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de mathématiques, 5 volumes in-8°; 5o Récréations mathématiques et physiques, dont la première édition complète est de 1724, en 4 vol. in-8°; 6o Méthode facile pour arpenter, in-12; 7° Nouveaux élémens d'algèbre, in-8°: M. Leibnitz faisait beaucoup de cas de cet ouvrage; 8° La Perspective théorique et pratique, in-8o, etc.

OZELL (JEAN), poète dramatique anglais, fut auditeur général de la cité, de la cathédrale de Saint-Paul et de

l'hôpital de Saint-Thomas, postes de grand revenu, qui le mirent en état de donner à ses ouvrages la perfection dont il était capable. Il est mort le 15 octobre 1743, et est enterré dans la paroisse de Sainte-Marie. Ses ouvrages consistent en un grand nombre de pièces dramatiques de sa composition, et en un plus grand nombre qu'il a traduites de Molière, Corneille, Racine, etc.

OZIAS. Voy. AZARIAS.

P.

PAAS (CRISPIN), célèbre graveur de l'autorité qu'il s'était promise sous le

Cologne, qui fut appelé à la cour de Danemarck, où il mourut au commencement du 17e siècle, a gravé les Histoires de la Bible et les Sujets de la fable. Sa fille Madelaine et ses deux fils Simon et Gaspard héritèrent de son burin.

PAASSERI, peintre italien, disciple de Carlo Maratte.

,

PAAW (PIERRE), médecin de Leyde, mort en 1617, à 53 ans, a donné un Commentaire sur Vésal en latin Leyde, 1616, in-40, et quelques autres ouvrages d'anatomie, un Traité de la peste en latin, Leyde, 1636, in-12; Hortus Lugduno-Batavus, 1629, in-8°. PACEUS. Voy. Pacz. PACAT. Voy. LATINUS.

PACAUD (HENRI), prêtre de l'Oratoire, né en Bretagne, mort en 1760, se distingua par ses prédications. Ses Sermons ont été imprimés à Paris, 1745, 3 vol. in-12, sous le titre de Discours de piété.

PACHACAMAC,nom que les peuples du Pérou donnaient au Dieu souverain qu'ils adoraient avec le soleil, et plusieurs autres fausses divinités. Il avait un temple magnifique dans une vallée de même nom, à 4 lieues de Lima, d'où Ferdinand Pizarro tira des richesses immenses. Les ruines de ce temple, qui subsistent encore, donnent une grande idée de sa magnificence.

PACHECO (JEAN DE), marquis de Villena, favori de Henri IV, roi de Castille, trahit son maître dans le traité qu'il fit au sujet de la Catalogne avec la France en 1463, moyennant une pension de 12,000 écus que lui fit Louis XI. Henri,qui s'en aperçut, voulut l'éloigner de sa cour, mais il y était trop puissant. N'ayant pas pu réussir à faire enfermere roi sous prétexte d'impuissance, il le fit déclarer déchu de la couronne, et fit proclamer Alfonse en 1465. N'espérant pas jouir de toute

nouveau prince, il se réconcilia avec Henri IV. La mort précipitée d'Alfonse fut attribuée au poison qu'il lui avait donné. Henri IV Îui rendit sa confiance et le regretta beaucoup lorsqu'il mourut en 1474.

PACHYMERE (GEORGES), célèbre historien grec du 13e siècle, eut des emplois considérables à la cour de Michel Paléologue et d'Andronic son successeur. L'histoire qu'il nous a donnée de ces deux empereurs est d'autant plus estimable qu'ayant eu grande part aux affaires civiles et ecclésiastiques de son temps, il a été parfaitement instruit des choses dont il parle.. Son style est obscur, mais ses réflexions sont judicieuses, et il entre souvent en des détails curieux et intéressans. Elle est imprimée à Rome, 1666 et 1669, 2 vol. in-fol. : elle a été traduite en français par le président Cousin. On a de lui des Scholies sur saint Denis Aréopagite, imprimées avec ses œuvres; un Traité sur la procession du SaintEsprit, qui se trouvent dans Léon Allarius, Rome, 1651 et 1659, 2 vol. in-4°.

PACIAUDI (PAUL-MARIE), né à Turin le 13 novembre 1710, prit l'habit de théatin à Venise en 1728;. il professa la philosophie à Gênes, et fut le premier, en Italie, qui se mit à la mode en enseignant la philosophie de Newton. Il prêcha aussi dans plusieurs villes d'Italie, et quelques-uns de ses discours sont imprimés. Ce n'est cependant ni comme philosophe ni comme orateur qu'il est connu dans la république des lettres, mais comme amateur d'antiquités. Ses connaissances en ce genre lui firent donner, en 1769, une place d'associé dans l'académie des inscriptions de Paris, dont il était correspondant depuis long-temps. L'infant don Philippe le chargea des fonctions de son bibliothécaire. Il est mort d'apo

plexie le 2 février 1785. Ses ouvrages sont, Monumenta Peloponesiaca, 2 v. in-4o; Memorie de' gran maestri dell' ordine Gerosolimitano, 3 vol. in-4°, et beaucoup d'autres ouvrages sur des antiquités particulières.

PACIÊN (SAINT), évêque de Barcelonne, célèbre par sa chasteté, par son éloquence et par son savoir, florissait sous Valens, et mourut sous Théodosele-Grand vers 390. Nous avons de lui une Exhortation à la pénitence, des Epitres contre les novatiens, et un petit Traité du baptême. C'est dans la première de ses lettres qu'il dit ces paroles si connues: « Chrétien est mon nom, et catholique mon surnom. » Les ouvrages de saint Pacien sont bien écrits pour son temps; les pensées en sont justes, le style châtié et poli; ils sont imprimées à Paris, 1538, in-4°, et se trouvent aussi dans la Bibliothèque des Pères.

PACIFICATEURS. Voy. CoUGHEM. PACIFICUS MAXIMUS, né à Ascoli, d'une famille noble, l'an 1400, mourut l'an 1500. Ses poésies latines ont été imprimées sous le titre d'Hecatelegium, sive elegiæ, etc., Florence, 1489, in-4°, édition très-rare, réimprimée à Boulogne, 1523, in-8o, rare ; et en dernier lieu avec ses autres ouvrages à Parme, 1691, in-4°; mais on a retranché les vers licencieux dans cette édition. La maladie vénérienne est si bien décrite dans ses poésies qu'on ne peut révoquer en doute que cette maladie ne soit en Europe avant le voyage de Christophe Colomb en Amérique en 1493, puisque notre auteur en fait mention dans un ouvrage imprimé en 1489. Il faudra donc adopter l'opinion de ceux qui regardent l'introduction de cette maladie comme une épidémie qui régna dans ce tempslà; car Pacificus, qui suivait le siècle, n'aurait pas été capable de la gagner de la manière dont elle se communique ac tuellement. Cette maladie n'aura donc pas pris son origine dans le NouveauMonde, suivant l'opinion de M. Astruc et de plusieurs autres.

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PACIUS (JULES) chevalier de Saint-Marc, philosophe et célèbre jurisconsulte, et frère de Fabius Pacius, habile médecin, naquit à Vicence en 1550. Il enseigua le droit en Suisse, en Allemagne et en Hongrie. Il vint

ensuite en France, et il y professa à Sedan, à Nîmes, à Montpellier, à Aix et à Valence, avec tant de réputation qu'on lui offrit des chaires de droit à Leyde, à Pise et à Padoue. Il préféra cette dernière ville; et après y avoir enseigné quelque temps, il revint à Valence, où il mourut en 1635, à 85 ans. On a de lui un grand nombre d'ouvrages de droit qui sont estimés : les principaux sont, 1o de Contractibus, in-folio; 20 Epitome Juris, in-folio; 30 De jure maris Adriatici, Francfort, 1669, in-8°; 4o In Decretales lib. V, in-80, etc.

PACOME (SAINT), célèbre abbé de Tabenne en Egypte, naquit vers 292, de parens idolâtres. Il porta les armes à l'âge de 20 ans, et fut si touché des œuvres de charité qu'il vit exercer à quelques chrétiens qu'à la fin de la guerre il retourna dans la Thébaïde, et se fit chrétien. Il se mit ensuite sous la discipline d'un saint solitaire nommé Palémon, et fit sous cet excellent maitre des progrès si merveilleux dans la vertu qu'il devint le fondateur et l'abbé du monastère de Tabenne, situé sur les bords du Nil. Saint Pacome peupla la Thébaïde de saints solitaires, et eut sous sa conduite plus de 5000 moines. Sa sœur fonda de l'autre côté du Nil un monastère de religieuses, qui vivaient en communauté et qui pratiquaient une vie très-austère. Ŝaint Pacôme mourut le 3 mai 348. Il nous reste de lui des Epîtres, une Règle et quelques autres écrits dans la Bibliothèque des Pères. M. Arnauld d'Andilly a traduit en français la Vie de saint Pacome, qui se trouve avec celles des Pères du désert.

PACORI (AMBROISE), né à Ceaucé dans le bas Maine, prit l'ordre du diaconat, et devint principal du collége de Ceaucé, où il enseigna en même temps les humanités. Ayant ensuite été empoisonné, on s'en aperçut assez tôt pour lui sauver la vie ; mais il en souffrit toujours depuis. Pour fuir ses ennemis il quitta Ceaucé, et prit la conduite du petit séminaire de Mehun,que lui donna M. de Coislin, évêque d'Orléans. Après la mort du cardinal de Coislin, il fut obligé de sortir du diocèse; il vint alors à Paris, où il passa tout le reste de sa vie dans la retraite. Il y mourut en 1730, à près de 80 ans.

Son humilité le fit rester diacre. On a de lui un grand nombre de livres de piété, dont le principaux sont, 19 Avis salutaires aux pères et aux mères pour bien élever leurs enfans; 2o Entretiens sur la sanctification des dimanches et des fêtes; 30 Règles chrétiennes pour faire saintement toutes ses actions; 4o Journée chrétienne; 5o Les Regrets de l'abus du Pater; 60 Pensées chrétiennes; 70 une Edition augmentée des Histoires choisies; 8° une nouvelle édition des Epitres et Evangiles, en 4 volumes, etc.

PACORUS, roi des Parthes, fils, d'Orodes, et neveu de Mithridate, se signala à la défaite de Crassus, dont il tailla l'armée en pièces, 53 ans avant J.-C. II prit le parti de Pompée, puis celui de Brutus et de Cassius, et ravagea la Syrie et la Judée; mais il fut ensuite défait et tué dans un combat par Ventidius, l'an 39 avant J.-C. Il y a cu un roi des Parthes du nom de Pacorus du temps de Trajan.

PACUVIUS (MARCUS), ancien poète latin, natif de Brindes, était neveu d'Ennius, et s'acquit à Rome une grande réputation par ses tragédies vers 154 avant J.-C. Il mourut à Tarente à plus de go ans. Il ne nous reste que des fragmens de ses poésies, daus le Corpus poetarum. Ön estimait surtout sa tragédie d'Oreste.

PACZ ou PAZ, Paceus (RICHARD), doyen de Saint-Paul de Londres, fut employé par le roi Henri VIII en di-, verses négociations importantes, et mourut en 1532 de jalousie contre Volsey, qui lui fit perdre son crédit. Erasme et tous les savans hommes de son temps en font un grand éloge. On a de lui des Lettres, un traité De Lapsu Hebraicorum interpretum, un autre De fructu scientiarum, 1517, in-4, et d'autres ouvrages.

PADOUAN (LOUIS-LÉON LE), célè bre peintre de Padoue en Italie au commencement dụ 17o siècle, se fit généralement estimer par ses talens et par sa vertu. Il excellait dans le portrait, et mourut sous le pontificat de Paul V, à 75 ans. Il a aussi gravé des médailles. Son fils se faisait appeler Ic Padouan quoique né à Rome, où il mourut à 52, ans. On confond souvent leurs ouvrages.

PAES (FRANÇOIS-ALVAR), fameux,

théologien portugais, se fit cordelier en 1304, et devint pénitencier du pape Jean XXII, qui lui donna l'évêché de Coron, puis celui de Sylves, et la qualité de nonce en Portugal. Paes mourut à Séville le 8 mai 1352. On a de lui un fameux traité De planctu Ecclesiæ où il soutient l'opinion des ultramontains sur l'autorité du pape ; une Somme de théologic, et l'Apologic de Jean XXII, Ulm, 1474, Lyon, 1517, Venise, 1560, in-fol.

PAETZ ou PAATS (Adrien de) illustre Hollandais, fonda l'école de Roterdam en faveur de Jurieu et Bayle. Il avait beaucoup de génie et de grands talens pour les négociations, dont il doana des preuves dans son ambassade d'Espagne. Il est auteur d'une Lettre qui parut en 1685 sur les derniers troubles d'Angleterre, où il est parlé de la tolérance de ceux qui ne suivent pas la religion dominante. On trouve aussi plusieurs de ses Lettres dans le recueil intitulé Præstantium ac eruditorum epistolæ, Amsterdam, 1704, in-fol. Il mourut en 1685, à 55

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PAGAN (PIERRE), natif de Wanfrid dans la basse Hesse, fut professeur en poésie et en histoire à Marpurg, et mourut à Wanfrid le 29 mai 1576. On a de lui 1o plusieurs pièces de poésie qui se ressentent de l'humeur enjouée de l'auteur; 2o Praxis_metrica,; 3o l'Histoire des Horaces et Curiaçes en vers latins, dans le tome 5 de Delicia poetarum germanorum.

PAGAN (BLAISE-FRANÇOIS), Comte de), excellent capitaine et habile mathématicien, naquit à Avignon ou à Rennes, près de Marseille, le 3 mars 1604. Il s'acquit une grande réputation par son courage et par ses talens dans l'art militaire, surtout au Pas de Suze, et devint aveugle en 1642, à l'âge de 38 ans, étant pour lors maréchal-dc-camp, Depuis ce temps-là il se livra tout à l'étude des mathématiques et des fortifications. Il mourut à Paris le 18 nas

vembre 1665, à 62 ans, sans avoir été marié. Ses principaux ouvrages, réunis en 1669, in-12, sont 10 un Traité des fortifications; 2o Théorèmes géométriques; 30 Théorie des planètes; Tables astronomiques; 4° une Relation de la rivière des Amazones, in-8°: elle est rare et curieuse, etc,

PAGENSTECHER (ALEXANDRE-ARNAULD), né à Brême, mort en 1730, a donné des traités singuliers de jurisprudence, entre autres De jure ventris; De cornibus et cornutis, 1714, in-12. PAGET (GUILLAUME), fils d'un simple huissier de Londres, s'éleva par son mérite aux premières charges, et devint chef d'une famille célèbre en Angleterre. Henri VIII l'envoya en France en qualité d'ambassadeur, et le fit à son retour chevalier, secrétaire d'état et l'un des exécuteurs de son testament. Après la mort de ce prince Paget fut membre du conseil privé d'Edouard VI, puis envoyé ambassadeur à l'empereur Charles-Quint. A son retour il fut élevé à de nouvelles dignités; mais à la 5e année du règne d'Edouard VI il fut compris dans la disgrâce du duc de Sommerset, et renfermé dans la tour de Londres. On T'obligea en même temps de se démettre de toutes ses charges, et on le condamna à 6000 livres sterlings d'amende. Paget fut rétabli dans ses emplois à l'avénement de la reine Marie à la couronne, et mourut en 1564, la sixième année du règne d'Elisabeth.

PAGI (ANTOINE), très-célèbre cordelier, né à Rogne en Provence le 31 mars 1624, prêcha quelque temps avec succès, et fut dans la suite quatre fois provincial de son ordre. Il mourut à Aix en Provence le 7 juin 1699, Son principal ouvrage est une critique des annales de Baronius, où, en suivant ce savant cardinal année par année, il rectifie' une infinité d'endroits dans lesquels Baronius s'était trompé, soit dans la chronologie, soit dans la narration des faits. Cet excellent ouvrage du père Pagi est en 4 vol. in-fol. en latin, tome premier, Paris 1689; les 3 autres, Genève 1705; réimprimé à Genève en 1727. François Pagi son neveu est auteur d'un Abrégé chropologique de l'Histoire des papes, en latin, 1717, 4 vol. in-4o. Il mourut le 21 janvier 1721, à 66 ans. Il était

aussi cordelier. Antoine Pagi, neveu de François Pagi, a donné trois autres tomes de l'Histoire des papes, et travailla aux deux derniers. L'abbé Pagi, auteur de l'Histoire de Cyrus le jeune, 1730, in-12, était parent des précédens.

PAGI (GIO-BAPTISTA ), habile peintre et graveur, naquit à Gênes en 1556, de parens nobles. Il apprit seul le dessin, et s'appliqua à la peinture malgré son père. S'étant perfectionné dans l'école du Cangiage, une fâcheuse affaire l'obligea de se retirer à Florence, où les princes François et Ferdinand de Médicis le retinrent quelque temps par leurs bienfaits. Il retourna ensuite à Gênes, et y mourut en 1629.

PAGNINUS (SANTÈS), dominicain de Lucques, mourut en 1536, est auteur d'un Dictionnaire hébreu, Cologne 1614, in-fol.

PAILLET, peintre de Paris, mort le 29 juin 1701, à 75 ans, a travaillé pour les appartemens de Versailles.

PAJON (CLAUDE), né à Romorantin en 1626, devint ministre à Marchenoir dans le Dunois à l'âge de 24 ans, et quelques années après professeur de théologie à Saumur; mais à peine y avait-il commencé ses leçons que les calvinistes d'Orléans le choisirent pour leur ministre. Il eut de grands démêlés avec Jurien sur l'efficacité de la grâce, et sur la manière dont s'opère la conversion du pécheur. Juricù fit condamner ses opinions dans quelques synodes, sans cependant y nommer M. Pajon. Cette condamnation n'empêchá pas son système de prendre faveur, et ses disciples, qui étaient en grand nombre, furent nommés pajonites. Il mourut en 1685, immédiatement avant la révocation de l'édit de Nantes. Ses ouvrages imprimés sont, 10 Examen du livre qui porte pour titre Préjugés légitimes contre les calvinistes, 2 vol. in-12; 2o Remarques sur l'avertissement pastoral, etc.: ces deux ouvrages passent chez les calvinistes pour des chefs-d'œuvre. M. Pajon a laissé outre cela un grand nombre d'écrits manuscrits qui sont conservés dans sa famille.

PAJON (HENRI), avocat au parlement, né à Paris, y est mort au mois de mars 1776. Il est auteur de l'Histoire du prince Soly, 1740, 2 vol. in-12; Histoire des trois fils d'Haly, 1746,

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