ODE I I. MOUR, Philis te rend les armes, Eh quoi! Nul entretien facile, Souvent une attente inutile, Jamais que des plaifirs rifquez! Les Ris, les Jeux devoient te fuivre, Amour, tu me l'avois promis. M'as-tu trompé ? Ne peux-tu vivre Qu'au milieu de tes Ennemis ? Sçais-tu, dit l'Amour, que la peine Auffi je vois Celle que j'aime; Nous nous trouvons fans nous chercher Mais quoi ! N'eft-elle plus la même ? Je fens mes nœuds fe relâcher. () Non 535 *********** ********* O DE II I.. Deftin, je veux reconnaître ܀܀܀ Le plus grand bien que je te doi: , pour les routes que notre âge. Se fraye au Temple de Plutus ! Lieux, qu'avec dedain j'envifage, Non, pour le Luxe Afiatique, Qui coûte aujourd'hui tant de foins De l'Orgueil Enfant tyranique, Et Pere de nouveaux befoins. 9 Des honneurs, que Phébus attire, Feliciterois-je nos jours ? Aux fons de la plus douce Lire, Tous nos Dieux font devenus fours. Qui donc nous donne la Victoire Sur le siécle de nos Ayeux ? Vous, Sexe aimable, & votre Gloire N'avoit jamais éclaté mieux.. Non, vos Meres dans l'Art de plaire Nuifoient aux attraits les plus doux. Art de feconder la Nature, Affortiment de la Beauté, Choix d'Ornemens, goût de Parure» |