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jours fanctifié dans mon corps, foit par ma vie, foit par ma

mort.

3. Demander à Dieu qu'il nous embrafe de fon amour.

3. Mais pour avoir ces fentimens, il faut aimer. Sans l'amour, & les paroles & les pensées ne font rien. Il n'y a point d'action de graces, reconnoiffance, ni de

ni de facrifice fans la charité. II faut qu'elle occupe tout votre cœur, qu'elle en fonde la glace, qu'elle en amolliffse la dureté, qu'elle l'enyvre, & qu'elle en bannisse la trifteffe, la défiance & la timidité, Hé! le moyen de n'en être pas pénétré ? « Qui a ja- « mais oui parler d'une pa-«< reille chofe, dit faint Jean «

Chryfoftôme? Qui eft le Pasteur qui ait voulu nour»rir fes brebis de fa propre » chair? Plufieurs meres don» nent leurs enfans à nourrir » à d'autres femmes; & Dieu » même veut nourrir ses efcla»ves, non-feulement de fa » Chair, mais encore de fa Di» vinité. Il fe mêle avec nous. ›› Il ne veut faire avec nous qu'un même corps, & qu'un même efprit; qu'une même ame, & qu'un même cœur; Joan, en un mot, qu'une même chobid. 6. fe: ce font fes propres termes. Il veut que nous demeurions en lui, & il veut bien demeurer en nous. Il s'incarne pour ainsi dire, avec moi : il meurt en un fens pour moi feul: il n'eft qu'à moi, & il y eft tout entier.Hélqui fuis-jet

87. 11.

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En vérité, fi Dieu en faifoit moins, nous le servirions peut-être mieux. Cette 7familiarité & cet amour ne conviennent pas à des esclaves, & à des hommes charnels. Plus il s'approche d'eux, moins ils le connoiffent. Ils doutent même de sa grandeur & de fa clémence, parce qu'il a trop de bonté. S'il les traitoit avec la même févérité & la même rigueur que les Juifs, ils le craindroient au moins s'ils ne l'aimoient pas : car il est écrit que, quand il les puniffoit de Pf.77 mort, ils avoient recours à 14 lui.

Mais combien ferions-nous inexcufables, fi Jesus-Chrift ne fe laffant point de nous aimer, nous ne l'aimions en

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Chryfoftôme? Qui eft le Pafteur qui ait voulu nourrir fes brebis de fa propre », chair? Plufieurs meres donnent leurs enfans à nourrir » à d'autres femmes; & Dieu » même veut nourrir fes efcla» ves, non-feulement de fa » Chair, mais encore de sa Di» vinité. Il fe mêle avec nous. ›› Il ne veut faire avec nous qu'un même corps, & qu'un même efprit; qu'une même ame, & qu'un même cœur; Joan. en un mot, qu'une même chofe: ce font fes propres termes. Il veut que nous demeurions en lui, & il veut bien demeurer en nous. Il s'incarne, pour ainsi dire, avec moi : il meurt en un fens pour moi feul: iln'eft qu'à moi tier.H

87. 11.

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Ibid. 6.

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En vérité, fi Dieu en faifoit moins, nous le fervirions peut-être mieux. Cette familiarité & cet amour ne conviennent pas à des efcla& à des hommes charnels. Plus il s'approche d'eux, moins ils le connoiffent. Ils doutent même de sa grandeur & de fa clémence, parce qu'il a trop de bonté. S'il les traitoit avec la même sévérité & la même rigueur que les Juifs, ils le craindroient au moins s'ils ne l'aimoient pas : car il est écrit que, quand il les punissoit de mort ils avoient recours lui.

Mais combien ferions-no inexcufables, fi Jefus-C ne se laffant point de

aimer

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