* Du Nil l'Onde fugitive, Leur cime ouvrant les Nuages, Fit craindre au Ciel les outrages D'Encelade & de Typhon, Tu redoutes l'œil profane ** D'un Acteon Indiscret, Dans les Fontaines, Diane, Tu te baignes à regret: Mais que ta crainte finifle, L'Art captivera les Eaux: La Nayade qui l'admire Pour le Jafpe, & le Porfire, Quitte fon lit de rofeaux. *Les Piramides. ** Les Bains, Fij Que la Terre eft étonnée De tant d'Ornemens divers! Que notre adreffe obftinée Afferviffe encor les Mers: C'en en fait: La Nereide Voit fur la plaine liquide Etoiles, fideles guides Du Nocher audacieux, Vainement les nuits perfides Vous dérobent à fes yeux. Sur un Roc toûjours tranquile, Luit un Soleil immobile Aux Pilotes égarez. Ses feux font plus fecourables, Que les Jumeaux favorables, Dans la Tempête implorez. * Le Phare. La Mer gronde, l'Air s'allume,* L'œil au loin va découvrir Des Rochers couverts d'écume Eft-ce là qu'il faut périr ? Non, ce font d'heureux aziles, Là tout l'effort eft domté:: Et les Voiles fatiguées * Les Ports. ODES KM KM MM MMMMMMMMMMMMMMMK LIVRE III O DE 1. A MONSIEUR DESTOUCHES. U'ENTENS-JE dans ces Bocages? Quels Sons naïfs & touchans a Font les honneurs du Printems. Le Silvain prête l'oreille, La Dryade fe réveille A leurs Chants melodieux Echo les repere encore, Et quittant le Sein de Flore, Zéphire les porte aux Dieux. Quoi ! notre voix ne peut-elle Former des fons auffi doux, Jupiter, pour Philomele A-t'il plus fait que pour nous ? Non queft-ce que ce ramage?. : Retour du même langage, Sons vuides d'expreffions. Dans nos chants l'ame respire, Elle déclare, elle infpire. Ses diverfes paffions. Agréable Enchantereffe, Source de Plaifirs parfaits, La Poëfie eft ta Fille, Par tes charmes elle brille, Elle t'aime, & tu la fers: Anime ici mon génie, Se retrouver dans mes Vers |