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fanté, qui eft le plus incon ftant & le plus fragile de tous les biens. Jugez alors de ce que valent ceux que le mon

de estime fi fort, & deman dez à notre-Seigneur, s'il lui plaît de vous rendre la fanté qu'il conferve dans votre ef◄ prit l'idée que vous en avez pour lors.

Dans la convalefcence, reprenez vos exercices fpirituels avec la même propor tion que vous reprendrez yos forces. Faites-vous lire plus long-tems; & dites quelques oraifons fort courtes. Ajoutez-y dans la fuite quelques Pfeaumes, & quel ques verfers de l'Evangile, & évitez comme deux excès également dangereux, ou

de tout entreprendre, ou d'omettre tout. La langueur de la convalefcence eft une grande tentation : peu de perfonnes font fidéles dans cet état, & il est très-ordinaire qu'on s'y relâche, parce que, fous prétexte qu'on ne peut pas tout, on ne fait rien.

Pour les remedes, ils font une partie & de la maladie, & de la pénitence, felon faint Bafile; & c'est pour cette raison qu'il veut qu'on s'y foûmette. Mais il ne veut pas qu'on y mette fa confiance, ni qu'on leur attribue des effets qu'on ne doit rapporter qu'à Dieu. Il veut auffi qu'on évite l'empreffement & l'inquié

tude, recevant tout & attendant tout de la main de Dieu, qui nous humilie & nous releve, qui nous ôte la fanté, & qui nous la rend quand il lui plaît.

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SECONDE PARTIE.

Avis plus particuliers. 1. Avis particuliers fur les Repas, les Converfations, les Voyages.

L

Es repas, les converfations & les voyages font trois chofes qui ajou tent aux inquiétudes inféparables de la conduite d'u ne famille, des distractions incommodes & des foins pénibles, fans qu'on y voye aucune utilité, & fans qu'il y ait aucune confolation. C'eft auffi ce qui vous paroît de plus accablant dans votre condition, & dont vous fouhaiteriez le plus d'être déli

vrée. Mais vous ne pouvez pas changer votre état, & il vaut mieux s'appliquer à réformer le préfent, qu'à défirer l'avenir.

1. Des Repas.

C que

'Eft un grand malheur que le luxe & la fuperfluité dans les repas foient devenus fi ordinaires, que les perfonnes qui font dans un grand emploi, foient comme contraintes de les fouffrir, & même de les autorifer par leur exemple. On ne peut dire combien de défordres viennent de ce premier, & l'on ne peut affez s'affliger d'une dépense si vaine & fi inutile.

Mais pourvû qu'on en foit véritablement touché, qu'on

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