Et la Nobleffe, & l'Elégance Ont enfin fçû s'y raffembler: A peindre nos Venus nouvelles. Place les Graces autour d'elles, Attentives à les parer. Pein l'Amour, vainqueur par leurs charmes, C'eft autant de nouvelles Armes, Eft-il au monde une Contrée, Dont l'air foit plus doux aux Amours? La France leur eft confacrée : C'eft leur Fête ici tous les jours. LYSSE n'eut point en partage Les traits d'Adonis ou d'Hylas: Et le Charme feul du langage Catulle, dont la main attelle Plus d'une Corine eut envie De fe parer des tendres veux, Poëtes, ce font là nos Peres, Ah! n'en dégenerons jamais. Nos cœurs fermés aux foins vulgaires, Vivacité, Délicateffe, Tout nous rend nos fers précieux: Abfente je la vois, l'embrasse, Je parle, je fuis écouté: , que l'on refpire au Parnaffe, L'air, que Nous donne cette activité Iris, Jeune, vive, legere,' Interrompt tout tendre difcours : Mais Iris ne me fait point taire, Quand je chante un Hymne aux Amours Suivons donc la route nouvelle, Où l'Amour m'invite à courir.. Qui fçait amufer une Belle, Eft-il fi loin de l'atendrir? D O DE Ꮴ . OIS-JE encor chanter tes Perfide Enfant de Cypris? M'en as-tu payé le prix? Ovide aimé de Julie, Bocace fi bien traité, Autorifoient ma folie; Leur bonheur m'avoit flaté. Je chante à la Jeune Helene |