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Infpice: nefcio quid trepidat mihi pectus, & agris

Faucibus exfuperat gravis halitus, infpice, fodes;

Qui dicit medico, juffus requiefcere, poftquam

Tertia compofitas vidit nox currere venas

De majore domo modicè fitiente lagenâ,

Lenia loturo fibi Surrentina rogavit,

Heus bone, tu palles: Nihil eft. Videas tamen iftud

Quicquid id eft: furgit tacite tibi lutea pellis.

At tu deterius palles : ne fis mihi tutor a

J'y répons, écoutez, je vais vous fatisfaire.
Frere Ange vit un jour le gros ivrogne Hilaire,
Frere, voyez ma langue & tâtez-moi le pouls,
J'ai le cxur palpitant avec de grans dégouts,
Et certaines vapeurs qu'exhale ma poitrine.
L'Hypocrate barbu, confidere, examine,
Prévenons, lui dit-il, de plus grans accidens,
Et chassons le levain qui s'aigrit au dedans.
Ce foir un anodin, demain quelque paléte,
Puis un peu de repos, & fur tout la diéte.
Que l'on ne mange point fans mes ordres exprés,
Et nous vous purgerons incontinent aprés.
En deux jours plus de fievre, il a le poux tranquile;
Mais au-lieu d'expulfer le refte de la bile,

De ces perdrix, dit-il, pour me remettre en goût
Avec ces moufferons qu'on me falfe un ragoût,
Et de fon faint Thierry dont on prône merveilles,
Que Gouhie en ami me tire deux bouteilles.

Tout étant prêt il mange & pinte comme un trðu,
Puis s'en va dans le bain porter fon ventre sou.
Frere Ange vient le voir, & furpris le regarde.
Vous êtes pâle. Moi! Ce n'est rien. Prenez garde,
Vous avez le tein jaune & vous êtes bouffi,

Je vous le dis encor, ne mangez point. Eh fi

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Fampridem hunc fepeli: tu reftas. Perge, tacebo.

Turgidus hic epulis, atque albo ventre, lavatur &

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Frere, vous moquez, prenez garde à vous-même,
Vous avez plus que moi l'œil trifte, le teint blême,
Brizons-là, fans tuteur je fais me gouverner,
Sufit, répond le frere, & le laiffe dîner,
Qu'arive-t-il ? il mange, & va la panse pleine
Porter encore au bain sa pezante bedaine,
Pouffant de fes poumons corrompus, ulcerez
Les puantes vapeurs des mets mal digerez.
Il fe remet à table, & demande fon verre,
Un friffon le faifit, le cristal tombe à terre,,
Une fréde fueur rend tout fon corps perclus,
Ses fens font déja morts, fes dents n'agiffent plus,
Le morceau qu'il mâchoit lui tombe de la bouche.
On le prend, on le porte étendu für sa couche,
Il foupire, il expire. Un Crieur aufsi-tôt
Pour le pompeux convoi prépare ce qu'il faut.
Son voyage
ainfi fait avant le juste terme,
Le corps empaqueté dans quatre aix se renferme,.
Et l'eau-bénîte aux piés à l'ombre d'un drap noir
Sous la porte tendue on le gîte le foir.
On fone, tout eft prêt,. la cire eft alumée,
Les funebres flambeaux exhalent leur fumée,
Et le mort emporté dans son triste cercueil
Fait au lugubre chant rire en fecret le deuil

Tange mifer venas, & pone in pectore dextram,

Nil calet hic: fummofque pedes attinge, manufque,

Non frigent. Vifa eft fi forte pecunia, five

Candida vicini fubrifiit molle puella

Cortibi rite falit? Pofitum eft algente catine

Durum olus, & populi cribro decuffa farina,

Tentemus fauces: tenero latet ulcus in ore

Putre, quod haud deceat plebeiâ radere betâ.

Alges, cum excuffit membris timor albus aristas :

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