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rent pour leur roi Jeroboam. Telle fut l'origine du royaume d'Israël. Roboam, auquel il n'était resté que deux tribus, fut ensuite attaqué par Sesach, roi d'Egypte, qui assiégea Jérusalem avec une puissante armée. Il était près de la prendre, lorsque Roboam eut recours à Dieu, à la persuasion du prophète Semeia. Le Seigneur, touché du repentir de ce prince, sauva la ville d'une ruine inévitable. Sesach fit la paix avec Roboam et emporta tous les trésors du temple. Roboam y mit des boucliers d'airain en la place des boucliers d'or qui en avaient été emportés. Il fortifia et fit bâtir plusieurs villes dans la tribu de Juda, et s'attira la colère de Dieu par son impiété et par ses idolâtries. Il mourut 958 avant J.-C., à 58 ans, laissant, de 18 femmes et de 60 concubines, 28 fils et 60 filles.

ROBOREUS. Voy. RovÈRE.

ROBORTELLO (FRANÇOIS), célèbre critique du 16e siècle, natif d'Udine, enseigna avec réputation la rhétorique et la philosophie morale à Luques, à Pise, à Venise, à Bologne et à Padoue, où il mourut le 18 mars 1567, à 51 ans. On a de lui un Traité d'histoire, 1543, in-8o, qui est peu de chose; des Commentaires sur plusieurs des poètes grecs et latins; De vita et victu populi romani sub imperatoribus, 1559, in-fol., et un grand nom'bre d'autres ouvrages dans lesquels il fait souvent paraître une aigreur indigne d'un homme de lettres. Cette aigreur dans la dispute lui attira de la part de Baptiste Egnace un coup d'épée dont il fut dangereusement

blessé.

ROBUSTI. Voy. TINTORET.

fit deux fois viceroi de Valence, et mourut le 13 juin 1699. On a de lui 1o un grand traité De romani pontificis autoritate, en 3 vol. in-fol., qui est estimé des ultramontains; 2° Bibliotheca pontificia, qui est un grand recueil de tous les traités composés par différens auteurs, en faveur de l'autorité et de l'infaillibilité du pape, Rome, 1700 et suivantes, en 21 vol. infol. Le parlement de Paris défendit le débit de cet immense recueil; 3° un traité intitulé Aliment spirituel, etc.

ROCCA (ANGE), religieux augustin, sacristain du pape et évêque de Tagaste, mourut à Rome le 7 avril 1620, à 75 ans. Il a donné différens ouvrages imprimés à Rome, 1719, 2 vol. in-fol. On estime sa Bibliotheca vaticana illustrata, quoique inexacte. On a encore imprimé à Rome, en 1745, Thesaurus pontificiarium antiquitatum necnon rituum ac ceremoniarum, 2 vol in-fol.

ROCH (SAINT), naquit à Montpellier sur la fin du 13e siècle, d'une famille noble et riche. On dit qu'ayant perdu son père et sa mère à l'âge de 20 ans, il alla à Rome en pélerinage, qu'il y guérit un grand nombre de personnes affligées de la peste, et qu'à son retour il s'arrêta à Plaisance, où cette maladie régnait alors. Saint Roch en fut frappé lui-même, et contraint de sortir de la ville pour ne pas infecter les autres. Il se retira dans une forêt, où l'on dit que le chien d'un gentilhomme voisin, nommé Gothard, lui apportait tous les jours un pain. Quelque temps après, étant guéri, il retourna à Montpellier, où il mourut le 13 août 1327. Son culte est célèbre par la dévotion des fidèles qui l'invoquent surtout dans les maladies contagieuses.

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ROCHE (ANTOINE- MARTIN), quitta les pères de l'Oratoire en 1748, pour éviter les troubles que la signature du Formulaire et l'acceptation de la bulle y causaient; il se retira chez une pauvre veuve où il mourut inconnu en 1755. Il a donné un Traité de la nature de l'âme contre les nouveaux philosophes,

ROCABERTI (JEAN-THOMAS DE), célèbre général des dominicains, et l'un des plus zélés défenseurs de l'autorité des papes, naquit vers 1624, à Péselade, sur les frontières du Roussillon : et de la Catalogne, de François Jofre, vicomte de Rocaberti, d'une maison illustre et ancienne. Etant entréjeune dans l'ordre de saint Dominique, il devint provincial d'Aragon en 1666,1759, 2 vol. in-12. général de son ordre en 1670, archevêque de Valence en 1676, et grandinquisiteur de la foi en 1695. Il s'acquit l'estime du roi Catholique, qui le

ROCHE (JACQUES FONTAINE DE LA), mort en 1767, à 73 ans, eut depuis 1735 la principale part aux nou velles ecclésiastiques. Il avait quitté sa cure

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dans le diocèse de Tours en 1728. Il vécut toujours inconnu à Paris.

ROCHE (JEAN DE LA ), né dans le diocèse de Nantes, entra dans la congrégation de l'Oratoire, et prêcha dans les villes de province et à Paris, avec réputation. Il mourut en 1711, à 55 ans. On a delui des Sermons de l'avent, du carême et des mystères, en 6 vol. in-12, et 2 vol. in-12 de Panégyriques ces derniers sont les plus estimés, surtout ceux de saint Augustin et de saint Louis.

ROCHE-BLAVE (HENRI DE ), habile théologien et prédicateur de la religion prétendue réformée, né en 1665, fut ministre à Schaffouse avec un applaudissement général dès l'âge de 20 ans. Il passa ensuite en Angleterre, et devint ministre de l'église française de Dublin, où il mourut en 1709. On a de lui un vol. de sermons que l'on estime à cause de leur justesse et de leur solidité.

ROCHEBLOND (CHARLES HOTMAN, dit LA), auteur de la faction des Seize opposée à Henri III, et plus favorable au roi d'Espagne qu'aux Guises. Les curés de Saint-Severin et de Saint-Benoît, unis à dix docteurs, en furent les chefs. Quand une foule de fanatiques de tous états se furent joints à eux, ils en élirent seize d'entre eux, pour veiller à leurs intérêts dans les seize quartiers de Paris. Cette faction se joignit à la grande ligue; mais elle eut toujours de petits intérêts particuliers.

ROCHECHOUARD (RENÉ DE), baron de Mortemar et de Montpipeau, seigneur de Vivonne, de Lussac, etc., chevalier des ordres du roi et l'un des plus grands capitaines du 16° siècle, était fils de François de Rochechouart, d'une des plus nobles et des plus anciennes maisons du royaume, laquelle tire son nom de la terre de Rochechouart dans le Poitou. Il suivit son père dès l'âge de 15 ans au siége de Perpignan, où il conduisait la noblesse de Poitou. Il se trouva ensuite à la ́défense de Metz en 1552, et se signala en un grand nombre de siéges et de combats. Il mourut le 17 avril 1587, à 61 ans. Il avait épousé en 1570 Jeanne de Saulx, fille de Gaspard, seigneur de Tavannes, maréchal de France, dont il eut neuf enfans; l'aîné, Gas

pard de Rochechouard, marquis de Mortemar, seigneur de Vivonne, servit les rois Henri III et Henri IV, et mourut le 25 juillet 1643, à 68 ans, laissant Gabriel de Rochechouard, duc de Mortemar, pair de France, chevalier des ordres du roi, premier gentilhomme de sa chambre, puis gouverneur de Paris, etc., mort le 26 décembre 1675.

ROCHECHOUARD (LOUIS-VICTOR DE), duc de Mortemar et de Vivonne, prince de Tonnai-Charente, etc., gouverneur de Champagne et de Brie, maréchal de France et général des galères, était fils aîné de Gabriel de Rochechouard, dont il est parlé dans l'article précédent. Il servit de maréchal-de-champ à la prise de Gigeri en Afrique en 1664, de Douai en 1667, et au siége de Lille. Il conduisit les galères du roi au secours de Candie, fut blessé pendant la guerre de Hollande, en 1672, et devint viceroi de Messine. Enfin il fut fait maréchal de France en 1675, et mourut le 15 septembre 1688. Le duc de Vivonne dut en partie son élévation à sa sœur madame de Montespan; mais il méritait aussi par lui-même. C'était un des plus beaux esprits de la cour. Il se plaisait à dire des bons mots, et il faisait bien des vers. Il était ami intime de Despréaux aussi bien que les marquises de Mortemar et de Thiange ses sœurs. Il le présenta au roi, et le poète ayant récité à ce prince le plus bel endroit de sa première épître, le duc de Vivonne, qui ne s'y attendait pas, prit Boileau par la gorge et lui dit par une saillie que la présence du roi ne put retenir: « Ah traître vous ne m'aviez pas dit cela. » C'est de lui que descendent les ducs de Mortemar.

ROCHECHOUART (MARIE-MADELEINE-GABRIELLE DE ), abbesse de Fontevrault, et l'un des plus beaux est prits du 17e siècle, était fille de Gabriel de Rochechouard, duc de Mortemar, pair de France, etc. Elle avait un génie propre à toutes les sciences; elle apprit les langues grecque, latine, italienne et espagnole, la philosophie, l'Ecriture sainte et la théologie. Elle se plaisait, surtout dans ses heures de récréation, à la lecture d'Homère et de Platon, qu'elle se rendit très-familiers. Sa science, la beauté de son génic, sa

regularité, sa vertu et sa piété lui acquirent une grande réputation dans toute la France. Elle mourut à Fontevrault le 15 août 1704, à 59 ans, laissant un grand nombre d'écrits en manuscrits.

ROCHECHOUART (FRANÇOISEATHENAÏS DE), Sœur de la précédente, fut mariée au marquis de Montespan, qui lui sacrifia des partis considérables, et qui ne fit qu'une ingrate. La duchesse de la Valière l'admit dans sa société, et le roi, qui ne la regarda d'abord que comme une aimable étourdie, devint passionnément épris de ses charmes; son humeur impérieuse et bizarre la chassa peu à peu de son cœur. Elle était retirée de la cour depuis quelques années, quand elle mourut en 1707, à 66 ans. La maison de Rochechouart a donné à la France un grand nombre d'autres personnes illustres de l'un et de l'autre sexe.

ROCHE-FLAVIN (Bernard de LA), l'un des plus savans jurisconsultes et des plus grands magistrats de son siècle, naquit en 1552, à Saint-Cernin en Rouergue. Il fut d'abord conseiller à Toulouse, puis au parlement de Paris. Il devint ensuite premier président en la chambre des requêtes au parlement de Toulouse, et fut fait conseiller d'état par le roi Henri III. Il mourut en 1627, à 76 ans. On a de lui 1o un excellent Recueil des arrêts notables du parlement de Toulouse, Toulouse, 1720, in-4°; 2o un grand Traité des parlemens, 1617, in-fol., etc., qui

est curieux et estimé.

ROCHEFORT (GUI DE MONTLHERY, comte de), fut de la première croisade en 1097. Philippe ler le fit sénéchal en 1100, et fit épouser sa fille aînée à son fils Louis-le-Gros. Mais ce prince ayant fait casser ce mariage trois ans après sans l'avoir consommé, sous prétexte de parenté, Gui en conçut un tel dépit, qu'il déclara la guerré au roi. Il ne fut pas heureux dans cette entreprise, et mourut en 1108.

ROCHEFORT (HUGUES DE ), dit DE CRESSI, du nom d'une petite ville qui était à lui, était fils du précédent. Il fut aussi sénéchal; mais c'est pour le malheur des peuples qu'il fut constitué en dignité; car l'histoire ne fait mention que de sa cruauté, de ses injustices et de ses brigandages. Son hu

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meur remuante occasionna toutes les guerres de Louis-le-Gros contre le roi d'Angleterre et contre les gentilshommes qui avaient des châteaux dans les environs de Paris. Ce seigneur, ayant enlevé un de ses cousins, l'étrangla dans une tour, et le jeta par la fenêtre, pour faire croire qu'il s'était tué en voulant se sauver; mais tout le monde l'en croyait coupable, malgré

son désaveu. Il fallut se résoudre à se purger par le duel; il préféra d'avouer son crime et d'en demander pardon au roi; après quoi il prit l'habit de SaintBenoit dans l'ordre de Cluni.

ROCHEFORT (GUI DE), seigneur de Pleuvaut, et chancelier de France, descendait d'une maison originaire de Bourgogne. Il s'appliqua à l'étude des belles lettres, et se signala à la guerre et dans le conseil de Charles, duc de Bourgogne, qui le fit son conseiller et son chambellan. Le roi Louis XI l'attira ensuite à son service ; et Charles VIII le fit chancelier de France le 9 juillet 1497. Il mourut le 15 janvier 1507. C'est lui qui fit créer, par édit du mois d'août 1497, le grand conseil. Il ne faut pas le confondre avec Guillaume de Rochefort son frère, aussi chancelier de France, mort le 12 août 1492.

ROCHEFORT (HENRI-LOUIS d'ALOI GNI DE), après la paix des Pyrénées, passa en Hongrie avec M. de la Feuillade. A son retour, il passa par tous les grades du militaire, jusqu'à celui de maréchal de France en 1676, et mourut la même année. Il était capitaine des gardes du corps, et gouverneur de Lorraine. Son fils mourut en 1701, sans alliance; mais il eut une fille mariée d'abord au marquis de Nangis, de la maison de Brichanteau, et ensuite au comte de Blanzac, de la maison de la Rochefoucauld.

ROCHEFOUCAULD (ANTOINE DE LA ), de Barbesieux, commandait à Marseille lorsque Charles V voulut l'assiéger. H fut pourvu de la charge de général des galères en 1528, et mourut en 1537. Il descendait d'un frère du trisaïeul de François VI de la Rochefoucauld, et a laissé postérité, qui subsiste sous le nom de marquis de Langheac.

ROCHEFOUCAULD (FRANÇOIS VI, duc de la), prince de Marsillac, che

valier des ordres du roi, gouverneur de Poitou, et l'un des plus grands hommes et des plus beaux génies du 17° siècle, était fils de François, premier duc de la Rochefoucauld, mort le 8 février 1650, d'une des plus nobles et des plus anciennes maisons du royaume, féconde en hommes illustres. Il se signala en diverses occasions par son courage, par sa prudence et par son esprit. Il joua un très-grand rôle dans les guerres de la Fronde, à cause de son attachement à madame deLongueville. Après les troubles, sa maison devint le rendez-vous de tout ce que la France avait de plus ingénieux. Il mourut à Paris le 17 mars 1680, à 68 ans, laissant plusieurs enfans. On a de lui deux excellens ouvrages, dont l'un est un livre de Maximes , avec des notes d'Amelot de la Houssaye ou de l'abbé de la Roche, in-12, et l'autre des Mémoires de la régence de la reine Anne d'Autriche, in-12, 2 vol., Amsterdam ( TréVoux), 1723. Il a travaillé à la Princesse de Clèves.

ROCHEFOUCAULD (FRÉDÉRIC DE ROYE DE LA ), d'une branche descendante du bisaïeul du précédent, devint archevêque de Bourges en 1729, abbé de Cluny et cardinal en 1757. L'année suivante il fut envoyé en ambassade à Rome. Le roi lui donna en 1755 l'abbaye de Saint-Vandrille et la feuille des bénéfices: Son attention à ne choisir que des ecclésiastiques modérés pour remplir les places les plus éminentes de l'église ramena la paix dans plusieurs diocèses. Ce même esprit de modération le fit choisir pour présider aux assemblées du clergé de 1750 et 1755. En 1756 il fut fait grand aumônier, et mourut en 1757, pleuré par les malheureux dont il était le consolateur, et par les indigens dont il était le père.

ROCHEFOUCAULD (FRANÇOIS DE LA), cardinal, évêque de Senlis, abbé de Sainte-Geneviève à Paris, et de Tournus, grand-aumônier de France, et commandeur des ordres du roi, était fils de Charles de la Rochefoucauld, comte de Randan, et de Fulvie Pic de la Mirandole. Il devint évê que de Clermont, puis de Senlis, et travailla avec zèle pour faire recevoir le concile de Trente en France, pour

détruire l'hérésie, et pour mettre là réforme dans les ordres de Saint-Augustin et de Saint-Benoît. Il se démit de l'évêché de Senlis en 1622, et mou. rut le 14 février 1645, à 87 ans. Il fit de grands biens aux jésuites, chez lesquels il avait étudié, ct fut l'un des plus zélés défenseurs de l'infaillibilité du pape et des autres maximes ultramontaines; ce qui le rendit grand ennemi du célèbre docteur Richer. Le père de la Morinière a écrit sa vie, 1646, in-4°.

ROCHEFOUCAULD (ALEXANDRÉ DELA), frère de ce cardinal et prieur de Saint-Martin en Vallée, donna tête baissée dans les fourberies de Marthe Brossier, prétendue possédée, ce qui fit grand bruit. Il mena sa possédée à Rome; mais le cardinal d'Ossat, averti par M. de Sillery, l'y fit mal recevoir. il en tomba malade peu de temps après et mourut de chagrin. Voy. l'a brégé de Mézerai à l'an 1599.

ROCHEFOUCAULD (JEAN-Lotis DE LA), comte de Randan, frère du précédent, fut tué à Issoire en 1590, laissant Marie-Catherine de la Rochefoucauld, duchesse de Randan, dame d'honneur de la reine Anne d'Autriche, et gouvernante de Louis XIV pendant son bas-âge, morte en 1677, à 89 ans. Elle avait épousé le marquis de Senecey, dont elle eut une fille qui épousa le comte de Fleix. Voy, Foix.

ROCHEFOUCAULD (ALEXANDReNICOLAS DE LA), marquis de Surgères né en 1709, se fit un nom par la délicatesse de son esprit et par les agrémens de son caractère. Il avait pris lé parti des armes, devint lieutenantgénéral, et mourut en 1760. On a de lui une petite comédie intitulée Ecole du monde, l'Abrégé de Cassandre, 3 vol. in-12, l'Abrégé de Pharamond, 4 vol. in-12.

ROCHEPOT. oy. FARGIS.

ROCHERS (JEAN-ANDIER DES), né à Lyon, s'établit à Paris pour exercer l'art de la gravure; il eut le titre de graveur du roi, et mourut dans un åge avancé, en 1741. Son principal ouvrage est une suite de plus de 700 portraits de personnes distinguées, avec des vers au bas, faits la plupart par Gacon. L'empereur Charles VI lui fit présent d'une médaille d'or, pour quel

ROD ques épreuves de son portrait qu'il lui envoya.

ROCHES (Madame et Mademoiselle des), dames illustres par leurs talens, par leur goût pour les belles-lettres et par leur tendre amitié, que le sang et la vertu avaient unies, et que la mort ne put désunir, étant mortes le même jour de la peste qui ravageait Poitiers en 1587. Madame des Roches se nommait Madeleine Neveu, et fut mariée à M. Fredenois, seigneur des Roches. Catherine des Roches sa fille, connue sous le nom de Mademoiselle des Roches, se distingua, comme Madame des Roches sa mère, par son habileté dans les langues et dans les sciences, et par ses ouvrages en vers et en prose, 1679, in-40. De Guersans, amant de mademoiselle des Roches, en a fait une partie. Les poètes de leur temps font d'elles un grand éloge, et ont beaucoup célébré une puce qu'Etienne Pasquier aperçut sur le sein de mademoiselle des Roches.

ROCHESTER. Voy. WILMOT et ATTERBURY.

ROCHOIS (MATHILDE DE), célèbre actrice de l'Opéra, née à Caen, passe pour avoir excellé dans l'art de la déclamation. Elle avait environ 48 ans, lorsque, voyant sa voix s'affaiblir par les grands efforts qu'elle avait faits en 1697, en chantant dans l'opéra d'Armide, elle demanda sa retraite; elle est morte en 1728. Lully, qui connaissait son mérite, la consultait sur ses compositions; elle lui en faisait connaître l'effet, et il a dû à ses talens la réussite de quelques-uns de ses opéras, RODERIC, évêque de Zamora. Voy. SANCIO.

RODOGUNE ou RHODOGUNE, fille de Phraates, roi des Parthes, fut mariée à Démétrius. Voy. CLÉOPA

TRE.

Il y a eu d'autres princesses de ce

nom.

RODOLPHE Ier (DE HASPOURG), empereur d'Allemagne, surnommé le Clément, était fils d'Albert, comte d'Haspourg, château situé entre Bâle et Zurich. Il fut élu empereur au mois d'octobre 1273, et ne voulut point aller à Rome pour se faire couronner, disant «< qu'aucun de ses prédécesseurs n'en était jamais revenu qu'avec

perte ou de ses droits où de son autorité. » Il vainquit Ottocare, roi de Bohème, et fit un traité, en 1278, avec le pape Nicolas III, par lequel il s'engagea de conserver les biens et les priviléges de l'Église romaine. Rodolphe donna, en 1282, à Albert son fils, le pays d'Autriche, qu'il avait pris sur Ottocare. Prévoyant trop de difficultés à s'emparer de l'Italie, il rendit la liberté à différentes villes ; Florence paya 40 mille ducats, Lucques 12 mille, Gènes et Bologne 6 mille. Il mourut à Germesheim, sur le chemin d'Erford à Spire, le 30 septembre 1291, à 73 ans. Adolphe de Nassau fut élu empereur après lui.

RODOLPHE II, fils de l'empereur Maximilien II, naquit à Vienne le 18 juillet 1552. Il devint roi de Hongrie et de Bohème, fut ensuite élu rọi des\ Romains, et succéda à l'empereur son père, le 12 octobre 1576. Ses occupations se bornaient à la chimie, à l'astronomie et à bien manier un cheval;quand on voulait le voir il fallait se déguiser en palefrenier et l'attendre dans son écurie, autrement il ne se laissait approcher de personne. Sous un tel maître les finances étaient si mal administrées que l'on fut obligé de faire une collecte d'aumônes pour s'opposer aux Turcs qui s'étaient emparés de la Hongrie. Le duc de Mercœur rétablit un peu les affaires; mais son frère Mathias lui donna d'autres chagrins. Il fut obligé de lui céder la Hongrie et la Bohème, et mourut le 20 janvier 1612, à 60 ans, sans avoir été marié.

RODOLPHE, comte de Reinfelden, duc de Souabe, avait épousé Mathilde, sœur de l'empereur Henri IV. Il ne laissa pas d'entrer dans le parti soutenu par Grégoire VII, contraire à son beau-frère; il fut même proclamé anti-César en 1077; mais il périt en 1080, à la bataille de Wolcksheim, et fut inhumé à Mersbourg. Il ne laissa qu'une fille, qui épousa Bertholde, duc de Zéringhen.

RODON ou DÉRODON (DAVID DE), fameux calviniste du 17e siècle, était du Dauphiné. Il enseigna la philosophie à Die, puis à Orange et à Nîmes, et fut un des plus subtils logiciens et métaphysiciens de son temps. Il fut banni du royaume en 1663, et mourut à Genève vers 1670. On a de

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