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l'honneur

qu'il en at

Exode 31.

Ibid.

destinés à mon service, afin que vous connuffiez che &
la dépendance que vous tenez de moi, & que ce
n'étoit que de ma libéralité que pouvoit prove- rend.
nir votre fanctification: Ut fciatis quia ego fum
Dominus qui fanétifico vobis. S. Jerône interpré- 13.
tant les paroles de ce précepte, remarque que
le Seigneur n'appelle les folemnités fon Sabbat,
que parce que ce font des jours qui doivent être
tout à lui; comme Jefus-Chrift a appellé le pré-
cepte de la charité fon propre Commandement,
parce qu'il doit être tellement pour lui, qu'il ne
nous eft pas permis de divifer notre amour, en
donnant une partie de notre affection à Dieu &
l'autre à la créature: il veut auffi que les Diman-
ches & les Fêtes foient tellement les jours, qu'il
ne nous foit point permis de partager notre véné-
ration & notre culte ces jours-là, entre lui & le
monde. Travaillé fur un Manufcrit ancien.

aux Chré

compliffe

ment de

Si c'est par la Réfurrection que Jesus-Christ a Le Difi glorieufement achevé l'ouvrage de notre ré- manche demption, quel autre bienfait mériteroit mieux rappelle d'être célébré comme celui-ci toutes les femaines tiens le au jour auquel il nous a été conféré ? Seroit-ce grand Myle bienfait de la création célébré par les Juifs le ftere de la jour du Sabbat? Il eft vrai que nous en devons Religion, à Dieu une reconnoiffance d'autant plus parfaite, qui eft l'acque nous n'aurions jamais recueilli les fruits de la rédemption, fi nous n'avions jamais été créés; tous les aumais avouons-le ici à notre avantage & pour no- tres: tout' tre confolation, quoique la création foit un bien- par conféfait de Dieu, n'eft-il pas certain qu'autant que fes quent oblifuites nous furent fatales, autant la rédemption Яtifier a-t-elle été heureuse pour nous; héritiers d'Adam, Satan nous tenoit captifs dans fes fers: JesusChrift en reffufcitant rompt nos chaînes & triomphe de ce fort-armé. Par les fuites de notre création nous nous trouvions enveloppés dans les téné

ge à le fan

bres honteufes du péché ; la Réfurrection de Jesus-. Chrift diffipe cette nuit épaiffe & nous rend des Eph. 5.8. enfans du jour & de la lumiere: Eratis enim aliquando tenebra, nunc autem lux in Domino. Quel état ne devons-nous donc pas faire de ce jour glorieux qui nous a procuré de fi grands avantages! Que les enfans d'Ifraël en mémoire de leur fortie de l'Egypte fe contentent de célébrer tous les ans une fois leur Pâque avec folemnité; l'esclavage temporel dont ils avoient été délivrés n'en demandoit pas davantage : mais nous que JesusChrift reffufcitant rachette d'une fervitude éternelle, nous à qui fa Résurrection affure une glorieuse immortalité, croirions-nous affez marquer notre reconnoiffance par une feule Fête ; & ne devons-nous pas en perpétuer la célébration avec d'autant plus de zéle, que notre délivrance est bien plus durable & plus importante? Le P. Ter raffon un peu changé.

Toutes les

de Dieu.

Si d'autres Fêtes folemnelles ont été ajoutées à, autres Fêtes ce faint jour, qui eft le Dimanche, par l'Eglife. ont rapport fage dont les coutumes anciennes & univerfel-. au Diman- les doivent être regardées, dit faint Augustin, che & ten comme des Loix, ce n'eft que par rapport au, dent par conféquent Seigneur que nous honorons dans ce premier toutes à jour de la femaine, qu'elles ont été instituées. Et l'honneur faut il vous mettre fous les yeux ces Solemnités, & au culte pour vous marquer qu'elles font faites pour redoubler notre. reconnoiffance & ranimer notre amour envers celui qui après avoir fait l'homme à fa reffemblance dans le jour de la Création, s'eft fait lui-même à la reffemblance de l'homme dans le jour de l'incarnation; qui eft né pour nous & au milieu de nous au grand jour de Noël; qui a répandu pour nous les prémices de fon fang au jour de la Circoncifion; qui s'est manifefté à nous au jour augufte de l'Epiphanie.

pas

été tant

qui eft mort pour nous dans le jour fi faint de la
Paffion; qui eft monté au Ciel
faire
pour nous y
monter avec lui dans le jour de fon Afcenfion?
Fêtes faintes deftinées pour marquer mieux & pour
célébrer avec plus d'intelligence les mérites du
Sauveur, les merveilles de fon amour, les dimen-
fions de la Croix, l'exaltation de fon Nom, les
triomphes de fa Grace, la gloire de fa Puiffance;
& pour empêcher que l'oubli n'efface fes miféri-
cordes parmi les hommes. Le P. La Boiffiere...
Nous pouvons dire que les Fêtes confacrées à
la mémoire des Bienheureux, n'ont
établies pour honorer les Saints, que pour
lébrer la gloire de celui qui les a fait Saints.
L'Eglife plus empreffée pour ceux qui appartien-
nent davantage à Jefus Chrift, a multiplié les Fè-
tes en faveur de Marie fa Mere, qui a eu à fes
Myftères une fi grande part: en faveur de fes
Apôtres qui ont porté plus loin fon nom; & de
fes Martyrs dont les victoires fi éclattantes ont
été les fruits de fes mérites & de fa grace; de ma-
niere que notre piété ne feroit qu'une fuperftition
damnable, fi dans ces jours privilégiés & faints
nous n'élevions nos cœurs jufqu'au Sanctificateur
des hommes & des temps, remontant des ruif-
feaux à la fource. Grande vérité, Chrétiens, le
culte de Dieu n'eft jamais interrompu; toute in-
vocation doit le rapporter à lui, nous n'hono-
rons que lui dans les Saints; fans lui point d'en-
cens dans nos Temples, point de Fêtes dans nos
années, point de cantiques dans nos Fêtes. Le
même.

La célé bration des Fêtes des Saints, ne

s'eft introduite que pour honorer l'Auteur de la

fainteté.

Après tant de préroga

Saintes affemblées du peuple de Dieu fous le Pasteur dans fa Paroiffe, qui donc vous dédaignera? Qui vous méprifera Qui fe féparera de vous, fi ce n'eft celui qui cherche à être féparé de les faints fretes dans le Ciel: Saintes affem- tion du Di

tives attachées à

Pobferva

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oferoit - on fe refuser à

fanctifier ce faint jour.

manche, blées qui verra Dieu au milieu de vous ; qui vous verra formées par fon efprit, animées de fa gra ce, pleines de fes dons ; qui vous verra dans votre réunion puiffantes contre le Démon, fortes contre Dieu même, ne demandant rien en vain, recevant tout pour le peuple de Dieu; qui vous verra naiffantes avec la Religion, confacrées par toutes les Loix de l'Eglife, refpectées dans de meilleurs temps par les Chrétiens les moins pieux ; qui verra enfin tomber au milieu de vous ces pluies abondantes & volontaires dont parle le Prophéte, loin de compter combien de fois dans l'année, ou dans le mois, on eft obligé à la rigueur d'y paroître, fe plaindra de ce que vous ne revenez pas tous les jours; loin de s'en retirer volontairement, fe regardera comme un trifte excommunié, quand quelque devoir forcé l'en éloignera. L'Auteur des Difcours choifis.

!

Ce n'eft point votre ufage, dites-vous, de C'est à fa venir dans votre Paroiffe; & c'eft de quoi l'Egli

Paroiffe furtout

qu'on doit

aller pour célébrer le Dimanche & les Fêtes.

Hebr. 10.

39.

A

?

,

1

fe votre Mere fe plaint, de voir en vous des enfans fouftraits de les yeux & retirés volontairement de fes affemblées, ce que ne doivent pas faire les vrais Chrétiens, felon faint Paul, Nos autem non fumus fubftractionis filii. Votre dévo tion particuliere, ajoutez-vous encore, vous tourne d'un autre côté; prenez-garde que ce ne foit ou votre entêtement ou votre vanité. Ce ne font pas des dévotions que celles qui font contre l'efprit de l'Eglife; mais des erreurs dans la conduite. Ce font des dévotions mal entendues, que ces dévotions qui vont contre toutes les régles. Ce font même des dévotions pernicieufes à quiconque s'en entête: votre oblation faite à part, vous fera-t-elle auffi propice? Votre prière dans une Eglife particuliere, fous prétexte de recueillement ou de dévotion tantôt à

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un Saint, tantôt à l'autre, aura-t-elle la même force & attirera-t-elle fur vous tant de bénédi&tions? Les louanges de Dieu dans votre bouche hors des affemblées recommandées par l'Eglife, monteront-elles auffi facilement jufqu'au Thrône de Dieu ? La parole d'un autre que le Pasteur aurat-elle pour vous la même vertu, & renfermerat-elle les mêmes graces: L'Auteur des Difcours choifis.

fufion les

Catholi

manche.

Faut-il donc que l'héréfie elle-même nous Ce qui inftruise & nous humilie? Voyez dans cette doit remVille où l'erreur tient fon thrône avec tant d'em- plir de conpire, Ville d'ailleurs confacrée au trafic: voyez fi au jour du Seigneur on y entend le bruit des ques, c'eft chariots & la voix effrayante de ceux qui les que les héconduifent: fi on y trouve cet embarras & ces rétiques mouvemens de négoce & des autres affaires de font plus religieux ce monde: fi on y apperçoit fur les vifages cette obfervaagitation & les différentes follicitudes de la vie? teurs Voyez fi l'artifan ou l'ouvrier cherche à y frau- qu'eux du der la moindre partie de ce jour faint; & s'il le faint Difaifoit, fa fraude échapperoit-elle à la vigilance publique? Pour un fervice bien plus fec & bien plus infipide que celui dont on fe plaint parmi nous tout le monde accourt, on oublie tout, & les maifons demeurent défertes. Si j'ai jamais rougi de quelque chofe, c'eft de ceci, je l'avoue: mais entrez dans l'efprit qui m'excite à former d'auffi honteux reproches; & fans vouloir invectiver ici, n'aurois-je pas lieu de pleurer avec Jérémie les malheurs de Sion, & à crier lamentablement comme lui, que les chemins de la fainte Cité font dans le deuil: Via Sion lugent eò quòd non fint qui veniant ad Solemnitatem. Lam. 1. 4. Eh! pourquoi? Parce qu'il n'y a plus perfonne qui vienne à ces Solemnités. Le même un peu changé.

Jerem

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