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gement de parties fi concerté & fi fement parfait dans un édifice fût l'effet du puiffance pur hazard. Y en auroit-il moins Romaine à ne point donner d'autre cause à être atl'établissement & aux progrès de tribués à l'Empire Romain? Je ne comprends tention pas comment un Historien auffi fen- particu liére de fé que Plutarque a pu, dans la com-la Provi paraifon qu'il fait des Romains avec vine fur Alexandre, attribuer à la feule for-cet Emtune la grandeur Romaine, & à la pire. feule vertu celle d'Alexandre. Si l'ouvrage dont je parle eft de lui, ce jugement, fi vifiblement contraire à la vérité, feroit l'effet de fon aveugle paffion pour les Grecs, dont la gloire étoit fon idole. Mais plufieurs raisons font justement douter que ce Traité foit de Plutarque. Cicéron, auffi bien que * Polybe, pense tout autrement. ,, Il n'y apag. 64. perfonne, dit le premier, qui, dès qu'il reconnoit qu'il y a des ,, dieux, ne foit obligé de reconnoitre auffi que la Providence Tom. I.

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* Polybe, * Lib. t.

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divine, par une protection toute ,, particulière, a préfidé à la naif,, fance, à l'accroiffement, à la confervation de l'Empire Romain.,, Quis eft qui... cùm deos rufp.refp. effe intellexerit, non intelligat eon. 19. rum numine hoc tantum imperium effe natum, & auctum, & retentum ?

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On convient que ce ne feroit point étudier l'Hiftoire en homme de bon efprit & de jugement, que de n'y pas obferver les inclinations, les mœurs, le caractére, tant des peuples dominans en général, que des Princes en particulier & des grands hommes qui y jouent un rôle important. Ce a Ce a n'eft pas les connoitre, de ne les confidérer que d'un coup d'œil rapide & fuperficiel il faut les étudier, les approfondir, & les embraffer dans

a Depone iftam fpem, poffe te fummatim deguftare ingenia maxianorum virorum: tota

leur

tibi infpicienda funt, tota tractanda. Senec. Epift. 33.

leur tout. Cette maxime eft avouée de tout le monde. Mais, d'un autre côté, feroit-ce étudier l'Histoire en homme religieux & chrétien, que de s'en tenir à cette unique confidération, & de ne pas rappeller les choses à leurs principes en remontant à une cause supérieure & invisible, qui difpofe absolument des Empires, & qui les fait fervir dans les tems & dans l'ordre qu'elle a résolu, aux deffeins qu'elle a fur les hommes ?

Quel plus beau fpectacle pour les yeux de la foi, & même pour ceux d'une curiofité purement hu maine, pour peu qu'elle foit éclairée, que d'apercevoir avec certitude & fans crainte de fe tromper le reffort fecret qui depuis le com、 mencement du monde a mis en mouvement tout l'Univers,; & de voir un Dieu, qui, du plus haut du ciel, tient en main les rênes de tous les Roiaumes, & en difpofe

cap. 7.

en maître abfolu! C'eft ce Dieu même tout-puiffant & plein de bonté pour les hommes, qui, voulant

leur faire connoitre le fouverain domaine qu'il exerce fur les Rois & fur les Monarchies qu'il éléve ou qu'il détruit comme il lui plait, en a déDaniel couvert le secret à ses Prophétes, & cap.2. leur a fait prédire d'une maniére & claire & diftin&te la fuite & la fuc ceffion des quatre grands Empires, favoir des Affyriens, des Perfes des Grecs, & des Romains, qui fe détruifent l'un l'autre dans les tems marqués par la Providence, pour faire place à l'Empire immortel de Jefus-Chrift, qui eft le terme & la fin de tous les Roiaumes de la terre.

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Qui peut douter après cela que Dieu n'ait eu de grands deffeins par raport à fon Eglife fur l'Empire Romain, qui a englouti tous les Empires de l'Univers, & auquel il a foumis toutes les terres & toutes les mers? Le commerce de tant de

peu

peuples divers, autrefois étrangers les uns aux autres, & depuis réunis fous la domination Romaine > & rapprochés en quelque forte par l'ufage d'une même * langue, a été un des plus puiffans moiens dont la Providence fe foit fervie pour faciliter la propagation de l'Evangile.

Ce principe étant une fois fuppofé, & il eft incontestable, que Dieu a eu des vûes particuliéres fur l'établiffement de l'Empire Romain par raport à fon Eglife, & qu'il a voulu l'élever à une grandeur & à une puiffance qui n'eût prefque point d'autres bornes que celles de l'Univers ; le Lecteur > à mesure qu'il verra Rome, par un enchaînement & une fuite d'événemens extraordinaires, s'accroi». tre, fe fortifier, & étendre au loin: fes conquêtes, admirera la beauté,, la jufteffe, la proportion des moi

ens

d 3 *Plutarque dit que que générale. In ino 19 -de fon tems la langue fal, pag. 1010, des Romains étoit pref-¡

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