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ESSAI

SUR

L'EDUCATION

DE

LA NOBLESSE.

Par M. le Chevalier de***

Nouvelle Edition corrigée & augmentée.

PREMIERE PARTIE.

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Ji

USQU'ICI j'ai vécu avec la jeuneffe de mon état, autant par goût que par néceffité. Je l'aime lorfque je ne lui vois aucunes mauvaises inclinations : mais ce n'eft point d'une amitié qui m'aveugle de maniere à n'en pas appercevoir les défauts. En réfléchiffant fur la plupart des jeunes gens de notre nation, j'ai trouvé que la nature les a bien traités; & que cet amour déterminé pour les plaifirs, ce goût des riens, cette diffipation continuelle qui les domine, ne font que les fuites de la mauvaife éducation. Dans leurs égaremens je les ai fouvent plaints plutôt que condamnés. Cela m'a fait faire

des réflexions fur la maniere de réparer, s'il eft poffible, les défauts de l'éducation, & fur les moyens de rendre les jeunes gens capables de bien remplir les devoirs d'un état auquel toute la Nobleffe femble destinée par la naiffance ou par la coûtume; je veux dire l'état militaire.

Voilà quel fut mon premier foin: mais enfuite le zele fincere de l'utilité publique m'a dicté un plan d'éducation depuis les premieres inftructions que l'enfance eft capable de recevoir, jusqu'à ce que l'on foit en état de choifir une profeffion, & d'entrer dans la gliffante carriere du monde. J'ai eu en vûe d'étendre l'éducation en général, & de l'abréger en particulier, c'est-àdire, d'augmenter le fond & de diminuer la forme; d'enseigner

2.

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