Imágenes de páginas
PDF
EPUB

Princes, mes Dieux Tutelaires,

Vos Portraits font mes Tréfors,

Et des Signes falutaires,

Pour enhardir mes efforts.

Un jour... Mais osai-je croire,
Que des Juges de la Gloire,
Vous m'attiriez les regards?

Ainfi Rome fortunée

Attachoit fa destinée

Aux Images des Céfars.

ODES.

[blocks in formation]

130

Peuples, que pouvez-vous croire?

Qui le conduit en ces lieux ?

Eft-cè la foif de la Gloire?

Eft.ce un défir curieux?

Eft-ce vôtre Or qui le tente?
Son indigence eft contente;
Ses armes font une Croix :

C'est un Dieu qui vous l'ameine,

Ce Dieu vers lui vous entraine,

Il parle par cette voix.

XAVIER fe montre, ils l'entendent:

Leur langue, il l'ignore encor:

Vint mille à fes pieds se rendent,
Dans les champs de Travancor.
Déja les Villes l'apellent :

Là les Idoles chancelent,

Et tombent fous les marteaux :
Après des cris, des blafphêmes,
Leurs Miniftres font eux-mêmes.

Compagnons de fes Travaux.

Dans ces Iles reculées,

Quelles font ces Nations

De leur Soleil moins brûlées,

Que du feu des Paffions?

Leurs Cieux roulent le Tonnerre,

Sous leurs pas tremble la Terre,
Laffe de les foûtenir :

Là, chaque jour plus d'un Goufre
Vomit la flâme & le foufre,

Préparez pour les punir.

Vous tremblez... ah! foible image, Dit-il, de ce jufte effroi,

Que Dieu referve en partage

Aux Ennemis de fa Loi.

La voici fa Loi facrée,

Vos Peres l'ont ignorée,

Leurs Enfans lui font plus chers: C'est vous qu'il cherche, qu'il aime,

C'eft

pour vous, qu'il m'a lui-même

Ouvert le fein de vos Mers.

L'Inde, à qui d'une Foi pure
THOMAS porta le flambeau,
Deux fois de fa nuit obfcure

Sort, & voit un jour nouveau :
La Cendre du faint Apôtre

Se ranime, en forme un autre,

Tout le fuit, Peuples & Rois:
Délivrez de l'esclavage,

Sur le celefte Heritage

Ils recouvrent tous leurs droits.

Mais de rage, & d'épouvante,
J'entens rugir les Enfers.

Eh quoi! La Foi triomphante

De l'Inde a brifé les fers!

Mais un Monde inacceffible

Nous refte; ton Nom terrible,

CHRIST, n'y fut point entendu; Laiffe le Japon tranquile,

Et que ce dernier Azile

Pour nous ne foit pas perdu,

« AnteriorContinuar »