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thudesque, ct fit dans cette vue unc grammaire, ou plutôt il perfectionna celle que Charlemagne avait commencée. On en trouve des fragmens dans Ja polygraphie de Trithême. Il mit en vers tudesques rimés les plus beaux endroits de l'Evangile, qui se trouvent dans les antiquités teutoniques de Schilter mieux que dans les autres éditions; et comme ses vers pouvaient se chanter, ils se répandirent beaucoup, et firent tomber les chansons profanes, selon le dessein qu'il s'était proposé.

OTTIUS (JEAN - HENRI), savant théologien de Zurich, naquit en 1617. Il fut professeur en éloquence, en hébreu et en histoire ecclésiastique à Zurich, où il mourut en 1682. On a de lui plusieurs ouvrages de théologie et de littérature, qui sont estimés. Son fils, Jean-Baptiste Ottius, naquit en 1661. Il se rendit habile dans les langues orientales et dans les antiquités, et fut professeur en hébreu à Zurich. On a aussi de lui divers ouvrages.

OTTO GUERICK. Voy. GUERICK. OTTOBONI ( PIERRE ). Voyez ALEXANDRE VIII.

OTTOCARE II, roi de Bohème, élu duc de Styrie, usurpa l'Autriche et acquit la Carinthie en 1269; mais ayant refusé de rendre hommage pour quelterres qui relevaient de l'Empire, ques l'empereur marcha contre lui. Ottocare, se défiant de ses forces, céda l'Autriche, et rendit hommage pour la Bohème à genoux. Sa femme lui ayant reproché sa lâcheté, il s'empara de l'Autriche; mais l'empereur, ayant marché contré lui, le défit et le tua en 1248.

OTTOMAIO. Voy. Grazzini.

OTWAY (THOMAS), célèbre poète anglais du 17e siècle, né à Trottin dans le Sussex en 1651, fut élevé à Vinchester et à Oxford, puis alla à Londres, où il se livra tout entier au théâtre. Il était en même temps auteur et acteur. Il mourut en 1685, à 34 ans. Ses tragédies sont plus estimées que ses comédies et ses autres pièces, Londres, 1736, 2 vol. in-12: on fait surtout beaucoup de cas de l'Orphelin, de Venise sauvée et de Don Carlos. Il a paru une autre édition de ses œuvres en 1757, 3 vol. in-12. M. de la Place a traduit sa Venise sauvée dans

son Théâtre anglais; il en a fait aussi une tragédie, 1747, in-8°, dans laquelle il a fait disparaitre les monstruosités; mais il n'y a pas mis le même feu; cependant ce sera toujours une des bonnes pièces du théatre français.

OUDIN (CÉSAR), fils de Nicolas OLdin, grand-prévôt de Bassigny, fut élevé à la cour du roi de Navarre, qui fut depuis Henri IV. Ce prince l'employa en diverses négociations importantes, et lui donna la charge de sccrétaire et interprète des langues étrangères en 1597. II mourut le premier octobre 1625. On a de lui des grammaires et des dictionnaires pour les langues italienne et espagnole, des traductions et d'autres ouvrages. Antoine Oudin, fils aîné du précédent, eut la même charge que lui, et enscigna l'italien à Louis XIV. Il mourut le 21 février 1653, laissant divers ouvrages; savoir, Curiosités françaises, pour servir de supplément aux dictionnaires: c'est un recueil in-So de nos façons proverbiales de parler; 2o Grammaire française rapportée langage du temps, in-12: elle était estimée; 3° Recherches italiennes et françaises, 2 vol. in 4o; 4o le Trésor des deux langues espagnole et française, in-4o.

au

OUDIN (CASIMIR), né à Mézières sur la Meuse le 11 février 1638, entra chez les prémontrés en 1656, et s'appliqua principalement à l'étude de l'histoire ecclésiastique. Il fut chargé ensuite par son général de visiter toutes les abbayes de son ordre, pour tirer des archives ce qui pourrait servir à son Histoire. Il s'en acquitta bien, et vint à Paris en 1683, où il se lia avec plusieurs savans illustres. Oudin apostasia en 1690, et se retira à Leyde. It y embrassa la religion prétendue réformée, et y fut sous-bibliothécaire de l'université. Il mourut dans cette ville au mois de septembre 1717, à 79 ans. Son principal ouvrage est intitulé Commentarius de scriptoribus Ecclesiæ antiquis, illorumque scriptis, etc. Leipsick, 1722, 3 vol. in-fol., ouvrage utile. Les autres écrits d'Oudin sont, 1° un Supplément en latin des auteurs ecclésiastiques omis par Bellarmin, 1686, in-8°; 2o Veterum aliquot Galliæ et Belgii scriptorum opuscula sacra

nunquàm edita, 1692, in-8°; 3° Le Prémontré défroqué.

par

OUDIN (FRANÇOIs), né à Vignory en Champagne le 1er novembre 1673, entra en 1691 chez les jésuites. Le père Oudin se fixa à Dijon, où il régenta pendant 15 ans la rhétorique, puis la théologie positive pendant 15 autres années avec applaudissement. Outre le latin et le grec il savait l'espagnol, le portugais, l'italien et l'anglais. Il avait fait une étude particulière des antiquités profanes et sacrées et des médailles. Le père Oudin avait entrepris des Commentaires sur toute l'Ecriture sainte; mais il ne put les achever, parce qu'il fut chargé en 1731 par le père François Rets, général des jésuites, de travailler à la Bibliothèque des écrivains de sa société. Cet important ouvrage a été commencé par le père Ribadeneira, et poussé jusqu'en 1618; il a été continué le père Philippe Alegambe jusqu'en 1643, et par le père Sotwel jusqu'en 1673. Les pères Bonanni, de Tournemine, Kervillars et Hongnant furent ensuite successivema chargés de le continuer; mais n'ay rien donné au public, et ayant seulement recueilli quelques mémoires informes, on crut que le père Oudin s'en acquitterait mieux. Ĉe savant jésuite y travailla en effet avec une ardeur infatigable pendant tout le reste de sa vie, et en a fait 1928 articles qui sont restés manuscrits. Il mourut à Dijon d'une hydropisie de poitrine, le 28 avril 1752, à 79 ans, après avoir reçu les sacremens avec de grands sentimens de piété. Les prin cipaux de ses ouvrages imprimés sont, 10 un excellent petit poëme latin qu'il fit à 22 ans, et qui est intitulé Somnia, in-8° et in-12; quelques autres poésies latines, dont la plus grande partie se trouve dans Poemata didascalica, 3 vol. in-12; 2o des Harangues latines et plusieurs Dissertations sur divers sujets d'érudition, comme sur l'Ascia sépulcrale des anciens, dans les Dissertations de l'abbé Le Bœuf, 3 vol. in-12; 3° quelques Vies de savans, dans les Mémoires du père Niceron; 4° un Mé moire in-4° pour servir de réponse à l'ordonnance de l'évêque d'Auxerre, du 18 septembre 1725, contre quelques propositions dictées par le père Le Moyne,jésuite; 5o unCommentaire latin

sur

sur l'Epitre de saint Paul aux Romains, 1743, in-12. Les principaux de ses ou vrages manuscrits sont, 1° plusieurs pièces de poésie et d'éloquence; 2o des Commentaires sur les Psaumes, saint Mathieu et sur toutes les Epitres de saint Paul; Historia dogmatica conciliorum, in-4°; Disquisitions théologiques en latin sur le concile de Trente et sur les hérésies du premier siècle; 5° un Bréviaire pour l'église de Verdun; 6o des Recherches concernant les Ambrons; 70 un Glossaire celtique curieux et instructif. Voyez le second volume des Mélanges historiques et philologiques de M. Michault.

OUDINET (MARC-ANTOINE), né à Reims en 1643, se fit recevoir avocat au parlement de Paris, et y plaida avec succès. Il retourna ensuite à Reims, où il se livra entièrement au barreau. Quelque temps après il devint professeur en droit dans l'université de Reims. I succéda à M. Rainssant, son parent, dans l'emploi de garde des médailles du cabinet du roi. Il mit beaucoup d'ordre et d'arrangement dans ce précieux cabinet, eut pour récompense une pension du roi de 500 écus, reçut de l'académie des inscriptions et belles-lettres en 1701, et mourut à Paris le 12 janvier 1712, à 68 ans. On a de lui trois Dissertations cstimées, l'une sur l'origine du nom de médaille; l'autre sur les médailles d'Athènes et de Lacédémone, et la troisième sur deux agathes du cabinet du roi, dans les Mémoires de l'académie des inscriptions.

fut

OUDRY (JEAN-BAPTISTE), peintre, élève de Largillière, retint de ce maître des principes sûrs pour le coloris. Il avait un talent supérieur pour peindre les animaux, ce qui ne l'empêchait pas de réussir en histoire. On voit dans Saint-Leu, à Paris, une belle crèche de ce peintre, qui mourut en 1755. On a gravé les fables de la Fontaine in-fol., d'après ses dessins ébauchés mais ceux qui les ont finis n'avaient pas ses talens.

;

QUEN (SAINT), évêque de Rouen, assista au concile de Châlons en 644. Les fonctions du ministère épiscopal ne l'occupèrent par tellement qu'il n'employât l'autorité que lui donnait son

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OUGHTRED (GUILLAUME), Savant mathématicien anglais, naquit à Eaton vers 1573. Il fut élevé en ce lieu, puis au college royal à Cambridge, dont il fut membre environ douze ans. 11 reçut ensuite la prêtrise, et devint recteur d'Adelbury, où l'on dit qu'il mourut de joie en apprenant le rétablissement du roi Charles II, au mois de mai 1660, à 87 ans. On a de lui plusieurs ouvrages de mathématique, dont Wallis fait un grand éloge: Arithmetica, Londres, 1648, in-8°; les autres en anglais.

OUSEL (PHILIPPE), né à Dantzick en 1671, d'une noble et ancienne famille originaire de France, devint ministre de l'église allemande de Leyde, puis professeur en théologie à Francfortsur-l'Oder en 1717. Il remplit cette chaire avec distinction jusqu'à sa mort, arrivée en 1724. Ses principaux ouvrages sont, 10 Introductio in accentuationem Hebræorum metricam,in-4o: il soutient dans la préface de cet ouvrage que les points et les accens hébreux sont aussi anciens que les livres de l'Ecriture sainte, ce qui l'engagea dans quelques disputes littéraires; 20 De accentuatione Hebræorum prosaicá, in-40; 3o divers Traités sur le Décalogue, in-4o; De leprá, 1709, in-4°. Voyez OISEL.

OUTRAM (GUILLAUME), théologien anglais du 17e siècle, a donné un Traité latin des sacrifices, 1677, in-4°, qui est estimé. Les préjugés de sa secte lui ont fait rejeter celui du Messie.

OUVRARD (RENÉ), savant chanoine de Tours, se rendit habile dans les belles-lettres, la philosophie, les mathématiques, la théologie, et dans la musique.. Ilmourut à Tours en 1694. Ses principaux ouvrages sont, 1o Secret pour composer en musique par un art nouveau; 2° Biblia sacra 529 carminibus mnemonicis comprehensa; le même ouvrage en français; 30 Motifs de réunion à l'église catholique, etc.; 4° Calendarium novum, perpetuum et irrevocabile. M. Arnaud le docteur ne

faisait pas grand cas de ce dernier ou

vrage.

OVERALL (JEAN), un des plus célèbres évêques et théologiens d'Angleterre du temps de la reine Elisabeth et de Jacques Ier, fut d'abord professeur en théologie à Cambridge, puis doyen de Saint-Paul à Londres. Il devint en 1614 évêque de Conventry et de Lichfield, et quatre ans après évêque de Norwich. Il mourut en 1619, et il se donna beaucoup de peine par ses lettres pour accorder les controverses de Hollande sur la prédestination et sur le libre arbitre. On en trouve quelques-unes dans le recueil intitulé Epistolæ præstantium virorum, Amstelodami, 1704, in-folio.

OVERBURY (THOMAS), né dans le comté de Warwick, se lia d'amitié avec Robert Carr, comte de Rochester, favori de Jacques ler, qui obtint du roi qu'Overbury serait créé chevalier en 1608. L'intérêt qu'Overbury prenait au comte de Rochester lui fit voir avec chagrin la passion naissante de ce seigneur pour la comtesse d'Essex, qu'il traitait d'indigne stimpudique femme; mais que servent les raisons contre les passions violentes! Le comte de Rochester eut la faiblesse de confier ce conseil à la comtesse d'Essex. Celle-ci jura la perte du conseiller, et par les intrigues d'elle et de son amant ils parvinrent à le faire mettre à la Tour le 21 avril 1613, et de l'y faire empoisonner le 15 septembre suivant. Ce ne fut que deux ans après que l'intrigue se découvrit; les ministres de la vengeance, le lieutenant de la Tour, celui qui donna le poison, celle qui l'avait préparé furent exécutés. Le comte de Rochester et sa femme, qui l'avaient fait faire, furent condamnés à mort; ils portaient alors le nom de Sommerset : le roi leur fit grâce de la vie ; ils furent relégués dans une maison de campagne. Cette indulgence criminelle a fait croire que Jacques Ier avait des raisons pour ménager ces coupables. On a du chevalier Overbury deux poëmes anglais intitulés La Femme, 1614, in-40; Le Remède d'amour, 1620, in-8°, fort célébrés par les Anglais, parce que tout ce qui vient d'eux est merveil

Jeux.

OVIDE (PUBLIUS OVIDIUS NASO),

très-célèbre poète latin, et l'un des plus beaux esprits du siècle d'Auguste, était chevalier romain. Il naquit à Sulmone 43 ans avant J.-C., étudia la rhétorique sous Arelius Fuscus, et fréquenta quelque temps le barreau ; mais il s'en dégoûta ensuite pour se livrer à la poésie. Ovide, après avoir eu l'estime d'Auguste, encourut son indignation, et fut exilé à Tomes, ville d'Europe sur le Pont-Euxin, vers l'embouchure du Danube. Il avait alors 50

ans. Plusieurs écrivains ont dit qu'il fut exilé pour avoir été l'un des amans de Julie, fille d'Auguste, qu'il désigne, selon eux, sous le nom de Corinne mais Alde Manuce a très-bien réfuté

cette opinion. Ovide assure lui-même que son exil vint de deux causes; de ses vers trop licencieux, et de ce qu'il avait vu par hasard et involontairement quelque chose qu'il ne devait pas voir. Il employa inutilement toutes les finesses de son esprit pour apaiser l'empereur; rien ne fut capable d'obtenir sa grâce. Il mourut dans le lieu de son exil, au pays des Gètes, l'an 17 de J.-C., à 57 ans, après en avoir passé 7 dans son exil. Les poésies qui nous restent de lui sont, 10 les Métamorphoses,qui sont nécessaires la conpour naissance de la mythologie; 2o les Fastes; 3o les Tristes; 40 les quatre livres intitulés De Ponto; 50 les Epitres appelées Héroïdes; 60 les trois livres des Amours; 70 les livres de l'Art d'aimer et du Remède de l'amour; 80 un poëme satirique contre Ibis, et des fragmens de quelques autres. On remarque dans toutes les poésies d'Ovide beaucoup d'esprit et de facilité. Le style est aisé, doux et naturel, et souvent les pensées en sont ingénieuses; mais il est quelquefois trop négligé et trop diffus, et presque toujours trop licencieux. Il excelle surtout dans ses Epîtres. Les premières éditions de ses œuvres complètes sont de Rome, 1471, 2 volumes in-fol., et de Boulogne, 1471, in-folio. Les bonnes sont d'Elzévir 1629, 3 volumes in-12, cum notis variorum, 1662, 3 volumes in-8° à cause des figures, mais moins ample que celles de 1670, 1683 et 1702, ad usum Delphini, Lyon, 1686 et 1689, 4 volumes in-4o;avec les notes de Burmann, 1727, 4 volumes in-4°. La traduction des Métamorphoses, par l'abbé Ban

nier, a été imprimée à Amsterdam, 1732,2 volumes in-fol., figures de Picart, et réimprimée à Paris avec de nouvelles figures fort bien exécutées, 1767 et suivantes, 4 volumes in-4°; elles sont aussi en 3 volumes in-12, de Hollande et de Paris. Le père Kervillars a traduit les Tristes et les Fastes en 3 volumes in-12. Il n'y a que Martignac qui ait traduit toutes les œuvres, 9 volumes in-12, avec le latin.

tendant ou inspecteur général du comOVIEDO (GONZALES-FERNAND), inmerce dans le Nouveau - Monde sous le règne de Charles-Quint, est auteur d'une Histoire générale des Indes. Satraduite lamanque, 1546, in-fol. en français par Jean Poleur, Paris, 1556, in-folio.

OVO. Voyez ALBA.

OWEN, Audoënus (JEAN), célèbre poète latin, né à Armon dans le comté de Caernavan en Angleterre, se rendit habile dans les belles-lettres, et fut obligé de tenir école pour subsister. Il mourut en 1622. On a de lui un grand nombre d'épigrammes qui sont estimées, mais qui ne sont pas toutes dignes de l'être, ce qui fait qu'Owen a raison de dire au commencement de son ouvrage :

Qui legis ista, tuam reprchendo, si mea laudas

Omnia, stultitiam; si nihil, invidiam. On le regarde comme le Martial moderne, et on lui reproche avec raison ses obscurités et ses traits satiriques contre les moines et les ecclésiastiques, et contre le clergé de Rome; c'est ce qui a fait mettre ses épigrammes à l'index, et en particulier la sui

vante :

An Petrusfuerit Romæ sub judice lis est; Simonem Romæ nemo fuisse negat. La meilleure édition est d'Elzévir, 1628, in-16. Le Brun a fait un choix des Epigrammes d'Owen, et les a données en vers français en 1709, in-12.

OWEN (JEAN), habile controversiste anglais, et célèbre poète, prit les ordres selon le rit anglican; mais dans le temps de la puissance du parlement il prêcha contre les évêques, les cérémonies, etc., et fut ministre dans le parti des non conformistes. Owen, sur

la fin de 1648, fit l'apologie des meur triers du roi Charles ler, et prêcha contre Charles 11 et contre tous les royalistes. 11 devint ensuite doyen de l'église de Christ à Oxford, et vicechancelier de cette ville. On le dépouilla de ces deux places quelques années après. Il mourut le 24 août 1683, à 67 ans, à Eling, près d'Acton. On a de lui De Justitia diviná, Oxon, 1653, in-8°, et autres ouvrages anglais remplis d'érudition.

OXENHAM (JEAN), avait servi sous Drake, et avait reconnu combien les Espagnols étaient peu sur leurs gardes dans la mer du Sud. Au bruit qui se répandit d'un nouveau voyage de Drake dans ces mers, il résolut de le prévenir. Il arma un vaisseau, la cacha dans un lieu couvert de bois, dans le golfe de Panama, et se mit en marche, à pied, vers la mer du Sud. Arrivé à une rivière, ily construisit une barque, avec laquelle il entra dans la mer du Sud. 11 s'empara de deux barques chargées d'or et d'argent, qu'il aurait pu rapporter à son vaisseau s'il ne se fût pas amusé à chercher des perles dans l'ile des Perlcs, et à contester avec les gens de son équipage sur le transport des effets par terre jusqu'au vaisseau. Les Espagnols, en étant informés, reprirent les deux barques, où l'or et l'argent n'étaient plus; mais ils se mirent à la poursuite des Anglais, qu'ils atteignirent. Contens d'avoir recouvré leur or et leur argent, qu'ils trouvèrent dans une cabane, les Espagnols s'en retournaient; mais Oxenham, faché de voir échapper sa proie, fondit et en fut maltraité. 11 regagnait cependant son vaisseau lorsque les habitans de Nombre-de-Dios avertis s'en emparèrent, et le firent prisonnier. Comme il n'avait pas de commission à montrer, il fut pendu en 1575; la hardiesse de cette entreprise méritait un meilleur sort.

sur eux,

OXENSTIERN (AXEL), grand-chancelier de Suède, et premier ministre d'état de Gustave-Adolphe, eut après la mort de ce prince, arrivée à la bataille de Lutzen en 1632, l'administration des affaires des Suédois et de leurs alliés en Allemagne en qualité de directeur-général. Mais la perte de la bataille de Nortlingue l'obligea de passer par la France, pour pouvoir s'en re

tourner en Suède, où il fut l'un des cinq tuteurs de la reine de Suède pendant sa minorité. Toutes les affaires de Suède s'y gouvernèrent principalement par son conseil jusqu'à sa mort, qui arriva lorsqu'il était dans un áge trèsavancé. Son fils Jean Oxenstiern fut ambassadeur et plénipotentiaire à la paix de Munster en 1648. Il ne faut pas les confondre avec Gabriel Oxenstiern, grand-maréchal de Suède, ni avec Benoit Oxenstiern, grand-chancelier de Suède, et principal ministre d'état de ce royaume. Le comte Oxenstiern dont nous avons les Pensées en deux volumes in 12, était petit - neveu d'Axel.

OXFORT (le comte d'). Voy. HARLEY.

OZANAM (JACQUES), né à Boligneux en Bresse en 1640, prit la tonsure par obéissance pour son père, et étudia pendant quatre ans en théologie. Son père étant mort, il renonça à l'état ecclésiastique pour se livrer tout entier aux mathématiques. Il les enseigna à Lyon avec succès, puis à Paris, où il se maria, et eut douze enfans. Ses leçons de mathématiques lui produisirent un revenu considérable jusqu'en 1701, que la guerre étant survenue pour la succession d'Espagne, elle lui enleva presque tous ses écoliers, et le réduisit à une situation assez triste. La mort de sa femme, arrivée la même année 1701,

augmenta son affliction, et le jeta dans une mélancolie qui dura jusqu'à la fin de sa vie. Il fut reçu élève de l'académie des sciences de Paris en 1702, à 77 ans. Il était d'un caractère doux et mourut d'apoplexie le 17 avril 1717, et tranquille, avait l'humeur gaie et une générosité qui a peu d'exemples. Ses. moeurs étaient irréprochables: il avait même une piété tendre et sincère; mais il ne voulut jamais se mêler des affaires de religion, ni des questions qui s'agitent en théologie; et il avait coutume de dire que « c'était aux docteurs de Sorbonne à les discuter, au pape à les décider, et au mathématicien d'aller au ciel en ligne perpendiculaire. » Les principaux ouvrages d'Ozanam sont, 1o Géométrie pratique, in-12; 2o l'Usage du compas de pro portion, in-12; 30 Dictionnaire de mathématiques, 1691, in-4o ; 4o Cours

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