Imágenes de páginas
PDF
EPUB

in-12; Histoire du roi Splendide, 1746, 2 vol. in-12, romans qui ont eu peu de réussite; Observations sur les donations, 1761, in-12; Dissertation sur les articles 15 et 16 de l'ordonnance de 1731, concernant les donations, 1765, in-12.

PAJOT D'ONS EN BRAI (LOUISLÉON), de l'académie des sciences, directeur des postes, né en 1678, avait formé à Bercy le plus beau cabinet philosophique qu'on ait encore vu. Il a donné plusieurs Mémoires l'académie, et est mort en 1754.

PAJOT (MARIE-ANNE), fille d'un apothicaire de Paris, était femme de chambre de Mademoiselle lorsque le duc de Lorraine vint à Paris. Ce prince fréquentait beaucoup le Luxembourg, où logeait Madame, qui était sa sœur. Il eut occasion d'y voir mademoiselle Pajot, et en devint amoureux; la vertu de cette demoiselle ne lui laissa l'espérance de sa possession que par un mariage. Ce contrat fut dressé le 18 avril 1662; toute la famille était au festin de noces chez un oncle de la demoiselle; le mariage devait se faire à minuit lorsqu'on vit arriver M. Le Tellier, qui lui proposa de faire signer à M. de Lorraine un papier qu'il tenait, lui promettant que, si ellely réussissait, le mariage s'acheverait, et le roi lui donnerait le lendemain les honneurs de duchesse de Lorraine; sinon qu'il avait ordre de la

conduire dans un couvent, Elle refusa

de solliciter M. de Lorraine à faire quelque chose d'indigne de lui; elle s'arracha des bras de sa famille, des emportemens de M. de Lorraine, et se fit conduire au couvent de la Ville-l'Evêque, où elle resta tout le temps du séjour de M. de Lorraine à Paris, c'est-à-dire cinq mois. Une compagnie de gardes prévenait les entreprises qu'on pouvait faire de l'enlever, et empêcha que M. de Lorraine vint lui parler. Dès le lendemain de sa détention elle renvoya au duc pour un million de pierreries qu'il lui avait données, disant que, n'étant pas duchesse de Lorraine, il ne lui convenait pas de les garder. Le duc de Lorraine, de retour dans ses états,lui écrivit de venir avec quelqu'un de ses parens, et qu'il l'épouserait; mais elle lui répondit qu'elle n'irait en Lorraine que duchesse de Lorraine. Cette vertueuse fille épousa le marquis de Lassay en

1675; elle en eut un fils, et mourut peu après la conclusion de la paix de Nimègue, en 1678. Après sa mort le marquis de Lassay épousa Julie de Bourbon en mars 1696.

PAIVA D'ANDRADA. Voyez AN

DRADA.

PALAFOX (JEAN DE), fils naturel de Jacques de Palafox, marquis d'Ariza, dans le royaume d'Aragon, naquit en 1600. Sa mère voulut le noyer en naissant; mais un vassal de son père le retira de l'eau, et l'éleva jusqu'à l'âge où ses parens le reconnurent. Il fut choisi par Philippe IV pour être du conseil de guerre, puis de celui des Indes. Ayant ensuite embrassé l'état ecclésiastique, il devint évêque de Los-Angelos, Angelopolis, dans l'Amérique, en 1639, avec le titre de visiteur des chancelleries et des audiences, et celui de juge de l'administration des trois vice-rois des Indes. Il profita de son autorité pour adoucir la servitude des Indiens, et pour réprimer les brigandages des grands et les vices des petits. Il eut dans ce pays de grands démêlés avec les jésuites au sujet des droits de l'épiscopat, et devint dans la suite évêque d'Osma dans la vieille Castille en 1553. Il gouverna ces diocèses avec beaucoup de sagesse et de régularité, et mourut en odeur de sainteté le 30 septembre 1659, à 59 ans. On a de lui des livres de piété qui sont estimés, et d'autres ouvrages en espagnol; les principaux sont, 10 des Homélies sur la passion de J.-C., traduites par Amelot de la Houssaye, in-16; 2° plusieurs écrits sur la vie spirituelle, traduits par l'abbé Le Roi; 30 le Pasteur de la nuit de Noël; 4° l'Histoire du siége de Fontarabie; 50 l'Histoire de la conquête de la Chine par les Tartares, in-8°, traduite par Collé, etc. Antoine Gonzales de Résende a écrit sa vie; l'abbé Dinouart en a publié une nouvelle en 1767, in-8°.

PALAMÈDES, fils de Nauplius, roi d'Eubée, était un prince ingénieux, auquel on attribue l'invention des poids et des mesures; l'art de ranger un bataillon, de régler l'année par le cours du soleil, et les mois par le cours de la lune; quelques-uns, le jen des échecs, celui des dés, etc. Pline lui attribue encore l'invention de ces

quatre lettres de l'alphabet grec,, , x, et il dit qu'il les inventa durant le siége de Troie. Philostrate au contraire ne lui donne que l'invention des trois lettres v,, ; quoi qu'il en soit, les poètes disent qu'Ulysse ayant contrefait l'iusensé pour n'être pas obligé d'aller au siége de Troie, ce fut Pala mèdes qui découvrit la feinte; mais qu'Ulysse s'en vengea dans la suite par une autre ruse, et fit lapider Palamèdes par les princes grecs.

PALAPRAT (JEAN), seigneur de Bigot, et poète français, naquit à Toulouse en 1650, d'une famille noble. Il fut de l'académie des jeux floraux, et devint capitoul de Toulouse en 1675, ayant à peine 25 ans. Il fut fait, en 1684, chef du consistoire, et s'acquitta de cet emploi avec beaucoup de probité. Deux ans après il alla à Rome, vint ensuite à Paris, où il a presque toujours demeuré depuis, et où M. de Vendôme se l'attacha, en 1691, en qualité de secrétaire des commandemens du grand-prieur. Il mourut à Paris le 22 octobre 1721, à 71 ans. On a de lui plusieurs comédies et un petit recueil de poésies diverses, la plupart adressées à M. de Vendôme. Il travaillait pour le théâtre avec Bruéis son ami, et leurs œuvres ont été recueillies en 5 petits vol. in-12, auxquels Palaprat a eu la moindre part. Il y a de l'esprit, de l'enjouement et de la vivacité dans ce qu'il a fait, mais point de génie ni d'invention, et presque toujours trop de longueur.

OC

PALATI (JEAN), Vénitien, mort en 1680, a donné Monarchia cidentalis, sive aquila inter lilia. et aquila saxonica, Venise, 1671, in-fol.: c'est une Histoire des empires d'Occident, de la maison de France et de Saxe, ornée de médailles, 1671 et 1673, 2 vol. in-fol.; Aquila franca, 1679, in-fol.; Aquila sueva, 1679, in-fol.; Fasti ducales Venetorum, 1696, in-4°.

PALAZZO (PAUL DE ), pieux et savant théologien, natif de Grenade, fut professeur des saintes lettres à Conimbre, et mourut en 1582. On a de lui un Commentaire sur l'Ecclésiastique, et des énarrations sur saint Matthieu en 2 vol. in-fol., etc.

PALEARIUS (AONIUS), natif de Véroli, était très-habile dans les belles

lettres, et savait la philosophie et la théologie. Il s'acquit l'estime des savans de son siècle par son poëme de l'immortalité de l'âme, et fut fait professeur de belles-lettres à Sienne, où il se maria. Sa réputation et son éloquence tui suscitèrent des envieux, puis des canemis, ce qui l'engagea d'aller professer à Lucques, où les magistrats de cette ville l'invitèrent de venir, en lui offrant des appointemens considérables. Quelque temps après Paléarius se retira à Milan, où il fut arrêté par ordre du pape Pie V,et conduit à Rome; il y fut convaincu d'avoir parlé avec éloge des luthériens, et contre l'inquisition, et en conséquence condamné à être brûlé: cette sentence fut exécutée en 1570, et non en 1566. Outre son poëme de l'immortalité de l'âme, on a de lui divers ouvrages en vers et en prose, dont la meilleure édition est celle d'Amsterdam en 1696, in-8°, ou d'Ïène, 1728, in-8°. On trouve une lettre de lui à Luther et Calvin au sujet du concile de Trente, qui a paru dans Amanitates historia ecclesiastice, Leipsick, 1737, in-8°, tom. 1er.

PALEMON ou MÉLICERTE dieu marin, était fils d'Athamas, roi de Thèbes et d'Ino, selon la fable. Ino, craignant la fureur du roi son époux, prit Mélicerte entre ses bras, et se jeta avec lui dans la mer; ils furent changés en divinités marines, la mère sous le nom de Leucothée, que l'on suppose être la même que l'Aurore; et le fils sous celui de Palémon, ou Portunus, dieu qui présidait sur les ports. Pausanias dit que Mélicerte fut sauvé sur le dos d'un dauphin, et jeté mort dans l'isthme de Corinthe, où Sisyphe son oncle, qui régnait en cette ville, institua les jeux isthmiques en son honneur.

PALEMON (Q. RHEMMIUS), célèbré grammairien latin, natif de Vicence, était fils d'un esclave. Il enseigna à Rome avec une réputation extraordinaire sous Tibère et Claude : Juvénal en parle avec éloge. Il ne nous reste que des Fragmens de ses écrits dans les Poetæ latini minores, Leyde, 1731, 2 vol. in-4o, et un traité De ponderibus et mensuris, Leyde, 1587, in-8°. PALEOTA (GABRIEL), célèbre cardinal du 16° siècle, natif de Bologne, fut lié d'une étroite amitié avec saint

Charles Boromée : il était évêque de Bologne, et mourut à Rome le 23 juil. let 1597, à 73 ans. On a de lui divers ouvrages: De bono senectutis, Anvers, 1598, in-80: il est solide et rempli d'érudition; Archiepiscopale bononiense, Romæ, 1594, in-fol.; De nothis spuriisque filus, in-80.

PALÉPHATE, ancien philosophe grec, dont il nous reste un Traité des choses incroyables. La meilleure édition de cet ouvrage est celle d'Amsterdam en 1688, in-8°; l'édition d'Elzévir, 1649, in-12, est fort jolie. On ignore en quel temps au juste vivait Paléphate; ce qui parait constant, c'est qu'il est postérieur au temps d'Aristote, et antérieur à la naissance de J.-C.

PALÈS, déesse des pasteurs, à laquelle ils faisaient des sacrifices de miel et de lait, afin qu'elle les délivråt, eux et leurs troupeaux, des loups et des dangers.

PÅLFIN (JEAN), habile chirurgien et anatomiste, et lecteur en chirurgie à Gand, s'est acquis une grande réputation par son savoir et par ses ouvrages, dont les principaux sont une excellente Ostéologie, imprimée à Paris en 1731, in-12, et une Anatomie du corps humain, imprimée à Paris en 1734, 2 vol. in-8°. Il mourut à Gand sa patrie en 1730, dans un âge avancé.

PALICE. Voy. CHABANES. PALINGENE Palingenius (MARCEL), fameux poète du 16e siècle, né à la Stellada dans le Ferrarais, et trèsconnu par son poëme latin divisé en 12 livres, intitulé Zodiacus vitæ, Roterdam, 1722, in-8°; il le dédia à Hercule II d'Est, duc de Ferrare, dont, selon quelques-uns, il était médecin; mais d'autres disent qu'il était un de ces savans luthériens que la duchesse de Ferrare reçut à sa cour, et qu'elle honora de sa protection. Ce poëme de Palingène renferme des maximes judicieuses et philosophiques, et une vive satire contre la vie licencieuse des moines, ce qui l'a fait mettre à Rome à l'index, au nombre des hérétiques de la première classe. Il a été traduit en français par M. de la Monnerie en 1731,in-12: cette traduction est en prose. Le nom de famille de ce poète était Pierre Angelo Manzolli, dont Marcello Palingenio n'est que l'ana

gramme. Son corps fut déterré, et brûlé par sentence de l'inquisition.

PALINURE, pilote d'Enée, qui, étant tombé à la mer, aborda à la nage sur les côtes d'Italie. Les habitans letuèrent, et fnrent affligés de peste jus-· qu'à ce qu'ils lui eurent rendu les derniers devoirs.

diocèse d'Agen, exerça à Saintes la PALISSI (BERNARD DE), né dans le profession de potier de terre. On se tromperait beaucoup si l'on bornait son talent à ceux de cette profession. Il coulement ce que nous appelons de la vrait sa poterie d'émail, et faisait réelfaïence. Le roi et les grands, entre autres le connétable de Montmorenci, en ornaient leurs châteaux, ce qui lui sauva la vie plusieurs fois dans les persécutions qu'essuyèrent les calvinistes, dont il suivait les sentimens. Palissi était aussi géomètre, et fut employé à lever les plans des marais-salans de la Saintonge. Il savait encore peindre sur

verre, et avait étudié en chimie, ce qui l'avait conduit à perfectionner ses émaux et sa peinture. Quoiqu'il ne sut ni grec ni latin, comme il le dit luimême, il était très-savant dans l'art de connaitre les minéraux, les métaux et les caux, et dans l'agriculture, dont il a donné des traités. On sait qu'en 1584 il avait 60 ans; mais on ignore l'année de sa mort. On peut voir, dans la Confession de Sancy, chap. VII, la réponse noble qu'il fit à lienri III, qui l'exhortait à changer de religion, sinon qu'il serait contraint de l'abandonner à ses ennemis. « Vous m'avez dit plusieurs fois, lui répondit-il, que vous aviez pitié de moi; mais moi j'ai pitié de vous, qui avez prononcé ces mots. J'y suis contraint: ce n'est pas parler en roi ; mais je vous apprendrai, en langage royal, que les Guisarts, tout votre peuple, ni vous, ne sauriez contraindre un potier à fléchir les genoux devant des statues. » Les titres de ses ouvrages sont, L'Art de la terre, de son utilité; Des émaux et du feu; Des terres d'argile, des pierres, de la marne, des sels; Des eaux et fontaines; Des métaux et alchimie, de l'or potable, du mithridate, des glaces; Les abus des médecins; Recette par laquelle les hommes pourront multiplier leurs trésors (l'agriculture). Ces ouvrages, imprimés séparément, avaient été réunis à Paris,

1636, 2 vol. in-8°, sous le titre de Moyen de devenir riche; mais cette édition était mutilée. M. Faujas de Saint-Fonds a rendu service au public en donnant une nouvelle édition de ces excellens ouvrages sur l'Histoire naturelle, avec des notes, Paris, 1777, in-40.

PALLADE, Palladius, natif de Cappadoce, se fit solitaire de Nitrie en 388, et devint, en 401, évêque d'Hélénopolis en Bithynie, puis d'Aspone; il était lié d'une étroite amitié avec saint Jean Chrysostome, et prit avec zèle sa défense. On a de lui l'ilistoire des solitaires, appelée l'Histoire Lausiaque, parce qu'il la composa à la prière de Lausus, gouverneur de Cappadoce, auquel il la dédia en 420 : elle est estimée; Hervet l'a fait imprimer en latin, Paris, 1555, in-12. On lui attribue encore un Dialogue contenant la Vie de saint Jean Chrisostôme, grec et latin, dans la Bibliothèque des Pères, et Paris, 1680, in-40; mais il est plus vraisemblable que ce dernier ouvrage est d'un autre Palade, qui était aussi ami de saint Chrysostome, et évêque en Orient au commencement du 5e siècle.

PALLADINO (JACQUES), plus connu sous le nom de Jacques de Téramo,nom de la ville où il était né en 1549, entra dans l'état ccclésiastique, et devint successivement archevêque de Tarente, de Florence et de Spolette. Il était administrateur du duché pour les papes Alexandre V et Jean XXIII. En 147 il fut envoyé en qualité de légat en Pologne, et y mourut la même année. Il est auteur d'un roman de piété intitulé, J. de Teramo, Compendium perbreve, consolatio peccatorum nuncupatum, et apud nonnullos Belial vocitatum, id est processus Luciferi contra Jesum, Ausb., 1472, in-fol., et plusieurs autres, fois dans les 15e et 16e siècles, même dans un recueil intitulé Processus juris joco-seri, Hanoviæ, 1611, in-8°, qui contient aussi le procès de Satan contre la Vierge par Barthole, et les Arrêts d'amour. Pierre Farget, augustin, a traduit en français le procès de Belial, Lyon, 1485, in-4°, plusieurs autres fois du même format. Il a été aussi imprimé sous le nom de Jacques d'Ancharano. Cet ouvrage a été traduit

dans les principales langues de l'Eu

rope.

PALLADIO (ANDRÉ), célèbre architecte du 16e siècle, natif de Vicence, et l'un de ceux qui ont le plus contribué à faire revivre les anciennes beautés de l'architecture, fut disciple de Trissin, et alla ensuite à Rome, où, s'étant appliqué à l'étude des anciens monumens, il rétablit les vraies règles rompues par la barbarie des Goths. Il de l'architecture, qui avaient été corest mort en 1580. Son principal ouvrage est un excellent traité d'architecture en quatre livres, qu'il publia en 1570, in-fol. fig. Kolland Friart l'a traduit en français, la Ilaie, 1726, 2 vol. ni-fol.

PALLADIUS (RUTILIUS -TAURUSEMILIANUS), dont on n'a rien de certain, mais qui vivait après la décadence des lettres à Rome, et avant Cassiodore, a fait un Traité De re rustied qui se trouve avec Rei rustic scriptores, Leipsick, 1735, 2 vol. in-40: M. Saboureux de la Bonetrie en a donné une traduction française, Paris 1775, in-3o, qui fait le tome 5 de l'économie rurale en 6 vol. in-8o, On trouvé des vers de lui dans Corpus poetarum de Maittaire.

PALLAS. Voyez MINERVE.

PALLAVICINI (SFORZA), célèbre cardinal, naquit à Rome le 20 novembre 1607, d'une maison noble et ancienne en Italie. Quoiqu'il fût l'ainé de sa maison, il embrassa l'état ecclésiastique, et mena une vie exemplaire. Il devint l'un des membres des congrégations romaines, puis de l'académie des humoristes, et ensuite gouverneur de Jesi, d'Orviette et de Camérino. Palavicini renonça à tous ces avantages, et se fit jésuite le 28 juin 1638. Après son noviciat il enseigna la philosophie et la théologie dans sa société. Le pape Innocent X le chargea de diverses affaires importantes; et Alexandre VII, son ancien am, qui lui devait en partie sa fortune, le fit cardinal en 1657. Pallavicini fut en grand crédit auprès de ce pape, et mourut le 5 juin 1667, à 60 ans, Son principal ouvrage est l'Histoire du concile de Trente, qu'il fit pour l'opposer à celle de Fra-Paolo : elle est très-bien écrite en italien; la meilleure édition est celle de Rome en 1656, en 2 vol.

in-fol.; il y en a encore une de Rome, 1664, 3 vol. in-4o, et une autre latine 1670, 3 vol. in-4°. Voyez NoIR (Jean Le). On a encore de lui un Traité estimé du style et du dialogue, en italien, Rome, 1662, in-16. Lettres, 1669, in-12 et quelques livres de piété. Il ne faut pas le confondre avec Antoine Pallavicini, autre célèbre cardinal, natif de Gênes, qui fut évêque de Ventimille et de Pamplume, et eut la confiance des papes Innocent VII, Alexandre VI, et Jules II. Il rendit de grands services au saint siége dans les négociations dont il fut chargé, et mourut à Rome, le 10 septembre 1507, à

65 ans.

PALLAVICINI (FERRANTE), chanoine régulier de Saint-Augustin, de la congrégation de Latran, ratif de Plaisance, avait beaucoup d'esprit. Mais l'ayant employé à composer divers écrits satiriques contre le pape Urbain VIII pendant la guerre de ce pape contre Odoard Farnèse, duc de Parme et de Plaisance, il devint l'exécration de la cour de Rome; et le saint Siége mit sa tête à prix: Pallavicini se retira à Venise. Il y vivait en repos lorsqu'un jeune homme qui affecta de prendre part à son malheur lui conseilla de venir en France, où il lui faisait espérer de grands avantages. Le malheureux Ferrante se laissa conduire par ce faux ami, qui le fit passer sur le pont de Sorgues dans le comtat Venaissin, où il fut arrêté par des gens apostés, qui le conduisirent à Avignon. Aux satires qu'il lâcha contre les Barberins était jointe une planche qui les irrita plus que tout le reste; c'était un crucifix planté dans des épines ardentes et environné d'un gros essain d'abeilles, que les Barberins portaient dans leurs armes, avec ces paroles du psalmiste Circumdederunt me sicut apes, et exarserunt sicut ignis in spinis et in nomine Domini, quia ultus sum in eos. Il y avait un an qu'il était en prison, avec assez de liberté de voir qui bon lui semblait, lorsqu'ayant tenté de se sauver, il fut resserré plus étroitement; un ordre vint de lui faire son procès. et il eut la tête tranchée en cette dernière ville, 14 mois après, en 1644, à la fleur de son âge. On a de lui plusieurs ouvrages en italien, et l'on trouve un bon abrégé de sa vie, à la

[blocks in formation]

PALLOT (PIERRE), imprimeur et libraire à Paris, était généalogiste du duché de Bourgogne, et mourut à Dijon en 1698, à 89 ans. Il a fait l'Histoire du parlement de Bourgogne, Dijon, 1649, in-folio, qui a été continuée par François. Petitot, 1733, in-folio. La Science des armoiries de Louvan Geliot, Paris, 1660, in-folio. Il y a des titres de différentes années'; mais c'est toujours la même édition.

PALLU (MARTIN), pieux jésuite, né en 1661, mort à Paris à la maison professe le 20 mai 1742, avait prêché un Avent devant le roi,et était nommé pour y prêcher un Carême; mais ses infirmités l'en empêchèrent. Il ne contribua pas moins à l'instruction et à l'édification par la composition de différens livres : La science du salut; Les quatre fins de l'homme; De l'usage des sacremens de pénitence et d'eucharistie, chacun en un volume; des Sermons, 6 vol. in12, plus remplis d'onction que d'éloquence, et qui par conséquent atteignent plus le but de la persuasion que les discours académiques qu'on prêche si souvent. C'est le père de Ségaud qui en a donné l'édition.

PALME LE VIEUX (JACQUES), peintre italien, naquit à Sermalta en 1548, et fut élève du Titien. Il excellait dans le portrait, et l'on admire son coloris; mais son dessin n'est ni correct, ni d'un grand goût. Il mourut à Venise en 1588. Jacques Palme le jeune son neveu était aussi un excellent peintre. Ilnaquit à Venise en 1544, et y mourut

en 1628. Ses dessins sont très-recherchés.

PALMIER (MATHIEU ), natif de Florence, d'une famille considérable, agrégé au corps des apothicaires, sui vant l'usage des nobles, pour avoir un air populaire. On a de lui une continuation de la Chronique de Prosper

« AnteriorContinuar »