S Son aponevrofe.
IT Les veines

artéres
des vaisseaux lombaires.
VUX Le peritoine au mi-
lieu du ventre, & décou
vert en partie au côté
droit.
VL'endroit où l'on voit l'é-

piploon par la tranfpa-
rence du peritoine.
U L'endroit où l'on voit les
inteftins par fa transpa
rence, parce qu'ils ne font
pas couverts avec l'épi-
ploon par en bas.

6. 7. 9. 10. 11. Les côtes
comptées de haut en bas.

Les Fig. 2. & 3. font tirées
de celles de M. Ruysch.

La Fig. 2.représente le corps
reticulaire de Malpighi
deux fois plus grand qu'il

CHAPITRE IV..

Du Peritaine

Le peritone pres du bas-ventre. C'eft une membrane molle & déliée,

qui revêt interieurement toute la cavité du ventre, & qui fe replie fur tous les vifceres qui y font contenus. B. Planche . reprefente une portion du peritoine ouverte en fon milieu, fuivant la longueur du corps, & levée de deux côtez,une autre portion en fa fituation naturelle marquée C. en la même Planche. On en voit encore une portion en la Planche 4. Fig. 1. marquée V UX.

Cette membrane a la même figure & la même étendue que le bas-ventre,& elle s'étend auffi à proportion des autres tegumens dans la groflefle & dans l'hydropifie.

Sa furface interieure eft polic, & enduite d'une humeur ontucufe qui eft filtrée du fang par de petites

glandes que l'on apperçoit dans fa duplicature à la faveur du microfcope, & dont les canaux excreteurs fe terminent à cette furface interieure. Sa face exterieure eft fibreufe & inégale, parce qu'elle adhere fortement aux mufcles.

Differens Auteurs prétendent avoir obfervé au peritoiBe auffi-bien qu'à la plevre & au pericarde de petits corps fphériques, ou de fort petites glandes; mais ces obfervations ayant été faites fur des fujets mal affectez, ne se trouvent pas dans le corps de ceux qui joüiffent d'une parfaite fanté; ainfi ces prétendues glandules que l'on apperçoit dans les corps malades, font des productions des fucs alterez & corrompus par la maladie. C'eft l'opipion de plufieurs Anatomiftes bien fenfez, & entr'autres de M. Morgagni, qui dit avoir obfervé qu'il arrive fouvent que des trous fe trouvant gonfiez d'une liqueur qui y eft retenue, nous trompent par la reflemblance qu'ils ont avec de petits corps ronds & blanchâtres. M. Littre & d'autres font neanmoins d'un fentiment contraire.

Le peritoine eft attaché pardevant, comine nous venons Sa conexion. de le dire, aux muscles du bas- ventre, par-enhaut au diaphragme, par-enbas aux os ifchion & pubis, à côté aux os des ifles, par-derriere à l'os facrum, & aux vertebres des lombes.

Il eft percé par-enhaut à l'endroit où il adhere au diaphragme, de plufieurs trous, pour donner paffage à l'afophage, à la veine cave, & à la paire de nerfs que l'on nomme vague: par-enbas il donne pallage aux excremens groffiers par l'ouverture de l'anus, il s'ouvre auffi à l'endroit du vagin de l'uretre, & des vailleaux qui vont aux cuiffes, & il eft ouvert en-devant au fœtus, pour donner pallage aux vaifleaux ombilicaux. Toutes ces ou vertures doivent s'entendre de fa tunique exterieure & non de l'interieure.

Ses trous.

Le peritoine eft compofé de deux tuniques, l'une ex- Duplicature terieure & l'autre interieure, unies par la fubftance cel- du peritoine, lulaire de Ruyfch. C'eft entre ces deux membranes que font contenus tous les vifceres & tous les vaisleaux du bas-ventre qui font couverts par la membrane interne ; en forte que dans les fœtus à l'endroit de l'ombilic, la membrane externe accompagne les vaifleaux ombilicaux qui pallent dans fa duplicature, pendant que la meinbrane interne palle par-deflus en couvrant ces vailleaux, & forme la paroi interne du peritoine, comme par toute

la capacité du bas-ventre; & lorfqu'après la naiffance du factus, le cordon de l'ombilic eft lié & féparé, la réunion des vailleaux ombilicaux fe fait avec la inembrane externe à l'endroit de l'ombilic, & ces vaifleaux fe deflechent & dégenerent en ligamens, pendant que la membrane interieure refte fimple en cet endroit."

Or, comme à l'endroit de l'ombilic les aponevroles des mufcles obliques & tranfverfaux font percez par les vailleaux ombilicaux, comme nous l'avons dit au Cha itre précedent, aussi la paroi du bas-ventre fe trouve-t-e ́le plus foible en cet endroit ; & c'eft pour cette raison qu'à foccafion d'une caufe exterieure & violente, la membrane interieure du peritoine eft fouvent forcée & allongée en cet endroit par l'impulfion de l'inteftin & de l'épiploor, ce qui donne occafion aux hernies vrayes dont nous avons parlé au Chapitre fecond de ce Traité, en faisant la defcription de cette partie.

Lorfque la hernie eft recente & peu considerable, & que le malade eft couché fur le dos, on peut aisément réduire les parties, pourvû qu'il n'y ait point d'obstacle; mais quand la hernie eft ancienne & confiderable, com me on en voit fouvent aux femmes, & quand l'épiploôn a féjourné l'ongtems dans la hernie, cette membrane grailleufe devient adherente au fac de la hernie; d'où il arrive que l'on peut bien réduire l'inteftin au-dedans, mais l'épiploôn refte toûjours dans la tumeur, qui diminue à la verité, à moins que l'inteftin ne fût lui-inême adherent à l'épiploôn ou au fac de la hernic.

Dans ces fortes de tumeurs quand on peut réduire les parties, le malade eft obligé de porter un bandage capable d'empêcher la récidive, fans quoi il feroit fans ceile expofé au danger de l'étranglement; mais lorfqu'on ne peut pas réduire les parties qui font engagées dans la tưmeur, foit à caufe de l'inflammation des vents, ou des matieres retenuës dans la tumeur, il faut avoir recours à la faignée, aux onctions refolutives, émollientes & carminatives, aux fomentations, & aux cataplatines de même qualité, aux lavemens, au demi-bain, à tenter de tems en tems la réduction de la tumeur avec la main aidée d'une fituation favorable que l'on donne au malade; & quand on ne peut réuffir par ces moyens à réduire les parties, il faut en venir a l'opération, qui même devient inutile lorfqu'elle eft-trop differée.

Le fameux Ambroife Paré dans le vingt-quatriéme Livre