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on bouche les narines avec des rouleaux de linge ou de charpie qu'on enfonce le plus qu'il eft

aux inférieures, par un bain chaud, dans lequel on plonge la jambe jufqu'à la moitié. Dès que le fang eft refoulé des extrémités quelconques, il doit fe jetter à la tête plutôt qu'ailleurs, parce que c'eft le local où il a le plus de liberté d'ailleurs, les vaiffeaux qui l'y portent n'éprouvent aucune gêne. Mon fils aîné fut pris d'une pareille hémorrhagie à l'âge d'environ fept ans. Le bain chaud des pieds Jui devint utile les premiers momens; mais il fuffifoit qu'il remuât les membres ou la tête, pour que le fang coulât de nouveau. J'employai l'eau froide fur la tête, même avec le vinaigre froid; les flyptiques d'ufage furent introduits dans les narines avec un linge. Le fang s'arrêtoit ou retomboit dans la bouche: il paffa la journée entière, tantôt levé, tantôt couché, dans cette fâcheufe alternative. Enfin, je le vis trop foible pour le faire faigner, & ce fut cet état de foibleffe qui le fáuva, vu le relâchement général qui en fut la conféquence. Il refta fur fon lit prefque immobile; & le faignement de nez ceffa. L'inquiétude m'ôta prefque toute réflexion dans ce moment critique. M. Plenck rapporte un cas femblable. On fit ceffer le faignement de nez en verfant de l'eau froide fur la tête, tandis que la perfonne avoit les jambes dans l'eau chaude. Mais je rappellerai ici une obfervation précieufe de Rofeen. « Ces faignemens de nez font, dit-il, quelquefois l'effet » d'une fievre très-dangereufe, (& qu'on ne foupçonne 2 pas): il faut promptement l'arrêter avec le quin» quina ». P. 353.

Quelquefois ces faignemens de nez font, dans les adultes, le piélude d'une fièvre rémittente fourde, qui tue le malade

poffible: il eft probable qu'on réuffira de cette manière autrement on ti era un peu de fang du bras, fi le pouls le permet. On lâchera le ventre avec de la manne & de la crême de tartre : la diète de l'enfant fera pendant quelque tems végétale, & (1) laiteufe; au moins ne doit-il pas dîner complétement, s'il prend des nourritures animales.

en deux ou trois accès. Si l'on n'emploie pas auffirôt le quinquina, le fang eft alors fi diffous & fi acrimonieux, qu'il caufe de la rougeur, une phlogofe même fur la main où il tombe; mais ils font auffi quelquefois la crise mortelle d'une fièvre aiguë. Voyez Nietski, Patholog.

(1) Le lait ne convient pas après les hémorragies quelconques, fi elles ont été confidérables.

CHAPITRE X X X I V.

ΑΙ

De l'Hémorrhagie umbilicale.

J'AI vu deux ou trois fois cet accident au nombril d'enfans nouvellement nés. A peine doit-il mériter quelque attention: car, en général, il est affez rare. Il vient d'une ftagnation du fang qui s'échappe dans cette partie, & coule ainfi quelquefois plufieurs mois. En certains cas l'hémorrhagie eft affez confidérable pour inquiéter, & faire craindre qu'à la fin elle ne préjudicie à la fanté de l'enfant. La petite veine d'où le fang s'échappe, après s'être arrêté, est toujours fi profondément enfoncée, qu'on ne peut l'affurer par une ligature, ni la cautériser; opération qui effectivement feroit fort défagréable. Cependant j'y ai porté le cauftic lunaire, mais l'hémorragie a toujours reparu. Il n'eft donc befoin pour lors que d'y adapter une compreffe faite en cône, & de l'affurer avec un emplâtre agglutinatif & un bandage: ce qu'on doit continuer pendant deux ou trois semaines (1).

(1) J'ajouterai quelques réflexions de M. Hamilton à ce chapitre 1°. fi l'enfant eft pris de convulfions les premiers jours de fa naiffance, il eft avantageux de laiffer

un peu faigner le nombril à volonté : 2°. l'inflammation & la mortification qui peuvent furvenir au nombril demandent la plus grande attention, & le mal eft quelquefois très-difficile à guérir. Lorfque le bord paroît enflammé & ouvert; fi l'on ne réuffit pas en y jettant, comme on fait ordinairement, un peu d'amidon en poudre, on y appli quera une compreffe de raifins fecs, dont on aura ôté les pepins ce qui devient fort utile. Si le bord eft excorié, on peut le laver avec une lotion légèrement aftringente telle qu'une foible folution d'alun, ou de fucre de faturne; après quoi on penfe la plaie avec du cérat. aux Chirurgiens à juger cet avis,

:

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Je laiffe

CHAPITRE X X X V.

$. IL

Des Hernies & de l'Hydrocèle.

peut arriver des hernies en différens endroits; mais les plus ordinaires font celles du nombril & des aines. La première, qui est assez commune chez les enfans, fe guérit facilement, fi l'on y porte un prompt remède : les bains froids fuffifent prefque feuls ; mais fi on néglige l'accident, il peut devenir fâcheux, à mesure que l'enfant avance en âge, fur-tout pour les filles, Néanmoins l'hernie fera plutôt guérie, fi, comme dans le chapitre précédent , on applique, fur le nombril, une compreffe (1) conique, faite avec des morceaux ronds de peau enduite d'emplâtre agglutinatif, entre lefquels on inférera des ronds de cartes. Si l'enfant eft âgé d'un an, il lui faudra mettre un bandage bien affuré autour du corps. Mais j'ai remarqué affez fouvent que

(1) Il faut prendre garde cependant que les compreffes ne faffent un trop grand enfoncement. En voulant guérir un mal, on en occafionneroit un autre. C'eft l'affaire d'un Chirurgien éclairé.

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