Et les rofes fembloient l'emporter fur les lys A la Cour on le voit, & tu veux qu'on s'ennuye! Comme toy; de les yeux j'admiray le pouvoir, IPHISE. Eh! pourquoy travailler ? ERIXENE C'eft pour nous rendre heureux. LesRois font des Pasteurs,mais Pasteurs moins tranquiles: IPHISE. Que j'aime à t'écouter, ma fidele Erixene! Mais les ombres déja descendent dans la plaine, Prens ici le repos, que t'offrent les deftins. Pomone a pour long-tems préparé nos festins. Sous des Ormeaux touffus ils s'affirent tous deux. L'amitié les avoit liés des plus doux noux. Inventeur de cent jeux, & de danfes nouvelles, Le trouble, les tranfports que l'on fent fous tes loix Amour, quand on fe rend pour la premiere fois. Hier, que Enjoüée avec tous, avec moy ferieuse, Sans doute mon ardeur lui devient ennuyeufe. Ah! Si l'Ingratte au moins me cachoit fes mépris! Un foir je lui chantois l'air que tu m'as apris, 7 Je lui nommay mon Maître :Elle, au lieu de m'entendre Jadis l'Amour naïf ne parloit qu'un langage, Eft de l'Enfance au plus le partage ordinaire. Ce n'eft que par détours qu'au terme il nous conduit. |