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S.

SA

A ou SAA (EMMANUEL). habile jé svite portugais, natif de Condé en Portugal, enseigna à Candie, à Coimbre et à Rome, et prêcha avec réputation dans les principales villes d'Italie. 11 fut emplové par le pape Pie Và la nouvelle édition de la Bible, et monrut à Aronne, dans le diocèse de Milao, le 30 décembre 1596, à 66 ans. On a de lui des notes courtes et littérales sur les quatre Évangiles, 620, in-fol., et sur toute la Bible, 51, in-fol., et un livre intitulé Aphorismi confessariorum, Ronen, 617, in-12, où il des maximes dangereuses sur la morale et sur l'aviorité des rois.

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SA DE MIRANDA (FRANÇOIS), che valier de l'ordre de Christ en Portugal, natif de Coimbre, s'est rendu si célèbre par ses poésies portugaises que ses compatriotes le comparent au Camoëns. Il mourut en 1558, à 65 ans. C'est le plus ancien des bons poètes en langue portugaise. La meilleure édition de ses poésies est celle de Lisbonne en 16:4, in-4°. Elles consistent en saiires plenes de sel et de fines plaisanteries, en comédies, pastorales, etc.

SAADIA'S GAON, c'est-à-dire l'Excellent, célèbre rabbin du 10e siècle, fut le chef de l'académie des Juifs établie à Sora près de Babylone, et s'acquit une grande réputation par ses ouvrages. Il mourut en 943, à 50 ans. On a de lui 10 un traité intitulé Sepher Hoemounoth, dans lequel il traite des principaux articles de la croyance des juifs, Constantinæ, 1562, in-40; 2o une explication du livre Jezira; 3° un Commentaire sur Daniel; une traduction en arabe de l'Ancien Testament, et d'autres ouvrages. SAAS (JEAN), né le 3 février 703, reçut l'ordre de prêtrise en 1728. La littérature et la bibliographie remplirent les momens de sa vie que son état lui laissait libres. Il fut successivement secrétaire de l'archevêque de Rouen,

et garde de la bibliothèque publique du chapitre. L'académie de l'immacuculée Conception de Rouen l'admit en 179; il accepia en 1742 la cure de Saint-Jacques-sur-d'Arnetal, à laquelle les chartreux de Rocca l'avaient nommé, et y resta jusqu'en 751, qu'il fut pourva d'en canonicat de l'église métropolitaine de Rouen. Il est mort le 10 avril 1774, d'une attaque d'apoplexie, laissant ane nombreuse bibliothèque. Ses diférens ouvrages roulent sur la critique, icls que les Letires à l'acteur du nouveau supplément au Dictionnaire de Moréri, 1735, in-12; Lettres sur le catalogue de la bibliothèque du roi, 1749, ja-2; Lettres d'un professeur de Douai à un professeur de Louvain, sur le Dictionnaire historique de l'abbé Ladvocat, 1762, in - 8 Leitres sur l'Encyclopédie 1764, ju -8°. Rien ne fit mieux voir qu'il est plus aisé de critiquer que de bien faire, car l'abbé Saas donna une nouvelle édition du nouveau Dictionnaire historique, imprimée d'abord à Avignon sous le titre d Amsterdam, chez Rey, 1766. en 4 vol. in-So. L'édition de l'abbé Saas fut faite à Rouen, en 1769, et fourmille de fautes qui soni reproduites dans l'édition suivante, faite à Lyon en 1770, et encore mieux dans celle de Paris, 1772, 6 vol. in-8°, et les suivantes.

SAAVEDRA FAJARDO (Diego), issu d'une famille noble dur voyaume de Murcie, faciésident d'Espagne co Suisse, et mourut en 1648, chevalier de l'ordre de Santiago et conseiller du conseil suprême des Indes. On a de lui l'ldée dun prince politique, la Couronne gothique, etc., Anvers, in- fol. On a traduit à Lausanne, en 1770, in12, sa République littéraire. Voy. CERVAATES.

SABADINO (JAN), compatriote et mauvais imitateur de Bocace, a donné 70 nouvelles sous ce titre : Por

retane, Bologne, 1483, in-fol., rare. Les éditions de Venise, 1504 et 1510, in-fol., ne sont pas communes ; celles de 1531 et 1540, in-8°, sont augmentées d'une nouvelle.

SABBATHIER (Dom PIERRE), né à Poitiers en 1682, fit profession chez les bénédictins de Saint - Faron, à Meaux, en 1700; il s'occupait, à Paris, de l'édition des anciennes versions latines de la Bible, lorsque par le malheur des temps il fut relégué à Saint-Nicaise de Reims. Il y continua son travail et y mourut le 24 mars 1742. Dom de la Rue a pris le soin d'en achever l'édition sous le titre de Bibliorum sacrorum latinæ versiones antiquæ, seu vetus Italica, Reims, 1743, 3 vol. in-fol. Ce livre n'a eu de succès que chez les vrais savans et ceux-ci sont bien rares.

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SABÆUS (FAUSTE), né à Brescia, dans l'état de Venise, vers 1500, s'occupait de la poésie latine, lorsqu'un voyage qu'il fit à Rome lui donna du gout pour les antiquités ecclésiastiques. On a de lui un Recueil d'épigrammes, Rome, 1556, et une édition d'Arnobe, Rome, 1542, in-fol.

SABAS (SAINT), abbé, et supérieur général des monastères de Palestine, naquit en 439, à Mutallosque, bourg situé dans le territoire de Césarée en Cappadoce. Il défendit avec zèle la foi du concile de Calcédoine, sous le règne d'Anastase, et mourut le 5 décembre 531, à 92 ans.

SABELLICUS (MARCUS-ANTONIUS CAIUS), fameux écrivain du 15° siècle, naquit à Vicovaro, sur le Teverone, vers 1436, d'une famille honnête, et non pas d'un pauvre maréchal, comme l'assure Paul Jove. Il devint professeur de belles-lettres à Udine et ensuite à Venise en 1484: ses débauches lui causèrent une maladie dont il mourut le 18 avril 1506, à 70 ans. On a de lui 1° une Histore universelle peu exacte; 29 l'Histoire de la république de Venise, remplie de flatteries basses et rampantes, 1487, in fol., et dans le Recueil des histoires de Venise, 1718, 10 vol. in-4;30 plusieurs autres ouvrages en vers et en prose imprimés en 1502, in-fol., et la totalité de ses ouvrages l'a été en 1560, en 4 vol. infol.

SABELLIUS, fameux hérésiarque du

T. IV.

3e siècle, était de Ptolémaïde en Libye, et disciple de Noëtus de Smyrne. Il confondait les personnes de la sainte Trinité, et il soutenait qu'il n'y avait point d'autre distinction entre elles, que celle qui est entre les opérations d'une même chose, d'où il s'ensuivait que le Père et le Saint-Esprit avaient souffert la mort aussi bien que le Fils. Sabellius répandit ces erreurs vers l'an 250. Elles furent condamnées dans le concile d'Alexandrie en 261, et dans plusieurs autres conciles. Saint Denis d'Alexandrie composa d'excellens traités contre les erreurs de Sabellius, dont les sectateurs furent appelés sabelliens.

SABIN (GEORGES), né dans la Marche de Brandebourg en 1508, fut élevé par Mélanchton, qui lui donna sa fille en mariage. I devint professeur de belles-lettres à Francfort-sur-l'Oder, puis recteur de la nouvelle académie de Konisberg, et conseiller de l'électeur de Brandebourg. Ce prince l'employa en diverses ambassades, dans lesquelles Sabin se fit admirer par son éloquence et par sa capacité dans les affaires. Il fut anobli, à la 'diète de Ratisbonne, par l'empereur Charles V, en 1540, et mourut à Francfort-sur-l'Oder le 2 décembre 1560. On a de lui diverses poćsies latines, 1597, in-8°, qui sont estimées. On distingue son poëme intitulé Res gestæ Cæsarum germanicorum, qu'il fit à l'âge de 20 ans.

SABINIEN, diacre de l'église romaine et nonce de saint Grégoire-leGrand, à Constantinople, auprès de l'empereur Maurice, succéda à saint Grégoire-le-Grand le 13 septembre 604, et mourut le 22 février 606.

SABINUS (FLORIDUS). Voy. FLORIDUS (François).

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SABINUS, Gaulois, natif de Langres, eut l'imprudence de se faire saluer empereur par les soldats qu'il commandait pendant que Vespasien disputait l'empire à Vitellius, Le parti de Sabinus fut défait il se cacha dans les souterrains d'une maison de campagne où il mit le feu pour répandre le bruit de sa mort: deux affranchis dans le secret devaient l'y nourrir. Eponine sa femme fut inconsolable jusqu'à ce que son mari, instruit de son désespoir, lui fit savoir où il était. Elle alla le trouver et y accoucha de

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deux jumeaux. Les fréquentes disparutions d'Eponine donnèrent à penser: on la suivit, Sabinus fut découvert et conduit à Rome. Eponine se jeta aux genoux de Vespasien, lui demanda la grâce de son mari et ne l'obtint point: elle l'accompagna au supplice.

SABLIER (N...........), mort à Paris le 10 mars 1785, âgé de 93 ans, est auteur des Variétés sérieuses et amusantes, 1765 ou 1769, 4 vol. in-12; d'un Essai sur les langues, 1777, 1 vol. in-8°; de plusieurs morceaux de vers et prose, imprimés en un vol. in-12, sous le titre d'OEuvres de M.... 1767, et de quelques ouvrages manuscrits, entre lesquels on distingue un Abrégé de l'Histoire des Juifs, depuis la destruction de Jérusalem jusqu'à nos jours.

SABLIÈRE (ANTOINE DE RAMBOUIL LET DE LA), secrétaire du roi, mort à Paris en 1680, a composé des madrigaux, in-12, qui sont écrits avec une finesse qui n'exclut pas le naturel. C'est chez madame de la Sablière son épouse que le célèbre La Fontaine trouva un asile tranquille et paisible durant près de vingt ans.

SABLON (VINCENT), Chartrain, a donné un Abrégé de l'ouvrage de Rouillard sur la cathédrale de Chartres, imprimé à Orléans en 1671, in-12. Ce livre ne mérite pas les quatre réimpres sions qu'il a eues à Chartres en 1683, 1697, 1707 et 1714. On n'a pas fait autant d'honneur à sa traduction en vers de la Jérusalem délivrée, Paris, 1671, 2 vol. in-16. La traduction en est mauvaise, et la poésie en est plate; mais il y a de petites figures dans le goût de Le Clerc, qui la font rechercher. Nous avons vu de nos jours des accessoires faire valoir des ouvrages auxquels on n'aurait pas songé sans cela.

SABOUREUX DE LA BONNETERIE (CHARLES-FRANÇOIS), docteur en droit, mort en 1781, a traduit le manuel des inquisiteurs, 1762, in-12; les Constitutions des jésuites, 1762, 3 vol.; Economie rurale, 6 vol. in-8°, contenant la traduction de Columelle et autres anciens auteurs agraires.

SABURRANUS, colonel de la garde prétorienne de Trajan. Cet empereur, en lui présentant l'épée pour l'installer dans cette charge, lui dit ces pa

roles : « Reçois cette épée et emploie la pour mon service dans tout ce que je t'ordonnerai de juste, mais sers-t'en contre moi si je te commande quelque chose d'injuste. »

SACCHETTI (François de Benci), né à Florence en 1335, passa ses premières années dans le commerce, et remplit ensuite plusieurs charges dans sa république. Il mourut în 1408, veuf de sa troisième femme. C'était un des beaux génies et des bons poètes de son siècle. Il a fait un Recueil de nouvelles imprimé à Florence en 1724, 2 vol in-8°. Ses autres ouvrages sont manuscrits.

SACCHI (ANDRÉ), excellent peintre, né à Rome en 1599, fut disciple de l'Albane dont il imita les grâces dans l'expression de la belle nature; il l'a même surpassé par son goût de dessin qu'il ne terminait jamais sans consulter la nature. Il mourut à Rome en 1661.

SACCHINI (FRANÇOIS), célèbre jésuite, né dans le diocèse de Pérouse, fut professeur de rhétorique à Rome pendant plusieurs années, et secrétaire de son général Vitelleschi pendant 7 ans. Il mourut à Rome le 26 décembre 1625, à 55 ans. Ses principaux ouvrages sont 1° la continuation de l'Histoire de la société des jésuites, en 4 vol. in-fol. Cette histoire a été commencée par Orlandin et continuée par Jouvency; 2o un autre petit livre judicieux et fort estimé sous ce titre, De ratione libros cum profectu legendi, in-12, à la fin duquel ou trouve un discours De vitanda librorum moribus noxiorum lectione, que le père Sacchini prononça à Rome dans sa classe de rhétorique en 1603.

SACCHINI (ANTONIO - MARIO - GASPARDO), célèbre musicien italien, né à Naples le 11 mai 1735, qui, après avoir été considéré en Italie comme un des plus habiles compositeurs, parcourut quelques cours d'Allemagne, et se fixa à Londres, où il a demeuré 11 ans. M. Framery le fit connaître en France en adaptant à des paroles françaises plusieurs de ses morceaux de musique dans la Colonie et l'Olympiade. Il ne tint pas à cet admirateur de ses talens de l'attirer en France; mais ce fut inutilement. Enfin une maladie l'y conduisit heureusement dans le temps du

voyage de l'empereur. Ce prinoe sut le déterminer à s'y fixer en acceptant la promesse de 30,000 livres pour trois opéras qui furent Renaud, Chimène et Dardanus. On ne pouvait trop payer l'acquisition d'un sujet si utile. Il fit depuis OEdipe à Colonne, qui fut joué en 1785, à Versailles, avec un succès prodigieux. Lorsque la mort l'a enlevé, le 7 octobre 1786, il travaillait à Eve lina. Sa sœur a été son héritière, n'ayant pas été marié. Sa musique est gracieuse, intéressante et noble, ce qui la rend peu propre au genre bouffon. L'Amore Soldato, qu'il a faite à Londres, est son meilleur ouvrage en ce genre. Dans tous les endroits où il a séjourné, il a mis des opéras en musique qu'il accommodait au goût de la nation.

SACCO (JOSEPH POMPÉE), professeur en médecine à Padoue ct à Parme, mort en 1718 à 84 ans, est auteur d'un Traité latin sur les fièvres, 1695, in-8°; Medicina theorico- practica, 1596, in-fol.; Medicina-practica-rationalis, 1717, in-fol.

SACHEVERELL (HENRI), célèbre docteur en théologie anglais, qui osa prêcher contre le gouvernement, à Saint-Paul, à Londres, le 23 janvier 1710. On porta contre lui différens chefs d'accusation, entre autres, comme ayant prêché des principes contraires à la succession protestante. Le 2 avril il fut jugé à être interdit de prêcher pendant trois ans, et ses deux derniers sermons à être brûlés. Cette sentence fit la fortune de Sacheverell. Il fut reçu partout en triomphe. Il fut nommé, le même mois de sa condamnation, recteur de Saint-André par la reine elle-même, qu'on prétendait entrer pour quelque chose dans la hardiesse de Sacheverell. Il mourut le 5 juin 1724. La duchesse de Marlborough dépeint Sacheverell comme un ignorant et un incendiaire impudent. C'est ainsi qu'en parlaient les Wighs; mais les Torys lui firent plus d'honneur, et le traitaient de martyr de la bonne

cause.

SACHS (JEAN), natif de Fraustadt en Pologne, fut secrétaire de Thorn, puis envoyé de Hollande en Pologne. Il écrivit, en 1665, contre Herman Conringius, sous le nom de François Marini, le fameux traité De Scopo reipublicæ polonica. Ayant entrepris di

vers voyages de long cours, et se préparant à s'embarquer pour l'ile de Ĉeylan, il mourut en chemin à l'âge de 30 ans.

SACHS (PHILIPPE JACQUES), médecin de Breslau, de l'académie des Curieux de la nature, mort en 1672, à 44 ans, a donné Consideratio vitis vi niferæ, Lipsia, 1661, in-8°; De Cancris, 1665, in 80; De mira lapidum naturá, Ocanus Macro-microcosmi cus, Vratislaviæ 1664, in-8°. II prouve la circulation du sang dans cet ouvrage par la circulation des eaux.

SACHSE (JEAN), cordonnier de Nuremberg, puis maitre d'école et chantre, laissa un grand nombre de poésies allemandes qui sont estimées, et que Georges Weiler a fait imprimer. Il mourut le 15 septembre 1567, à 81

ans.

SACKVILLE (GEORGES, vicomte de), né en 1716, était le quatrième fils du duc de Dorset. En 1770 il prit le titre de lord Germaine, comme héritier de lady B. Germaine sa femme, très-connue par ses liaisons avec le docteur Swift. En 1782 il quitta ce titre, parce qu'il fut créé pair sous le titre de vicomte de Sackville. Il s'est également distingué dans le militaire et dans le cabinet; mais il n'a été heureux ni dans l'un ni dans l'autre. I commandait sous le duc de Marlborough, à la désastreuse descente de Saint-Malo. A la bataille de Minden, il fut accusé par le prince Ferdinand de Brunswick d'avoir manqué aux ordres. Sûr de son innocence, il demanda son rappel, et une cour martiale pour le juger. Elle le cassa du conseil privé et le déclara incapable de servir le roi. Il soutint cette disgrâce avec la force de l'âme d'un philosophe qui n'a rien à se reprocher. Aussi ne perdit-il point l'estime des personnes instruites des ressorts de ce procès, dans lequel il avait été sacrifié au besoin que les Anglais avaient du prince Ferdinand. L'effet de cette condamnation eut peu de durée. En 1761 deux bourgs se le disputèrent pour représentant au parlement. En 1775, le roi le créa ministre des colonies et premier lord du bureau de commerce, postes qu'il résigna en 1782. Quoiqu'on l'ait accusé de la perte de l'Amérique, le mal était fait lorsqu'il entra en place; et si les

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autres administrateurs n'eussent pas voulu soutenir ce qu'ils avaient commencé, le vicomte de Sackville était plus propre qu'un autre à prévenir ce malheur. Il est mort à sa terre de Stroneland, au mois d'août 1785. Il laissa deux fils et trois filles; l'aîné de ses fils fut l'héritier du duc de Dorset, ambassadeur en France en 1788 et son cousin germain. On croit le lord de Sackville auteur des Lettres de Junius, attribuées faussement à M. Burke et à d'autres. On a traduit en français la Correspondance du lord Germaine avec les généraux d'Amérique.

SACKVILLE. Voy. DORSET. SACRATO, Sacratus (PAUL), chanoine de Ferrare sa patrie, et neveu du cardinal Sadolet, fut l'un des meilleurs cicéroniens du 16e siècle. On a de lui un vol. in-12 de lettres latines écrites avec beaucoup de politesse et d'élégance.

SACREMENT (Congrégation des prêtres du Saint-) Voy. AUTHier.

SACROBOSCO (JEAN DE), célèbre mathématicien du 13e siècle, appelé aussi Holiwood, d'un bourg d'Angleterre de ce nom, qui était le lieu de sa naissance aujourd'hui Holifac, dans le diocèse d'Yorck. Après avoir étudié dans l'université d'Oxford, il vint à Paris, où il s'acquit une grande réputation, et où il moruut en 1256. On a de lui deux célèbres ouvrages, Paris, 1560, in-8o; l'un De sphærámundi; et l'autre, de Computo ecclesiastico. SACY. Voy. MAISTRE (Le)..

SACY (LOUIS DE), avocat au parlement de Paris, et l'un des 40 de l'académie française, se distingua dans le barreau, et était lié avec madame Lambert et autres beaux esprits de son temps. Il mourut à Paris le 26 octobre 1727, à 73 ans. On a de lui 1o une excellente traduction française des lettres de Pline-le-Jeune et du panégyrique de Trajan ; 2o un bon Traité de L'amitié; 30 un Traité de la gloire; 4° enfin un Recueil de factums et d'autres pièces, en 2 vol. in-4o.

SADDUCÉENS. Voy. SADOC.
SADEEL (ANTOINE). Voy. CHAN-

DIEU.

SADELER ou SADLER (JEAN), fut élevé à Cambridge, où il se rendit habile dans la connaissance des langues orientales. Il se livra ensuite à l'étude

du droit et cut des emplois considérables sous le ministère de Cromwel, qui cut pour lui une estime singulière. Il mourut en 1674, à 59 ans. On a de lui un livre intitulé Les droits du royaume, et un autre ouvrage qui a pour titre Olbia.

SADELER (JEAN, RAPHAEL ct GILLES), noms de trois célèbres graveurs. Jean naquit à Bruxelles en 1550, d'un père qui était fondeur et ciscleur. Il s'appliqua de bonne heure au dessin ct à la gravure, et publia quelques estampes à Anvers, qui lui firent beaucoup d'honneur. Ce succès l'encourageant, il parcourut toute la Hollande pour travailler sous les yeux des meilleurs maitres, et trouva un généreux bienfaiteur dans le duc de Bavière. Jean Sadeler alla ensuite en Italie et présenta quelques-unes de ses estampes au pape Clément VIII; mais n'ayant reçu de ce pontife que des complimens stériles, il se retira à Venise où il mourut peu de temps après son arrivée, laissant un fils nommé Juste ou Justin, dont on a aussi de bonnes estampes. Raphael Sadeler était frère de Jean et son disciple. Il se distingua comme lui dans la gravure par la correction du dessin et par le naturel qu'il exprimait dans ses figures. Il accompagna son frère à Rome et à Venise où il mourut. On a de lui des figures pour un traité De opificio mundi, 1617, in-8°, dont les figures sont souvent arrachées; Gilles Sadeler était neveu et disciple de Jean et de Raphael. Il les surpassa par la correction du dessin et par le goût et la netteté de sa gravure. Après avoir fait quelque séjour en Italie il fut appelé en Allemagne par l'empereur Rodolphe II, qui lui fit une pension. Mathias et Ferdinand II, successeurs de Rodolphe, continuèrent d'estimer et d'honorer Gilles Sadeler. On a de lui Vestigi dell' an tichità di Roma, Rome, 1660, in-fol. oblong. Il mourut à Praque en 1629, à 59 ans, étant né à Anvers en 1570. Marc Sadeler, parent des précédens, se mble n'avoir été que l'éditeur de leurs ouvrages.

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SADEUR. Voy FOIGNI.

SADI, né à Schiras l'an 1193 de J.-C., se distingua par ses préceptes philosophiques et par ses poésies. Forcé de quitter sa patric que les Turcs ravageaient, il se mit à voyager. Les Fran

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