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Il y en a principalement de trois efpèces; 1. le long ver rond, ou lombric; 29. le petit ver rond, ou afcaride qui reffemble à un brin de fil; 3. le ver plat, ou tania qui eft fouvent de plufieurs aunes de long : c'eft le plus préjudiciable de tous, & le plus difficile à chaffer dehors; car il refte étendu lé

J'aurois un volume à citer fur le danger de la présence des

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Mais que la fièvre détruife les vers, ou les tue c'eft ce que je crois volontiers: le fait me paroît prouvé par la cinquième obfervation d'Harris, qui mérite toute l'attention d'un homme curieux. Le fait que M. Armftrong rapporte, p. 138, le prouve pareillement, Comment céla Parrive-t-il ? Je n'en fais rien. Eft-ce le gaz trop exalté des matières fecales qui les tue ou leur pâture dévenue héterogène ? Ce qu'il y a de vrai, c'eft que, dans toutes les .fièvres qui montent à certain degré, prefque tous les malades exhalent une vapeur infolite, qui tient de l'odeur de l'ail : ce qui avoit fait demander au docteur Nietzki ( Patholog.) s'il y avoit un principe arfenical dans nos humeurs, & qui ne fe développoit qu'en pareilles circonftances?

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Notre auteur n'eft pas plus exact fur le nombre des différentes espèces de ces vers, que le docteur Butter M. Armftrong a mieux, vu. On les trouvera dans Rofeen & dans la nomenclature que M. Baumé en donne, p. 880 de fa Pharmacie', 'où l'on verra auffi le remède conve1nable pour détruire le ver folitaire de la première espèce. Ce remédé a été publié par ordre de Louis XVI qui Pacheta de Madame Nouffer."

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long des inteftins, même après ( 1 ) fa mort. Rarement on l'a entier, & fans employer les médicamens les plus énergiques; mais cette espèce de ver n'étant pas commune ( 2 ) aux enfans, & produifant d'ailleurs divers fymptomes, qui reffemblent à d'autres affections pour lefquelles il eft befoin d'employer plufieurs médicamens, je me contente d'en faire mention ici.

(1) Paș fi long-tems que le croit M. Underwood lorfqu'il eft réellement tué,

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( 2 ) Non-seulement ce ver eft auffi commun aux enfans que les autres espèces, même avant le fevrage; les détails de Rofeen prouvent encore qu'il peut être inné. Les plus anciens Médecins Grecs l'avoient affuré, comme je l'ai déja dit. Voici comment s'explique à ce fujet le Médecin de, Gnide, à qui nous devons les quatre livres des maladies. j'affure que ces vers naiffent dans l'enfant, lors même » qu'il eft dans la matrice c'eft de l'humeur douce du » méconium qu'ils fe forment. Dans les uns, ils deviennent d'une longueur égale à celle des inteftins à l'âge » de puberté ; dans les autres plus tard, & dans quel »ques autres plutôt. Lorsqu'ils font devenus égaux aux « inteftins, ils prennent plus de force & d'accroiffement; » de forte que lorfqu'ils fe trouvent au plus haut degré, " ils fortent de l'inteftin rectum par l'anus & rentrent "alternativement ». Hippocr. De morb. liv. 4, p. 11. Cet Ecrivain parle auffi des vers cucurbitins & des autres.. Je ne confidère pas ici fa théorie fur la matière qui, felon lui, leur donne naiffance: j'avois feulement à prouver, d'après une note précédente, qu'on les croyoit innés.

Les fymptomes vermineux font extrêmement variés, & la plupart fort équivoques. Je ne préfenterai ici que les plus conftans & les moins incertains; favoir l'haleine forte, fur-tout le matin, les gencives en mauvais état, un prurit au nez & à l'anus, un appétit irrégulier, toujours d'un extrême à l'autre, de forte que l'enfant ou dévore, ou n'a que des dégoûts; un gros ventre, des maux d'eftomac, quelquefois des vomiffemens; mais plus fouvent une conftipation, ou une diarrhée vifqueufe; des coliques irrégulières, de la foif, de la ftupeur, une phifionomie particulière mal-faine & bouffie, avec un cercle fombre & creux autour des yeux, des foubrefaut pendant le fommeil, & des grincemens de dents.

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On peut fouvent ajouter à ces fymptomes une fièvre fourde, avec un pouls petit & irrégulier, des urines pâles ou blanchâtres, une toux de courte durée & fèche (ce qui eft un fymptome prefque toujours conftant, lorsque la maladie a déja eu un long cours, & a dérangé la santé ), quelquefois des convulfions, & une paralyfie partielle des extrêmités inférieures.

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Les enfans, qui ne digèrent que foiblement, font les plus fujets à ces vers; tantôt on les chaffe fans difficulté, tantôt on a bien de la peine à les détruire, & ils font fujets à reparoître.

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On ne connoît aucunement la caufe de cette

inquiétante maladie. Depuis qu'on a rejetté, & avec raison, la doctrine de la (1) génaration

(1) Ces mots de génération équivoque font ici fort équi voques. Nous favons cependant ce que l'auteur veut dire. Si cet ouvrage ne devoit pas être borné à des faits de pratique & à des théories qui les appuient, ce feroit peutêtre ici le lieu d'entrer dans des détails fur ces générations fpontanées, autrement sur ces ames (ou principes des êtres organifes & doués d'un mouvement progref), qu'Hippocrate fait voltiger dans ce qu'il appelle ads ou l'immensité de l'efpace, pour s'ifoler chacune à leur tour, & devenir la cause efficiente & matérielle de tel ou tel être. Je renvoie donc le lecteur à la docte Differtation de J. Mathieu Gefner, Mem. de Gotting., T. 1, 1751. Je dirai cependant qu'en diftinguant, & avec raison, comme les anciens l'ont fait, entre les attributs de la matière & les propriétés des corps, on reconnoîtra facilement dans la nature une force ou énergie plaftique, en vertu de laquelle les attributs de la matière paffent à l'exiftence corporelle, fous telle forme déterminée par la coalition de ces attributs; coalition qui eft cependant auffi déterminée par le concours des circonftances. Dès que ces principes, devenus corporels, fe trouvent dans une matrice convenable quelconque, l'être qui en refulte prend l'accroiffement modifié par cette matrice: car, dans le premier principe de l'etre, il étoit indifférent à la nature de former un ver ou un boeuf : l'être n'eft déterminé que par la matrice où il prend naiffance. C'eft ainfi que le principe qui forme le ver dans le corps humain n'y eft tel qu'en conféquence de fa matrice: il eût été un tout autre être dans toute autre matrice

équivoque. On a généralement penfé que les vers ne viennent que des oeufs des infectes qui voltigent dans l'air, ou qui font avalés avec l'une ou l'autre partie des alimens, tels que les fruits d'été, les végétaux, le fromage & les viandes; mais cela n'eft peut-être pas fi certain qu'on le préfumeroit d'abord; il faut pour cela fuppofer que ces prétendus oeufs, lorfqu'ils font introduits dans l'eftomac & les inteftins, produifent des infectes différens de ceux qui en feroient réfultés dans d'autres circonftances. En effet, nous ne rencontrons ailleurs

il y croît donc tel, y vit & y doit mourir par les rapports déterminés de fa première formation: il y étoit porté avec le principe prolifique, & devoit néceffairement s'y développer plutôt dans une partie que dans une autre ; comme tel principe organique forme plutôt le cœur que tout autre vifcère, & fe place plutôt à tel endroit qu'à tel autre, des que le concours des causes fecondes a donné la première impulfion au développement de l'être : je ne puis en dire davantage. Quiconque aura lu l'excellentiffime Ouvrage de d'Aviffon (fa Pyrotchnie ), fentira ce que je veux dire. Hic pifcis non eft omnium. On confultera auffi Needam, Srobée dans les Eglogues phyfiques, & autres. Cette force plaitique eft bien présentée dans ces paroles d'Hippocrate, tuxn Quetal Davarou Epidem. 6, Ss: c'eft en conféquence de ce principe qu'il difoit, il n'y a pas de mort dans la nature: car il faut bien l'entendre.

Ce que dit notre auteur, « il faut pour cela fuppofer, &c." devient clair par ce que je viens de dire.

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