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comme elles font représentées dans les Planches que Auteur en a fait graver: car ces pierres telles qu'il les repré fente, conviennent en fituation avec les glandes que nous avons ci-devant décrites. Fabrice-Hilden dans fes Obfer.· vations rapporte un exemple femblable.

CHAPITRE XI.

De l'afophage.

eft un canal' membraneux qui s'étend deL'œefophage. L'oefophage du gofier qu'on nomme pharinx, jufqu'à l'orifice fuperieur de l'eftomac, dans la cavité du quel il conduit le boire & le manger. Voyez Planche 23. Fig. 4.

Situation de

Ce conduit eft fitué fous la partie pofterieure de l'âpreL'afophage. artére qui eft membraneufe,& appuyé pofterieurement fur les vertebres du cou & du dos jufqu'à la cinquiéme, où il s'écarte un peu du côté droit; mais vers la neuviéme it revient un peu vers le côté gauche ; & lorsqu'il eft parvenu jufqu'à la onzième vertebre, il perce le diaphragme & il fe termine à l'orifice fuperieur de l'eftomac qui eft au côté gauche.

Glandes attachées à

Vers la cinquiéme vertebre du dos deux glandes, bien fouvent une feule de la groffeur d'une amande, acl'afophage. compagnent le conduit de l'alophage. Vefale, Paré & les autres auciens les ont décrites fous le nom de glandes d'orfales, & en ont donné le deffein. On obferve qu'elles varient en groffeur;il arrive même allez fouvent qu'elles manquent, ou du moins qu'elles font fi petites, qu'il eft impoffible de les trouver. On croit communément qu'elles féparent une humeur vifqueufe, qui enduit & humecte la cavité de ce canal, & qui facilite la descente, des alimens fur un plan plus glíffant.

Vercelloni prétend que cette glande eft destinée à la fecretion d'une liqueur qui fert a la digeftion, il allure qu'il y a des conduits très-fins qui la portent dans l'œfophage. Fantoni & Morgagni rapportent que dans ces glandes ils ont fouvent trouvé de petits vers dans les chiens..

M. Verrheyen rapporte avoir vû mourir un malade par l'endurciflement & le gonflement de ces glandes, qui comprimerent fi fort ce conduit, qu'à l'ouverture du cadavre Les parois fe trouverent collées ensemble; ce qui fut caufa

Que le malade mourut de faim. Il y a nombre d'années que je vis moutir à Ypres la femme d'un Boucher de la même maniere.

La fubftance de l'afophage eft compofée de trois mem- Tuniques de branes ou tuniques femblables à celles de l'eftomac & des l'ofophage. inteftins; l'exterieure eft membraneufe, la moyenne eft

charnue, & l'interieure eft nerveuse.

L'exterieure qui eft membraneufe, eft dans la poitrine La membra une continuité de la plevre, & lorfque l'ofophage à percé neufe. le diaphragme, c'eft le peritoine qui la fournit.

La feconde tunique eft mufculeufe & fort épaifle, com- La mufcu pofée d'un double plan de fibres charnues, qui font lon- leufe. gitudinales & circulaires dans l'homme, & qui ont dans les bœufs deux lames fpirales qui fe traverfent en croix de

S. André.

Entre la tunique charnue ou mufculeufe & nerveufe, M. Verrheyen en a remarqué deux autres. Celle qui touche la mufculeufe, eft, felon ce fameux Anatomilte, tilfue de fibres dont le progrès eft irrégulier, & il s'y trouve une infinité de vailleaux fanguins: L'autre qui touche La vasculai la nerveufe eft tifluë de fibres qui s'étendent en longueur re. le long de l'ofophage, & qui font en quelque façon charnuës; elle eft deplus parfemée de plufieurs petites glandes. La compofition particuliere de ces tuniques, telle que La glandu nous venons de l'énoncer, fait que le même Auteur ap- leufe. pelle la premiere vafculaire, & l'autre glanduleufe.

La tunique interieure eft fort mince & toute nerveufe, La nerveuse, & peut être regardée comme continue avec celle qui tapiffe le pharinx, la bouche & les lévres.

Le Sieur Laurent Heifter, à prefent Profeffeur à Hemftat, admet encore à l'ofophage deux autres tuniques, qui font une celluleufe femblable, dit-il, à celle qui fe trouve aux intestins, & une autre qui revêt interieurement ce conduit, qu'il appelle croute fibreufe enduite d'une humeur vifqueufe: Cette forte de tunique eft ce que d'autres Anatomiftes ont appellé la veloutée, qui fe rencontre dans l'eftomac, dans les inteftins, & plus ou moins dans toutes les cavitez membraneufes. Dans le canal de l'ofophage. cette croute veloutée eft plus mince que dans l'eftomac, mais elle y eft plus folide; de maniere qu'on peut la prendre pour une véritable tunique. Ainfi joignant aux trois tuniques de l'afophage les plus diftinctes, la vafculeuse & la glanduleule de M. Verrheyen, & la celluleufe aufsibien que la croute fibreufe du Sieur Heifter; on trouvera 7. tuniques à l'ofophage.

1

leufe.

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ANATOMIE

Ufage des L'ufage de l'ofophage qui eft de donner paffage aux alia mens pour fe rendre à l'eftomac, s'accomplit principaletuuiques. ment par la tunique mufculeufe: car fes fibres longitudiDe la mufcu- nales & circulaires agiflant fucceffivement, ne peuvent manquer de pouffer les alimens tant folides que liquides vers l'eftomac, auquel fe termine fon extrémité inferieure, parce que les fibres circulaires étreffillant le canal, pouffent tout ce qui eft contenu vers le ventricule, au lieu que les fibres longitudinales l'élargiffent à leur tour pour faciliter la déglutition.

yeuse.

La tunique nerveuse de ce conduit rend cet organe d'un De la ner- fentiment très-exquis; en forte que l'on y peut légitimement placer le fiege de la foif, quand le paflage des alimens folides long-tems continué, a enlevé une partie de l'humidité vifqueufe,dont il étoit enduit.

Les petites glandes dont ce canal eft parfemé, féparent De la glan-l'humeur dont la furface interieure de l'ofophage eft humectée, afin qu'elle foit plus gliflante & plus fouple.

dulcufe.

Le pharinx.

Huit mufcles

Le commencemeent de l'ofophage, qui eft une cavité fort ample fituée derriere le larinx, s'appelle le pharinx. Elle reçoit les alimens mâchez, & les pouflant dans l'œfophage, fon mouvement d'ondulation les fait paffer dans

l'eftomac.

La defcente des alimens eft aidée par huit mufcles, quaau pharinx. tre de chaque côté. La premiere paire de ces muscles qui Chephalo- font les plus grands, eft celle des cephalopharingiens des. pharingiens, anciens qui ont cru qu'ils venoient du derriere de la tête,

au lieu qu'ils ont leur principale attache à une éminence de l'os fphenoïde, à côté des apophyfes ptetigoïdes, & vont en defcendant s'attacher à la partie fuperieure du pharinx, & le tirent en-haut & en-arriere.

EXPLICATION DES FIGURES DE la vingt-troifiéme Planche, où font représentez les lobes du poûmon, & les vaiffeaux, avec les muscles, & les tuniques de l'afophage.

La Fig. 1. repréfente le lobe
du poûmon d'un mouton,
dont on a ôté les mem-
branes a fa partie infe-
rieure, afin de faire voir
fes premiers & fes feconds
lobules.

A L'orifice du rameau de la

trachée-artére.

B L'orifice d'un rameau de la

veine pulmonaire. C L'orifice d'un rameau de l'artére pulmonaire.

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