Le trouvant un matin, lui demanda par grace Qu'elle avoit faits pendant l'année. De quatre ou cinq bons adultéress Et dit ingenument tout ce qui fe paßa Des replis de fa confcience: A l'abfolution joignez la penitence. Je ne puis la donner, car je ne fuis pas Prêtre: Que je voudrois pouvoir cacher Dans les plus horribles abymes. Je vous ai dit jufqu'à mon nom, Adieu: je fuis difcret, vous n'avez rien àxraindre. L'efprit fouple & craintif, le cœur humble & foumis, Ils fe quitterent bons amis. BOURSAULT. SANTEUL SA G E. ANTEUL eft un fou, ce dit-on, Son le dit à Paris, on le dit à Dijon. SANTEUL a cependant l'amitié d'un grand Prince, M. MORIAU, Avocat General à la Chambre On y fit cette réponse. ANTEUL eß un fou, ce dit-on, S'il ne l'est pas fur ma parole, La Bourgogne à genoux le traitant d'Apollon Ces derniers vers mirent fort en colere M. de SANTEUL, mais il fut aifé de le radoucir à la faveur de cette explication. Oui je l'ai dit de bonne foi, La Bourgogne t'adore: elle en fait fon Idole. O qu'elle a raison d'être fole! SANTEUL A CÎTEAUX. ANTEUL cherchoit la Moleffe à Câteaux, Seeft, difoit-il fra maifa ; De Cix Dans fon lutrin hautement le publie, Mais aujourd'hui, Monfieur, c'est la folie. Hos dum SANTOLIUS canit immortalibus Hymnos, Una immortalis factus & ipfe quoque est. S TRADUCTION De ces deux vers. ANTEUL qui loua tant les eaux Et fit des cantiques fort beaux * LETTRE DE M. DE SANTEUL ADRESSE E A M. D'HEROUVAL Docteur de Sorbonne, Chanoine Regulier & Bibliothecaire de S. Victor. Scripfimus ad te bis iterumque, optime H&R o u VALLE, nullo dignatus es refponfo, & miror, & obftupeo itane laceffitus non refpondes amico? times fortaffe ne Epiftola tua in alienas manus veniat; quid effet periculi? qui tam concinnè fcribis, tam folidè, tam Chriftianè; nil habebas hâc in re timendum, de rebus gravioribus altum fit filentium : neque verò avidus fuerim dignofcere quæ ferio apud vos aguntur, vobis relinquo quidquid fpectat dignitarem veftram, non invideo, miror magis. Auguror de tuo filentio bene, timebas ne Epiftola tua in manus PRINCIPIS veniret, non illis pafcitur nugis qui obruitur mille negotiis, nugas dico Epiftolas, nihil enim ad PRINCIPAM. Dicam fincere quid refponfi expectabam, tuos defpicis alto fupercilio amicos; fi ad me inimicus fcripfiffet, fcripfiflem utique. Hâc die veneris claudentur Comitia & difcedemus die lunæ proximâ, dubito, nec fatis mihi conftat de reditu meo. PRINCEPS me viâ comitem habere defiderat, fed non vacar in curru locus, intra quatuor dies redirem & veftrâ præfentiâ & fodalitate noftrâ fruerer. * Cette Lettre eft la derniere qu'il écrivit quelques jours avant fa mort étant à Dijon. FINIS TOMI SECUNDI.. INDEX QUERIMONIÆ. Oëta mul&tatus à Mufis, tentat 6 ΤΟ Ad eandem Mufam. Damon & tio, 16 20 Lettre de l'Auteur à MONSEI- 33 Lettre de M. Perlan à l'Auteur, 34 35 36 InCenfores Carminum iniquos. Ad Carolum Pererium amicum 37 38 Ad Ingratum Pererius, ad J. B. Santolium, 39 gium. Iambus, Ad feria Authoris Refponfio, SI Ad Joannem Commirium S. J. 53 Commirius ad Authorem. Re- torquet miffos verfus iifdem Lites, Gg 54 |