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SALE (GEORGES), l'un des plus savans hommes du 18e siècle, dans la connaissance de la langue arabe, était un des principaux membres de la société qui a entrepris de nous donner une Histoire universelle, dont il y a déjà 38 vol. in-40 imprimés. Il mourut à Londres le 14 novembre 1736. On a de lui une excellente traduction anglaise de l'Alcoran, imprimée à Londres en 1734, in 40. Il a mis à la tête de cette traduction une Introduction eurieuse, qui a été traduite en français, in-8°, et dans l'édition de l'Alcoran français, Amsterdam, 1770, 2 vol. in-12.

SALEL (HUGUES), célèbre poète français du 16e siècle, né à Casals dans le Quercy en 1503, se rendit habile dans les belles-lettres grecques et latines, et s'acquit l'estime du roi Fran çois Ier, qui le fit son valet de chambre, et lui donna l'abbaye de SaintChéron, près de Chartres, avec une pension. Salel fit, par ordre de co prince, une bonne traduction en vers français, des douze premiers livres de I'lliade d'Homère, 1574, in-8°, et mourut à Saint-Chéron en 1553, à 50 ans. On a encore de lui un Recueil de poésies, dans lequel il se trouve des pièces qui sont estimées, entre autres La chasse royale ; la Misère et l'inconstance de la vie humaine; et l'Eglogue marine, Paris, 1539, in-12, 64 feuillets.

SALERNE (FRANÇOIS ), médecin à Orléans, mort en 1760, est auteur d'un livre qui a un grand cours, intitulé Manuel des dames de charité, in-12; il a aussi traduit l'Ornithologie de Ray, 1767, in-4o.

SALIAN ou SALLIAN (JACQUES), savant jésuite, natif d'Avignon, enseigna avec beaucoup de réputation . devint recteur du collège de Besançon, et mourut à Paris le 23 janvier 1640. On a de lui des Annales de l'Ancien Testament, Paris, 1625, 6 vol. in-fol., et plusieurs ouvrages de piété.

SALIENS, peuples français qui habitaient les îles de Zélande et celle de Betaw. On croit qu'ils avaient ce nom de leur légèreté à la course, comme les prêtres d'Hercule qu'on nommait Saliens, ou du nom de la rivière d'Issel, près de laquelle ils habitaient, et qui se nommait Sal, Julien les soumit aux

Romains. Le nom de Salique, donné à la loi des Français, vient ou du nom de ce peuple, où de celui de la cour de ses princes, qui se nommait Sale, parce que cette loi n'était que pour les nobles.

SALIER (JACQUES), religieux minime, professeur en théologie, provincial et définiteur de la province de Bourgogne, né à Saulieu en 1615, et mortà Dijon le 10 août 1707, à 92 ans, était un bon théologien scolastique. On a de lui 1° Historia scholastica de speciebus eucharisticis, Lyon 1687, et Dijon, 1692 et 1704, en 3 vol. in-4; 2 Cacocephalus, sive de plagiariis opusculum, 1694, in-12; 3° des Pensées sur l'âme raisonnable, in-8°.

SALIEZ. Voyez SALVAN.

SALIGNAC. Voyez FÉNÉLON.

SALINAS ou SALINES (FRANÇOIS DE), célèbre écrivain espagnol, natif de Burgos, perdit la vue à l'âge de 10 ans ce qui ne l'empêcha pas de se rendre habile dans les langues grecque et latine, dans les mathématiques et dans la musique. C'était un des plus beaux esprits du 16° siècle. Il professa la musique à Salamanque se fit d'illustres protecteurs, entre autres le pape Paul IV, et mourut en 1590. On a de lui 1o un excellent Traité de musique en latin, Salamanque, 1592, !nfol.; 20 une élégante traduction en vers espagnols de quelques épigrammes de Martial.

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SALIS (ULYSSE DE), célèbre capitaine de la noble et illustre maison des barons de Salis, dans le pays des Grisons, naquit le 24 juillet 1504. Après s'être distingué au service des Vénitiens, il assista sa patrie dans les troubles de la Valteline contre les Autrichiens et les Espagnols. Il leva ensuite une compagnie entière au régiment des gardes suisses, et l'amena au service de Louis XIII, pendant le siége de la Rochelle. Salis acquit beaucoup de gloire à ce siége, et en 1629, à l'attaque du Pas-de-Suze. Il leva un nouveau régiment grison en 1631, pour le secours de sa patrie, que le Autrichiens voulaient subjuguer, et remporta, le 4 avril 1635, une victoire complète sur ces derniers, au mont Francesca. Salis fut le dernier des Grisons qui ne voulurent point souscrire

au traité par lequel les Ligues Grises se réconciliaient avec les deux branches de la maison d'Autriche. Il continua de servir la France, fut nommé en 1641 maréchal-de-camp, se signala cette même année au siége de Coni, dont il devint gouverneur; et prit, le 19 octobre suivant, le château de Demone. Dans la suite il quitta le service à cause de sa mauvaise santé, et mourut dans le pays des Grisons, le 3 février 1674, à 79 ans.

SALLE (ANTOINE de la), secrétaire de René d'Anjou, roi de Sicile et duc de Lorraine, fit en 1459 l'Histoire du petit Jehan de Saintré, et de la jeune dame des belles Cousines, 1517, in-fol. Elle a été imprimée plusieurs fois et en dernier lieu en 1724, 3 vol. in-12. L'auteur avait contracté le goût des nouvelles dans un voyage d'Italie. La Sallade, Paris, 1527, in-fol.

SALLE (SIMON-PHILIBERT DE LA ), conseiller au présidial de Reims, mourut à Paris en 1765. Il a donné les Prairies artificielles, in-8°; le Manuel d'Agriculture, in-8°, ouvrages dictés l'amour du bien public.

par

SALLE (JACQUES-ANTOINE), né à Paris le 4 juin 1712, fut reçu avocat en 1736; une timidité modeste le fit renoncer à la plaidoirie pour ne s'occuper que des travaux du cabinet. Son goût pour l'étude et les recherches lui firent employer ses momens de loisir à commenter les nouvelles ordonnances, et à donner des éditions de bons livres de jurisprudence. On peut regarder comme une chose singulière que des Observations sur le Code Frédéric, qui ne lui donnaient pas l'avantage sur notre jurisprudence française, lui ouvrirent l'entrée de l'académie de Berlin; ce qui ne fit moins d'honpas neur à M. Sallé qu'au monarque qui l'honorait. En 1771 il ferma son cabinet et quitta le bailliage de SaintJean-de-Latran; mais lorsque les choses furent remises en ordre, il fut nommé bailli de Saint-Martin-des-Champs, et mourut d'hydropisie le 14 octobre 1778, regretté de sa famille dont il avait fait les délices pendant sa vie, ainsi que de ses amis qu'il ne s'était pas moins attachés par sa gaité, sa liberté, sa modestie. On a de lui l'Esprit des ordonnances de Louis XV, rédigées par l'illustre M. d'Aguesseau, 3 vol. in - 12,

réunies en un vol. in-4o, 1759 ; l'Esprit des ordonnances de Louis XIV, 1758, 2 vol. in-4o; Traité des fonctions des commissaires du Châtelet, 1750, 2 vol. in-4o.

SALLENGRE (ALBERT-HENRI DE), naquit à la Haie en 1694, d'Albert Henri Sallengre, seigneur de Grisoort, receveur-général de la Flandre wallone, d'une famille noble et ancienne, originaire de Hainaut. Il se fit recevoir avocat de la cour de Hollande, et devint conseiller de madame la princesse de Nassau-Orange, et commissaire des finances des états-généraux. Il voyagea en France et en Angleterre, et l'on croit qu'en passant par Cambrai en 1723 il y contracta la contagion de la petite-vérole, dont il fut attaqué peu de jours après à la Haie, où il mourut le 27 juillet 1723, à 30 ans. On a de lui plusieurs ouvrages estimés. Les principaux sont, 1o l'Histoire de Montmaur, professeur royal en langue grecque, 1717, 2 vol. in-12; 20 Mémoire de littérature, 1715, 4 parties en 2 vol. in-12; 3° Novus Thesaurus antiquitatum romanarum, 1716, 3 vol. in-fol.; 4° l'Éloge de l'ivresse 1714, in-12, pièce badine et spirituelle, etc.

SALLIER (CLAUDE), prêtre, garde de la bibliothèque du Roi, membre de l'académie Française, et de celle des Inscriptions et Belles-Lettres, né à Saulieu dans le diocèse d'Autun, et mort à Paris en 1761, à 75 ans, a été un des éditeurs de Joinville, imprimé au Louvre en 1761, in-fol.; de plusieurs Mémoires donnés à l'académie des Inscriptions. Il a aussi travaillé au catalogue de la bibliothèque du Roi, dont il a paru 4 vol. in-fol. de manuscrits, 3 de théologie, 2 de belles-lettres, de jurisprudence; en tout dix vo lumes.

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SALLO (DENIS DE), seigneur de la Coudraye, conseiller au parlement de Paris, et le premier auteur du Journal des savans, naquit à Paris en 1626, d'une famille noble et ancienne. Il s'appliqua à l'étude avec une ardeur extrême, et fit des réflexions utiles sur toutes sortes de matières; ce qui engagea la cour à le consulter en diverses occasions. Il fut le premier. qui conçut en 1664 le projet du Journal des savans; et il commença de le don

ner au public l'annee suivante, sous le nom supposé du sieur d'Hédouville; mais les plaintes qu'on formait de tous côtés contre sa critique et quelques ordres supérieurs l'obligèrent d'interrompre ce travail, après avoir donné le 13 journal. Il en laissa le soin à l'abbé Gallois en 1666. L'abbé JeanPaul de la Roque, du diocèse d'Alby, lui succéda en 1675, jusqu'en 1687, et fut remplacé par le président Cousin. Depuis ce journal fut confié à quelques savans nommés par M. le chancelier. Ce journal commence à 1665; les annéees 1707, 8 et 9 ont chacune un volume de supplément. Il a été imprimé en Hollande, in-12. On y a ajouté des observations tirées du Journal de Trévoux. Il y a une table en 10 vol. in-4°. Sallo mourut à Paris en 1669, à 43 ans. Son projet a été imité dans toutes les nations de l'Europe, et l'on y donne, depuis sa mort, différens journaux littéraires, sous différens titres. On a de Sallo, Traité de l'origine des légats, 1665, in-12, et plusieurs autres ouvrages outre son Journal.

SALLUSTE, capitaine gaulois, avait gagné l'amitié de Julien, autant par sa valeur, que par sa probité et son habileté dans les affaires. Julien, déclaré Auguste, le fit préfet des Gaules en 360, et se l'associa au consulat en 363. On lui attribue un Traité des dieux et du monde, Rome, 1638, in-12, grec et latin, Leyde, 1639, in-12; et dans les Opuscula mythologica physica de Th. Gal., Cambridge, 1671, et Amsterdam, 1688, in-8°. M. Formey en a donné une traduction dans son Philosophe païen, 1759, 3 vol. in-12.

SALLUSTE (Caius Crispus SalLustius), très-célèbre historien latin, et l'un des plus polis écrivains de l'ancienne Rome, était natif d'Amiterne, aujourd'hui San-Vittorino en Italie. Il fut élevé à Rome avec soin, et y exerça des emplois considérables; mais son avarice et ses débauches le firent chasser du sénat. César le rétablit dans sa dignité de sénateur, lui fit obtenir la prêtrise, et l'envoya en Numidie. Salluste pilla cette province, et retourna à Rome si riche, qu'outre sa maison de Tivoli, il acheta une place au mont Quirinal, avec des jardins T. IV.

qu'on nomme encore aujourd'hui les jardins de Salluste. Eusèbe assure que cet historien épousa Terentia, répudiée par Cicéron, et qu'il mourut 35 avant J.-C. Il nous reste de lui deux excellens ouvrages latins, savoir, la Conjuration de Catilina et la Guerre de Jugurtha. Nous avons aussi quelques fragmens de son Histoire romaine. Il y en a deux éditions de 1470, in-fol., et une in-4o, toutes également rares ; une d'Elzévir, 1634, in- 12, cum notis variorum, Amsterdam, 1674 et 1690, in-8°; ad usum Delphini, 1679, in-4o; Cambridge, 1710, in-40; Amsterdam, 1742, 2 vol. in-40; Paris, 1744 et 1761, in-12. La traduction du père d'Otteville, 1763, in-12, et celle de l'abbé Paul, 1775, in-12, sont estimées. Il ne faut pas le confondre avec Salluste, fils de sa sœur, qui fut favori d'Anguste et de Tibère, auquel Horace adresse la seconde ode de son 2o livre.

SALMANASAR, roi d'Assyrie, succéda à Théglat-Phalasar son père 728 avant J.-C. Osée, roi d'Israël ayant refusé de lui payer le tribut accoutumé, il leva une puissante armée, prit Samarie, après un siége de trois la détruisit et mit fin au royaume d'Israël, dont il transporta le roi et les habitans en Assyrie, 721 ans avant J.-C. Salmanasar fut vaincu dans la suite par les Tyriens, et mourut l'année suivante, 714 avant J.-C. Sennacherib son fils lui succéda.

ans,

,

SALMERON (ALPHONSE), natif de Tolède, vint à Paris pour y achever ses études. Il s'y joignit à saint Ignace de Loyola, et fut l'un de ses dix premiers disciples. Salmeron voyagea ensuite en Italie, en Allemagne en Pologne, dans les Pays-Bas et en Irlande. Il s'acquit partout une grande réputation par son savoir et par ses prédications, et rendit de grands services à l'Église. Il parut avec éclat au concile de Trente, et contribua beaucoup à l'établissement du collège de Naples, où il mourut le 13 février 1585, à 69 ans. On a de lui des questions et des dissertations sur les évangiles, sur les actes des apôtres, et sur les épîtres canoniques, imprimées en 1612 et suivantes, 16 tomes en 8 vol. in-fol. On y voit beaucoup de science; mais il y soutient les opinions

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ultramontaines, et des maximes dangereuses sur l'autorité des rois.

SALMON (FRANÇOIS), Savant docteur et bibliothécaire de la maison et société de Sorbonne, était natif de Paris, et d'une famille opulente. Il se rendit habile dans les langues savantes, et surtout dans l'hébreu, acquit une grande connaissance dans la littérature, et fit paraitre beaucoup d'affection envers les jeunes gens qui aimaient l'étude. Il les animait par son exemple et par ses conseils, et se faisait un plaisir de leur prêter ses livres. Il mourut subitement à sa maison de campagne de Chaillot près de Paris, le 9 septembre 1736, à 59 ans. On a de lui 10 un Traité de l'étude des conciles, imprimé à Paris en 1724, in-4°. Ce traité a été traduit en latin en Allemagne, et imprimé en cette langue à Leipsick en 1729. Un grand nombre d'autres ouvrages qui sont demeurés manuscrits.

SALMON (NATHANAEL), se destina d'abord à entrer dans les ordres; mais ne croyant pas que sa conscience lui permit de prêter serment de fidélité au roi Guillaume ni à la reine Anne qui lui succéda, il s'appliqua à la médecine. Cette étude ne l'empêcha pas de faire paraître des ouvrages d'un genre bien différent, les Stations des Romains en Angleterre, 1731, 2 vol. in-8°; Histoire du comité d'Hertford, 1728, in-fol.; les Antiquitésde Sur. rey, 1736, in-8°. Il travaillait aux Antiquités d'Essex, sur les collections de M. Strangeman, quand la mort l'a enlevé.

SALMON (THOMAS), frère puîné du précédent, mort subitement à Londres au mois d'avril 1743, et enterré à Saint-Dunstan, est auteur d'un Abrégé chronologique d'histoire d'Angleterre, qui a été traduit en français, Paris, 1751, 2 vol. in-8°; d'une Histoire universelle, in-8°, qui s'est continuée, et dont il y a en français 44 vol. in-4".

SALMON (JEAN), surnommé Macrinus ou Macrin. Voyez MA

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été page d'Henri IV et de Louis XIII, fut lieutenant de la grande louveteric, et écuyer de malame Christine, depuis duchesse de Savoie. Il fut aussi gentilhomme de la chambre de Victor Amédée, duc de Savoie. Il fit paraitre, en 1655, sa Vénerie royale, qu'il dédia à Louis XIV. Il y en a une autre de 1665, in-4°.

SALOME, femme de Zébédée, mère de saint Jacques-le-Majeur, fut une des saintes femmes qui allèrent embaumer le Sauveur.

SALOMON, c'est-à-dire Pacifique, célèbre roi des Juifs, et le plus sage des princes qui ont régné dans le monde, naquit 1033 avant J.-C. II était fils de David et de Betsabée, et fut couronné roi des Juifs du vivant de son père. Après la mort de David, il se défit d'Adonias, de Joab, de Semeï, et de tous les ennemis de son père, et rechercha l'alliance du roi d'Egypte, dont il épousa la fille. Peu de temps après Dieu lui apparut en songe, et lui promit de lui accorder ce qu'il lui demanderait, à cause de David son père. Salomon, considérant alors qu'il était roi d'un grand peuple, demanda la sagesse, comme la chose la plus nécessaire pour bien gouverner ses états. Dieu, touché de la demande de ce jeune prince, lui donna non-sculement plus de sagesse qu'à tous les autres hommes, mais le rendit encore le plus riche et le plus magnifique de tous les Rois. Salomon fit connaître cette sagesse extraordinaire dans le jugement qu'il rendit pour découvrir quelle était la véritable mère d'un enfant que deux femmes se disputaient. Il fit alliance avec Hiram, roi de Tyr, dont il obtint des cèdres et des sapins, pour bâtir un temple au Seigneur. Il employa plus de 250,000 hommes à la construction de ce temple, dont la beauté et la magnificence donnaient une idée de la grandeur et de la majesté du Dieu qu'on y devait adorer. 1 fit ensuite bâtir un superbe palais pour lui et pour ses femmes, et employa vingt ans à faire construire tous ces bâtimens. Il obligea les Amorrhéens, les Héthéens, les Phéréséens, les Hévéens et les Jébuséens à lui payer tribut; étendit les frontières de ses états jusqu'à l'Euphrate; équipa une flotte à Asiongaber, qu'il envoya à Ophir,

d'où elle rapporta une quantité d'or, et rendit son royaume le plus puissant et le plus florissant qui fût dans le monde. Les merveilles de son règne et la sagesse de son gouvernement le firent tellement admirer dans les pays étrangers, que la reine de Saba voulut elle-même en être témoin. Elle alla à Jérusalem, et après avoir conversé avec ce prince, elle déclara publiquement que la sagesse et la magnificence de Salomon surpassaient tout ce qu'elle avait entendu dire. Mais la suite ne répondit point à de si beaux commencemens. Salomon, le plus pieux et le plus sage de tous les princes, s'abandonna ensuite à l'idolâtrie. Il eut jusqu'à 700 femmes et 300 concubines. Il bâtit des temples à Astarté, déesse des Sidoniens; à Moloch, dieu des Ammonites; à Chamos, idole des Moabites, et commit d'autres abominations semblables, ce qui donne un juste sujet de douter de son salut, quoique plusieurs des saints Pères croient qu'il fit pénitence de ses désordres avant sa mort. Quoi qu'il en soit de cette opinion, Dicu irrité lui fit annoncer qu'il allait diviser son royaume et qu'il donnerait dix tribus à Jéroboam. Salomon mourut 975 ans avant J.-C., à 58 ans, après en avoir régné 40. Il nous reste de lui trois ouvrages admirables, qui sont reçus entre les livres canoniques, et qu'il composa par l'inspiration du Saint-Esprit, savoir les Proverbes, l'Ecclésiaste et le Cantique des cantiques. L'Ecriture marque qu'il avait aussi composé 3000 paraboles et 1500 cantiques, et qu'il avait fait des traités sur toutes les plantes, depuis le cèdre du Liban jusqu'à l'hysope, et sur tous les animaux de la terre, les oiseaux, les reptiles et les poissons; mais ces ouvrages ne sont point parvenus jusqu'à nous. Les autres livres qu'on attribue à Salomon ne sont point de lui, et ont été composés dans les temps postérieurs; tels que les Clavicules de Salomon, dont on recherche les manuscrits anciens; De lapide philosophorum, dans le recueil de Rhénanus, Francfort, 1625, in-8°; les Dits de Salomon avec les réponses de Marcon, petit ouvrage licencieux, en rimes françaises, in-16, sans date, gothique, rare, 7 feuillets. Roboam son fils lui succéda.

SALOMON JARCHI. Voz. JARCHI. SALOMON BEN-VIRGA, célèbre rabin espagnol et savant médecin, au commencement du 16° siècle, est auteur d'un ouvrage curieux intitulé Schebet Juda, qui contient l'histoire des Juifs, depuis la destruction du temple de Jérusalem jusqu'au temps de ce rabbin. Gentius en a donné une traduction latine, imprimée à Amsterdam en 1651, in-4°.

fut

SALOMON, musicien français, reçu à la musique de la chapelle du roi, pour la basse de viole dont il jouait bien. Il mourut à Versailles en 1731, ágé d'environ 70 ans. On a de lui un opéra intitulé Médée et Jason, qui fut fort applaudi, et celui de Theonoe, et des Motets.

SALOMON (BERNARD), célèbre graveur en bois, a travaillé à Lyon, depuis 1550 jusqu'en 1580. On ne sait qui lui a fait donner le nom de PetitBernard; mais c'est sous ce nom qu'on le désigne, quand on parle des ouvrages qui sont de lui. Celui de tous qui en est plus sûrement, puisque le titre indique que les figures sont de Salomon Bernard, est le livre des Hymnes du temps, par Guillaume Guérout, à Lyon, chez de Tournes, en 1560, in-4o. On lui attribue aussi les figures de la Bible, au-dessous desquelles sont des quatrains, et dont la première édition est in-8°, et a paru vers 1550; la seconde est de 1555, et a 251 estampes; la première n'en avait que 240. Elles ont paru depuis dans des Bibles in-8°, et même in-fol. ; mais dans ces dernières il y a de plus 62 figures du Nouveau Testament; les Métamorphoses d'Ovide, avec un huitain dessous, ont paru en 1557, in-12; un livre de Thermes, l'Ane d'or, 1558; l'Enéide de Desmasures, 1560, in-4o; des estampes séparées.

SALONIUS, savant évêque du 5o siècle, était fils de saint Eucher l'ancien, qui fut depuis évêque de Lyon. Il fut élevé dans le monastère de Lérins avec son frère Veran, et la Providence les en tira tous deux pour les faire évêques. Veran le fut de Vence; mais on ne sait pas bien quelle église gouverna Salonius: on conjecture que ce fut celle de Vienne ou de Genève. Il assista au concile d'Orange en 441. Nous avons de Salonius, dans la Bi

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