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» à Rome que le P. H. non magis »ullus ex Carolis hujus ætatis Romam, » quàm ega, vidit : quoique cent Chroniques, mille Diplomes, & quan

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tité d'Annales décrivent ou articu» lent un double voïage à Rome &

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des actions en Italie &c. » Vous vous affurerez que la peinture de St Jean de Latran citée par je ne fçai combien d'Autheurs (p. 607.) comme un mo nument qui reprefente Charlemagne avec S. Pierre & Leon III. eft véritaritablement du douziéme “Siécle ; mais interpollée par les ignorans ou les menteurs du quatorziéme, qui y ont ajoûté les noms de Saint Pierre, de Leon, de Charles, & tout ce qu'on y lit, au lieu qu'il ne s'agit dans cette peinture que du Comte Roger I. pere de Roger II. premier Roi de Sicile que S. Pierre, repréfentant le Pape, fait Général d'armée pour chaffer les Sarrafins & établir un Archevêque à Palerme. Vous ferez enfin mille autres fyftêmes fur le nom, fur les actions, fur la mort fur le tombeau & fur le culte du prétendu Charlemagne.

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Pour la troifiéme Race, dès qu'on eft arrivé aux médailles de Philippe 1. le P. H. dit p. 618. non funt deinceps nomina Civitatum in nummis Regum aliud quàm ipfarum nomina Civitatum. Nulla fub illis ex primis totidem vocum litteris querenda fententia, ut oportuit hactenus in nummis Auguftodunenfium. Les noms de Villes font ici des noms de Villes. Il ne faut point y chercher fineffe, comme il a fallu le faire dans les mé dailles des Autunois. On pourroit demander fans trop de curiofité, pourquoi il l'a fallu jufqu'à préfent, & pourquoi il ne le faut plus; mais let P. H. n'a pas jugé à propos de nous en dire la raifon, il vous dit feulement p. 616. que les fauffaires de la faction impie, ont fabriqué finement leur hiftoire jufqu'au tems précis dont chacun pouvoit fe rappeller le fouvenir par tradition. Ils n'ont pas ofe étendre plus loin leurs fables: & par conféquent il n'eft plus queftion de les réfuter par une nouvelle interprétation de médailles.

Il leur veut toutefois beaucoup de mal d'avoir boulverfé l'hiftoire des

commencemens de la troifiéme Race & d'avoir fuppofé une confusion géné→→ rale, une révolte univerfelle, une ef pece d'Arnachie & d'Interregne. rétablit l'hiftoire en cette maniere p. 616.

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» Peu après Eudes & Robert, Hu » gues qui étoit d'une famille princi pale de la premiére Lyonnoife ou de la Bourgogne, comme les deux précedens, fut créé Chef d'abord dars la quatriéme Lyonnoife en partie, à Paris, à Sens, enfuite falué Roi. »Robert & Henri reçurent des Villes le même titre l'un à Paris l'autre en Bourgogne. Depuis, les Vil'es s'ennuiant de ces Rois, auf quels elles s'étoient données volon »tairement,fe gouvernerent par elles» mêmes jufqu'à Philippe, qui le premier fut reconnu Roi à Orleans. » C'est ce que le P. H. a recueilli de cinq ou fix médailles de Hugues, de Robert & de Henri.

Ainfi Philippe I. ( pp. 614. 627. &c.) eft le chef de la famille Royale. Par lui nos Rois outre le côté paernel, qui leur donne pour Ayeux

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des Louis les plus anciens Francs, tirent leur origine du côté maternel d'Augufte Céfar & de Pompée ex quo Pii, & d'Ancus Marcius Roi des Romains ex quo Philippi, & de Numa Pompilius, ex quo Pompeii genus traxere. Le P. H. obferve, comme une coûtume qu'il affûre avoir duré conftamment 260, ans, celle de nommer nos Rois alternativement de Pere en Fils, Philippe & Louis, & cela depuis Philippe 1. dans la perfonne duquel fe réunit la plus ancienne nobleffe, & le droit irrévocable de la Couronne , que lui donnerent les Francs. Car avant lui les autres Rois étoient fimplement élus; mais il reçut avec l'onction Sainte le droit dont nous parlons. En effet, ajoûte le P. H. (p. 618.) que fignifient ces inf»criptions de médailles, dextrâ Dei » Rex dextrâ Dei Benedictus Dei »ordinatione oleo Chrifti unetus, titres que perfonne n'eut avant lui, fi ce » n'eft l'onction qui le fit Roi, & que nul autre n'avoit recuë? les fçavans croient que Pepin eft le pre mier des Rois François qui ait été

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facré. Ils en ont crû des écrits fup pofés. Il falloit dire Philippe 1. » & non pas Pepin..

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pour cette

raifon (p. 627.) que nul Autheur ancien ne dit que le don celefte de guérir les humeurs froides, don » qui fe perpétue dans les Rois de » France comme un miracle avoué » de tout le monde chrétien, ait été → accordé a aucun des Rois des Francs

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avant Philippe. Les fauffaires mê»me n'ont pas ofé s'écarter de la tra»dition de leurs Ancêtres, qui ne re» connoît pas ce bienfait divindans les » Rois antérieurs, mais qui l'attribue feulement à la famille, dont Philippe tiroit fon origine » Philippe lui-même dans lequel on le remarqua, comme dans le premier » Roi qui eût eû ce privilege. » Nous necitons ceci que pour faire connoître le caractére du P.H. & fon dévouement fincere à la perfonne facrée de nos Rois.

Il conclut de tout fon fyftême ; qu'il y a une infinité de pieces fuppofées même dans la troifiéme Race par exemple, l'hiftoire de Joinville,

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