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dans le cœur d'une coquette qu'elle l'eft dans le mien ; preuve qu'elle me domine, c'est qu'un avertiffement un peu long étant en poffeffion de faire bailler un Lecteur, je m'arrête tout court, & je borne ici ma Préface.

Q

Uel chagrin pour un Auteur de voir fon ouvrage defiguré par des fautes d'impreffion quelles playes pour fon cœur paternel! fi vous n'êtes pas Auteur, vous n'en pouvez pas juger. Un errata eft un appareil à ces playes, je n'ai mis ici que les fautes principales.

Vers. Elle gagna que bien-tôt. p. 159. l. 9i ôtez, que.

Vers. Songe veritable. p. 235. l. 20. lifez Songe delectable.

à la marge. Pieglerie. p. 248. lifez Efpicglerie.

Vers. De Clement Marot. p. 319. l. 23. ôtez Marot, & mettez-le à la marge.

Cependant l'ignare. p. 346. l. 17. lifex Cependant l'ignorance.

Vers. Se montre de ton menton. p. 354. 2. 23.lifez Se montre autour de ton menton. à Paris p. 437. l. 16. lifez à Pavic.

Qu'un jugement p. 448. l. 1. lifez un juge.

ment

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M

ADEMOISELLE de

du Cardinal

Surgiere qui étoit trés- Bon mor laide, pria le Cardinal du du Perron. Perron de faire une Pré

face à la tête des œuvres de Ronfard,& d'avoir foin de la jufti fier du reproche que l'on lui faifoit d'avoir été la maîtreffe de ce Poëtc. Le Cardinal lui dit, Mademoiselle, pour vous juftifier il fuffit de mettre votre portrait à la place d'une Pré

face.

Les Medecins tuent beaucoup de monde par ignorance, & en fauvent quelques-uns par hazard.

A

contre les Medecins.

¶ Deux grands préjugez contre la Préjuge Medecine; voici le premier. Les Medecins ne pouffent pas leur carriere plus loin que les autres hommes, les maladies mêmes contre lefquelles ils fe vantent d'avoir des remedes fpecifiques, les conduifent au tombeau. Voici le fecond préjugé ; les Payfans & les gens du peuple qui ne fe fervent gueres de Medecins vivent plus long-tems, & du moins autant que les gens aifez, que ces bons Bourgeois qui menent une vie reglée qui ont recours dans leurs maladies aux Medecins.

Empirique ignorant,

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Un Empirique qui avoit un remede infaillible contre l'hydropifie, mourut hydropique. J'allai voir un Medecin qui difoit qu'il avoit un fecret infaillible pour guerir de la furdité, j'accompagnois un de mes amis qui avoit l'ouïe dure. Notre Efculape aprés avoir parlé de la proprieté merveilleufe d'une eau qu'il vendoit bien cher, nous en donna fort peu pour une piftole. Comme mon ami le remercia, il lui échapa de lui dire parlez un peu plus haut, je n'entends pas bien; effectivement le Charlatan étoit dur d'oreille. Alors fans rien di

re je repris l'argent qui étoit fur la table, je rendis la drogue, & j'emmenai mon ami chez un autre Medecin..

Le Duc de Montaufict ayant ren- Apologie contré Defpréaux à la Cour, lui dit : deDefpréau j'ai lû vos ouvrages avec plaifir, perfonne ne les eftime autant que moi; mais je dois vous dire que vous avez tort d'attaquer tant de gens. Le Maréchal de Crequy paffoit dans ce temslà, il s'arrêta pour être témoin de cette conversation. Quoi ! dit-il, au Duc de Montaufier vous blâmer Defpréaux de ce qu'il a critiqué tant de mauvais Poëtes, nous devrions tous l'en remercier,il nous en défera, ou ils fe corrigeront. Le Pere du Cerceau a appellé avec raison Defpréaux le grand Prevôt du Parnaffe.

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MADRIGAL.

Sur la paix que Louis XIV. domma à toute l'Europe.

Dès que tu fais un pas, l'Europe eft en

allarmes,

Et contre l'effort de tes armes

Rien ne la pourroit foûtenir.

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