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muhammedica, 1717, in-8°. Cet ouvrage a été traduit en français par M. Durand, avec des additions, 1721, in-12; 6o Antiquitates Hebræorum, Lipsiæ : 1715, in-8°; 7o Les Fastes Romains, livre curieux de son frère P. Reland, 1715, in-80. Tous ces ouvrages sont en latin. A ses heures perdues il s'exerçait aussi à la poésie, et il n'y réussissait pas mal.

REMBRANT (VAN-REIN), peintre et graveur célèbre du 16e siècle, natif de Van-Rein, village situé sur le bras du Rhin qui passe à Leyde, était fils d'un meunier et disciple d'un assez bon peintre d'Amsterdam, appelé Lesman. Il ne s'attacha ni à la correction du dessin ni au goût de l'antique; mais il s'efforça uniquement d'imiter la nature telle qu 'elle se voit; ce qui l'a fait réussir dans le portrait. Ses tableaux et ses estampes, qui sont en grand nombre, se font admirer par la force et le naturel qui y règnent. Il mourut à Amsterdam en 1688. Il excellait dans le clair-obscur. Ses gravures, qui sont estimées, sont en grand nombre.

REMI (SAINT), très-célèbre archevêque de Reims, était d'une naissance illustre et avait de gros biens. Il fut élevé sur le siége de Reims vers 460, et se distingua par sa science et par sa vertu. Ce fut lui qui convertit et qui baptisa le roi Clovis. Il mourut vers le 15 janvier 533. On lui attribue quelques lettres et un testament, dans la Bibliothèque des Pères, et dans l'His toire de Reims de Marlot.

sida au concile de Valence en 855, se trouva à celui de Langres et à celui de Savonières près de Toul en 859. Il fit diverses fondations pieuses et mourut le 28 octobre 875.

REMI D'AUXERRE, savant religieux de l'abbaye de Saint-Germain d'Auxerre, mort vers 908, dont on a un Traité des offices divins dans Alcuin, et plusieurs autres ouvrages superficiels, si on en excepte son Commentaire sur les Psaumes, Cologne 1536, in-fol., et dans la Bibliothèque des Pères.

et

REMI (JOSEPH-HONORÉ), né à Remiremont le 2 octobre 1738, fut ordonné prêtre par M. Drouas, évêque de Toul, qui voulut le retenir dans son diocèse; mais son goût pour les sciences le fixa à Paris, où il se fit recevoir avocat, en exerça la profession. Il concourut pour différens prix de l'académie française, l'éloge de Molière, celui de Fénélon, celui de Colbert; enfin il remporta la palme dans celui du chancelier de l'Hôpital en 1777. La faculté de théologie en censura quelques propositions; il y avait fait une réponse, où il disait que ces propositions étaient tirées de M. Fleury ou de M. de Lauriere; mais par esprit de modération il la supprima. Il fit imprimer en 1770 le Cosmopolisme, et donna la même année, sous le titre des Jours, un badinage pour tourner en ridicule les Nuits d'Young; le Code des Français, 2 vol. in-12, parut en 1771. Lorsqu'il est mort, le 12 juillet 1782, il travaillait à rédiger la partie de jurisprudence de l'Encyclopédie, dont il avait fini le premier volume. Il était aussi un des rédacteurs du Mercure. On a trouvé à sa mort le manuscrit d'un Dictionnaire

nes,
et de la suite des Synonymes de
l'abbé Girard.

REMI (SAINT), illustre archevêque de Lyon dans le 9e siècle, avait été grand- aumônier de l'empereur Lothaire; il succéda à Amolon dans l'archevêché de Lyon en 853. On croit que ce fut lui qui fit, au nom de l'église de physique, d'un Traité des commu de Lyon, la réponse aux trois lettres d'Hincmar de Reims, de Pardule de Laon, et de Raban de Mayence, dans laquelle il soutient la doctrine de saint Augustin sur la grâce et la prédestination, qu'il craignait que l'on n'eût attaquée en condamnant Gothescalck. On la trouve dans les Vindiciae prædestinationis et gratiæ, 1650, 2 vol. in-4°; et dans la Bibliothèque des Pères, ainsi que le traité de la condamnation de tous les hommes par Adam, et de la délivrance de quelques-uns par Jésus-Christ, du même auteur. Il pré

REMI Remmius (ABRAHAM), poète latin, et professeur en éloquence au collége royal, né à Remi, village de Beauvaisis, en 1600, et mort en 1646. On a de lui plusieurs pièces de poésie latine, publiées en 1646, in-12, qui le firent mettre au nombre des meilleurs poètes de son temps. Son nom était Ravaud.

REMIGIO FIORENTINO. Voyez NANNI.

REMOND DE SAINT-MARD

(TOUSSAINT), natif de Paris, et proche parent de M. Rémond, qui a écrit sur les jeux de hasard et sur plusieurs questions de métaphysique (Voyez Montmort), prit le parti de vivre en philosophe, de mener une vie exempte de toute contrainte, et de partager son temps entre la culture des belles-lettres et la société de quelques personnes d'esprit. Il vécut ainsi dans une entière liberté; et quoique d'un tempérament faible, infirme et délicat, il parvint jusqu'à l'âge d'au moins 75 ans. Il mourut à Paris le 29 octobre 1757, et fut enterré dans la paroisse Saint - Roch. Ses OEuvres ont été imprimées en 1750, 5 petits volumes in-12. Ce sont des Dialogues des dieux; Réflexions sur les passions; des Lettres galantes et philosophiques; Histoire de mademoiselle *** *; Réflexions sur l'Opéra ; un petit poëme, intitulé La Sagesse, faussement attribué au marquis de la Fare; trois Lettres sur les causes de la décadence du goût; une Lettre sur le goût et le génie; enfin, un ouvrage sur la poésie en général, et sur les différens genres de poésie, où il ne traite cependant ni du poëme épique, ni de la tragédie, ni de la comédie. Ce dernier ouvrage est le plus estimé de tous ceux de M. de SaintMard, mais le style en est trop affecté et trop maniéré, ainsi que celui de tous ses autres écrits.

REMOND DE SAINTE-ALBINE (PIERRE), s'est fait connaître par un ouvrage qui a paru en 1749, in-8°, intitulé Le Comédien. Il était censeur royal à Paris, et membre de l'académie de Berlin, lorsqu'il est mort à Paris sa patrie le 9 octobre 1778, à 84 ans. On a encore de lui l'Abrégé de l'Histoire de M. de Thou, 1759, 10 vol. in-12, qui, quoique bien fait, tombe avec l'original, parce que cette histoire s'éloigne de nous. Il y en a cependant bien peu d'aussi intéressantes, par les intrigues et les grands événemens.

REMOND. Voyez FLORIMOND DE

RÉMOND.

RENAU D'ELIÇAGARAY (BERNARD), né dans le Béarn en 1652, était de la maison d'Eliçagaray, maison ancienne dans la Navarre. M. le comte de Vermandois, amiral de France, se l'attacha en 1679, et lui donna une pension de mille écus.

Ses avis sur la construction des vaisseaux furent préférés à ceux de M. Duquesne, par M. Duquesne luimême. En conséquence, il eut ordre d'aller à Brest et dans les autres ports pour instruire les constructeurs; et il init leurs enfans en état de faire, à l'âge de 15 à 20 ans, les plus gros vaisseaux, qui demandaient auparavant une expérience de 20 ou 30 ans. En 1680, ayant conseillé le bombardement d'Alger, il inventa pour cette expédition les galiotes à bombes, et le bombardement d'Alger réussit. Après la mort de l'amiral, M. de Vauban le mit en état de conduire les sièges de Cadaquiers en Catalogne, de Philisbourg, de Manheim et de Frankendal. Au milieu d'une vie si agitée, il travaillait à sa Théorie de la manœuvre des vaisseaux, qui parut en 1689, in-8°. Le roi, pour récompenser ses services, lui donna une commission de capitaine de vaisseau, un ordre pour avoir entrée et voix délibérative dans les conseils des généraux, une inspection générale sur la marine', et l'autorité d'enseigner aux officiers toutes les nouvelles pratiques dont il était l'inventeur, avec douze mille livres de. pension. M. Renau fut demandé par le grand-maître de Malte, pour défendre cette ile que l'on croyait devoir être assiégée par les Turcs; mais ce siége n'ayant pas eu lieu, M. Renau revint en France. Il fut fait, à son retour, conseiller de marine, et grandcroix de l'ordre de Saint-Louis. Il mourut le 30 septembre 1719. Il avait été reçu honoraire de l'académie des Sciences en 1699. On a de lui plusieurs lettres pour répondre aux difficultés de MM. Huygens et Bernouilli, contre sa Théorie de la manoeuvre des vaisseaux. C'était un homme de réflexions, qui lisait peu, mais qui méditait beaucoup plus au milieu des compagnies où il se trouvait fréquemment, que dans la solitude, où on le trouvait peu. Il était de très-petite taille, et presque nain, mais adroit, vif, spirituel, courageux, et le plus habile ingénieur de France, après M. de Vauban.

RENAUD. Voyez AIMON.

RENAUDIE (JEAN DU BARY DE LÀ), d'une ancienne maison de Périgord, avait été banni pour crime de faux, et avait passé le temps de son ban à Ge

nève. Croyant effacer par quelque action d'éclat l'affront qu'il avait reçu, il s'offrit aux huguenots qui en voulaient aux Guises, pour réunir leurs partisans, auxquels il donna rendezvous au 1er février, à Nantes. L'assemblée s'y tint, ct on y résolut d'exé cuter la conjuration à Amboise où était la cour. La Renaudie eut l'imprudence de s'en ouvrir à un avocat chez qui il logeait, nommé Pierre Avenelles. Celui-ci, épouvanté du péril, découvrit l'entreprise à l'intendant du cardinal de Lorraine. La Renaudie fut tué dans la forêt de Château-Renard, près d'Amboise, comme il y conduisait ses troupes. Un de ses domestiques, nommé La Bigne, qui fut pris dans cette occasion, expliqua le chiffre, et découvrit le secret de la conspiration.

RENAUDOT (THEOPHRASTE), médecin, natif de Loudun, s'établit à Paris en 1623, et fut le premier qui commença, en 1631, à faire imprimer ces nouvelles publiques, si connues sous le nom de gazettes. Il en obtint le privilége de Louis XIII, lequel lui fut confirmé, pour lui et pour ses héritiers, par Louis XIV. Ce mot de gazette vient du mot italien gazetta, petite monnaie en usage à Venise, avec laquelle on payait la lecture des nouvelles publiques, qui se distribuaient en manuscrit. Renaudot crut devoir conserver ce mot déjà en usage. Il mourut le 25 octobre 1653, 70 ans. On a de lui, outre ses gazettes, 1° une suite du Mercure français, depuis 1635 jusqu'en 1643. Ce Mercure curieux est en 25 vol. in-8°, dont les six derniers, qui sont les moins bons, mais les plus rares, ont été donnés par Renaudot ; 2o un Abrégé de la vie et de la mort de Henri de Bourbon, prince de Condé, 1646, in-40; la Vie et la mort du maréchal de Gassion, 1647, in-4°; la Vie de Michel Mazarin, cardinal, frère du premier ministre de ce nom, 1648, in-4°.

RENAUDOT (EUSEBE), petit-fils du précédent, académicien de l'académie Française, de celle des Inscriptions et de celle de La Crusca, et l'un des plus habiles hommes de son siècle dans la connaissance de l'histoire et des langues orientales, naquit à Paris le 20 juillet 1646. Il entra chez les pères de l'Oratoire, et en sortit peu T. IV.

à

de temps après en 1665. Il fut chargé par la cour, de commissions importantes. Il devint prieur de Frossay et de Châteaufort. Clément XI l'avait accueilli honorablement, quand il avait été à Rome avec le cardinal de Noailles en 1700; et le grand-duc de Toscane l'avait comblé de présens .Il mourut à Paris le 1er septembre 1720, 74 ans, après avoir légué sa nombreuse bibliothèque à l'abbaye de Saint-Ger · main-des-Prés. On a de lui 1o deux volumes in-4°, 1711 et 1713, pour servir de continuation au livre de la Perpétuité de la foi; 20 Historia patriarcharum Alexandrinorum, Jacobitarum, 1713, in-4o, etc.; 3o un Recueil d'anciennes liturgies grecques et orientales, 1716, 2 vol. in-4°; 4° deux anciennes Relations des Indes et de la Chine, avec de savantes observations, 1718, in-80; 50 Défense de la perpétuité de la foi, in-8°, contre le livre d'Aymon; 6 plusieurs Dissertations qui

se trouvent dans les mémoires de l'académie des inscriptions; 70 Défense de l'histoire des patriarches d'Alexandrie, in-12; 8° une traduction latine de la vie de saint Athanase, in-80 écrite en arabe. Elle a été insérée dans l'édition des œuvres de ce père par dom Montfauçon, etc.

RENAUT (LOUIS), dominicain, docteur de Sorbonne, prédicateur ordinaire du roi, était de Lyon, et est mort le 20 juin 1771, à 80 ans. Quoiqu'il ait préché à Paris avec succès, et devant le roi, l'avent de 1740, on n'a pas publié ses sermons. Il n'y a d'imprimé de lui que les Oraisons funèbres du maréchal de Villeroy, 1730, du duc d'Orléans, 1752. Il ne faut pas le confondre avec le père Renaud de l'Oratoire, qui prêchait dans le même temps. Son auditoire était si nombreux qu'en 1653 qu'il prêcha son dernier carême à Notre-Dame, on fut obligé d'agrandir l'enceinte ordinaire; encore n'était-elle pas suffisante.

RENÉ, comte d'Anjou, descendait de la seconde branche d'Anjou, qui avait été appelée par la reine Jeanne 1re, pour lui succéder au royaume de Naples. Il était arrière-petit-fils du roi Jean, et naquit à Angers le 16 janvier 1408. Il épousa, en 1420, Isabelle de Lorraine, fille et héritière de Charles II. Il prétendit en vain succéder à

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son beau-père dans le duché de Loraine. Quoique les pères du concile de Bale et l'empereur Sigismond lui eussent adjugé le duché, Antoine, comte de Vaudemont, vint à bout de l'en expulser par les armes; il le fit prisonnier, et le força de donner sa fille Isabelle en mariage à son fils Ferri de Vaudemont, qui a continué par lui et ses descendans de régner en Lorraine. Il fit un voyage inutile à Naples pour succéder à la reine Jeanne II, qui l'avait institué son héritier en 1435, et mourut à Aix en Provence en 1480. Il avait épousé en secondés nocesJeanne de Laval, dont il eut des enfans, ainsi que de la première; mais tous moururent avant lui. Ce fut son neveu qui hérita de lui. Voyez Anjou. Ce prince s'amusait à peindre et à faire des vers et des ouvrages en prose. On lui attribue l'Abusé en cour, imprimé dans un recueil d'anciennes poésies, sans date, mais fort ancien, in-fol., et depuis à Vienne, 1484, in-fol. Il a recueilli les cérémonies que l'on observait pour faire un chevalier, et a orné ce manuscrit de belles miniatures.

RENÉE DE FRANCE, duchesse de Ferrare, fille de Louis XII. Voyez FERKARE.

RESCIUS (STANISLAS), secrétaire du cardinal Hosius, fut chanoine de Warmie, député vers Henri, duc d'Anjou, élu roi de Pologne. Etienne Battori lui donna l'abbaye d'Androw, ordre de Citeaux, et l'envoya ambassadeur à Rome. 11 mourut à Naples en 1598. Nous avons de lui Tractatus de atheismis et phalarismis Evangelicorum, Neapoli, 1596 in-4°,rare; De rebus in electione regis Poloniæ gestis ad discessum ejus, Roma, 1573, in-4o; Dissidium evangelicorum magistrorum ac ministrorum, Cologne, 1592, in-8°.

RESENDE ou RÉESEND, Resendius (ANDRÉ), ou Louis-André de ), né à Evora en 1498, entra jeune dans l'ordre de saint Dominique, et fut chargé de l'éducation des princes frères de Jean 111. Ayant obtenu du pape la permission de quitter l'habit de religieux, il eut un canonicat d'Evora. De Resende s'acquit l'estime et la confi'nce de l'infant dom Henri, qui voulait toujours l'avoir auprès de lui. I ouvrit une école de littérature, cul

tiva la musique et la poésie, et prêcha avec applaudissement. Il mourut en 1573, 75 ans, et fut enterré aux Dominicains. On a de lui un grand nombre d'ouvrages, dont la plupart ont été recueillis et imprimés ensemble à Cologne en 1600, en 2 vol. Les principaux sont 1° De antiquitatibus Lusitaniæ, Eboræ, 1593, in-fol., curieux rare; Delicia Lusitano-Hispanicæ, 1613, in-8°, bon et recherché; 3o un vol. in-4° de poésies latines; 4o De vitá aulica, in-4; 5° une grammaire sous le titre De verborum conjugatione, etc. Il ne faut pas le confondre avec Garcias de Resende, dont on a ́une Chronique ou Vie du roi Jean II, en portugais, in-fol.

et

RESENIUS (PIERRE), professeur eu morale et en jurisprudence à Copenhague, devint prévôt des marchands de cette ville, et conseiller d'état, et mourut en 1688, à 83 ans, sans enfans. Il a donné des ouvrages relatifs à l'histoire et au droit public d'Allemagne : Jus aulicum Norvagicum, 1673, in-4o; un Dictionnaire islandais, 1683, in-4°; deux Edda des Islandais, 1665, in-4°; M. Mallet en a donné une traduction dans son introduction à l'histoire de Danemarck, Copenhague, 1756, in-4°.

RESNEL DU BELLAY (JEAN FRANÇOIS DU), né à Rouen en 1692, s'est fait connaitre dès sa jeunesse par ses talens pour la poésie. Quand il vint à Paris, il y trouva des amis qui lui procurèrent l'abbaye de Fontaines et une place à l'académie Française. Sa traduction en vers français des Essais sur la critique et sur l'homme de Pope, in-12, lui a fait honneur. Il a fait aussi un Panégyrique de Saint-Louis. Il est mort en 1761:

RESTAUT (PIERRE), né à Beauvais en 1694, fut avocat aux conseils, et mourut en 1764, à 70 ans. Il a donné une bonne Grammaire française, 1767, in-12, dont il y a un abrégé. Il a reva le traité d'orthographe de M. Le Roi, Poitiers, 1775, in-8°; la traduction de la Monarchie des Solipses, 1721, in 12, avec des notes contre les jésuites, chez il demeurait alors, étant chargé de l'éducation de quelques jeunes gens.

RESTOUT (JEAN), peintre de Caen, s'établit à Rouen en 1680. Il y épousa

la sœur du grand Jouvenet. Ses ouvrages ont le caractère de son beaufrère, avant même qu'ils se connussent. Il fut père du suivant.

RESTOUT (JEAN), peintre du roi, naquit à Rouen en 1692. Il était fils d'un peintre, et neveu du grand Jouvenet, avec qui il a passé les vingtcinq premières années de sa vie. Son goût pour l'étude et pour la retraite fut cause que son mérite ne perça que tard. Il a été directeur de l'académie de peinture, et est mort en 1768, laissant un fils qui marcha sur ses traces. Le triomphe de Bacchus, peint pour le roi de Prusse, Orphée et Euridice pour les Gobelins, le plafond de la bibliothèque de Sainte-Geneviève, l'immortaliseront.

RETZ ( le cardinal de ). Voyez GONDY.

REUCHLIN (JEAN), né à Pforzhein, village d'Allemagne, près de Spire, en 1455, est aussi connu sous le nom de Fumée et de Capnion, parce que Reuch en allemand, et Kår en grec, signifient fumée. Il enseigna le grec à Orléans et à Poitiers, puis il retourna en Allemagne, où il s'attacha à Eberard, prince de Souabe. Reuchlin fut choisi triumvir de la ligue de Souabe, pour l'empereur et les électcurs, et s'opposa à ce que tous les livres des juifs fussent traités indistinctement, comme les théologiens de Cologne l'avaient obtenu par un édit. Il fut d'avis que cet édit n'eût lieu que pour ceux qui sont composés directement contre la religion chrétienne. Il se retira ensuite à Ingolstad, où ses amis lui procurèrent une pension de 200 écus d'or, pour enseigner le grec et l'hébreu. Ses ennemis voulurent l'envelopper dans l'af faire de Luther, mais ils n'y purent réussir. Il persista à demeurer dans la communion catholique d'Ingols ad, et alla enseigner le grec à Tubinge. Quelque temps après, étant tombé malade, il se fit transporter dans sa maison de Stuttgard, où il mourut le 30 juillet 1522, à 67 ans. On a de lui un très-grand nombre d'ouvrages imprimés en Allemagne. Un de ceux dont on fait plus de cas, est De arte cabalisticá, 1517, in-fol., et dans Artis cabalisticæ Scriptores, 1587, in-fol. On y remarque une vaste littérature et

une profonde érudition. Quelques écrivains lui attribuent les Littere obscurorum virorum. Voyez Gratius. La vie de Reuchlin a été donnée par Mainus,, 1687, in-8°.

REVEL (JEAN), fils de Gabriel Rẻvel, peintre du roi, naquit à Paris en 1684. Il a fait quelques portraits et quelques tableaux d'histoire, mais il a surtout excellé dans les dessins qu'il a inventés pour les fabriques de Lyon,

dont il a fait de vrais tableaux, par la distribution des ombres toutes d'un côté. Il est mort à Lyon en 1751.

REY (GUILLAUME), médecin de Lyon, né en 1687, mort le 10 février 1756, est auteur d'une Dissertation latine sur les causes du délire ; d'une autre en français sur la peste de Provence, sous le nom de M. Agnez; d'une autre sur un nègre blanc.

REYHER (SAMUEL), né à Schleusingen dans le comté de Henneberg, le 19 avril 1635, fut fait précepteur du jeune prince de Gotha, puis professeur de mathématiques à Kiel en 1655. Quelques années après il y devint professeur en droit, et y mourut le 22 novembre 1714. Il était conseiller du duc de Saxe-Gotha, et membre de la société royale des sciences de Berlin. 11 a traduit en allemand et démontré par l'algèbre les ouvrages d'Euclide, et il a composé un grand nombre d'ouvrages en latin, dont on estime surtout son livre intitulé Mathesis biblica, et une dissertation fort curieuse sur les inscriptions de la croix de JésusChrist et sur l'heure de son crucifie

ment.

REYNA (CASSIODORE), a traduit la Bible en espagnol, 1569, in-4°. Elle est calviniste, et est fort recherchée de cette édition, parce que les réimpressions ont été mutilées; il ne faut pas la confondre avec celle des juifs. Voy. Abraham Usque. Celle de Reyna a au bas de la préface ces deux lettres C. R.

REYNEAU (Charles-René), prêtre de l'Oratoire, académicien de l'académie des sciences, naquit à Brissac, au diocèse d'Angers, en 1656, de Charles Reyneau, maître chirurgien, Il professa la philosophie à Toulon et à Pézenas, puis les mathématiques à Angers, avec une réputation extraordinaire. Il mourut à Paris le 24 fé

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