EGLE. Quoy ! dis-tu? Des mortels fe piquent de comprendre Sans doute. Je fervois un Miniftre des Dieux, EGLE'. Ah les jolis fecrets! TELEME C'eft-là le fin de l'arte J'y fuis affez habile. EGLE Et tu m'en feras part. TELEME. Je le voudrois Egle: Mais:.... EGLE. Quoy? TELEM E. C'est un miftere. Eh bien, garde-toi donc de paroître à mes yeux. TELEM E. Quelle menace! helas! Pardonnez-moi grands Dieux > Mais puifqu'elle le veut, je romps tous les obftacles J Le Vainqueur feul demeure, & voici ce qu'il chante. Vole, de nos foupirs uniffons les accords, Vole charmant Objet de mon ardeur fidelle, Plus fa force fe renouvelle. Vole, de nos foûpirs unissons les accords, Auffi-tôt à fa voix vient la tendre femelle. Où fuis-tu a EGLE'. Tes Oiseaux font un mauvais modele... Adieu, j'ai trop long-temps fouffert ton entretien. Ce n'eft pas moi qni parle, Eglé, tu le vois bien a Ꭰ ECLOGUE I V. ES hameaux de Tempé la plus belle Bergere Silvie à Corilas étoit toûjours fevere. Quoy Silvie étoit-elle incapable d'aimer ? Corilas manquoit-il de talens pour charmer? A quoy n'a pas recours l'inquiette Bergere? Toute faifon luy fert : l'hiver eft trop fâcheux Nos bois, nos champs glacez vous reprochent vos feux. que Zéphire aille careffer Flore; Attendez » C'est l'exemple qu'hier vous me citiez encore. Le Printems vient & fuit. La faifon de Cerès Occupe nos amis, dit-elle, à leur guerès. Une excufe pareille arrive avec l'Autonne; Il en a tous les fruits, hors ceux que l'Amour donne. En se mirant dans l'eau, l'eau lui parut moins claire ; Qu'on peut à Corilas donner une réponse? Il eft d'autres malheurs, que ce malheur annonce; Qui du fombre avenir perce tous les replis. Theftylis.... A ce nom norre Berger médite, Il part, & Theftylis par les préfens féduite |