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se déguisa en sauvage. La singularité de ce déguisement le fit tellement suivre par les enfans de la ville, qu'il fut obligé de se cacher dans un marais. Un froid glaçant le saisit et le fit tomber, à l'âge de 27 ans, dans une espèce de paralysie, qui lui óta l'usage des jambes, ce qui le fit surnommer Cul-dejatte. Scarron avait naturellement l'esprit agréable; il s'attacha au genre d'écrire que nous appelons burlesque, et il y réussit en vers et en prose. Sa maison était fréquentée par un grand nombre de personnes d'esprit et de qualité, qui prenaient plaisir à sa conversation. Son père étant mort, il eut un procès contre sa belle-mère ; il plaida sa cause burlesquement et la perdit. Etant réduit à une grande indigence, il demanda à la reine d'être son malade à titre d'office, et cette auguste princesse lui accorda cet honneur singulier avec une pension de 500 écus. La Mazarinade, satire infâme qui ne se trouve que dans les éditions de ses œuvres faite en Hollande, la lui fit perdre; M. Fouquet y suppléa avec une pension de 1600 livres. Ce fut avec ce revenu et le marquisat de Quinet, qu'il soutint sa maison sur un ton de décence. Ce marquisat n'était autre que le revenu que lui produisaient ses ouvrages imprimés par le libraire Quinet. Il épousa alors mademoiselle d'Aubigné, si connue depuis sous le nom de madame de Maintenon. Il vécut heureusement avec elle; et depuis son mariage, il devint plus circonspect et plus réservé dans ses bouffonneries. Peu avant sa mort, voyant ses parens et ses domestiques qui fondaient en larmes autour de son lit: «Mes enfans, leur dit-il, vous ne pleurerez jamais tant pour moi que je vous ai fait rire. » Il mourut le 14 octobre 1660. On a de lui un grand nombre d'ouvrages en vers et en prose, dont les principaux sont le Roman comique, le Virgile travesti, neuf comédies et une tragi-comédie en style burlesque; un poëme intitulé Typhon; la Légende de Bourbon, La Précaution inutile, l'Adultère innocent, etc. Tous ses ouvrages ont été recueillis par Bruzen de la Martinière en 1737, 10 vol. in-12. Les éditions de Paris ont 12 vol. et sont moins amples. Il a excellé dans le burlesque; mais avec

ce genre on acquiert difficilement de la gloire.

SCARUFFI (GASPARD), est auteur de l'ouvrage le plus rare sur les monnaies, intitulé l'Alitinonfo, per sar ragione e concordanza d'oro e d'argento, etc., Reggio, 1582, in-fol., 65 feuillets. On doit trouver ensuite 10 feuillets qui ont pour titre Breve instruzione sopra il discorso di Scaruffi.

SCAURUS (M. EMILIUS), étant édile, fit construire à Rome le plus vaste et le plus magnifique théâtre qu'on ait vu. Il pouvait contenir 80,000 personnes; il y avait 360 colonnes de marbre, 3000 statues, des tableaux, etc. SCEPTIQUES. Voy. PYRRHON.

SCHAAF (CHARLES), né à Nuys, dans l'électorat de Cologne, le 28 août 1646, de Henri Schaaf, major dans les troupes du landgrave de Hesse-Cassel, devint professeur en langues orientales à Duisbourg et à Leyde, avec une réputation si extraordinaire que les curateurs de l'université de cette ville augmentèrent souvent ses appointemens. Il mourut en 1729, laissant quelques enfans de deux mariages. Ses principaux ouvrages sont 1° Opus Aramæum, sive gram matica chaldaica et syriaca, 1686, in-8°; 2o Novum Testamentum syriacum, avec une traduction latine, 1708, in-40; 3° Lexicon syriacum concordantiale, 1708, in-4°; 4° Epitome grammaticæ hebrææ, 1716, in-8o.

SCHABOL (JEAN-ROGER), diacre, licencié de Sorbonne, mort le 9 avril 1768, à 78 ans, s'était occupé toute sa vie du jardinage, sur lequel il a fait trois bons ouvrages: la Théorie du jardinage, Paris, 1774, in-12; la Pratique du même, 1774, 2 vol. in-12; le Dictionnaire du jardinage, 1767, in-8°.

SCHACCI, SCHACCHI, ou SCACCHI (FORTUNAT), fils naturel d'un gentilhomme d'Ancône, naquit à Trau en Dalmatie, vers 1560. Ayant été exposé, il fut nourri pendant cinq ans dans un hôpital, puis reconnu et légitimé par ses parens. Il prit l'habit de bonne heure dans le couvent des augustins de Fano, et enseigna la théologie, l'hébreu et l'écriture en plusieurs villes d'Italie, avec beaucoup de réputation Il devint ensuite maître de la chapelle du pape Urbain VIII,sans demeurer au

Vatican, parce que l'air était contraire à sa santé. Le pape, mécontent de cette absence, lui ôta cette charge au bout de 15 ans, sous prétexte qu'il avait demandé de lui-même à s'en défaire, quoiqu'il n'en eût pas eu la pensée. Le père Schaci en conçut tant de chagrin, qu'il vendit sa noinbreuse bibliothèque et se retira à Fano, où il mourut en 1643, à l'âge d'environ 70 ans. Son principal ouvrage est intitulé Myrothecium, Rome, 1625, 27 et 37, en 3 vol. in-4° et en 1 vol. in-fol., Amsterdam, 170 ou 1710; c'est la même édition avec des titres différens. Il y traite savamment de toutes les onctions dont il est parlé dans l'Ecriture sainte, comme celles des rois, des prêtres, des prophètes et des choses saintes, et même de l'huile des lampes et de l'huile des parfums; il y fait entrer plusieurs questions incidentes qu'il discute avec beaucoup d'érudition. Il a aussi donné une tra duction latine de la Bible, faite sur l'hébreu, le grec des Septante, et la Paraphrase chaldaïque, Venise, 1609, 2 vol. in-fol.; De cultu sanctorum, Romæ, 1639, in-4°; des Sermons italiens, Rome, 1636, in-4o.

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SCHALCH (JEAN-JACQUES), peintre et graveur, distingué par ses talens, est mort à Schaffouse le 12 janvier 1713.

SCHARDIUS (SIMON), savant philologue, jurisconsulte et historien, né en Saxe en 1535, était assesseur de la chambre impériale à Spire. Il mourut le 26 mai 1573. Il a composé en latin les ouvrages suivans: io l'Idée du conseiller; 2° un Dictionnaire du droit civil et canonique; 3° un Recueil des écrivains de l'histoire d'Allemagne, 1574, en 4 tom. in-fol. ; 4o des Harangues, des Élégies sur la mort des princes d'Allemagne, etc.

SCHEDIUS (PAUL MELISSE), poète latin du 160 siècle, naquit à Méristad en Franconie le 20 décembre 1539; à l'âge de 25 ans il reçut la couronne poétique de l'empereur,et mourut à Hei delberg le 3 février 1602, à 63 ans. Ses Ouvrages sont 10 huit livres de Considérations ou de Pensées, 1586 et 1625, in-8°; 2o deux d'Exhortations, deux d'Imitations; des épigrammes, des odes, etc., 1592, in-8°. On estime principalement ses vers lyriques..

SCHEELE (CHARLES-GUILLAUME), né le 9 décembre 1742 à Stralsund, fit son apprentissage chez un apothicaire, et passa à Stockholm chez un autre apothicaire. Ce fut là qu'il présenta à l'académie des Sciences un mémoire sur le spath-fluor de Stockholm. Il alla à Upsal, où Bergman fut saisi d'étonnement quand il connut les nouvelles découvertes de Scheele sur les sels, les terres, les acides, les régules nouveaux, les élémens d'une nouvelle théorie de l'air et du feu, Bergman ne le regarda pas comme un élève, mais le considéra comme un jeune homme qui avait déjà atteint des connaissances qui le plaçaient auprès des grands hommes de son genre. Scheele quitta Upsal pour prendre la direction d'une pharmacie à Koeping, dont le propriétaire avait laissé ses affaires en mauvais état. Par son travail Scheele répara le désordre, paya les dettes et épousa la veuve le 16 mai 1786; mais le jour même de son mariage il fut attaqué d'une fièvre aiguë dont il est mort. On a traduit de lui un Traité chimique de l'air et du feu, 1782, in-12.

SCHEELSTRATE (EMMANUEL DE), fameux écrivain ecclésiastique du 17 siècle, natif d'Anvers, devint chanoine et chantre de cette ville, puis garde de la bibliothèque du Vatican, et chanoine de Saint-Jean-de- Latran en 1687, et de Saint-Pierre en 1688. Il s'appliqua dès sa jeunesse à l'étude de l'antiquité ecclésiastique, et défendit avec zèle l'autorité du saint Siége. Il mourut à Rome le 5 avril 1692, à 43 ans. On a de lui un grand nombre d'ouvrages, dont les plus connus sont 1° Antiquitates Ecclesiæ illustratæ, 1692 et 1697, 2 vol. in-fol., peu estimées; 2o Ecclesia africana sub primate carthaginensi, Ant., 1679, in-4°, plein d'érudition; 30 Acta Constanstiensis concilii, in-4°, etc. M. Arnauld a très bien réfuté cet ouvrage; 4° Acta Ecclesiæ orientalis contra Lutheri et Calvini hereseon, Romæ, 4 vol. in-fol.

SCHEFFER (JEAN), l'un des plus savans hommes du 17e siècle, naquit à Strasbourg en 1621. La reine Christine de Suède l'appela dans ses états, et le fit professeur en éloquence et en politique à Upsal, et bibliothécaire de

l'université de cette ville. Il y mourut le 26 mars 1679. On a de lui un excellent traité De militiá navali veterum; Upsalia antiqua, in-8°; Laponia, in-4°, traduit en français par le père Lubin, 1678, in-4°; Suiace litterata, dans Bibliotheca septentrionis eruditi, Lipsiæ, 1699, in-8°; De re vehiculari ve terum, Francfort, 1671, in-4°, et un grand nombre d'autres savans ou

vrages.

SCHEFFER (PIERRE); de Gernsheim, doit être regardé comme le premier inventeur de l'imprimerie. Voy. FUST.

les réfractions célestes, sur l'œil; Nevum solis elliptici phænomenon, etc.

SCHELHAMMER (GONTHIERCHRISTOPHE), célèbre médecin et philosophe allemand, naquit à lène le 3 mars 1649, de Christophe Schelham-. mer, savant professeur d'anatomie et de chirurgie dans cette ville, à Helmstadt et à Kiel, où il fut aussi médecin du duc de Holstein. Il était marié, et mourut le 11 janvier 1716, dans sa 67 année. On a de lui Introductio in artem medicam, Hall., 1726, in-4o, un grand nombre d'écrits curieux et savans sur la médecine, dont il serait à souhaiter que l'on donnât un recueil complet. Scheffelius a donné sa Vie en latin, à Vismar, 1727, in-8°, à la tête des lettres qui lui ont été écrites par divers savans.

SCHENCKIUS (JEAN-THÉODORE), professeur en médecine à lène, mourut en 1671, à 52 ans, sans enfans de deux mariages. Il y a de lui, en latin, Observations de médecine, 1644, infol., ou 1670, in-8°; De sero sanguinis, 1671, in -4°; le Catalogue des plantes du jardin médicinal de lène, 1659, in-12, etc.

SCHEGKIUS (JACQUES), laborieux écrivain allemand, né à Schorndorff, dans le duché de Wirtemberg, se maria en 1539 et devint un des principaux soutiens du péripatétisme. Après avoir professé pendant 13 ans la philosophie et la médecine à Tubinge, il devint aveugle en 1577. Cela ne l'empêcha point de continuer ses occupations, et il fut si peu sensible à la perte de sa vue, qu'un oculiste lui en promettant la guérison, il le refusa en disant que « comme il avait vu pendant sa vie beaucoup de choses qu il aurait été ravi de ne pas voir, il n'était pas SCHERBIUS (PHILIPPE ), savant fâché d'avoir perdu la vue, et que professeur en logique et en métaphymême en diverses rencontres il souhai-sique à Altorff, où il mourut en 1605, terait de ne pas entendre. » Il mourut en 1587. On a de lui Refutatio errorum Simonii, Tubingen, 1573, in-fol. ; Commentarii in libros Aristotelis de 'anima, Basileæ, 1550, in-fol., et un grand nombre d'autres ouvrages de philosophie, de médecine et de théofogie, dont les Allemands font grand

cas.

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était grand aristotélicien, et a beaucoup écrit contre les ramistes. SCHERTLIN (SÉBASTIEN), l'un des plus grands généraux du 16e siècle, naquit le 17 janvier 1495, à Schorndorff, dans le duché de Wittemberg, d'une famille honnête. Après avoir servi quelques années l'empereur, en Hongrie et dans les Pays-Bas, il passa SCHEINER (CHRISTOPHE), Savant en Italie, et se distingua si bienˆ à la jésuite et célèbre philosophe et mathé- défense de Pavie, que le vice-roi de maticien, né à Schwaben, dans le Naples le créa chevalier. I servit avec pays de Mendelheim, fut mathémati- les Allemands à la prise de Rome en cien et confesseur de l'archiduc d'Au- 1527, à celle de Narni, et au secours triche. Il mourut à Nice le 18 juillet de Naples en 1528. Charles V le nomma 1650. On dit qu'il observa le premier en 1544 grand-maréchal de son armée, les taches du soleil, quoique d'autres et capitaine et commissaire-général de attribuent cette découverte à Galilée. ses troupes dans son expédition contre Scheiner publia en 1630, in-fol., son François Ier. Mais en 1546 il épousa ouvrage intitulé Rosa ursina, dans le- ouvertement le parti de la ligue de quel il traite de ces taches, de l'in- Smalcald contre l'empereur, et la sercorruptibilité du ciel et d'autres quesvit de toutes ses forces. L'empereur le tions de cette nature. Le célèbre mit au ban de l'empire en 1549, parce M. Wolff parle de cet ouvrage avec de qu'il avait passé au service de France. grands éloges. On a encore de Schei-l accompagna Henri II dans ses expener des écrits sur la gnomonique, sur ditions du Rhin et des Pays-Bas, Char

T. IV.

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les V et son frère Ferdinand lui accordèrent sa grâce en 1553, et lui rendirent tous ses honneurs et emplois. Il servit depuis avec zèle l'empereur Ferdinand ler, et fut anobli en 1562. Il reçut de nouvelles pensions de la ville d'Augsbourg, et mourut fort âgé en 1577.

SCHERZER (JEAN-ADAM), savant théologien luthérien de Leipsick, professeur en hébreu et en théologie, fut marié deux fois en 1659 et en 1670; il mourut en 1684, à 56 ans. Il est auteur d'un livre intitulé Collegium antisocinianum, dans lequel il réfute solidement les erreurs des sociniens. La meilleure édition de ce livre est celle de 1684. On a de cet auteur d'autres ouvrages.

SCHEUCHZER (JEAN-JACQUES), docteur en médecine et célèbre professeur en mathématiques et en physique à Zurich, naquit en cette ville en 1672. Il se rendit habile dans l'histoire naturelle, et s'acquit une grande réputation par ses ouvrages. Il mourut à Zurich en 1733. On a de lui un trèsgrand nombre de livres, dont le principal est sa Physique sacrée, ou Histoire naturelle de la Bible, en latin, Augsbourg, 1751 et suivantes, en 4 vol. in fol. La traduction française est d'Amsterdam, 1732, 8 vol. in-fol. Ces éditions sont précédées d'une en allemand, dont les épreuves des 750 planches sont les plus belles. Itinera Alpina, Leyde, 1713, 4 tom. en 2 vol. in-4°; Piscium querelæ, 1708, in-4°, fig.; Herbarium diluvianum, Tiguri, 1709, in-fol. Jean-Gaspard Scheuchzer son fils, mort fort jeune le 10 avril s'était déjà rendu habile dans les 1729, antiquités et dans l'histoire naturelle, et avait donné une traduction en anglais de l'Histoire du Japon de Kæmpfer. Jean Scheuchzer, frère de JeanJacques, était professeur ordinaire de physique à Zurich, docteur en médecine, et premier médecin de la république de Zurich. Il mourut le 8 mars 1738. On a aussi de lui plusieurs ouvrages, entre autres Agrostographia, seu graminum, juncorum, etc., historia, Tiguri, 1775, in-40, fig.

SCHIAVONE (ANDRÉ), célèbre peintre d'Italie, né à Sebenigo en 1 522, fut employé par le Titien à peindre la bibliothèque de Saint-Marc à Venise,

et fit plusieurs excellens tableaux qui lui ont acquis une grande réputation. Son dessin est incorrect, mais son coloris est beau. Il réussissait à peindre les femmes, les têtes de vieillard, les draperies, etc. Il mourut à Venise en 1582.

SCHICKARD (Guillaume), savant professeur d'hébreu dans l'université de Tubinge, au 17e siècle, est auteur de plusieurs ouvrages, dans lesquels il fait paraître beaucoup de savoir et d'érudition rabbinique. On estime principalement son petit abrégé de grammaire hébraïque intitulé Horologium Schickardi, in-8°. 11 mourut de la peste en 1635, à 43 ans. Les principaux de ses autres ouvrages sont 1° Examen interpretationum hebraïcarum in Genesim; 2° De jure regio Judæorum, Leipsick, 1673, in-40; Series regum Persia, Tubinge, 1628, in-4°; 3° plusieurs traités sur l'astronomie, la géographie, etc.

SCHIDONE (BARTHÉLEMI), excellent peintre italien, né à Modène vers 1560, fut élève d'Annibal Carrache, et travailla dans le goût du Corrége, en quoi il réussit très-bien. Il devint premier peintre du duc de Parme, et aurait fait fortune, si sa passion pour le jeu ne l'eût ruiné et couvert de honte. Il mourut à Parme en 1610. Ses tableaux sont rares et recherchés. Il réussissait dans le portrait.

SCHILLING (DIEBOLD), natif de Soleure en Suisse, fut fait greffier de l'un des tribunaux de la ville de Berne. Il a laissé une Histoire de la guerre des Suisses contre Charles-le-Téméraire, duc de Bourgogne. Cet ouvrage est d'autant plus important que l'auteur s'était trouvé à presque toutes les batailles et actions de guerre qu'il décrit. Il est en allemand, et fut imprimé pour la première fois à Berne en 1734, in-fol.

SCHILTER (JEAN), savant jurisconsulte du 17e siècle, naquit à Pegaw en Misnie en 1932, d'une bonne famille. Il étudia à Leipsick et à Naumbourg, et alla ensuite à lène, où il eut des charges très-honorables. Dans la suite il devint consciller et avocat

de Strasbourg, et professeur honoraire de l'université de cette ville, où it mourut le 14 mai 1705. Il avait été marié deux fois. On a de lui 1o des In

stitutions canoniques, 1721, in-8°, dans lesquelles il se propose d'accommoder le droit canon aux usages des églises protestantes; 20 une Analyse de la vie de Pomponius Atticus; 3° des Institutions du droit public, 1696, 2 vol. in-8°, ouvrage très-estimé; 4° De pace religiosa, in-8°, bon livre 5° Codex juris Allemanici feudalis, 1696, 3 vol. in-4°; 6o Thesaurus antiquitatum teutonicarum 1728, 3 vol. in-fol.; un grand nombre d'autres ouvrages, surtout sur des matières de droit.

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SCHINDLERUS (VALENTIN), célèbre philologue du 16° siècle et savant professeur en langues orientales, -est auteur d'un excellent Lexicon Pentaglotton, dont la meilleure édition est de 1612, in-fol.

SCHINER (MATHIEU), fameux cardinal, dit de Syon, était né dans le haut Valais, et mourut à Rome le 30 septembre 1522. En 1514 il prononça à Londres, devant le conseil d'état du roi d'Angleterre, une harangue pour exciter ce monarque à prendre les armes contre la France, que Toland fit imprimer à Amsterdam chez les Wetstein, 1709, in-8°, sous le titre de Oratio philippica...... autore Mathæo cardinale Sedunensi, qui Gallorum ungues non resecandos sed penitus evellendos esse voluit.

SCHLICHTING (JONAS DE BUcoWIEC), fameux et très-habile écrivain socinien, né en Pologne l'an 1592, d'une famille noble, fut d'abord pasteur à Racovie, puis dans une autre ville de Pologne; mais il fut chassé en 1647, par la diète de Varsovie, où l'on fit brûler sa Confessio fidei christianæ. Il se retira en Moscovie, alla ensuite en plusieurs villes d'Allemagne, et enfin à Zullichau, où il mourut en 1661. Sa femme était morte l'année précédente. Il est auteur d'un grand nombre d'ouvrages, dont la plupart sont des Commentaires sur divers livres de l'Ecriture sainte. Ils ont été imprimés à Amsterdam en 1666, in-fol., et ils se trouvent dans la Bibliothèque des Frères Polonais.

SCHMEIZEL (MARTIN), savant jurisconsulte et littérateur allemand, né à Crondstad en 1679, enseigna la philosophie et la jurisprudence à lène, jusqu'en 1731, que le roi de Prusse

lui donna le titre de conseiller aulique, et le fit professeur en droit et en histoire à Halle, où il mourut en 1747. Ses principaux ouvrages latins sont 1° Præcognita historic civilis; 2o Præcognita historiæ ecclesiasticæ; 3° Dissertationes de naturâ et indole Heraldica; 4° plusieurs écrits en allemand; 50 différens ouvrages en manuscrit, dont il serait à souhaiter qu'on imprimât celui qui a pour titre Bibliotheca hungarica, seu de scriptoribus rerum hungaricarum.

SCHMID (ERASME), natif de Delitzch en Misnie, se rendit habile dans les mathématiques et dans le grec. Il en devint professeur à Wittemberg, où il mourut le 22 septembre 1637, à 77 ans. On a de lui une bonne édition de Pindare, avec un savant commentaire, 1616, in-4°, et d'autres ouvrages. Il ne faut pas le confondre avec Sébastien Schmid, professeur en langues orientales à Strasbourg, mort en 1697, dont on a aussi plusieurs ouvrages; ni avec Jean André Schmid, abbé de Mariandal, et professeur luthérien en théologie, mort en 1726, à 74 ans. Il avait été marié deux fois. Ce dernier est aussi auteur d'un grand nombre d'ouvrages, parmi lesquels on distingue Compendium historiæ ecclesiasticæ, 1704, in-80; De bibliothecis, 1703, in-4°; Lexicon ecclesiasticum minus, 1712, in-8°.

SCHMIDT (GEORGES - FRÉDÉRIC) célèbre graveur allemand, naquit à Berlin en 1712. Le désir de se distinguer dans la gravure lui fit entreprendre le voyage de Paris, où il prit des leçons de Larmessin, et grava chez lui plusieurs sujets des Contes de La Fontaine. Il y avait à peine un an qu'il était à Paris que le portrait du comte d'Evreux, qu'il fit d'après Rigaud, lui ouvrit la nouvelle carrière qu'il allait parcourir. Le portrait de M. de SaintAlbin, archevêque de Cambrai confirma l'idée qu'on avait de son talent. Le roi de Prusse, flatté de la réputation méritée d'un de ses sujets, fut à peine monté sur le trône qu'il lui fit une pension de 3000 livres, sans lui enjoindre de revenir à Berlin pour lui donner le temps d'achever les ouvrages qu'il avait commencés à Paris Avant son retour il fut reçu de l'Académie, et donna pour sa réception le portrait

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