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dition de l'an 1627. Il s'en trouve enco- Jerome Are ailleurs, & quelques-unes féparément, leandre. mais fes Poëfies Italiennes font recueillies en un volume.

ANTOINE MARIE SPELTA, Né à Pavie le 19. de Mai de l'an 1559. mort dans fon Pays, l'an 1632. au mois de Mars. Poëte Latin.

1420. Et Auteur étoit affés eftimé de Antoine bis. fon tems pour la Poëfie Lati- Marie ne, on trouvoit dans fes vers de la dou- Speita, ceur & de la gravité tout à la fois. (3) Ses vers Italiens n'ont pas eu le même fuccès.

NI

répas avec ses amis: n'eft-ce pas dire qu'à la fin de ce voyage Aléandre fe trouvant dans une Ville telle que Paris où la cuifine eft excellente y fit un peu meilleure chére avec fes amis qu'il n'auroit dû, ce qui dans la fuite altéra confidérablement fa fanté, & lui abrégea fes jours? Il y a, ce me femble, plus d'apparence à cela, qu'à fuppofer, comme fait Bayle, que ces Meffieurs ne s'aviférent de fe régaler tour à tour, que précisement après leur retour en Italie, comme s'ils n'avoient pu s'en avifer avant que d'en être partis. De plus, Aléandre homme de Lettres de profeffion, bien loin de fonger aux festins étant à Rome, où comme l'on fait, on vit fort fobrement, s'y appliquoit uniquement à la lecture & à la compofition, au lieu qu'à la fuite d'un Légat qui le défrayoit, il n'eft pas furprenant que dans u ne Ville de bonne chére fes amis & lui n'ayant autre chofe à faire qu'à fe divertir, foient convenus de fe régaler de trois jours l'un, pendant les trois mois entiers du féjour que le Légat fit à Paris,

1. Leo Allatius lib. de Apib. Urban. in elogio Gafp. de Simeonib. pag. 123. 124. 125.

2. Jan. Nicius Erythr. Pinacothec. part. 1. num. 23. pag. 45. 46. &c.

3. Gerolam. Ghilini Teatro d'Huom. Letterat. part. 1. a carte. 20, 21.

Nicolas
Villani.

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De Pistoie en Tofcane, mort vers l'an 1632. ou quelques années après. Poëte Latin & Italien.

1421.

L

E jeune Villani qui defcendoit de l'Historien de même nom, a acquis quelque réputation par fes vers Latins & Italiens qui font pleins de génie & de feu Poëtique. Parmi fes Latins on eftime fes Hendécafyllabes pour la pureté du ftyle. Meurfius loue généralement tous les vers qu'il a faits en cette Langue, & il dit qu'ils font fuffifans pour faire connoître qu'il étoit excellent Poëte & bon Philofophe (1).

La principale des Piéces Italiennes eft le Poëme de Florence défendue contre les Goths. Mais la mort l'empêcha de l'achever & de le polir. Ses proches le donnérent au jour, & en l'état qu'il eft, il ne laiffe pas de porter les marques de fon Auteur, & l'on peut dire qu'outre les qualités qui font communes à ce Poëme avec les autres Ouvrages du Villani, on y trouve de la grandeur & de la nobleffe. Ce qui fait voir que l'efprit de cet Auteur étoit

1. Laurus in Orchestra, Joh. Meurfius in Epift. ad Dominic, Molin. ap. Leon. Allat, in lib. de Apib. Urb. pag. 204. 205.

2. Jan. Nicius Erythræus in Pinacothec. 1. num. ITT. pag. 189. 190.

Lorenzo Craffo Elog. d'Huom, Letterat, tom. 2.

pag.

étoit propre à tout, & que s'il eût vécu Nicolas plus long-tems il auroit pû rendre des fer- Villani. vices tout autrement confidérables au Public (2).

Mais comme il étoit naturellement tourné à la critique, on n'eft pas furpris de voir que ce qu'il a fait en ce genre tienne le premier rang parmi tous fes écrits, & ce qu'il y a de remarquable c'est que nonobftant la violence de fon inclination qui le portoit à la cenfure & à la raillerie, il ne laiffoit pas de difpofer de fon fel & de fe rendre le maître de fes expreffions. C'est ce qui paroît non-feulement dans les deux Piéces Italiennes qu'il a faites fous des noms fuppofés contre le Stigliani pour la défenfe de l'Adonis de Marin; mais encore principalement dans les deux Satires Latines & anonymes (3) fous les titres de Nos canimus furdis, & de Dii veftram, fidem, dans lesquelles il reprend les vices de fon fiécle, & particuliérement les mœurs corrompues de la Ville de Rome où il demeuroit, d'une maniére délicate, mais en même tems fort vive & fort piquante (4).

pag. 262. 263.

AN

3. Joh. Rhodius in Autorib. fuppofit. & Vincent Placcius in lib. de Script. Anonym..

4. Le Villani a fait encore des Difcours fur la Poëlie facetienfe & burlesque, avec des vers dans ce genre d'écrire, qui font tout à-fait plaifans & agrea bles, & qui font foutenus même d'érudition. Tom.IV.Part. II.

C

'Antoine

Querenghi,

ANTOINE QUERENGHI,

Ou Quærengius de Padouë, Référendaire de l'une & l'autre fignature, né l'an 1546. mort à Rome le 1. jour de Septembre de l'an 1633. âgé de près de 87. ans. Poëte Latin & Italien. Le Roffi lui donne plus de 90. ans, mais fans fondement.

1422.

I

Ly a peu de Savans qui ayent été dans une eftime plus univerfelle des Gens de Lettres, & qui ayent fait plus d'amis parmi eux que Querenghi.

Le Catalogue de fes Ouvrages fe trouve dans le livre des Abeilles Urbaines de Leo Allatius, dans le Théatre de Ghilini, & dans le fecond tome des Eloges de Tho-, mafini. On y remarque fix livres de vers Héxametres Latins, cinq de Rhapsodies de Poëfies diverfes dans la même Langue; un volume de Poëfies Italiennes, & un Recueil d'autres Piéces de Vers dans la même Langue qu'il laiffa parmi fes papiers manufcrits en mourant.

Tous fes amis ont donné tant d'encens à fes Poëfies qu'elles en ont été comme offufquées; de forte qu'il n'eft prefque pas poffi.

1. Janus Nicius Erythr. Pinacothec. 1. num. 37. pag. 63. 64.

Jacob. Philipp. Thomafin. in Elogior, tomo majore feu fecundo pag. 137. 138.

Laurent, Pignorius in Encom, Anton, Quærengid Vid, & Vit, Peir, per Gaff

poffible d'en découvrir les traits diftin&te- Antoine ment, quand on les regarde à travers de Querenghi cette fumée.

On peut dire après quelques-uns d'entre eux que Querenghi y a fait paroître affés de naturel & de facilité, que fon style y eft châtié, poli & fleuri, & que la beauté de fes penfées s'y trouve jointe avec les ornemens ordinaires de la verfification; de forte qu'il mériteroit fon rang parmi les Anciens, & que fes feules Piéces Latines mêmes feroient capables de l'y conferver (1).

ANDRE' BAJANUS,

Prêtre Indien de Goa, qui fe faifoit pas-. fer pour un Portugais de Coimbre, Maître de Pention à Rome apprenant le Latin aux enfans. Poëte Grec & Latin.

1423. E Verificateur a tourné l'E- André Ba neïde de Virgile en vers Grecs, janus,

& la Lufiade du Camoëns en vers Latins. Il a traduit la Doctrine du Cardinal Bellarmin en vers Elégiaques. Il a compofé diverses Acroftiches & d'autres Puerilités de Collége en vers au Pape Paul V. & à divers Cardinaux. Il a fait auffi

la

Leo Allatius lib. de Apib. Urbanis pag. 44. & feqq. ufque ad so.

Girolam. Ghilini nel Teatr. d'Huom. Letterat. part. 2. a cart. 26. 27, & alii non pauci apud Allatium, Thomafinum,

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