fur la droite, vous ramène au pont du château. C'est là que se termine une promenade de trois ou quatre heures, que j'ai dirigée par les points de vue les plus intéressans. Il est possible de trouver en Angleterre, & même en France, des jardins qui offrent quelques parties beaucoup plus belles; mais il n'en est point où l'ensemble soit auffi parfait, où le pays & les paysages offrent autant de variété, puisque, dans un espace de temps aussi court, & dans un lieu circonfcrit, vous avez vu les effets les plus piquans de la Nature, lacs, cascades, rivières, ruisseaux, rochers, déserts arides, prairies, pays champêtres; enfin toutes les parties qui pourroient contribuer à l'embellissement des jardins, se trouvent réunies en un seul. Je fais qu'il faudroit plus d'un jour pour connoître parfaitement toutes les beautés d'un parc qui a plus de deux lieues de tour, en y comprenant l'enclos des cultures : leur description exigeroit un Ouvrage beaucoup plus volumineux ; pour les rendre, il faudroit des estampes plus grandes & plus soignées; mais mon intention, en publiant ce Livre, est seulement qu'il serve de guide à ceux qui viennent voir les jardins d'Ermenonville, qu'il en donne une idée à ceux qui ne les connoissent pas, & qu'il fixe le souvenir de ceux qui les ont vus. APPROBATIΟΝ. J'AI 'Ar lu, par ordre de Monseigneur le Garde des Sceaux, un Manuscrit qui a pour titre Promenade ou Itinéraire des jardins d'Ermenonville, &c.; cet. Ouvrage ne contient rien qui doive en empêcher l'impression & le débit avec les gravures qui en font partie. A Paris, ce 22 juillet 1788. LE BEGUE DE PRESLE. PRIVILÉGE DU ROI. LOUIS, par la grace de Dieu, Roi de France & de Navarre, à nos amés & féaux Conseillers, les Gens tenant nos Cours de Parlement, Maîtres des Requêtes ordinaires de notre Hôtel, Grand Confeil, Prévôt de Paris, Baillis, Sénéchaux, leurs Lieutenans Civils, & autres nos Justiciers qu'il appartiendra: SALUT. Notre amé le Sieur MÉRIGOT l'aîné, Libraire à Paris, nous a fait exposer qu'il désireroit faire imprimer & donner au Public les Promenades ou itinéraire portatif des jardins d'Ermenonville orné d'Estampes par M***. s'il nous plaifoit lui accorder nos Lettres de Privilége pour ce nécessaires. A CES CAUSES, voulant favorablement traiter l'Exposant, nous lui avons permis & permettons par ces présentes de faire imprimer ledit Ouvrage autant de fois que bon lui semblera, de le vendre, faire vendre & débiter par tout notre Royaume pendant le temps de dix années confécutives, à compter de la date des Présentes. Faisons défenses à tous Imprimeurs, Libraires & autres personnes, de quelque qualité & condition qu'elles foient, d'en introduire d'impression étrangere dans aucun lieu de notre obéissance; comme aussi d'imprimer ou faire imprimer, vendre, faire vendre, débiter ni contrefaire ledit Ouvrage, sous quelque prétexte que ce puisse être, sans la permission expresse & par écrit dudit Exposant, ses hoirs ou ayans cause, à peine de saisie & de confiscation des exemplaires contrefaits, de fix mille livres d'amende, qui ne pourra être modérée, pour la premiere fois; de pareille amende & de déchéance d'état, en cas de récidive, & de tous dépens, dommages & intérêts, conformément à l'Arrêt du Conseil du 30 Août 1777, concernant les contrefaçons à la charge que ces , Préfentes feront enregistrées tout au long fur le Registre de 12 Communauté des Imprimeurs & Libraires de Paris, dans trois mois de la date d'icelles; que l'impression dudit Ouvrage fera faite dans notre Royaume & non ailleurs, en beau papier & beaux caracteres, conformément aux Réglemens de la Librairie. à peine de déchéance du présent Privilége; qu'avant de l'exposer en vente le manufcrit qui aura servi de copie à l'impreffion dudit Ouvrage, sera remis dans le même état où l'Approbation y aura été donnée, ès mains de notre très-cher & féal Chevalier, Garde des Sceaux de France, le sieur DE LAMOIGNON, Commandeur de nos Ordres; qu'il en sera ensuite remis deux exemplaires dans notre Bibliothèque publique un dans celle de notre Château du Louvre, un dans celle de notre trèscher & féal Chevalier Chancelier de France le fieur DE MAUPEOU, & un dans celle dudit sieur DE LAMOIGNON. Le tout à peine de nullité des Présentes; du contenu desquelles vous mandons & enjoignons de faire jouir ledit Exposant & fes ayans cause pleinement & paisiblement, fans soufrir qu'il leur foit fait aucun trouble ou empêchement. Voulons que la copie des Présentes, qui sera imprimée tout au long au commencement ou à la fin dudit Ouvrage, foit tenue pour dûment signifiée, & qu'aux copies collationnées par l'un de nos amés & féaux Conseillers-Secrétaires, foi soit ajoutée comme à l'original. Commandons au premier notre Huiffier ou Sergent fur ce requis, de faire pour l'exécution d'icelles tous actes requis & néceflaires, sans demander autre permiffion, & nonobstant clameur de Haro, Charte Normande, & Lettres à ce contraires. CAR tel est notre plaifir. Donné a Versailles, le deuxieme jour du mois de Juillet, l'an de grace mil sept cent quatre-vingt-huit, & de notre Regne le quinzieme. Par le Roi en fon Confeil. LE BEGUE. Registré fur le Registre XXIII de la Chambre Royale & Syndicale des Libraires & Imprimeurs de Paris, n°. 2687, fol. 591, conformément aux difpofitions énoncées dans le présent Privilége; & à la charge de remettre à ladite Chambre les neuf exemplaires prescrits par l'Arrêt du Conseil du 16 Avril 1785 A Paris, le 11 Juillet 1788. KNAPEN, Syndic, CHANSON Du Berger de la Grotte verted. Amoroso Ô, Chloe, je t'ai-me, par ce que ton - me est aus-si dou-ce que les gra-ces qui tem-bel-lis-sent. Cet-te Grot-te de ver-du-re, c'est moi qui l'ai faite pour toy. Ô, Chlo-é je t'ai-me par ce que ton a-me est aus-si dou-ce que les gra-ces qui tem-bel-lis-sent. El-le est ga-ran -ti-e des ar-deurs du mi-di; les ze-phirs seuls y peu-vent pé-ne-trer. Ó, Chlo-é, je t'ai par ce que ton a-me est aus-si dou - me, -ce que les gra-ces qui t'em-bel-tis sent. Au pied de son om-bra-ge, |