1 AVERTISSEMENT. bien présumer que les L'esprit de partialité est un écueil 'dangereux où bien des Journalistes ont échoué. Le reproche qu'on fait encore à quelques-uns d'entr'eux de juger des Ouvrages d'autrui sur le rapport de la passion & des préjugés, n'est que trop bien fondé, ón , On nous sçaura gré sans doute des précautions que nous sommes résolus de prendre pour ménager la délicatesle des Auteurs. Le devoir d'un Journaliste se borne à rendre un compte fidéle des Livres dont il est chargé de faire l'analyfe. S'il lui faut emprunter le secours de la critique , la politesse, la probité & la Relia gion lui prescrivent des regles dont il ne doit jamais se départir. Affecter les airs & le ton de censeur ou de juge, c'est usurper un droit qui n'appartient qu'au public arbitre souverain de la réputation des Auteurs & du mérite de leurs OuVrages. Il est une sorte d'Ecrits qui courent aujourd'hui le monde, & dont apparemment la source ne tarira pas 4-tôt. De ceux-là le public veut tres, ils bien nous tenir quittes. Comme ils n'ont rien de commun avec les Leta ils ne font point compris dans la sphére d'un Journal de Littérafure & on ne doit les considérer que comme des hors-d'œuvres, qui derangeroient la symmétrie d'un ouvrage consacré à "Histoire des Sciences des beaux Arts. D'ailleurs, tous ces imprimés , qui paroissent fous la forme de brochures ou de feuilles volantes, n'ont pas besoin de notre plume pour être connus. D'autres, sans nous, se réservent le soin de les produire & de les multiplier. Ainsi ce feroit en vain que nous leur donnerions place dans nos Mémoires. Le Journal n'y perdra rien. A la faveur des correspondances que nous avons établies dans les Pays Etrangers, peu des Ouvrages qui s'impriment hors de France,échapperont à nos recherches. Dans la vûë d'enrichir ces Mémoires, & pour l'intérêt des particuliers qui voudroient pressentir le jugement du public, nous leur offrons d'insérer à la suite de nos Ex bien nous tenir quittes . Comme ils p'ont rien de commun avec les Lettres, ils ne font point compris dans la sphére d’un Journal de Littéragure , & ön ne doit les considérer que comme des hors-d'auvres, qui . dérangeroient la fymmétrie d'un Olua vrage consacré à l'Histoire des Scienres do des beaux Arts. D'ailleurs, tous ces imprimés , qui paroillent sous la forme de brochures ou de feuilles volantes, n'ont pas besoin de notre plume pour être connus. D'autres, fans nous, fe réservent le foin de les produire & de les multiplier. Ainfi ce feroit en vain gue nous leur donnerions place dans nos Mémoires. Le Journal n'y perdra rien. A la faveur des correspondan AVERTISSEMENT. traits les. Ellais & les projets qui nous feront addresses de leur part en af franchissant le port. Nous faisons les mêmes offres à ceux qui souhaiteroiept de publier leurs découvertes en matiere de Physique, de Medecine, de Mathématiques, de Belles Lettres , d'Histoire, de Chronologic, &C L'addresse eft au Pere Roüillé Jésuite, au Collége de Ložis le Grand, tuë saint Jacquese ces que nous avons établies dans les Pays Etrangers, peu des Ouvrages qui s'impriment hors de France,échap. peront à nos recherches. Dans la vúë d'enrichir ces Mémoires, & pour l'intérêt des parciculiers qui voudroient pressentir le jugement du public, nous leur offrons d'insérer à la fuite de nos Ex JA *l Ay Iů par ordre de Monseigneur le Garde des Sceaux, le present Journal aïant pour titre : Memoires pour l'Histoire des Sciences des des beaux Arts, dans lesquels je n'ai rien trouvé qui puisse en empêcher l'impression. A Paris ces Mars 1734 Signé, LE ROUGE NICOLAI CU SANI Cardinalis de noviffimis diebus conjectura. C'est-à-dire , Conjecture du Cardinal de Cusa sur les derniers jours. Tom. II. p. 932. des Qeuvres Theolog. Philof. & Mathem. de ce Cardinal. Edit. de Bafle , an. 1565. BR. de Septembre 1733 article 69 po 1507) un extrait de la Vie du A Janvier 1734. |