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honorer en professant les belles-lettres à Alcala et à Salamanque. Il mourut fort âgé en 1552. On estime surtout ses Commentaires sur Pline, sur Pomponius Mela et sur Sénèque.

NUNEZ. Voy. NONNIUS.

NUZZI (MARIO), peintre Voyez MARIO.

NYDER (JEAN), pieux et savant dominicain, mort après l'an 1440, dont on a un rare Traité ascétique, intitulé Dispositorium moriendi, `petit in-4°, sans date ni lieu d'impression.

NYE (PHILIPPE), ministre anglais non-conformiste, était né en 1596; il fut nommé curé de Saint-Michel à Londres; mais l'évêque le contraignit de l'abandonner, faute par lui de se conformer au rit anglican. Il passa en Hollande en 1633, où il resta jusqu'en 1640, que les presbytériens prirent le dessus. Il revint alors, et fut choisi par ceux de sa secte pour en être le champion. Il mourut le 27 septembre 1672 sur la paroisse dont il avait été curé, et y fut enterré. Nye a publié quelques ouvrages en faveur de sa secte contre l'épiscopat, et il a laissé deux fils, Jacques et Henri, qui se sont distingués dans la littérature par les livres qu'ils ont publiés sur le même sujet que leur père, et en faveur des changemens que Jacques II faisait dans l'église, espérant que l'accord de la liberté de conscience deviendrait favorable aux non-conformistes. NYMANNUS (GRÉGOIRE), habile professeur d'anatomie et de botanique Wittemberg sa patrie, où il mourut

le 8 octobre 1638, à 43 ans, est auteur d'un Traité latin de l'apoplexie, qui est estimé, et d'une curieuse Dissertation sur la vie du Foetus, dans laquelle il prouve qu'un enfant vit dans le sein de sa mère par sa propre vie, et que la mère venant à mourir, on peut le tirer souvent de son sein, encore vivant et sans l'offenser.

NYMPHES, déesses de l'antiquité païenne, filles de l'Océan et de Thétis, étaient distinguées en Néréides, en Naïades, etc. Les Néréides présidaient sur la mer, les Naïades sur les fleuves et les fontaines; les Drïades et Hamadrïades sur les forêts, les Napées sur les bocages et les prés, les Oréades sur les montagnes. Nymphe est la même chose que Nephesch, qui en hébreu signifie dme. Or, comme les païens s'imaginaient que les âmes des morts erraient autour des lieux qui leur avaient été les plus agréables pendant leur vie, de là vint la coutume de sacrifier sous les arbres verts, dans les antres, etc., dans la pensée que quelque âme y faisait son séjour. Ainsi les âmes des hommes qui avaient pris plaisir à habiter dans les bois, étaient devenues Drïades, c'est-à-dire Nymphes des bois et des forêts. Celles de ceux qui avaient habité les montagnes étaient Oréades ou Nymphes des montagnes, et ainsi des autres.

NYNAUD (JEAN DE), a fait un Traité peu commun de la Lycantropie, ou de la Transformation et extase des sorciers, Paris, 1615, in-8°.

O.

O (FRANÇOIS D'), sieur de Fresnes, s'acquit les bonnes grâces de Henri III, et parvint par les bassesses les plus viles à l'emploi important de surintendant des finances. Son ministère fut marqué chaque jour par quelque nouvel édit bursal. Après la mort d'Henri III, il s'attacha à Henri IV, et le servit dele même. Le roi manquait de tout pendant que le luxe du surintendant dévorait la substance des peuples. Henri IV ne laissa pas de lui donner le gouvernement de Paris; mais il le connaissait et ne le regretta pas lorsqu'il mourut en 1594.

OATES (TITUS), anglais, né vers 1619, fut d'abord ministre de l'église anglicane, puis jésuite, ensuite renégat, et enfin sans religion. Après avoir demeuré quelque temps en France, il retourna en Angleterre et fit beaucoup parler de lui par l'accusation qu'il intenta en 1678 contre les catholiques anglais, d'avoir conspiré contre la vie du roi Charles II et des protestans anglais, de concert avec le pape, les jésuites, les Français et les Espagnols, pour établir par cet horrible attentat la seule religion catholique en Angleterre. Malgré l'absurdité de l'accusation, les preuves démonstratives de l'imposture, les variations des témoins, milord Stafford, d'autres personnes de mérite et de marque et quelques jésuites furent mis à mort, comme convaincus de crime de haute trahison, et l'on donna une pension au scélérat Oates. Mais sous le règne de Jacques II leur mémoire fut réhabilitée, et Oates condamné comme parjure à une prison perpétuelle et à être fustigé par la main du boureau quatre fois l'année, et mis ces jours-là au pilori: ce qui fut exécuté jusqu'en 1689, que le prince d'Orange, s'étant emparé de la couronne d'Angleterre, le fit sortir de prison, et lui rendit sa pension. Ce malheureux mourut à Londres le 23 juillet 1705. On

a de lui quelques ouvrages. Ce fut à l'occasion de cette accusation que le ministre Jurieu publia son livre De la Politique du clergé, auquel M. Arnauld répondit par l'Apologie des catholiques, où il justifie les catholiques et en particulier l'archevêque de Paris, le père de la Chaise et les jésuites.

OBADIAS. Voy. ABDIAS.

OBED, un des aïeux de JésusChrist selon la chair, était fils de Booz et de Ruth, et fut aïeul de David. Obed naquit vers 1275 avant J.-C., Booz son père ayant 95 ans.

OBEDEDOM, israélite, fils d'Idithum, de la tribu de Lévi, est appelé Gethéen dans l'Ecriture; non qu'il fût de Geth, qui était une ville des Philistins, mais parce qu'il y avait demeuré avec David. Il eut l'avantage d'avoir chez lui l'Arche pendant trois mois; ce qui porta le Seigneur à combler sa maison de toute sorte de prospérités. Il vivait 1045 avant J.-C.

OBLATES. Voy. FALCONIERI, FRANçoise.

OBRECHT (ULRIC), habile professeur en droit à Strasbourg, embrassa la religion catholique, et fit abjuration entre les mains de M. Bossuet, après la prise de cette ville par les Français; et Louis XIV le fit préteur royal de Strasbourg en 1685, charge qui a passé à son fils. Il mourut le 6 août 1701, à 55 ans. On a de lui divers ouvrages dont les plus estimés sont Prodomus rerum alsaticarum, 1681, in-4o, livre curieux pour l'histoire d'Alsace et de Strasbourg; Excerpta historica de naturá successionis in monarchiá hispanicá, en 3 parties in-40: il y prouve que la couronne d'Espagne est héréditaire, et que les lois la défèrent à Philippe V; Mémoires concernant la sûreté publique de l'empire, etc. Il était petit - fils de Georges Obrecht, savant professeur de droit à Strasbourg, mort le 7 juin 1612, à 66

ans. On a aussi de ce dernier queiques

Ouvrages.

OBREGON (BERNARDIN), instituteur des frères infirmiers minimes, qui ont soin des malades dans les hôpitaux en Espagne, naquit à Las - Huelgas, près de Burgos, le 20 mai 1540, d'une famille noble et ancienne. Il vécut d'abord dans la dissipation qu'entraîne le parti des armes; mais un exemple de vertu dans un homme de la lie du peuple, qui le remercia d'un souiflet, lui toucha le cœur. Il établit sa congrégation en 1568, et mourut dans son hopital-général de Madrid, le 6 août 1599.Le peuple appela Obregons les religieux établis par cet homme vertueux.

OBSEQUENS (JULIUS), écrivain latin que l'on conjecture avoir vécu un peu avant l'empire d'Honorius, vers 395 de J.-C., composa un livre des Prodiges, qui n'est qu'une liste de ceux que Tite-Live a insérés dans son Histoire. Il ne nous reste qu'une partie de cet ouvrage, auquel Conrad Ly costhènes a fait des additions pour suppléer à ce qui manque dans l'original. Les meilleures éditions de Julius Obséquens sont celles où les additions de Lycosthènes sont distinguées du texte, Leyde, 1720, in-8°, qui se joint aux auteurs cum notis variorum.

OCCAM ou OCCHAM (GUILLAUME), fameux théologien scolastique de l'ordre des cordeliers, au 14e siècle, était anglais de nation, et disciple de Scot. Il fut le chef des nominaux, et s'acquit une si grande réputation, qu'on le surnomma le docteur invincible. Il prit le parti de l'empereur Louis de Bavière, à la sollicitation de Michel de Cesène, général de son ordre, et écrivit avec force contre le pape Jean XXII et contre ses successeurs. Cette conduite le fit excommunier par le pape; mais on croit qu'il fut dans la suite absous de cette censure. Il mourut vers 1347. On a de lui plusieurs ouvrages, dans lesquels on remarque beaucoup d'esprit et de subtilité : l'édition de Paris, 1476, 2 vol. in-fol., est rare. OCCHIALI. Voy. LOUCHALI.

OCEAN, dieu de la mer, selon la fable, était fils du Ciel et de Vesta, `mari de Thétis et père des fleuves et des fontaines. Les anciens païens l'appelaient le père de toutes choses, parce T. IV.

qu'ils croyaient qu'elles étaient engendrées de l'humidité; ce qui est conforme au sentiment de Thalès, qui établit l'eau pour premier principe.

OCELLUS, ancien philosophe grec de l'école de Pytagore, était natif de Lucanie, ce qui lui a fait donner le nom de Lucanus. Il descendait d'une ancienne famille de Troie en Phrygie, et vivait long-temps avant Platon. 11 composa un Traité des rois et du royaume, dont il ne nous reste que des fragmens; mais le livre wegì rỡ wavlós, c'est-à-dire de l'univers, qu'on lui attribue, est parvenu tout entier jusqu'à nous, et il y en a plusieurs éditions en grec et en latin. Les meilleures éditions sont celles qui se trouvent dans les Opera mythologica, Cambridge, 1670, in-8°, ou Amsterdam, 1688, in-8°. Il s'efforce d'y prouver l'éternité du monde, en quoi il a été suivi par Aristote. M. le marquis d'Argens l'a traduit en français, 1762, in-12, avec des notes, et M. l'abbé Batteux, dans son Histoire des causes premières, in-8°.

OCHIN ou OKIN, Ocellus (BERNARDIN), fameux prédicateur du 16e siècle, naquit à Sienne en 1487. Il se fit cordelier, puis embrassa vers 1534 la réforme des capucins, dont il fut élu général en 1538 et en 1541.Il était savant, éloquent et hardi, et jamais homme ne prêcha avec plus de réputation et plus d'applaudissement que lui. Il quitta l'habit de capucin au bout de 8 ans, se fit luthérien, et se retira à Genève, puis à Augsbourg. Il voyagea en Angleterre, avec Pierre Martyr, en 1547, et fut appelé à Zurich en 1555, pour y être ministre de l'église italienne. Ses Dialogues, où entre autres erreurs il enseignait la polygamie, le firent chasser en 1563. On ne voulut point le souffrir à Bâle, et il se vit obligé de se retirer en Pologne, où il donna dans les erreurs des sociniens. Enfin, ayant été aussi chassé de ce royaume, il mourut à Slaucow en Moravie en 1564, à 77 ans, abandonné de tout le monde, et le plus misérable de tous les hommes. Ses deux fils et sa fille étaient morts peu de temps auparavant. Pour sa femme elle était morte à Zurich avant qu'il en fût chassé. On a de lui 30 Dialogues traduits en latin par Castalion, Bâle; 1563, 2 vol. in-8; plusieurs Sermons Bâle, 1562, 5 vol. in-8°; Dialogo del

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purgatorio, 1556, in-80 : il est traduit
en français et en latin, mais l'édition
italienne est plus recherchée; Disputa
intorno alla presenza del Corpo di
G. C. nel sacramento della cena, Ba-
silea, 1561, in-8°; le même en latin,
avec un Traité du libre arbitre, in-80;
Sincera et veræ doctrinæ de Cond
Domini defensio, Tiguri, 1556, in-8°;
Il catechismo, 1561, in-8°; Liber ad-
versus papam, 1549, in-4°; Apologi
ne i quali si scuoprono gli abusi della
sinagoga del papa, Genève, 1554,
in-8°;
il n'y a que le premier livre
d'imprimé, contenant 100 apologues ;
Epistole alli senori della citta di
Siena, Geneva, 1543, in-80: elle est
traduite en français; Rimedio alla dot-
trina di B. Ochino da Amb. Cata-
rino, Roma, 1544, in-8°; Riposta
d'Ochino alle Bestemmie d'Amb. Ca-
tarino, 1546, in-8°, et d'autres ouvra-
ges très-rares.

OCHOSIAS, roi d'Israël,succéda à son père Achab, 897 avant J.-C., et imita ses impiétés. Etant tombé d'une fenêtre à Samarie, et se voyant en danger de mourir, il envoya consulter Beelzebud, le dieu d'Accaron; mais Elie l'en reprit, fit descendre le feu du ciel sur les gens que ce prince avait envoyés pour se saisir de lui, et prédit sa mort. Ochosias mourut en effet 896 ans avant J.-C. sans laisser d'enfans. Joram son frère lui succéda.

OCHOSIAS, roi de Juda, appelé aussi Joachaz, était le dernier des fils de Joram et d'Athalie. Ayant succédé à son père, il marcha sur ses traces, et se joignit à Joram, roi d'Israël, pour faire la guerre à Hazaël, roi de Syrie. Joram y fut blessé et Ochosias l'alla visiter à Jezraël ; mais Jéhu les fit mettre tous deux à mort, 884 avant J.-C. OCHS (JEAN-RODOLPHE), né à Berne en 1675, gravait les pierres avec une précision qui les faisait facilement confondre avec les antiques. Il mourut à Londres en 1750.

OCHUS, roi de Perse. Voy. DaRIUS II.

OCKLEY (SIMON), né à Excéter en 1678, s'appliqua à Cambridge à l'é tude des langues orientales, et y fit de tels progrès, qu'il devint professeur en arabe. Il fit paraître en 1706 Introductio ad linguas orientales. Il traduisit en 1707 les Coutumes des juifs, de Léon

de Modène; la Vie de Haï Ebn Yokdhan, ou les Progrès de la raison humaine, traduite de Tophail, 1711, in-8°, fig. ; Relation de la barbarie occidentale 1713, in-8°; Histoire des Sarrasins, 1757, 2 vol. in-8°, qui est traduite en français, en 2 vol. in-12, 1748. Ockley se sentit de la disgrâce du comte d'Oxfort; une nombreuse famille le mit à l'étroit, et il fut conduit en prison. L'introduction de son second volume de l'Histoire des Sarrasins, qui parut en 118, est datée du château de Cambridge.

OCTAVIE, fille d'Octavius, sœur. de l'empereur Auguste, et petite-nièce de Jules-César, fut.mariée à Marcellus, puis à Marc-Antoine. De Marcellus elle eut le jeune Marcellus, qui épousa Julie, fille d'Auguste, et qui mourut à la fleur de son âge, dans le temps qu'Auguste le destinait pour héritier de l'empire. Elle eut de Marc-Antoine, Antonia, l'aînée, qui épousa Domitius Enobarbus, et Antonia la Jeune, femme de Drusus, frère de Tibère. Marc-Antoine, épris de Cléopâtre, abandonna Octavie, dont la vertu, la constance et l'attachement à un si indigne époux furent admirés de toute la terre. Elle mourut onze ans avant J.-C.

OCTAVIE, fille de l'empereur Claude et de Messaline, fut fiancée à Lucius Silanus; mais ce mariage se rompit par les intrigues d'Agrippine, et Octavie épousa Néron à l'âge de 16 ans. Ce prince la répudia peu de temps après, sous prétexte de stérilité, pour épouser Poppée, laquelle accusa Octavie d'avoir eu un commerce criminel avec un de ses esclaves. On mit à la question toutes les servantes de cette princesse, et quelques-unes ne pouvant résister à la violence des tourmens, la chargèrent du crime dont elle était faussement accusée; mais la plupart des autres eurent la force de la déclarer innocente; une entre autres eut le courage de répondre à Tigellin: Castiora esse mulibria Octavia quam os ejus. Cependant Octavie fut reléguée en exil dans la Campanie; mais les murmures du peuple obligèrent Néron à la faire revenir. On ne saurait exprimér la joie qui parut dans Rome pour ce rappel, ni les honneurs le peuque ple fit à cette princesse. Poppée se crut perdue si Octavie ne périssait ; elle se

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OCTAVIEN, antipape. Voyez ALEXANDRE III.

OCTAVIUS ou OCTAVIANUS. Voy. AUGUSTE.

ÖDAZZI (JEAN), habile peintre et graveur, naquit à Rome en 1663. II fut disciple de Corneille Bloëmart, de Ciroferri et du Bacici, s'acquit une grande réputation et devint très-riche. On estime surtout de lui la coupole du dome de Velletri, peinte de sa main. Il ruina sa santé par les remèdes qu'il prit sans nécessité pour la conserver, et mourut à Rome en 1731.

ODELL (THOMAS), érigea un théâtre en Goodman-Fields en 1729, devint maitre des réjouissances en 1738, et mourut en mai 1749. Il a donné quatre Pièces dramatiques anglaises, depuis 1721 jusqu'en 1944.

ODENAT, roi des Palmyreniens, et l'un des plus grands capitaines de son temps, s'éleva par sa valeur à ce degré de gloire et de puissance. Il était de Palmyre,ville de Phénicie, et il épousa la célèbre Zénobie, qui se disait issue des Ptolomées et des Cléopâtres. Après la fameuse défaite des Romains par les Perses, où l'empereur Valérien fut pris et traité avec tant d'indignité par le roi Sapor en 260, tout l'Orient consterné envoya des présens à ce prince barbare pour le fléchir. Sapor reçut ceux d'Odenat avec le dernier mépris et les fit jeter dans la rivière, indigné qu'un si petit prince eût osé lui écrire, au lieu de se présenter lui-même à sa cour. Odenat,indigné à son tour, prit le parti des Romains, et fit la guerre à Sapor avec tant de succès qu'il lui enleva sa femme et ses trésors. Il ruina ensuite le parti de Quietus, fils de Macrien, et demeura fidèle aux Romains. L'empereur Gallien crut ne pouvoir mieux récompenser ses services qu'en l'associant à l'empire. Il lui donna les titres de César, d'Auguste et d'empereur, et celui d'Cuguste à la reine Zenobie sa femme, et à leurs enfans. Odenat fit mourir Baliste qui s'était révolté, prit la ville de Ctésiphon, et se préparait à marcher contre les Goths,

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qui ravageaient l'Asie, lorsqu'il fut assassiné dans un festin avec Hérode son fils, à Héraclée de Pont. Zénobie eut après lui le titre de reine d'Orient.

ODESPUN (LOUIS), prêtre de Chinon en Touraine, fit paraître en 1646 un Recueil des conciles de France, la tin, in-fol., qui sert de suite à ceux du père Sirmond, 3 vol. in-fol., et auxquels on joint les Supplémens de La Lande, 1666, in-fol. Il avait déjà recueilli les Mémoires du Clergé, dont il avait paru 2 vol. in-fol., en 1638; mais ce Recueil a été effacé par ce qui a paru depuis.

ODET DE COLIGNÍ. Voy. COLIGNI. ODIEUVRE (ANTOINE), né en Nor mandie, de l'état de tailleur passa à celui de maître peintre, non pas pour peindre, mais pour vendre des tableaux et estampes. Il s'est fait un nom par une suite de 600 portraits d'hommes illustres qu'il a fait graver, et pour lesquels M. Úreux du Radier a fait des som→ maires historiques; ce qui forme L'Europe illustre, en 6 vol. in-4°. Odieuvre est mort à Rouen en 1756.

ODILLON (SAINT), cinquième abbe de Cluni, était fils de Beraud-le-Grand, seigneur de Mercœur. Il succéda à Saint-Maïeul, abbé de Cluni, et gouverna cette abbaye avec beaucoup de sa gesse pendant 50 ans. Il refusa constamment l'archevêché de Lyon, et il institua dans l'église de Cluni la fête de la commémoration des morts, laquelle passa bientôt de Cluni à d'autres églises, et devint ensuite commune à toute l'église catholique. Il mourut à Souvigny le 31 décembre 1049,à 87 ans. On a de lui la Vie de saint Maïeul, celle de sainte Adélaïde, impératrice, quelques lettres et quelques Sermons sur les principales fêtes, dans la Bibliothèque de Cluni, 1614, in-fol., dans la Bibliothèque des Pères et dans le Thesaurus de Martène. Saint Pierre Damien a écrit sa vie. Il ne faut pas le confondre avec Odilon, moine de Saint-Médard de Soissons, qui vivait au commencement du 10e siècle, et qui a laissé un Traité sur la translation des reliques de plusieurs saints à Saint-Médard. de Soissons, dans les Acta benedictinorum de Mabillon.

ODIN, législateur du nord, était, suivant l'opinion commune, originaire de Scythie, qu'il fut contraint d'abandonner du temps des guerres de M thri

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