Imágenes de páginas
PDF
EPUB
[merged small][ocr errors][merged small][merged small]

N

MANDEMENT

DE MONSEIGNEUR

L'ILLUSTRISSIME

ET

REVERENDISSIME

EVÊQUE DE TROYES,

POUR

RECOMMANDER

au Clergé & aux Fideles de fon Diocese, la lecture & la pratique du Traité de L'AMOUR DE DIEU necessaire dans le Sacrement de Penitence, suivant la Doctrine du Concile de Trente, compofé par feu M. J. B. Bossuet Evêque de Meaux.

1.

Quelle eft l'impor

'OUVRAGE que nous
vous presentons, MES
CHERS FRERES ,tance du
porte avec foi sa re- Traité de

P'Amour de

commandation.Lenom del'Au-Dien

a

ne

ceffaire

teur, la matiere qu'il y traite, la dans le Sa- doctrine du Concile de Trente,

crement de

Penitence. c'est-à-dire, de l'Eglife, qu'il y développe fur les dispositions nécessaires dans le Sacrement de Penitence; tout cela vous annonce un traité important, folide & lumineux,

Qu'y a-t-il en effet de plus important pour vous, Pasteurs & Fidéles, Confeffeurs & Pénitens, que de ne pas vous tromper dans un point où il s'agit de votre salut éternel, & de ne pas vous égarer de la voïe qui seule ramene à la vie & à la justice? La Penitence est le retour de tous les égaremens ; & fi elle n'en est elle-même qu'un autre égarement, il n'y a plus de moyen d'en revenir. C'est le remede à tous les maux. Si elle est elle-même un poison mortel, il n'y a plus de guerifon à efperer. C'est l'unique planche qui nous reste après le naufrage. Si elle est elle-même un naufrage, quelle fera la ressource? Il est vrai qu'il est presque incroyable que des Docteurs ayent ofe revoquer en doute, & même nier la necessité d'aimer Dieu pour être justifié & reconcilié avec lui. Qu'il est étonnant qu'une telle verité ait besoin d'être prouvée, je ne dis pas à des Chrétiens, mais à des hommes tant soit peu raisonnables! Mais auffi, c'est parce qu'il s'est trouvé de tels hommes, qui ne se sont appliqués qu'à obfcurcir les plus importantes verités del'Evangile,&à substituer leurs propres pensées, & leurs imaginations à la place des regles les plus inviolables du Christianifme, sans respecter même la raifon: des hommes qui ont porté la licence jusqu'à enseigner qu'on n'est point obligé d'aimer Dieu, pas même pour être reconcilie avec lui: qui par là ont réduit la vie chrétienne à une justice toute humaine & toute exterieure, & la penitence à quelques formalités, ou tout au plus à quelque fraïeur passagere: c'est parce qu'il s'est trouvé des Prêtres, des Pasteurs & des Chrétiens qui ont écouté ces faux Docteurs, & qui se font formés sur leurs leçons empoisonnées de pernicieux préjugés, d'où s'en sont ensuivis un relâchement déplorable dans la discipline, une effroïable cortuption dans les mœurs, un renverseinent presque general dans la face du Christianisme, & la perte d'une infinité d'ames:c'est, dis-je, pour cela même que rien ne peut être plus important

« AnteriorContinuar »