ODE XII. PUISE' de veilles, d'alarmes, Non, dit le Dieu, l'Amour t'enchaîne Le Sommeil n'eft pas fait pour toi. Ignores-tu la vieille haine, Qui regne entre l'Amour & moi? Pfiché, fa Maîtreffe imprudente, L'Amour aveugle en fa colere Ils n'ont plus chez moi de faveur. Que puis-je pour toi ? de l'Ingrate, Ou dans un Songe qui te flate, En vain ce Songe te rend maître De cet Objet fi plein d'apas: Tu t'éveilles, L'Amour en traître, Te l'arache d'entre les bras. A ce réveil tu te défoles; Succedent à ces biens frivoles, Sommeil, tes reffources font vaines, Je t'entens, fuy de ce féjour, Lui dis-je: un Amant dans les peines, Ne doit implorer que l'Amour. ** ** **** P OD EXIFF HILIS, de ton cœur fuis-je maître Quoy ny Jeux, ny Repas, ny Fête, Sur lui ton foûrire s'arrête Avant. que de venir à moi.. Hier, avec quel avantage, Mais non, tu l'as donné, Volage, Non, Philis, en vain tu me cites Déja la nuit vient : Il t'emmêne : Nuit! Himen! quels noms ! quelle gêne! Quels Objets à me préfenter! S'il faut, malgré ta résistance, |