Princes, mes Dieux Tutelaires, Vos Portraits font mes Tréfors, Et des Signes falutaires, Pour enhardir mes efforts. Un jour... Mais osai-je croire, Ainfi Rome fortunée Attachoit fa destinée Aux Images des Céfars. ODES. 130 Peuples, que pouvez-vous croire? Qui le conduit en ces lieux ? Eft-cè la foif de la Gloire? Eft.ce un défir curieux? Eft-ce vôtre Or qui le tente? C'est un Dieu qui vous l'ameine, Ce Dieu vers lui vous entraine, Il parle par cette voix. XAVIER fe montre, ils l'entendent: Leur langue, il l'ignore encor: Vint mille à fes pieds se rendent, Là les Idoles chancelent, Et tombent fous les marteaux : Compagnons de fes Travaux. Dans ces Iles reculées, Quelles font ces Nations De leur Soleil moins brûlées, Que du feu des Paffions? Leurs Cieux roulent le Tonnerre, Sous leurs pas tremble la Terre, Là, chaque jour plus d'un Goufre Préparez pour les punir. Vous tremblez... ah! foible image, Dit-il, de ce jufte effroi, Que Dieu referve en partage Aux Ennemis de fa Loi. La voici fa Loi facrée, Vos Peres l'ont ignorée, Leurs Enfans lui font plus chers: C'est vous qu'il cherche, qu'il aime, C'eft pour vous, qu'il m'a lui-même Ouvert le fein de vos Mers. L'Inde, à qui d'une Foi pure Sort, & voit un jour nouveau : Se ranime, en forme un autre, Tout le fuit, Peuples & Rois: Sur le celefte Heritage Ils recouvrent tous leurs droits. Mais de rage, & d'épouvante, Eh quoi! La Foi triomphante De l'Inde a brifé les fers! Mais un Monde inacceffible Nous refte; ton Nom terrible, CHRIST, n'y fut point entendu; Laiffe le Japon tranquile, Et que ce dernier Azile Pour nous ne foit pas perdu, |