Là ce Heros, qu'un Royaume Ne voit en foi qu'un Phantôme, Qui fouffre, languit, s'éteint. Tout fond fous lui, fa foibleffe Toi, qui te laffois de vivre, Efclave né des Befoins, Pauvre, la Mort te délivre Tu perds enfin tes semblables, Adouciffoient tes douleurs, La Verité redoutable Lui préfente le Miroir, Le Remords fuit, il Paccable Elle fremit, elle tremble, Le Tems autour d'elle affemble Tous les Jours qu'elle a perdus s Le Menfonge, à fa rencontre, Leve le mafque, & lui montre Les piéges qu'il a tendus. -Dans le fonds d'un Antre humide Dorment des Serpens affreux; Là ce Voyageur fans guide, Entre, il s'endort avec eux.. 47 al Mais une Clarté foudaine 06. T 1. Perce l'ombre, à quelle peine de Ce Mortel eft-il livré Tous ces Monftres qui fomeillent Refpirent, ils fe réveillent, Bientôt ils l'ont devoré. Monftres cent fois plus terribles, a Crimes foufferts, ou commis; Ainfi dans nos Cœurs paisibles Quel réveil ! quelle lumiere Eclate à l'heure derniere, Et force l'Homme à vous voir ! Il fent toutes vos morfures, Vous verfez dans fes bleffures. Le poifon du Defefpoir 2 !! t 3 Ah! fuyez, lugubre Image; Mais non, rendez-moi plus fort; Je ferai comme le Sage, Le Disciple de la Mort. Devant cet Objet auftere, Leurs Objets vont s'effacer : En fera moins redoutable, C'eft l'adoucir, qu'y penfer 5 Le Plaifir qui nous attache, 4 |