jusqu'en 1449. 11 parut avec éclat au concile de Florence; mais son poëme intitulé Città divina, en 3 livres, non imprimé, où il parle de la nature des anges, fut condamné au feu. Il y prétend que nos âmes sont des anges qui n'ont voulu s'attacher ni à Dieu ni à Lucifer, et qui en punition sont condamnés à animer des corps. Il mourut en 1475, à 70 ans. Mathias Palmier de Pise, qui vivait aussi dans le 15e siècle, continua la Chronique dont on vient de parler, depuis 1449 jusqu'en 1481, 1483, in-40. Il a fait imprimer une Bible latine à Rome, 1471, 2 volumes in-folio, qui est la première imprimée dans cette ville. Il est mort en 1483, à 60 ans. PALU, Paludanus, ou Petrus de Palude, (PIERRE DE LA), célèbre docteur de Sorbonne, de l'ordre de SaintDominique, et patriarche de Jérusalem au 14° siècle, était fils de Gérard de la Palu, chevalier seigneur de Varambon et d'autres lieux. Il enseigna la théologie à Paris avec réputation, et se déclara l'un des premiers contre l'opinion de Jean XXII sur la vision béatifique, ce qui n'empêcha pas ce pape de le faire patriarche de Jérusalem en 1329. Il alla aussitôt en Palestine, d'où étant de retour en 1331, il n'oublia rien pour faire entreprendre une nouvelle croisade contre les infidèles; mais il ne put y réussir. Il mourut à Paris le 31 janvier 1342. Qn a de lui des Commentaires sur le Maître des sentences, in-folio, et d'autres ouvrages. PALUDANUS (BERNARD), professeur de philosophie à Leyde, mort vers 1634, avait beaucoup voyagé, et a mis des notes aux navigations de Linschott. PALUDANUS (JEAN), natif de Malines, fut docteur et professeur en théologie dans l'université de Louvain, chanoine et curé de Saint-Pierre dans la même ville, où il mourut le 20 février 1630. Ses principaux ouvrages sont, 1° Vindicia theologicæ adversùs verbi Dei corruptelas, 1620, 2 volumes in-8°; 20 Apologeticus Marianus, 1623, in-4°; 3o Oficina sacra et spiritualis, 1642, in-4o. PAMELIUS, ou DE PAMÈLE (JACQUES), né à Bruges en 1536, d'Àdolphes, baron de Pamèle, conseiller d'état sous l'empereur Charles V, devint T. IV chanoine de Bruges, archidiacre de Saint-Omer, et prévot d'Utrecht. Philippe II, roi d'Espagne, le nomma ensuite à l'évêché de Saint-Omer; mais Pamélius mourut à Mons comme il en allait prendre possession, au mois de septembre 1587, à 52 ans. Ona de lui, 1o des éditions de saint Cyprien et de Tertullien, avec des notes, et d'autres ouvrages; 20 une nouvelle édition de Raban, qu'il préparait quand il mourut, et qui parut à Cologne après sa mort: on trouve dans cette édition les Commentaires de Pamelius sur Judith et sur l'épitre de saint Paul aux Hébreux ; 30 Catalogus commentariorum veterun selectorum in universá Bibliá, Anvers, 1565, in-8°; 4° Conciliorum Paralipomena; 5o un Discours en latin aux états de Flandre, De non admittendis und in republicá diversorum religionum exercitiis, 1589, in 8o; 6o Micrologus de ecclesiasticis observationibus; 7 une édition du Traité de Cassiodore, De divinis nominibus; 8o deux livres des Liturgies des latins, 1571, 2 volumes in-4°. PAMMAQUE (SAINT), prêtre de Rome, d'une famille illustre, embrassa l'état monastique après la mort de sa femme, et employa tout son bien à secourir les pauvres dans un hôpital qu'il fonda à Porto. Il était ami de saint Jérôme et de saint Paulin, et mourut en 409. PAMPHILE (SAINT), célèbre prêtre et martyr de Césarée en Palestine, recueillit une très-belle bibliothèque, et transcrivit de sa main les œuvres d'Origène. Saint Jérome, qui posséda depuis ce manuscrit, dit qu'il le préférait au plus grand trésor. Saint Pamphile soulfrit la mort pour la foi de JésusChrist durant la persécution de Maximin, vers l'an 308. Eusèbe de Césarée fait de lui les plus grands éloges. PAMPHILE, peintre célèbre, était macédonien, et savait parfaitement les mathématiques. 11 ennoblit tellement l'art de la peinture que les personnes de condition l'apprenaient sous 1i, et qu'il fit ordonner par un édit publié à Sicyone et ensuite dans toute la Grèce qu'il n'y aurait que les enfans des nobles qui s'exerceraient à la peinture, et que les esclaves ne pourraient s'en méler. Il fut le fondateur de l'école de peinture à Sicyone, ct fut le premier pein 7 tre qui appliqua les mathématiques à son art; il eut Apelles pour disciple. PAMPHILUS MAURILIANUS, nom sous lequel a été donné, par un auteur inconnu, le roman en vers latins de Pamphile et Galatée, qui est imprimé, avec la traduction en vers français, à Paris chez Verard, 1494, in-folio. Cet ouvrage a été fait pour Charles VIII avant qu'il partit pour l'Italie. PAN, dieu des pasteurs, selon la fable, poursuivit Syrinx jusqu'au fleuve Ladon, entre les bras duquel se jeta cette nymphe, qui fut changée en roseau, dont il fit la première flûte. Il accompagna Bacchus, dans les Indes, et l'aida à remporter ses victoires. On le regardait aussi comme le dieu de la nature, et on le représentait avec des cornes, le visage enflammé, l'estomac couvert d'étoiles, les cuisses et les jambes velues et hérissées, des pieds de chèvre, une flûte et un bâton recourbé. On croyait que Pan courait la nuit par les montagnes; ce qui fit, dit-on, donner le nom de terreur panique à l'épouvante dont on est saisi pendant l'obscurité de la nuit, ou par une pure imagination et sans aucun fondement. Le dieu Pan était principalement honoré dans l'Arcadie. Les Egyptiens l'adoraient sous la figure d'un bouc. PANAGIOTI, grec de nation, natif de l'ile de Chic, et premier interprète du Grand-Seigneur dans le 17e siècle, eut beaucoup de crédit à la Porte parce qu'il avait, par ses intrigues occasionné la capitulation de Candic. Il rendit de grands services à ceux de sa nation, défendit avec zèle la foi orthodoxe contre Cyrille Lucar, et fit imprimer en Hollande le fameux livre intitulé Confession orthodoxe de l'Eglise catholique et apostolique d'Orient: ce livre est écrit en grec vulgaire. Il mourut le 21 septembre 1673. PANARD (CHARLES-FRANÇOIS), né à Couville près Chartres, s'acquittait d'un petit emploi dans un bureau lorsque te comédien Legrand, qui avait vu quelques-uns de ses vaudevilles, l'encouragea à travailler dans son genre, l'assurant qu'il le surpasserait. Cet homme, qui savait si bien manier l'épigramme, ne s'en scrvait jamais contre personne. Il mourut à Paris en 1765, 74 ans. Ses ouvrages sont imprimés à Paris, 1763, 4 volumes in-12. Il y a 1. cinq comédies, treize opéras-comiques et des poésies diverses. PANCIROLE (GUI), célèbre jurisconsulte du 16 siècle, naquit à Reggio en 1523, d'une famille distinguée. 11 étudia dans les principales universités d'Italie, et il s'y fit admirer par la beauté de son génie et par sa science. 11 professa le droit à Padoue pendant sept ans avec un applaudissement extraordinaire, et Philibert Emmanuel, duc de Savoie, qui avait pour lui une estime particulière, l'attira dans son université de Turin en 1571. C'est là que Pancirole composa son traité ingénieux De rebus inventis et de perditis, Leipsick, 1707, in-4°, traduit en français, 1617, in-8°, par Pierre de La Nouë. Mais l'air de Turin lui ayant déjà fait perdre un œil, et le mettant en danger de perdre l'autre, il retourna à Padoue en 1582. Il y mourut le 1er juin 1599, à 76 ans. On a encore de Pancirole, 10 Commentarium in notitiam utriusque imperii, et de magistratibus, Lyon, 1608, in-folio, ouvrage excellent et très-utile pour l'histoire romaine; il se trouve dans la collection de Grævius; 2o De claris juris interpretibus, Francfort, 1721, in-4°. PANCKOUCKE (ANDRÉ-JOSEPH) libraire de Lille, mort à Paris le 17 juillet 1753, est auteur des Elémens de geographie et d'astronomie, 1740, in-12; Manuel philosophique, 1748, 2 vol. in-12; Dictionnaire des proverbes français, in-8°, qu'il était inutile de faire après celui de Le Roux, à moins que ce ne fût pour en retrancher les obscénités; les Etudes convenables aux demoiselles, 2 vol. in-12, souvent réimprimées; Abrégé chronologique de l'histoire des comtes de Flandre, 1762, in-8°; l'Art de désopiler la rate, dont l'édition qu'il a donnée en un volume vaut mieux que toutes les autres, qu'on a augmentées, parce qu'on y a fait aussi des retranchemens de choses curieuses en bibliographie. PANDION, cinquième roi d'Athènes, commença à régner vers 1463 avant J.-C., après Erichthonius. De son temps l'abondance du hlé et du vin fut si grande que l'on disait que Cérès et Bacchus étaient allés dans l'Attique. Il donna sa fille Progné en mariage à Térée; mais la brutalité de ce prince envers Philomèle sa belle-sœur , mit tant de désordres dans sa famille que Pandion en mourut de chagrin vers 1423 avant J. C. Erechtée lui succéda. PANDORE, c'est-à-dire tout don, femme admirable, sortie des mains de Vulcain, avait reçu, selon la fable, de chacun des dieux quelque perfection. Vénus lui avait donné le beauté, Pallas la sagesse, Mercure l'éloquence, Apoilon la connaissance de la musique, etc. Jupiter, irrité contre Prométhée de ce qu'il avait dérobé le feu du ciel, envoya Pandore sur la terre avec une boîte fatale, qu'Epiméthée, frère de Prométhéc, ayant ouverte, les maladies et les maux dont elle était remplie se répandirent sur la terre; la seule espérance resta au fond. Telle fut l'origine du siècle de fer. PANIGAROLE (FRANÇOIS), né à ́ Milan, d'une famille noble, le 6 janvier 1548, entra chez les cordeliers; Sixte V le fit évêque d'Asti, où il est mort en 1594. On a de lui des Sermons, des livres de piété et de controverse en latin et en italien. PANNON (JANUS PANNONIUS), savant évêque de la ville de Cinq-Eglises dans la basse Hongrie, au 15° siècle, cultiva les belles-lettres avec succès en Italie, et travailla ensuite à les faire fleurir en Hongrie. On a de lui des Elégies et des Epigrammes, Venise, 1553, in-8°, et dans Delicia poetarum hungarorum, Francfort, 1619, in-16. 11 était mort en 1490. PANOETIUS, célèbre philosophe grec de la secte des stoïciens, et l'un des plus excellens écrivains de son temps, était natif de Rhodes, et fut ami de Scipion l'Africain le jeune. Il florissait vers 127 avant J. C. Il avait composé 1° un livre sur les sectes des philosophes; 20 un autre de la tranquillité de l'âne; 10 un des Offices, etc. PANOPE, néréide sage et de mœurs intègres, une des divinités littorales. Panope, fille de Thésée, qu'Hercule épousa, et dont il cut un fils, qu'il nomma aussi Panope. PANORMITA, le Panormitain, ou Antoine de Palerme, célèbre jurisconsulte, orateur et poète du 15° siècle, naquit à Palerme d'une famille illustre, et se mit d'abord au service de PhilippeMarie, duc de Milan, auquel il enseigua l'histoire. Il passa ensuite à celui d'Alfonse d'Aragon, roi de Naples, qui l'employa dans les affaires d'état, et qui l'envoya vers les Vénitiens en 1451, pour leur demander un os du bras de Tite-Live, qu'il obtint. Antoine de Palerme eut des démêlés trèsvifs avec Laurent Valle, qu'il accabla d'injures dans ses écrits. Il mourut à Naples le 6 janvier 1471, à 78 ans, laissant plusieurs enfans. On a de lui en latin des Epitres, des Harangues, des Epigrammes, des Satires contre Laurent Valle, Venise, 1553, in-4°; un recueil des Faits et Dits mémorables d'Alfonse son maître, en latin. Pisc 1485, in-4o, Bâle, 1538, in-4°. On′ assure que le Panormitain vendit sa maison, d'autres disent une terre pour acheter un manuscrit de Tite-Live écrit de la main du Pogge. Voyez Tu DESCHI. - PANTALEON (SAINT), c'est-à-dire tout-miséricordieux, célèbre martyr de Nicomédie, que l'on croit avoir souffert la mort pour la foi de JésusChrist, vers 305, sous l'empire de Galère. PANTALEON, diacre de Constantinople dans le 13e siècle, est auteur d'un Traité contre les erreurs des grecs, qui se trouve dans la Bibliothèque des Pères. PANTALEON (HENRI), né à Bâle le 13 juillet 1522, docteur en médecine, et recteur de l'université de Bále en 1585, mourut en cette ville le 3 mars 1595. On a de lui Prosographia virorum illustrium Germaniæ, Basilere, 1565, 1566, 3 vol. in-fol., fig.; Libellus de peste, Basilea, 1564; Historia militaris ordinis Johannitarum, Basilea, 1580, in-fol. PANTALEON (JACQUES). Voyez URBAIN IV. PANTENUS célèbre philosophe stoïcien, natif de Sicile, fut chef de la fameuse école d'Alexandrie vers l'an 180. On l'envoya ensuite instruire les Ethiopiens de la religion chrétienne, et il s'en acquitta très-dignement. On dit qu'il trouva que la foi avait déjà été annoncée à ces peuples par l'apôtre saint Barthélemy, et qu'il y vit un Evangile de saint Mathieu écrit en hébreu, que cet apótre leur avait laissé. Saint Jérôme assure que Pantenus rapporta 'cet Évangile avec lui, et qu'il était encore gardé, de son temps, dans la bi bliothèque d'Alexandric; mais quelques savans doutent de la vérité de ce fait. Quoi qu'il en soit, Pantenus, de retour à Alexandrie, continua d'expliquer publiquement l'Ecriture sainte sous le règne de Sévère et de Caracalla, et de servir l'Église par ses discours et par ses écrits. Il avait composé des Commentaires sur la Bible, remplis d'allégories; mais ils ne sont point parvenus jusqu'à nous. Il eut pour disciples saint Clément d'Alexandrie et plusieurs autres hommes illustres. PANTHÉE. Voy. ABRADATE. PANTIN (PIERRE), célèbre littérateur, natif de Thiel en Flandre; se rendit habile dans les langues, et les enseigna à Louvain et à Tolède. Il devint doyen de Sainte-Gudule, et mourut à Bruxelles en 1611, à 56 ans. On a de lui, 1o desTraductions de plusieurs auteurs grecs; 2o un traité De dignitati bus et officis regni ac domús regiæ Gothorum, dans les conciles de Loaysa et dans l'Hispania illustrata, 4 vol. in-fol., et d'autres ouvrages. Il était neveu de Guillaume Pantin, savant médecin à Bruges, mort le 2 octobre 1583, dont on a un Commentaire sur le traité de Celse, De re medica. PANVINI. Voy. ONUPHKE. PAOLI (PIERRE), peintre, né à Lucques en 1681, passa quinze ans à Rome et deux à Venise pour étudier les grands maîtres. Il vint ensuite se fixer dans sa patrie, où il ouvrit une académie publique, et où il est mort. Ses tableaux sont distingués par un bon goût dans les contours et le coloris. PAPE, nom du souverain pontife de Rome, qui cependant était commun à tous les évêques, et qui ne leur est devenu particulier que depuis Grégoire VII. Les papes s'élisaient d'abord comme tous les autres évêques par le peuple et le clergé. Quand les empereurs furent devenus chrétiens ils s'attribuèrent le droit de les confirmer, Justinien et ses successeurs exigeaient même une somme d'argent pour le droit de confirmation. Constantin Pogonat délivra l'Eglise de cette servitude en 681. Louis-le-Débonnaire déclara en 824 qu'il voulait que l'élection des papes fût libre; ce qui souffrit quelques difficultés pendant les désordres des 10 et 11° siècles. Mais les cardinaux réunis sous l'obedience d'Innocent II, après l'extinction du schisme, acquirent tant d'autorité qu'ils firent seuls en 1143l'élection du pape Célestin II. Le sénat, le peuple et le clergé ayant cessé peu à peu d'y prendre part, Honorius 11I en 1216, ou Grégoire X en 1274, ordonnèrent que l'élection se ferait à l'avenir dans un conclave, ce qui s'est pratiqué depuis. L'année indique la mort des papes, les caractères italiques désignent les anti-papes. *Saint Pierre, mort en. * Saint Clément. * Saint Clet. * Saint Anaclet.. 66 67 96 108 |