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C'eft affurément une bien triste maladie, & qui n'a pas été bien comprise jufqu'ici, comme il eft prefque impoffible d'être sûr qu'elle exifte réellement, finon après la mort & l'ouverture du fujet : il eft affez difficile d'établir fuccinctement une méthode fur laquelle on puiffe compter pour la guérir.

Cette maladie peut venir d'une chûte, d'un' coup à la tête, ou de la laxité originaire du cerveau, de tumeurs skirreufes & d'excroiffances dans le crâne, d'un état aqueux du fang, ou d'une maladie de langueur. Dans quelques fujets, elle

le comprends pas moi-même ici. S'il veut parler des causes, elles ont été très-bien développées dans plufieurs ouvrages de Médecine s'il entend parler des fymptomes, fans doute ils font trés-équivoques à la naiffance du mal: on rifque encore de fe tromper au fecond degré. Malgré cela, il eft nombre de cas où la nature s'explique fi manifeftement, qu'il eft impoffible de ne pas l'entendre. Comme il eft prouvé qu'on a plufieurs fois très-bien faifi l'ensemble des fymptomes qui l'indiquoient, & qu'on l'a parfaitement guérie, quoiqu'en dife M. Underwood, même lorsqu'elle étoit maladie de famille; il eft bon de favoir ce que d'autres en ont dit. Je pourrois renvoyer à Rofeen, l'on trouvera des détails très-inftructifs, qu'ignore notre auteur. Mais j'ajoute le chapitre fuivant, qui ne laiffera aucun doute fur la méthode curative: je le prends dans M. Armstrong, p. 58.

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paroît être une maladie héréditaire. En effet, j'ai connu fix enfans qui en font morts fucceffivement à l'âge de deux ans. Cinq de ces enfans ont été ouverts après leur mort, ce qui a fourni la preuve de la maladie.

Elle commence à fe manifefter par une espèce de fièvre fourde; l'enfant eft quelquefois fubitement pris d'une douleur à la partie antérieure de la tête, il a des envies de vomir, il devient lourd, fombre, ftupide, le pouls eft irrégulier, & ordinairement lent. A la fuite des progrès du mal, l'enfant ne fouffre qu'avec peine la lumière; il a des délires, & voit les objets doubles. A mesure que la maladie s'aggrave, le pouls devient fréquent; la prunelle des yeux fe dilate, les joues font bouffies & hautes en couleur; le malade tombe dans l'affoupiffement, ou éprouve des convulfions.

Les raifons que j'ai alléguées plus haut, me font croire qu'il eft fort difficile de dire fi jamais aucun remède a réellement réuffi pour cette maladie, comme on l'a cru; car lorsqu'un de ces malades s'eft rétabli, il y a lieu de préfumer qu'il n'avoit point la maladie telle que je viens de la décrire.

Il paroît que les praticiens ont particuliérement eu confiance dans les faignées, les purgatifs, tels que le jalap, le calomel ou mercure doux; les

véficatoires au cou, ou à la tête, les médicamens diurétiques. On a vu qu'une faignée copieufe, au commencement du mal, avoit été très-utile. Les Médecins expérimentés ont auffi recommandé les fternutatoires, tels que le cabaret en poudre, l'ellébore blanc.

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CHAPITRE XX VII.

JE

De l'Hydrocéphale interne.

E pourrois rapporter plufieurs cas d'hydrocéphale interne; mais aucun n'éclairciffant » la nature du mal, je crois qu'il eft inutile d'y » arrêter le lecteur. J'ai toujours eu le malheur » d'être appellé trop tard au dernier degré de

la maladie, &, en général, peu de jours » avant la mort des fujets. Quelquefois même » j'ai été certain tems à pouvoir diftinguer la

maladie de ce qui lui reffembloit le plus par »les fymptomes, comme de la fièvre vermi> neuse, ou de cette efpèce de fièvre fourde » caufée par des faletés verdâtres, glaireuses, » fétides, dont les inteftins étoient remplis. Je me fuis conftamment informé, autant que j'ai » pu le faire, des fignes diagnostiques qu'on - avoit obfervés au commencement de la ma

ladie, ou avant que je fuffe appellé : tels font »un mal de tête, des maux de coeur, des dou

leurs dans les membres, la dilatation de la shprunelle, &c.; mais je n'ai été que très - peu » fatisfait. Jamais je n'ai pu être exactement » inftruit fur l'altération du pouls, que le docteur

Whyte a donnée comme le diagnostic le plus » certain, au fecond degré de la maladie, favoir » beaucoup plus de lenteur qu'au premier, tandis » que la chaleur fébrile de la peau fe maintenoit, » & même augmentoit quelquefois. Je n'ai pu, » dis-je, être bien informé du tems que ce chan»gement avoit duré.

» Quant à la dilatation de la prunelle, quoi» qu'en général elle foit bien remarquable, & » que réunie à l'affoupiffement, aux convul» fions, au ftrabifme, elle femble déceler la » maladie; j'ai eu lieu d'obferver deux ou trois cas, où elle s'appercevoit à peine avant les » derniers jours du malade.

» D'un autre côté, j'ai traité des enfans pris » de fièvres vermineufes, ou de cette autre fièvre > fourde mentionnée, chez lefquels la dilatation

de la prunelle devint confidérable, & qui étoient » dans un état comateux & convulfé. En leur

faifant prendre un lavement purgatif, enfuite » une dofe fuffifante de calomel, pour nettoyer » les premières voies, les fymptomes dimi» nuèrent bientôt, & les malades ne tardèrent pas à fe rétablir, moyennant les dofes de ca» lomel réitérées à tems convenable. Enfin, j'ai » remarqué, dans beaucoup de cas, que c'étoit la >> vraie manière de diftinguer ces fièvres de l'hy» drocéphale. J'ai même réussi à les distinguer :

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