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» jour, fur-tout quand l'eftomac eft vuide, & » la toux fatigante.

» Si l'enfant a beaucoup de fièvre, je préfère » la mixture fuivante, comme fébrifuge & ra»fraîchiffante outre qu'elle eft balfamique.

Recette.

2. de Suc de Limon, fix dragmes;
de blanc de baleine, une dragme;
d'Eau pure, cinq onces;

de Vin antimonié, foixante gouttes;
de Syrop balfamique de Londres, demi-
once. Mêlez.

» On en donne fuffifante quantité, une fois en > trois ou quatre heures, ou plus fouvent, fi la » fièvre & la toux font fortes. Si la toux fe fou>>tient forte après que la fièvre a décliné, je » prefcris un véficatoire entre les épaules, & » on l'entretient quelque tems: ce qui devient » fouvent très- utile. >>

J'ajouterai à ces détails de M. Armstrong, en faveur de quelques lecteurs peu inftruits, qu'il faut prendre garde de confondre les toux catarrhales, opiniâtres, avec la coqueluche. Le fiege de celle-ci eft dans les glandes de l'eftomac, & celui destoux catarrhales dans la poitrine. Ces toux font même affez fouvent accompagnées de fièvre inflammatoire dans les enfans, fur-tout de la fin

de l'hiver à l'entrée du printems. En hiver, elles font plutôt accompagnées du grand mal de tête, fur-tout dans les tems fombres, froids & hum des. Celles du paffage de l'hiver au printems cèdent plus aifément, quoique d'abord plus férieuses. Je vois qn'on n'a pas affez fait cette différence dans ces toux de l'enfance. Le pouls doit peu régler la conduite d'un Médecin dans ces maladies, la moindre circonftance le fait changer: auffi eft-ce un fymptome généralement fort incertain à cet âge. L'état des yeux & de la refpiration donnent plus d'éclairciffement. Celui du ventre est toujours avantageux, plus relâché que refferré. Les bains chauds y font beaucoup plus utiles qu'on ne le croit, & même dans presque toutes les maladies les plus aiguës de l'enfance. Rofeen a dit de fort bonnes chofes fur la toux des enfans, p, 311; mais l'on peut affurer après lui, qu'un remède bon pour une toux, ne le fera peut-être pas pour l'autre. S'il y a de la fièvre, on doit l'envisager comme le mal qui exige les premiers foins, parce que la fièvre, la moins dangereufe en apparence, enlève affez fouvent un enfant, fur tout du premier âge

fans même qu'on y foupçonne le moindre risque. On dit que les enfans reviennent de loin; cela eft vrai. Mais dans un âge où la nature ne peut & ne doit même employer prefque rien en réparation,

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réparation, il faut promptement affoiblir & diffiper un ennemi qui s'oppofe à l'exercice de fes facultés, ou laiffe bientôt fans folidité la bafe d'un édifice auffi foible. La fièvre la moins forte avec une toux, trouble le travail de la nature, d'abord par les matériaux viciés que celle-ci doit employer, & & enfuite par les fecouffes réitérées qui déforment infenfiblement l'organifation, & font du corps le plus droit auparavant, un affemblage irrégulier & hideux même, lorfqu'on le confidère à nud: or, ces (1) altérations font fouvent l'ouvrage de très-peu de tems.

(1) Hippocrate y a fait attention, no cash in

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St. De l'Eternument & du Saignement de nez sauton of ob linu u of skinost

QUELQUES Ecrivains ont auffi parlé de l'ézer

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nument parmi les maladies de cet age: Rhazes âge prescrit en conféquence des rafraîchiffans & des anodyns; mais cet éternument, confidéré comme maladie; doit être bien rare pu puifque jamais je n'en ai vu un exemple. On en a auffi parlé comme d'un fymptome très-connu de la rougeole, me d'un 95 199-shen & de plufieurs rhumes ordinaires; mais je crois que ni dans l'un ni dans l'autre cas, il ne demande une attention particulière. Si j'en parle ici, c'eft uniquement pour ne point paffer fous filence une prétendue maladie dont quelques écrivains renommés ont fait mention; & ne point laiffer dans l'embarras des lecteurs qui, ne fachant pas la distinction qu'on doit faire entre de purs fymptomes & les maladies, pourroient s'alarmer mal-à-propos dans un cas ou dans l'autre. Cependant l'éternument réuni à d'autres caufes, peut donner lieu au dérangement suivant dans les fujets de cet âge.

S. Je rencontre donc auffi le faignement de nez parmi les maladies des enfans, dont quelques

2

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, par

écrivains anciens ont parlé. Ainfi j'en dirai deux mots, quoique rarement il mérite quelque attention dans les fujets pour qui j'écris ce traité. Si l'enfant a de la fièvre, ou eft malade quelque autre caufe que ce foit, l'hémorragie eft fouvent un fymptome de la maladie qu'il a, & ce fymptome affurera fi cette maladie eft bien traitée. Néanmoins le faignement de nez a quelquefois lieu dans les enfans de la meilleure fanté, parce que les vaiffeaux de cette partie font naturellement plus foibles que ceux qui font recou verts par la peau : mais ces vaiffeaux forment une iffue falutaire en plufieurs circonftances, comme dans les cas de pléthore fanguine; & fe refferrent ordinairement quand l'intention de la nature eft, remplie pour lors, on adminiftrera une dofe ou deux de potion rafraîchiffante.

Il eft néanmoins quelquefois néceffaire de faire renifler de l'eau froide, dans laquelle on peut même jetter un peu de vinaigre, d'appliquer un corps froid quelconque fur le dos, de plonger les mains dans (1) l'eau. Si ces moyens ne suffisent pas

(1) Plonger les mains dans l'eau froide, pour arrêter ces faignemens de nez opiniâtres, c'est fouvent mal voit la nature; et nombre d'expériences en ont prouvé là mauvaise manœuvre. Loin de refouler le fang fur le centre on a tout intérêt de le rappeller aux extrêmités, fur-tout

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