de Paris, chez M. Varet, où ils continuèrent de travailler de concert. Depuis ce temps M. Nicole demeura en divers endroits, tantôt à Port-Royal, tantôt à Paris en l'abbaye de Haute-Fontaine, à Grenoble, etc. En 1656 il fut sollicité d'entrer dans les ordres sacrés, mais après un examen de trois semaines et de l'avis de

M. Pavillon, évêque d'Aleth, il demeura simple tonsuré. Quelques-uns ont prétendu qu'étant resté court à l'examen du sous-diaconat, il prit le refus qu'on fit de l'admettre comme un avertissement de Dieu. Il fut obligé en 1679 de sortir du royaume, à cause de ses écrits en faveur de Jansenius; il se retira à Bruxelles, puis à Liége, ensuite à Orval et en divers autres endroits. Enfin il eut permission de revenir à Paris en 1683. Il continua de s'y appliquer à l'étude et à la composition des ouvrages qui lui ont acquis une si grande réputation. Il vivait avec beaucoup de simplicité, aimait la retraite et le repos, et n'était aucunement versé dans les manières du monde: il avait néanmoins la conversation agréable, et savait l'intéresser par des réflexions solides et peu communes; mais il était si crédule, qu'il ajoutait foi à tous les faits qu'on lui rapportait, quelque peu vraisemblables qu'ils fussent, ne pouvant s'imaginer qu'on le voulût tromper. Il n'avait point la répartie prompte dans la conversation, et il était lent à trouver des raisons de ce qu'il avançait; ce qui lui faisait dire au sujet de M. de Tréville, homme d'esprit et qui parlait bien : « Il me bat dans la chambre; mais je ne suis pas plutôt au bas de l'escalier, que je l'ai confondu»: sa timidité allait jusqu'à la faiblesse: à peine osait-il sortir de sa maison, tant il appréhendait les accidens imprévus, dont mille personnes, disait-il, avaient été tuées ou blessées. 11 mourut à Paris, d'une seconde attaque d'apoplexie le 16 novembre 1695, à 70 ans. On a de lui un très-grand nombre d'ouvrages en latin et en français, mieux écrits dans cette dernière langue que dans la première: les principaux sont 10 les Essais de morale, en 14 vol. in-12, parmi lesquels on trouve 3 vol. de Lettres et les Réflexions sur les épîtres et évangiles, 5 vol., et qui, joints aux Instructions théologiques sur les sacremens, 2 vol., sur le Symbole, 2 vol. sur le Pater, un vol., sur le Décalogue, 2 vol., et sur le Traité de la prière, 2 vol., forment les 23 vol. des Essais de morale; 2° les Lettres imaginaires et visionnaires, 1667, 2 vol. in-12; 30 La petite Perpétuité, avec sa défense; 4. La grande Perpétuité, avec M. Ar

nauld, 3 vol. in-4°: cet excellent ouvrage est presque tout de M. Nicole, et M. Arnauld y a très-peu de part; 50 les Préjugés légitimes contre les calvinistes, in-12; 60 Traité de l'unité de l'église, contre le ministre Jurieu; 70 Les prétendus réformés convaincus de schisme; 80 Réfutation des principales erreurs des quiétistes; 9o un trèsgrand nombre d'ouvrages pour la défense de Jansénius et de M. Arnauld ; 10 plusieurs Ecrits contre la morale des casuistes relâchés; 110 Ecrits sur la gráce générale: ils ont été recueillis en 4 vol. in-12, avec les écrits de M. Arnauld, du père Quesnel et des autres théologiens qui ont combattu ce système; 12° Traité de la foi humaine, 1664, in-4o, composé avec M. Arnauld: ce Traité passe pour un chef-d'œuvre parmi les amis de messieurs de PortRoyal; 130 un choix d'épigrammes latines, intitulé Epigrammatum delectus, 1659, in-12; 140 traduction latine des Lettres provinciales, avec des notes, etc., sous le nom de Wendrock. Tout ce qu'a fait M. Nicole, sous le nom de Wendrock, a été traduit en français par mademoiselle de Joncoux: on a encore de M. Nicole un très-grand nombre d'autres écrits, dont il composa plusieurs avec M. Arnauld. On ne peut nier que M. Nicole ne soit un des plus polis et des meilleurs écrivains: on trouve dans tous ses ouvrages beaucoup de génie, une suite de raisonnemens solides, une métaphysique profonde, et une érudition peu commune; on lui reproche néanmoins, comme à M. Arnauld son ami, d'avoir pris la défense des écrits de Jansénius, quoique la Sorbonne, le clergé de France et toute l'église les eussent condamnés. On a publié en 1733, in-12, l'Histoire de la vie et des ouvrages de M. Nicole.

NICOLE (CLAUDE), de la même famille que le précédent, fut conseiller, puis président en l'élection de Chartres sa patrie, où il mourut le 22 novembre 1685, à 74 ans. Il était savant, et il avait un talent médiocre pour la poésie française. On a un Recueil de ses poésies, dont la plus ample édition est celle de Paris en 1693, 2 vol. in-12: ce sont pour la plupart des traductions et des paraphrases en vers français, des poètes latins.

NICOLE (FRANÇOIS), né à Paris le 23 décembre 1683, dut ses progrès dans les mathématiques à M. de Montmort, qui se chargea de son éducation. Il démontra la paralogisme de la solution de M. Mathulon, sur la quadrature du cercle, et gagna les 3000 livres que son adversaire avait déposées pour celui qui démontrerait la fausseté de sa solution; mais il en fit présent à l'Hôtel-Dieu dé Lyon. Il était de l'académie des sciences, et mourut le 8 avril 1724. On trouve plusieurs de ses Mémoires dans ceux de l'académie.

NICOLLE DE LA CROIX (LouisANTOINE), était ecclésiastique, et mʊnrut à Paris sa patrie en 1760, à 56 ans. Il a traduit la Méthode d'étudier saint Augustin, de Ballerini, 1760,

in-12

2; une Géographie estimée, 1773, 2 vol. in-12; et l'Abrégé de cette géographie en un vol.

NICOLO, peintre célèbre, surnommé del Abbate, né à Modène en 1512, vint en France en 1552, et s'y acquit beaucoup de réputation par ses tableaux, dont on voit un grand nombre à Paris et ailleurs. Il mourut en cette ville dans un âge avancé. Il excellait surtout dans le coloris.

NICOMEDE ler, roi de Bithynie, succéda à son père Zipoète, 281 avant J.-C., et traita ses frères avec la cruauté d'un tyran. On prétend qu'il bâtit la ville appelée de son nom Nicomédie. Zeilas et Prusias ses fils régnèrent successivement après lui.

NICOMEDE II, surnommé par dérision Philopator, détrôna Prusias son père, roi de Bithynie, et le fit tuer dans un temple de Jupiter à Nicomédie, 198 ans avant J.-C. Il régna ensuite en paix jusque sur la fin de sa vie ; mais craignant alors la puissance de Mithridate, dont il avait épousé la sœur veuve d'Ariarate, parce que ce prince avait fait un de ses fils roi de Cappadoce, il aposta un jeune homme, qu'il disait être le troisième fils d'Ariarate. Les Romains, pour mortifier les deux rois rivaux, otèrent la Cappadoce à Mithridate, et la Paphiagonie à Nicomède, qui mourut l'année suivante, 92 ans avant J.-C.

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NICOMEDE III son fils lui succéda, et fut détróné par son frère aîné, puis par Mithridate; mais les Romains le rétablirent. Il mourut sans enfans,

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