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d'Apega paraissait, et Nabis la prenant la main la conduisait à son homme, qu'elle embrassait, et à qui elle faisait jeter les hauts cris. Nabis ayant pris le parti de Philippe contre les Romains, Flaminius l'assiegea dans Sparte, l'oblià demander la paix, et la lui acgea corda; mais à peine le général romain fut-il parti de la Grèce, que Nabis alla assiéger Gythium, ville des Achéens, qui avaient pour général le célèbre Philopomen. Ce général, très-expérimenté dans les combats de terre, fut battu sur mer, n'ayant aucune connaissance de la marine; mais peu de jours après il surprit Nabis et le défit près de Sparte. Le tyran fut tué en trahison dans le temps qu'il prenait la fuite, vers 194 avant J.-C.

NABONASSAR, premier roi des Chaldéens qu Babyloniens, est célèbre par la fameuse ère qui porte son nom, et qui commence le 26 février 747 avant J.-C. On croit qu'il est le même que Belesis ou Baladan, dont il est parlé dans l'Ecriture sainte, qui envoya des ambassadeurs au roi Ezéchias, et qui fut père de Mérodac.

NABONIDE, dernier roi des Assyriens et Babyloniens, dont le royaume fut détruit par Cyrus, 538 avant J.-C., était un prince vaillant.

NABOPOLASSAR ou NABOLASSAR, gouverneur babylonien, s'empara de l'empire de Ninive, et détròna Saracus ou Chiniladan, 626 avant J.-C. Il fut défait par Néchao, roi d'Egypte, qui lui enleva Carchemis. 11 régua 21 aus, et eut pour successeur son fils Nabuchodonosor II, ou le Grand.

NABOTII, célèbre juif de Jesraël, n'ayant point voulu vendre sa vigne à Achab, roi d'Israël, fut mis à mort par ordre de Jezabel, femme d'Achab, 899 avant J.-C.; mais Dieu vengea la mort de Naboth d'une manière écla

tante.

NABUCHODONOSOR Ier, roi de Ninive et de Babylone, dont il est parlé dans le livre de Judith, défit et tua Phraortes, second roj des Mèdes, appelé aussi Arphaxad, et envoya contre les Israélites Holoferne, général de ses armées, qui fut tué par Judith. On croit que ce Nabuchodonosor est le même que Nabopolassar

NABUCHODONOSOR II, roi des Assyriens et des Babyloniens, surnom

mé le Grand, succéda à son père Nabopolassar, et se rendit maître de presque toute l'Assie. Il prit Jérusalem sur Joakim, roi de Juda, qui s'était révolté contre lui, et l'emmena captif à Babylone, 605 avant J.-C. Il lui rendit ensuite sa liberté et ses états, moyennant un tribut; mais ce roi s'étant révolté de nouveau trois ans après, il fut pris et mis à mort, 599 avant J.-C. Joakim, nommé aussi Jéchonias, lui succéda, et fut emmené chargé de fers à Babylone, avec sa femme, ses enfans, et 10,000 hommes de Jérusalem. C'est en cette occasion que Nabuchodonosor prit tous les trésors du temple, et les vases sacrés que Salomon avait fait faire. Il établit roi, en la place de Joakim, Mathathias, son oncle, auquel il donna le nom de Sédécias. Ce prince se révolta comme ses prédécesseurs, et Nabuchodonosor envoya une armée dans la Judée, qui la subjugua, et s'empara de Jérusalem, 588 ans avant J.-C. Sédécias fut mené' à Nabuchodonosor, qui était pour lors en Syrie ce prince fit égorger ses enfans en sa présence, lui fit crever les yeux, le chargea de chaînes, l'emmena à Babylone, et envoya Nabuzardan pour achever de ruiner Jérusalem. Ensuite ayant subjugué presque tout l'Orient, il se fit élever une statue d'or, et ordonna à tous ses sujets de l'adorer, Les trois jeunes seigneurs hébreux Ananias, Azarias et Misaël, qui refusèrent de fléchir le genou devant la statue, furent jetés dans une fournaise ardente, d'où ils sortirent miraculeusement. C'est ce prince qui vit en songe, la seconde année de son règne, une grande statue qui avait la tête d'or, la poitrine et les bras d'argent, le ventre et les cuisses d'airain, et les jambes de fer. Le prophète Daniel expliqua ce songe mystérieux, et déclara à ce prince que les quatre métaux dont la statue était composée représentaient les quatre grandes monarchies du monde savoir, selon l'interprétation la plus commune des savans, celle des Assyriens, celle des Perses, celle des Grecs et celle des Romains. Nabuchodonosor eut un autre songe, dans lequel il vit un arbre qui touchait le ciel de sa cime, couvrait la terre de ses branches, et donnait de l'ombre à tous les animaux, mais qui fut coupé et couché par terre en un moment. Daniel expliqua encore ce

songe divin, et, suivant sa prédiction, Nabuchodonosor fut transformé en bœuf, c'est-à-dire qu'il s'imagina être tel, soit par une maladie qu'on nomme lycanthropie, soit par un trouble de son imagination, causé par la justice divine. On le chassa de son palais, et il demeura sept ans à la campagne, vivant comme une bête farouche. Il recouvra ensuite l'usage de la raison, et fut remis sur le trône, reconnaissant par ce chátiment la puissance et la bonté du vrai Dieu. Il mourut un an après, 562 ans avant J.-C., après un règne de 43 ans. Evilmérodac son fils lui succéda.

NABUNAL ou NABINAL (ELIE), célèbre théologien cordelier, nommé Nabunal, du lieu de sa naissance dans le Périgord, devint archevêque de Nicosie et patriarche de Jérusalem, et fut nommé cardinal en 1342 par le pape Clément VI. Il mourut à Avignon le 4 octobre 1367. On a de lui en latin des Commentaires sur les quatre livres des Sentences et sur l'Apocalypse, un Traité de la vie contemplative, et des Sermons sur les évangiles.

NACCHIANTE ou NACLANTUS (JACQUES), religieux dominicain, natif de Florence, fut évêque de Chiozza, et assista au concile de Trente. On a de lui plusieurs ouvrages imprimés en 2 vol. in - fol., dans lesquels il soutient les opinions des ultramontains, avec flatterie et bassesse. Il mourut le 24 avril 1569.

NACHOR, fils de Sarug, et père de Tharé, mourut 2,008 ans avant J.-C., à 148 ans. Il ne faut pas le confondre avec Nachor, fils de Tharé et frère d'Abraham.

NACLANTUS. Voy. NACCHIANTE.

NADAB, roi d'Israël, succéda à son père Jeroboam, 945 avant J.-C. Il se livra à toutes sortes de sacriléges et d'impiétés, et fut tué en trahison, après un règne de deux ans, par Baasa, l'un de ses généraux, qui s'empara de son trône et fit mourir toute sa famille. Il est différent de Nadab, fils d'Aaron et frère d'Abiu. Voy. ABIU.

NADAL (AUGUSTIN), natif de Poitiers, s'attacha à la maison d'Aumont, dont le crédit lui fit obtenir une place à l'Académie des inscriptions en 1706. Il fut nommé en 1712 par Louis XIV secrétaire de l'ambassade extraordinaire du duc d'Aumont auprès de la reine

Anne d'Angleterre, pour la paix d'Utrecht. L'abbé Nadal plut partout par son caractère aimable et par ses talens. Il mourut à Poitiers le 7 août 1741, à 82 ans. Il s'est acquis quelque réputation par ses poésies et par ses autres ouvrages, dont il donna lui-même le recueil en 1738, à Paris, en 3 vol. in-12: ce recueil comprend 10 des Dissertations sur les vestales, le luxe des dames romaines, etc. ; 20 cinq tragédies, Saul, Herode, Antiochus, Marianne et Moïse, dont les quatre premières furent jouées avec quelque succès: la dernière n'a point été représentée, quoiqu'elle ne soit pas inférieure aux autres, etc.

NADASTI (FRANÇOIS, comte de), président du conseil souverain de Hongrie, n'ayant pu obtenir de l'empereur la dignité de palatin, conspira contre lui en 1665, avec le comte de Serin, Frangipani et Ragotski. Après avoir tenté plusieurs fois, mais sans succès, d'empoisonner l'empereur, sa conspiration fut découverte, et il eut la tête tranchée le 30 avril 1671, dans l'hôtel-deville de Vienne. Ses enfans farent condamnés à quitter le nom et les armes de leur famille, et prirent celui de Cruzemberg. On a de lui un livre in-fol. en latin, intitulé Mausolée du royaume apostolique des rois et des ducs de Hongrie. Thomas, comte de Nadasti, un de ses ancêtres, fut l'un des plus grands capitaines du 16° siècle. Il défendit avec valeur en 1531 la ville de Bude contre Soliman II, empereur des Turcs, mais la garnison le trahit et le livra pieds et mains liés au Grand-Seigneur avec la ville et le château. Soliman détesta cette trahison, punit sevèrement les traîtres en présence de Nadasti, et le renvoya avec de grands éloges et sous bonne escorte à Ferdinand, roi de Hongrie. Nadasti servit ensuite dans les armées de l'empereur Charles V, avec un corps de Hongrois. Il enseigna l'art militaire au fameux Ferdinand de Tolède, duc d'Albe, qui n'avait alors que 23 ans, prédit qu'il deviendrait un des plus grands capitaines de son siècle.

et

NÆVIUS (CNEÏUS), fameux poète latin, après avoir quitté le métier des armes, composa, à l'exemple d'Andronique, un grand nombre de comédies et une histoire en vers de la première

guerre punique. Sa première comédie fut représentée à Rome 229 ans avant J.-C.; mais étant trop satirique, il déplut à Metellus, qui le fit chasser de Rome. Il se retira à Utique, où il mourut 203 ans avant J.-C. Il ne nous reste que des fragmens de ses ouvrages dans le Corpus poetarum.

judicieux et des plus exaets critiques et historiens que la France ait produits, naquit le 30 novembre 1637, de Jean Le Nain, maître des requêtes, et de Marie Le Ragois. Il consacra tout son temps à la prière et à travailler à l'histoire ecclésiastique. M. Le Maître de Sacy, avec lequel il était lié d'une étroite amitié, l'engagea à prendre l'ordre de prêtrise en 1676. M. de Tillemont était ami de M. Hermant, docteur de Sorbonne, de Baillet, de Nicole, et d'un grand nombre d'autres savans, dont il était souvent consulté. Il joi

NAHUM, c'est-à-dire Consolateur, le septième des douze petits prophètes, vivait depuis la ruine des dix tribus par Salmanazar, et avant l'expédition de Sennachérib contre la tribu de Juda.Ses prophéties sont en hébreu et contiennent trois chapitres d'un style vif, figurégnait à une science profonde de l'hiset plein de comparaisons. Elles ne regardent presque que la ruine de Ninive.

NAIADES, filles de Jupiter, nymphes des fontaines et des fleuves, que les païens adoraient comme des divinités. Voy. NYMPHES.

NAILLAC (PHILIBERT DE), trentetroisième grand-maitre de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, qui rès dait pour lors à Khodes, succéda en 1396 à Ferdinand d'Heredia. Il mena du secours à Sigismond, roi de Hongrie, contre Bajazet, et s'acquit une grande réputation par sa valeur et par sa prudence. Il assista au concile de Pise en 1409, et mourut à Bhodes en 1421.

NAILOR (JACQUES), fameux imposteur,natif dudiocèse d'Yorck,après avoir servi quelque temps comme maréchaldes-logis dans le régiment du colonel Lambert, embrassa la secte des quakers ou trembleurs. Il entra en 1656 dans la ville de Bristol, monta sur un chevaldont un homme et une femme tenaient les rênes, et criaient, suivis d'une foule de sectateurs: « Saint, saint, saint le seigneur Dicu de Sabaoth. » Les magistrats se saisirent de lui et l'envoyè ent au parlement, où il fut condamné le 25 janvier 1657, comme un séducteur, à avoir la langue percée avec un fer chaud, et le front marqué de la lettre B, pour signifier blasphémateur. Il fut ensuite reconduit à Bristol, où on le fit entrer à cheval, ayant le visage tourné vers la queue, puis on le renferma dans une étroite prison pour y finir le reste de ses jours; mais ayant obtenu son élargissement quelque temps après, il prêcha parmi les quakers jusqu'à sa mort, arrivée en 1660.

NAIN (LOUIS-SÉBASTIEN LE), de Tilemont, l'un des plus savans, des plus

toire ecclésiastique une humilité et une régularité exemplaire. Ses veilles et ses austérités le firent tomber dans une langueur qui lui causa une maladie dout il mourut le 10 janvier : 698, à 61 ans. Ses principaux ouvrages sont 1o d'excellens Ménioires pour servir à T'histoire ecclésiastique des six premiers siècles, 16 vol in-40; 2o l'Histoire des empereurs, 6 vol. in-4o. On trouve dans ces deux ouvrages, qui sont universellement estimés, beaucoup d'ordre et de précision, avec une saine et judicieuse critique. Les passages des auteurs y sont rapportés et cités avec une exactitude qui fait l'admiration de tous les savans. M. Tronchai, chanoine de Laval, a écrit sa vie, 1711, in-12. On trouve à la suite de cette vie des réflexions de piété et des lettres édifiantes de M. de Tillemont. C'est sur les mémoires de M. de Tillemont qu'ont été composés la Vie de saint Louis par M. de la Chaise, et plusieurs excellens ouvrages. Il a aussi laissé en manuscrit un Mémoire sur Guillaume de Saint-Amour et sur le démêlé des dominicains avec l'université; la Vie de la bienheureuse Isabelle, sœur de saint Louis; des Remarques sur le bréviaire du Mans et sur celui de Paris; une Légende pour le bréviaire d'Evreux; et l'Histoire des rois de Sicile de la maison d'Anjou.

NAIN (DOM PIERRE LE), frère du précédent, et célèbre religieux de la Trappe, naquit à Paris le 25 mars 1640. Ayant embrassé l'état ecclésiastique, il entra à Saint-Victor à Paris, et se retira en 1668 à la Trappe pour mener une vie plus austère. Dom Le Nain édifia par ses vertus ,y fut long-temps sous-prieur, et y mourut en 1713, à 73 ans. On a de lui 1o Essai de l'his

y

toire de l'ordre de Citeaux, en 9 vol. in-12; 2o Homélies sur Jérémie, 2 v. in-8°; 30 une traduction française de saint Dorothée, père de l'église grecque, in-8°; 4° La vie de M. de Rancé, abbé et réformateur de la Trappe, 3 vol. in-12. Cette vie a été revue par le célèbre M. Bossuet, et n'a point été publiée telle que Dom Le Nain l'avait faite on y a inséré des traits satiriques dont l'auteur n'était pas capable;

:

50 Relation de la vie et de la mort de

plusieurs religieux de la Trappe, 6 vol. in-12; 60 Elévations à Dieu pour se préparer à la mort, livre excellent; 70 deux petits Traités, l'un de l'état du monde après le jugement dernier, et l'autre sur le scandale qui peut arriver même dans les monastères les mieux réglés, etc. On remarque dans tous ces ouvrages beaucoup d'onction et de piété, mais peu de critique et un style trop diffus. Sa Vie a été écrite par M. Darnaudin, neveu du docteur, in-12. NANCEL (NICOLAS DE), ainsi nommé du village de Nancel, lieu de sa naissance, entre Noyon et Soissons, vint étudier à Paris, au collège de Presles, où il fut chargé d'enseigner publiquement les langues grecque et latine, lorsqu'il avait à peine 18 ans. Il devint ensuite professeur dans l'université de Douai, où il prononça deux discours en latin sur l'excellence et la nécessité de la langue grecque. Appellé à Paris par ses amis, il fut de nouveau professeur au collége de Presles, et se fit recevoir docteur en médecine. Il alla ensuite la pratiquer à Soissons, puis à Tours, où il trouva un établissement avantageux. Enfin il devint médecin de l'abbaye de Fontevrault en 1587, et il y mourut en 1610, à 71 ans, laissant un fils qui a fait des tragédies saintes. Ses principaux ouvrages sont 1° Stichologia græca latinaque informanda et reformanda, in-8°, ouvrage où il veut assujettir la poésie française aux règles de la poésie grecque et de la poésie latine, afin, dit-il, de la rendre plus difficile et moins commune: projet singulier et bizarre, qui a échoué; 2o Discours de la peste, in-8°; 3o Traités De Deo; de immortalitate animæ, contra Galenum, et de sede animæ, in corpore, in-80 il a aussi donné ces trois traités en français, in-8°; 4° Declamationum liber, eas complectens ora

tiones quas vel ipse juvenis habuit ad populum, vel per discipulos recitavit, etc., in-80; 50 Petri Rami vita, in-8o: cette vie est curieuse et intéressante; c'est le meilleur ouvrage de Nancel.

NANGIS (ANTOINE DE BRICHANTEAU, dont la filiation connue ne remonte marquis de), descendait d'une famille qu'à la fin du quatorzième siècle. En sa qualité de gentilhomme ordinaire du duc d'Anjou, il accompagna ce prince en Pologne, et à son retour il coupa le pont qui sépare la Pologne de la Moravic, ce qui empêcha les Polonais de le joindre. En 1576, le roi lui donna le régiment des gardes, et en 1589 l'amirauté. Il resta également attaché à Henri IV, l'accompagna dans tous ses voyages, depuis 1590 jusqu'en 1592, avec une compagnie de gendarmes qu'il entretenait à ses frais. Il suivit le roi au siége de la Fère, et mourut en 1617.

GIS.

NANGIS. Voy. Guillaume de NAN

NANI JEAN-BAPTISTE), noble véni tien et procurateur de Saint-Marc, naquit le 20 août 1616. Jean Nani, son père, aussi procurateur de Saint-Marc, et ambassadeur de Venise à Rome, l'éleva avec soin, et le forma de bonne heure aux affaires. Nani demeura cinq ans en France, en qualité d'ambassadeur, et s'y acquit beaucoup de réputation. Le cardinal Mazarin s'entrenait souvent avec lui, et en reçut de bons conseils sur la conclusion du traité de Munster en 1648. Il obtint de la France des secours considérables pour la guerre de Candie contre les Turcs, devint à son retour de Venise sur-intendant des affaires de la guerre et des finances, fut ambassadeur à la cour de l'empereur en 1654, et rendit à la république de Venise les services les plus importans. Le sénat l'ayant chargé d'écrire T'histoire de Venise, il en composa la première partie, qui fut reçue de toute l'Europe avec applaudissement, 1662, in-40. On travaillait à imprimer la seconde partie, lorsqu'il mourut le 5 novembre 1678, à 62 ans. Elle a paru en 1679, in-40: ces deux parties font les Se et ge vol. des historiens de Venise, 1718, 10 vol. in-40: la première partie a été traduite par l'abbé Tallemant, 1682, 4 vol. in-12; la 2o par Masclary,

Amsterdam, 1702, 2 vol. in-12 : on a de lui d'autres ouvrages.

NANNI ou NANNIUS (PIERRE), célèbre écrivain du 16e siècle, naquit à Alcmaër en 1500. Il enseigna les humanités à Louvain avec réputation pendant 10 ans, et obtint ensuite un canonicat d'Arras qu'il garda jusqu'à la mort. On a de lui un grand nombre d'ouvrages par lesquels on voit qu'il était bon critique, habile grammairien 'et orateur, et qu'il savait la théologie, le droit et les mathématiques : les principaux sont: 1o des Harangues; 2o des Notes sur la plupart des auteurs classiques, et sur des traités de quelques pères; 30 Miscellaneorum decas cum auctuario et retractationibus, in-8°; 4o Dialogue des Héroïnes, 1541, in-4o: ouvrage qui passe pour son chef-d'œeuvre, et qui est traduit en français, 1550, in-8°; 5o des traductions latines d'une partie de Démosthènes, d'Eschyne, de Synesius, d'Apollonius, de Plutarque, de saint Basile, de saint Chrysostome, d'Athénagore, et de presque tous les ouvrages de saint Athanase: Cette dernière traduction n'est pas estimée; 6o une traduction de quinze psaumes en vers latins. Il mourut à Louvain le 21 juillet 1557, à 57 ans.

NANNI(REMI) ou REMI DE FLORENCE, dominicain, né à Florence et mort dans cette ville en 1581, est auteur de plusieurs poésies, Venise, 1547, in-8°; d'une traduction italienne des Epîtres d'Ovide, en vers, dont on a donné une belle édition à Paris, en 1762, in-8°, et d'autres traductions; d'une édition 'de l'Histoire universelle de Villani, 2 parties in-40, Vérone, 1581.

NANNI (JEAN), peintre, né à Udine en 1494, avait un père qui était passionné pour la chasse; quant à lui, il ne s'y plaisait que pour dessiner les animaux qu'il voyait : son père s'aperçut de son inclination, et la seconda; il l'envoya à Rome, où il devint disciple de Raphaël. Son maître fut si content de ses progrès, qu'il le faisait travailler sur ses tableaux. C'est lui qui a peint l'orgue de Sainte-Cécile, dans le tableau de Raphaël. Quand on eut découvert les ornemens de stuc qui décoraient le palais de Titus, il fut chargé de les dessiner il en fit une étude particulière, et vint à bout de renouveler cc secret des anciens, qui

était perdu. Nanni réussissait à peindre des fleurs, des fruits, des animaux; mais il n'était pas si habile à peindre l'histoire. Il est mort à Rome en 1564.

NANNI. Voy. ANNIUS DE VITERBE. NANQUIER (Frère SIMON), Nanquerius ou Nancherius, surnommé le Cog, fut l'un des meilleurs poètes latins du 15e siècle. On a de lui un poëme en vers élegiaques, intitulé De lubrico temporis curriculo, deque hominis miseriá, et un autre poëme en vers héroïques et en forme d'églogue, sur la mort de Charles VIII, roi de France, Paris, 1606, in-8°. Nanquier est encore auteur de quelques épigrammes. Le tout est imprimé in-40, sans date, au commencement du 16e siècle.

NANTERRE (MATHIEU DE), premier président du parlement de Paris, fut occuper la même place à Toulouse en 1465; il revint peu après à Paris occuper la place de second président. Il mourut en 1487; l'orgueil ne faisait pas alors refuser ses services pour un passe-droit.

NANTEUIL (ROBERT), célèbre graveur et dessinateur du cabinet du roi, naquit à Reims en 1630, d'un pauvre marchand de cette ville; il fut élevé avec soin, et eut dès son enfance une si forte inclination pour le dessin, que sur la fin de ses deux années de philosophic il dessina et grava luimême la thèse qu'il soutint. Dans la suite il vint s'établir à Paris, où il s'acquit beaucoup de réputation par ses portraits en pastel, qu'il gravait ensuite pour servir à des thèses. Il fit ceux de Louis XIV et de la reine-mère, ceux du cardinal Mazarin, du duc d'Orléans, du maréchal de Turenne, et de presque toutes les personnes les plus qualifiées de la France. Le roi, pour le récompenser, créa en sa faveur une charge de dessinateur et graveur de son cabinet, avec des appointemens de 1000 livres, et lui en fit expédier des lettres-patentes très-honorables. Il mourut à Paris le 18 décembre 1878, à 48 ans.

NANTIGNI (LOUIS-CHASOR DE), né à Saulx en Bourgogne en 1690, vint de bonne heure à Paris, où il se chargea successivement de l'éducation de quelques jeunes seigneurs. Cette occupation ne l'empêcha pas de donner une

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