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UNIVERSITY

17 JAN 1968

OF OXFORD

LIBRAR

MANDEMENT

DE MONSEIGNEUR L'ILLUSTRISSIME

ET

REVERENDISSIME

EVÊQUE DE TROYES,

POUR

RECOMMANDER au Clergé aux Fideles de fon Diocese, la lecture & la pratique du Traité de L'AMOUR DE DIEU neceffaire dans le Sacrement de Penitence, fuivant la Doctrine du Concile de Trente, compofé par feu M. J. B. Boffuet Evêque de

Meaux.

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'OUVRAGE que nous vous prefentons, MES,Quelle eft l'imporCHERS FRERES tance du porte avec foi fa re- Traité de commandation.Lenom del' Au

a

P'Amour de

Dieu

ne

ceffaire

crement de

teur, la matiere qu'il y traite, la dans le Sa doctrine du Concile de Trente, Penitence. c'est-à-dire, de l'Eglife, qu'il y développe fur les difpofitions néceffaires dans le Sacrement de Penitence; tout cela vous annonce un traité important, folide & lumineux,

Qu'y a-t-il en effet de plus important pour vous, Pafteurs & Fidéles, Confeffeurs & Pénitens, que de ne pas vous tromper dans un point où il s'agit de votre falut éternel, & de ne pas vous égarer de la voie qui feule ramene à la vie & à la juftice? La Penitence eft le retour de tous les égaremens ; & fi elle n'en eft elle-même qu'un autre égarement, il n'y a plus de moyen d'en revenir. C'eft le remcde à tous les maux. Si elle eft elle-même un poifon mortel, il n'y a plus de guerison à espe

rer. C'est l'unique planche qui nous reste après le naufrage. Si elle eft elle-même un naufrage, quelle fera la reffource? Il est vrai qu'il eft prefque incroyable que des Docteurs ayent ofe revoquer en doute, & même nier la neceffité d'aimer Dieu pour être juftifié & reconcilié avec lui. Qu'il est étonnant qu'une telle verité ait befoin d'être prouvée, je ne dis pas des Chrétiens, mais à des hommes tant foit peu raifonnables!

à

Mais auffi, c'est parce qu'il s'eft trouvé de tels hommes, qui ne fe font appliqués qu'à obfcurcir les plus importantes verités de l'Evangile,&à fubftituer leurs propres pensées, & leurs imaginations à la place des regles les plus inviolables du Chriftianif me, fans refpecter même la raifon: des hommes qui ont por

té la licence jufqu'à enfeigner qu'on n'est point obligé d'aimer Dieu, pas même pour être reconcilié avec lui: qui par là ont réduit la vie chrétienne à une juftice toute humaine & toute exterieure, & la penitence à quelques formalités, ou tout au plus à quelque fraïeur paffagere: c'eft parce qu'il s'eft trouvé des Prêtres, des Pasteurs & des Chrétiens qui ont écouté ces faux Docteurs, & qui fe font formés fur leurs leçons empoifonnées de pernicieux préjugés, d'où s'en font enfuivis un relâchement déplorable dans la difcipline, une effroïable cortuption dans les mœurs, un renverfe:nent prefque general dans la face du Chriftianisme, & la perte d'une infinité d'ames:c'eft, dis-je, pour cela même que rien ne peut être plus important

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