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JOURNAL DES SAVANS,in-4°, & in-12. 14 volumes par an, 16 livres 14 fols pour Paris, & pour la Province 20 livres 4 fols.

M. de Sallo, Confeiller au Parlement, fut le créateur de cet ouvrage : il en publia les premières feuilles en 1665, fous le nom d'riérouville, l'un de fes Domeftiques. Le projet de M. de Sallo étoit de faire connoître au Public tous les livres nouveaux, & d'en indiquer l'ufage aux Gens de Lettres; mais ce plan lui paroiffant trop vafle pour un feul homme, il s'affocia MM. Chapelain & Gomberville, & ies Abbés Boutgeys & Gallois, tous quatre de l'Académie Françoife. Le Journal des Savans fut d'abord reçu avec applaudiffement; mais quelques railleries vives & amères contre des Ecrivains médiocres, le firent fupprimer prelque dans fa naiffance. L'année fuivante, l'Abbé Gallois le reprit a la follicitation de M. Colbert, & le continua jufqu'en 1674. Il eut pour fucceffeur l'Abbé Delaroque, homme d'une littérature bornée, fans efprit & fans goût. Ce dernier fur heureusement remplacé par le Préfident Coufin, de l'Académie Françoife. Secondé par M. de Regis dans les matières de Phyfique, M. Coufin augmenta le mérite & la réputation de fon Journal. Il le fit avec fuccès jufqu'en 1702, temps auquel M. l'Abbé Bignon en confia l'exécution à une Compagnie de Savans. M. Dupin pour la Théologie, Rafficod pour la Jurifpradence, de Fontenelle pour les Mathématiques, de Vertot pour l'Hiftoite. Depuis 1718, ce Journal s'eft toujours diftribué par cahiers, & ce n'eft que depuis 1714, que la diftribution s'eft faite par mois. En 1732, M Bignon choisit l'Abbé des Fontaines pour en être le Rédacteur. On a fait depuis 1750 des tables utiles pour les Gens de Lettres.

JOURNAL DES THEATRES par M. le Fuel de Méricourt, commencé au mois d'Avril 1775; il n'existe de ce Rédacteur que 14 numéros, compofés la plupart par des Gens de Lettres très-connus. Il eft continué par une autre Société moins brillante.

Le prix eft de 18 livres pour Paris, & de 24 livres pour la Province.

JOURNAL ECCLÉSIASTIQUE, ou Bibliothèque raifonnée des fciences eccléfiaftiques, par M. l'Abbé Dinouart, in-12. 14 cahiers par an. Pour Paris 9 livres 16 fols, & 14 livres pour la Province. Ce Journal a commencé au mois d'Octobre 1760. La collection complette forme aujourd'hui

plus de cent foixante volumes, & chaque volume eft formé de trois Journaux. En 1754, l'Abbé Joannet, ex-Jéfuite, avoit entrepris un ouvrage à peu près femblable, fous le titre de lettres fur les ouvrages & œuvres de piété, connu fous le nom de Journal chrétien. Le Public paroiffant peu fatiffait du travail de l'Auteur, il le ceffa avec l'année 1764.

JOURNAL FRANÇOIS, par MM. Clément & Paliffot, deux cahiers par mois, prix 24 livres, chez Moutard, commencé en 1777.

JOURNAL HISTORIQUE, dit de Verdun, ou fuite de la clef fur les matières du temps, contenant quelques nouvelles de littérature & autres remarques curieufes, 14 cahiers par an, in-8°. Pour Paris 8 livres 8 fols, & 12 livres 12 fols pour la Province. Ce Journal a commencé au mois de Juillet 1704, & n'a jamais été interrompu; avantage que n'ont point la plupart des autres ouvrages périodiques, qui ont fouffert de temps en temps quelques révolutions. La collection actuelle monte à plus de cent vingt volumes; il y a de plus un fupplément historique & politique, qui remonte jufqu'à la paix de Rifwik, & une table des matières du Journal & du Supplément depuis 1697, jufques & compris 1756, en 9 volumes in-8°. Quoique ce Journal vienne d'être, fupprimé, nous l'annonçons toutefois, parce que l'on espère qu'il pourra reprendre.

JOURNAL HISTORIQUE ET POLITIQUE des principaux événemens des différentes Cours de l'Europe, format in-12. 36 cahiers par an. A Paris & en Province 18 livres. Ce Journal a commencé de paroître au mois d'Octobre 1772.

MERCURE DE FRANCE, 16 volumes in-12. par an, 24 livres pour Paris, & 32 livres pour la Province.

Ce fut fous le règne de Henri IV, en 1605, que ce recueil commença de paroître fous le titre de Mercure françois. Jean Richer, Libraire de Paris, & Etienne Richer fon frère, le composèrent depuis cette époque, jufqu'en 1635, de toutes les pièces rares & des relations qui parurent, non feulement en France, mais encore dans toute l'Europe & dans les autres parties du monde, tant fur les affaires d'Etat, que fur celles des Particuliers. Théophrafte Renaudot continua la rédaction de cet ouvrage depuis 1635 jufqu'en 1644. Eufelier & la Bruère le firent conjointement jufqu'à 1672,

que Jean Doneau, Sieur de Vife, lui donna le titre de Me
eure galant. A la mort de ce dernier, arrivée en 1710,
Dufrény obtint le privilège du Mercure, qu'il appelloit le
Garde-Meuble du Parnaffe. M. le Febvre, en continuant cet
Ouvrage, changea fon titre en celui de Mercure de France; il
y a travaillé depuis Mai 1714, jufqu'en Octobre 1716; enfuite
l'Abbé Buchet le fit fous le titre de nouveau Mercure : on a
de lui quarante-trois volumes, jufqu'en Mai 1721, inclu-
fivement. M. de la Roque en ayant alois obtenu le privi-
lège, en récompenfe d'une jambe emportée dans une bataille,
lui rendit le titre de Mercure de France qu'il a toujours gardé
depuis, & il lui donna la forme qu'on lui voit. Il a paffé en-
fuite par les mains de Gens de Lettres, très-connus par leurs
talens & leur goût pour la Littérature; & M. Lacombe (Li-
braire) en pofsède aujourd'hui le privilège. La collection
de ce Recueil monte aujourd'huià près de mille volumes.

NATURE (la) confidérée fous fes différens afpects, par
M. Buc'hot, in-12, 52 feuilles par an; pour Paris & pour
la Province 12 livres.

in-

Ouvrage commencé au mois d'Août 1768, format in-8°.
fous le titre de Lettres fur la méthode de s'enrichir prompte-
ment, & de conferver fa fanté par la culture des végétaux.
En 1769, on y ajouta une autre feuille auffi périodique,
titulée: Lettres fur les avantages que la fociété humaine peut
retirer des végétaux. En 1770, on y en joignit encore une
autre: Lettres hebdomadaires fur l'utilité des minéraux. Le
tout a été fondu en 1771 dans un feul & même titre, qui
eft celui de la nature confidérée, &c. La collection com-
plette in-8°. & in-12. monte à quarante volumes.

SPECTATEUR (le) FRANÇOIS, 15 cahiers in-12 par
an. A Paris 9 livres ; pour la Province 12 livres.

TABLE GÉNÉRALE DES JOURNAUX anciens & modernes,
12 vol. in-12. A Paris 24 livres, en Province 30 livres.

Ouvrages périodiques étrangers.

JOURNAL ENCYCLOPEDIQUE, 24 volumes in-12. par
an. 33 livres 12 fols, franc de port, commencé en Mai

1754.

CAZETTE

JOURNAL POLITIQUE, deux cachiers in-12 par mois, & quatre de fupplément, franc de port, 18 livres."

GAZETTE SALUTAIRE, une feuille par semaine, franche de port, 9 livres.

GAZETTE UNIVERSELLE de Littérature, in-4°., prix

18 livres.

L'ESPRIT DES JOURNAUX FRANÇOIS & ÉTRANGERS, dédié à S. A. R. M. le Duc Charles de Lorraine & de Bar, &c. par une fociété de Gens de Lettres, 27 livres pour Paris, & 33 livres pour la Province, douze volumes in-12, commencé en 1772.

OFFICIALITÉ DE PARIS. Ce Tribunal connoît des oppofitions aux publications des bans de mariages & de célébration d'iceux,& nullités des mariages; des droits & honoraires des Curés ou Eccléfiaftiques, des matières purement perfonnelles entre Eccléfiaftiques, ou quand le Défendeur eft Eccléfiaftique; des caufes entre Laïques, quand il s'agit des dîmes au pétitoire; de l'héréfie, de la fimonie, & autres matières énoncées dans le Traité par Decombe. Appellations interjettées des Sentences rendues par les Officiers des Evêques fuffragans. Reffort, Archevêché de Paris, Evêché de Chartres, Meaux, Orléans & Blois. Appel au Parlement. cette Jurifdiction eft compofée d'un Official, d'un Vice-Gérent, d'un Promoteur, d'un Vice-Promoteur, d'un Greffier pour les Audiences, d'un autre Greffier pour les Infinuations, de quatre Procureurs au Châtelet, & de trois Huffiers-Appariteurs.

Les Audiences pour les caufes en l'Officialité ordinaire, fe tiennent le mercredi & le famedi à dix heures du matin, & pour celles de l'Officialité métropolitaine, les mêmes jours à deux heures de relevée.

OISELEURS. Ce font ceux qui ont le droit de faire des cages, filets, volières, & le commerce de toutes fortes d'oifeaux. Les Statuts & Réglemens ont été donnés à cette Communauté de toute antiquité, par les Officiers des Eaux & Forêts de Paris, & ceux dont ils fe fervent aujourd'hui. leur furent délivrés en 1647, par le Greffier de cette Jurifdiction, comme extraits des anciens, par lefquels il est dit que tout Marchand forain qui apporte des oiseaux à Tom. III, V v

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Paris, ne peut les mettre en vente qu'il ne les ait expofés depuis dix heures jufqu'à midi, fur la pierre de marbre du Palais, aux jours d'entrée du Parlement, ce dont il eft tenu de prendre certificats des Officiers des Eaux & Forêts, & qu'après que les Gouverneurs des volières du Roi, avertis par les Jurés, ont dit & déclaré que les volières en font fuffifamment remplies, les Maîtres Oifeleurs ayant refufé de leur acheter, il leur eft loifible alors de les vendre à qui bon leur femble. Nul ne peut faire trafic d'oifeaux de chant, de plaifir, ou de chaffe, qu'il ne foit Maître de la Communauté, où les fils de Maître ont feuls le droit d'être admis pour la fomme de 600 livres. Patron S. Jean; Bureau, rue de la Pelleterie.

OLINVILLE, Hameau le plus remarquable de la Paroisse de Bruyères-le-Châtel, fitué entre cette dernière & Arpajon, à moitié chemin fur la hauteur. La vue de ce lieu eft très-belle du côté du midi. Henri III à qui appartenoit cette Terre, y venoit fouvent réfider. Le Château eft quarré & environné de foffés pleins d'eau, avec une tour ronde à chaque coin. Il est embelli de terraffes, baluftrades, &c. Le principal corps eft du temps d'Henri III: on y a fait des changemens depuis. Le Sieur de Rochefort dit dans fes Mémoires que ce fut en ce lieu qu'il vint au monde.

OLON. (Saint). C'étoit autrefois un Château de la Paroiffe de Brunoy, fur le bord de la rivière d'Hières. La Chapelle de S. Olon, dit l'Abbé Chastelain, a donné le nom à la Maison; «< elle eft gothique, mais avec un lambris peint » & doré, & des colonnes de marbre à l'Autel. S. Olon, » c'eft S. Odile ou Odilon, Abbé de Cluny. Le jardin de » S. Olon a de très-belles paliffades, un petit canal & une >> grotte à l'antique. Il y a fur la porte:

Cunda rident, domus, hortus, aqua fimul atque Patronus. Si ce lieu a été véritablement connu fous le nom de SaintOlon, il ne l'eft plus que fous celui de Soulin ou Solin. Plus haut eft un petit lieu appellé Tifaine.

OPÉRA, rue S. Honoré. On repréfente ordinairement fur ce Théâtre, les dimanche, mardi & vendredi, & le jeudi depuis la S. Martin jusqu'à la clôture. Voy. ACADÉMIE DE MUSIQUE, ACADÉMIE DE DANSE & SPECtacles.

Quoique les Académies royales de Mufique & de Danfe ne foient guère établies que pour former ceux qui fe destinent

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