ར le langage de celles de faint paroître Dieu plus aimable, qui vous infpirent plus de confiance en fa bonté, & qui vous donnent des fentimens plus doux & plus tendres pour lui. Attachez-vous au folide. Suivez toûjours les voies les plus fimples & les plus communes. Défiez-vous des rafinemens dans la piété. Croyez que tout ce qu'on appelle fpiritualité, ne vous convient point. Ne fortez point de votre état ; & bornez toute votre fcience à craindre Dieu & à l'aimer, à défirer une meilleure vie, & à vous détacher de celleci.. Si les livres que vous lirez vous difent autre chofe, Jaiffez-les fur le champ. V V. Du travail des mains, & de l'emploi du tems. D Ieu vous a fait la grace d'aimer l'occupation & le travail, & d'être ennemie de l'oifiveté. Vous en devez avoir une reconnoiffance infinie; & vous feriez fort coupable, fi vous regardiez ces qualités comme naturelles, ou comme venant de vous. C'est Dieu qui vous les a données pour votre fa lut & par pure bonté, & il eft question d'en faire un faint ufage. Le meilleur & le plus faint que vous en puiffiez faire eft de n'être jamais inutile; de paffer toûjours d'une 1 P action à une autre, mais fans empreffement & fans inquiétude, de finir bien-tôt les occupations peu importantes, afin de donner à celles qui le font davantage tout le tems néceffaire; de n'accorder rien à l'amusement & au plaifir, ou de ne le faire que par néceffité, & parce que vous en avez befoin pour votre fanté; de préférer dans le concours de plufieurs chofes qui fe préfentent à faire, celles qui regardent vos obligations & votre état; de ne différer jamais à un autre tems par lâcheté & par pareffe ce que Vous pouvez faire dans le moment; d'éviter l'inutilité & l'oifiveté qui fe rencontrent même dans le travail, lorfqu'il n'a rien de folide & qu'il ne fert qu'au luxe & qu'à la vanité ; d'aimer à faire quelque chofe pour les pauvres, comme quelques habits, ou quelques chemifes, au moins quelquefois tout n'eft pas également dur & difficile à coudre, on peut faire le plus aifé, & laiffer le refte ; enfin de travailler dans un esprit de pénitence & d'humilité, tout ce qu'on fait étant inutile fans ces difpofitions. Le premier homme a été condamné au travail; & comme nous avons péché avec lui, nous y avons été condamnés avec lui. Selon S. Paul, on eft indigne du 1.The. pain qu'on mange, fi on ne le gagne. Cela devroit être 3.10. |