Α LA REINE enfance, E timides Bergers, paroiffent à vos yeux, Paifibles fouverains du monde en fon Ils en ont les derniers confervé l'innocence: L'innocence eft pour eux le tréfor le plus doux, A 04 Pea touchez des faux biens où les mortels afpirent, Un feul de vos regards, c'eft tout ce qu'ils defirent. Dans le plus beau Spectacle on aime leurs portraits. La Bergere, de fleurs fe pare un jour de fête, Daignez prêter l'oreille au fon des chalumeaux. Que n'aime-t'on par-tout comme dans les hameaux! L'amour, qu'ils vont chanter, eft pur, chaste, fidele, ECLOG VE 1. ERIXENE, IPHISE. IPHISE. RIXENE eft-ce toy? dois-je en croire ines yeux ? Trois fois, depuis le jour que tu quittas ces lieux, Le rapide Aquilon a détruit nos bocages, Le Zephire a trois fois ranimé leurs feuillages. ERIXEN E. Qu'il m'eft doux de revoir Iphife, & ce féjour! belle. Tout y parloit de toy, tout preffoit ton retour, Peu touchez des faux biens où les mortels afpirent, Un feul de vos regards, c'eft tout ce qu'ils defirent. Dans le plus beau Spectacle on aime leurs portraits. Daignez prêter l'oreille au fon des chalumeaux. Que n'aime-t'on par-tout comme dans les hameaux! L'amour, qu'ils vont chanter, eft pur, chafte, fidele, Amour, dont l'Univers voit en vous le modele. RIXENE eft-ce toy? dois-je en croire mes yeux ? Trois fois, depuis le jour que tu quittas ces lieux, Le rapide Aquilon a détruit nos bocages, Le Zephire a trois fois ranimé leurs feuillages. ERIXEN E. Qu'il m'eft doux de revoir Iphife, & ce séjour ! belle. Tout y parloit de toy, tout preffoit ton retour, |