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Douzième Siècle.

Ingratum eft quidquid obtulerit, eo neglecto ad quod teneris. D. Bern. Lib. 1. de Dilig.

Res eft cordis gratia devotionis. Idem.

Ibid.

Tout ce que vous pouvez offrir à Dieu ne lui peut être agréable, en négligeant les devoirs que vous devez remplir. La grace de la dévotion eft une chofe qui regarde le cœur & qui lui eft propre.

Noms des Auteurs & des Prédicateurs qui ont écrit & prêché fur la Dévotion, la vraie & la fanffe Piété.

Le P. Bourdaloue dans le fecond Tome de fa Dominicale, a un Sermon où il fait voir que notre piété, pour être folide & vraie, doit être entiere, défintéreffée, intérieure.

Dans le premier Tome de fes Penfées l'on trouvera beaucoup de bonnes chofes fur ce fujet. L'Auteur des Difcours choifis, dans un Sermon fur ce fujet, oppofe la vraie piété à la vertu mondaine, & à la piété Judaïque.

L'on puifera auffi de bonnes chofes dans les Sermons du fervice de Dieu, & de la fainteté de vie du P. Cheminais.

Le P. Maffillon, dans un Sermon du véritable culte, donne pour division: Ne rejettez pas les pratiques extérieures de la piété : N'abusez point des pratiques extérieures de la piété. La fageffe du monde allégue trois prétextes pour autorifer le mépris qu'elle fait des pratiques extérieures de la piété, l'inutilité de l'extérieur, la fimplicité, les abus qui en réfultent. Les pratiques extérieures de piété font utiles lorfqu'elles font accompa

gnées de foi elles font faintes, mais elles deviennent des obftacles au falut, lorsqu'elles nous infpirent une fauffe confiance: elles font justes, mais on en abufe quand on leur donne la préférence fur les obligations indifpenfables.

Le P La Boiffiere, dans fon Carême, donne pour deffein d'un Difcours fur la dévotion ces deux propofitions. Il faut 1°. Que chacun fe défie de fa propre dévotion. Il faut 2°. Que chacun refpecte la dévotion dans les autres.

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Le P. La Rue traite ce fujet dans un goût affez particulier. Selon les mondains, dit-il, il n'y a que deux fortes de dévots: les uns qui le font de mauvaise foi, les autres qui le font de bonne foi: les uns qui trompent, les autres qui font trompés les premiers empruntent les couleurs & le nom de la piété pour tromper les yeux du monde; & ce font des hypocrites. Les autres trompés par l'ardeur qui les porte à la piété, peu capables d'en démêler les illufions, y donnent aveuglément; & ce font les extravagans. Vengeons la vraie piété de ces deux affronts.

Le principe de la vraie piété, c'eft le cœur, c'eft-là qu'elle doit commencer & naître ; fes fruits, ce font les œuvres extérieures, c'eft-là ce qu'elle doit arranger & ordonner. C'est le plan

du Sermon du P. Girouft.

Le P. Croiset dans fes Réflexions fpirituelles, Tome premier, s'étend fort au long fur la fauffe piété.

Tous ceux qui traitent de l'hypocrifie fournilfent des matériaux fur la vraie dévotion.

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PLAN ET OBJET DU PREMIER DISCOURS fur la vraie & la fausse Piété.

'Eft contre cette fauffe piété, qui a fi fouvent

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Divifion

nous eft venue des Pharifiens, que je vais m'élever aujourd'hui avec force. C'eft fur cette piété fuperftitieuse & toute extérieure qui a paffé en partie de la Synagogue dans l'Eglife, que j'entreprends aujourd'hui de faire ouvrir les yeux. Je donnerai auffi des instructions faines & précises fur la véritable piété, telle que doit être la piété des Chrétiens. En effet, faut-il dans l'Eglife du Seigneur laiffer ce levain des Pharifiens, fans dire feulement aux enfans de Dieu : Prenez garde, le mal eft au milieu de vous: Cavete à fermento Pharifæorum? Matth. 16. Je vais donc vous faire voir aujourd'hui: 1°. Qu'il 6. n'y a rien de plus oppofé au véritable efprit de' l'Evangile que la fauffe dévotion: 2°. Qu'il n'y a rien de plus injufte que les conféquences que les mondains tirent de la fauffe dévotion.

Partie.

Nétoyer le dehors de la coupe & laiffer le dedans Soudiviplein d'impureté; être éclairé fur les défauts d'au- fions de la trui, & aveugle fur les fiens; avoir toujours le premiere nom de Dieu dans la bouche & jamais fon amour dans le cœur, &c. Voilà le crime des Pharifiens: voilà celui d'une infinité de Chrétiens; voilà ce qui eft effentiellement oppofé à l'efprit de l'Evangile. Pour vous en convaincre il fuffit de remarquer que l'efprit de l'Evangile eft un esprit de vérité, un esprit de liberté, un efprit d'humilité. Trois caracteres de l'efprit de l'Evangile, auxquels la fauffe dévotion eft directement opposée.

gnées de foi: elles font faintes, mais elles deviennent des obftacles au falut, lorsqu'elles nous infpirent une fauffe confiance: elles font juftes, mais on en abuse quand on leur donne la préférence fur les obligations indifpenfables.

Le P La Boiffiere, dans fon Carême, donne pour deffein d'un Difcours fur la dévotion ces deux propofitions. Il faut 1°. Que chacun fe défie de fa propre dévotion. Il faut 2°. Que chacun refpecte la dévotion dans les autres.

Le P. La Rue traite ce fujet dans un goût affez particulier. Selon les mondains, dit-il, il n'y a que deux fortes de dévots: les uns qui le font de mauvaise foi, les autres qui le font de bonne foi: les uns qui trompent, les autres qui font trompés les premiers empruntent les couleurs & le nom de la piété pour tromper les yeux du monde; & ce font des hypocrites. Les autres trompés par l'ardeur qui les porte à la piété, peu capables d'en démêler les illufions, y donnent aveuglément; & ce font les extravagans. Vengeons la vraie piété de ces deux affronts.

Le principe de la vraie piété, c'eft le cœur, c'eft-là qu'elle doit commencer & naître ; fes fruits, ce font les œuvres extérieures, c'est-là ce qu'elle doit arranger & ordonner. C'est le plan du Sermon du P. Giroust.

Le P. Croiset dans fes Réflexions fpirituelles, Tome premier, s'étend fort au long fur la fauffe piété.

Tous ceux qui traitent de l'hypocrifie fourniffent des matériaux fur la vraie dévotion.

PLAN ET OBJET DU PREMIER DISCOURS fur la vraie & la fauffe Piété.

Divifion

l'indignation & générale.

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'Eft contre cette fauffe piété, qui a fi fouvent

nous eft venue des Pharifiens, que je vais m'élever aujourd'hui avec force. C'eft fur cette piété fuperftitieufe & toute extérieure qui a paffé en partie de la Synagogue dans l'Eglife, que j'entreprends aujourd'hui de faire ouvrir les yeux. Je donnerai auffi des inftructions faines & précises fur la véritable piété, telle que doit être la piété des Chrétiens. En effet, faut-il dans l'Eglife du Seigneur laiffer ce levain des Pharifiens, fans dire feulement aux enfans de Dieu : Prenez garde, le mal eft au milieu de vous: Cavete à fermento Pharifæorum? Matth. 16. Je vais donc vous faire voir aujourd'hui : 1°. Qu'il 6. n'y a rien de plus opposé au véritable efprit de ́ l'Evangile que la faulle dévotion: 2°. Qu'il n'y a rien de plus injufte que les conféquences que les mondains tirent de la fauffe dévotion.

Soudivi

Partie.

Nétoyer le dehors de la coupe & laiffer le dedans plein d'impureté ; être éclairé fur les défauts d'au- fions de la trui, & aveugle fur les fiens; avoir toujours le premiere nom de Dieu dans la bouche & jamais fon amour dans le cœur, &c. Voilà le crime des Pharifiens: voilà celui d'une infinité de Chrétiens; voilà ce qui eft effentiellement oppofé à l'efprit de l'Evangile. Pour vous en convaincre il fuffit de remarquer que l'efprit de l'Evangile eft un efprit de vérité, un efprit de liberté, un efprit d'humilité. Trois caracteres de l'efprit de l'Evangile, auxquels la fauffe dévotion eft directement oppofée.

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