Oeuvres de Regnard..: Notice sur Regnard

Portada
De l'Imprimerie de A. Belin., 1810

Dentro del libro

Páginas seleccionadas

Términos y frases comunes

Pasajes populares

Página 170 - Toujours triste ou fougueux, pestant contre le jeu, Ou d'avoir perdu trop, ou bien gagné trop peu. Quel charme qu'un époux, qui, flattant sa manie, * Fait vingt mauvais marchés tous les jours de sa vie ; Prend pour argent comptant, d'un usurier fripon, Des singes, des pavés, un chantier, du charbon ; Qu'on voit à chaque instant prêt à faire querelle Aux bijoux de sa femme, ou bien à sa vaisselle Qui va, revient, retourne, et s'use à voyager Chez l'usurier, bien plus qu'à donner à manger...
Página 155 - Le jeu rassemble tout; il unit à la fois Le turbulent marquis, le paisible bourgeois. La femme du banquier , dorée et triomphante , Coupe orgueilleusement la duchesse indigente. Là , sans distinction , on voit aller de pair Le laquais d'un commis avec un duc et pair; Et, quoi qu'un sort jaloux nous ait fait d'injustices, De sa naissance ainsi l'on venge les caprices.
Página 98 - Ne verrai-je jamais les femmes détrompées De ces colifichets, de ces fades poupées, Qui n'ont, pour imposer, qu'un grand air débraillé, Un nez de tous côtés de tabac barbouillé, Une lèvre qu'on mord pour rendre plus vermeille ' , Un chapeau chiffonné qui tombe sur l'oreille, Une longue steinkerque à replis tortueux, Un...
Página 185 - ... plus rien à perdre, et tes vœux sont comblés ! Pour assouvir encor la fureur qui t'anime , Tu ne peux rien sur moi : cherche une autre victime. HECTOR, à par t.
Página 154 - Ses 1ours sont enchaînés par des plaisirs nouveaux : Comédie , opéra , bonne chère , cadeaux ; II traîne en tous les lieux la joie et l'abondance ; On voit régner sur lui l'air de magnificence , Tabatières , bijoux : sa poche est un trésor ; Sous ses heureuses mains le cuivre devient or.
Página xxiii - Qui plairoit par sa nouveauté. Regnard le fit en vers, et de Rivière en prose : Ainsi, pour dire au vrai la chose, Chacun vola son compagnon. Mais quiconque aujourd'hui voit l'un et l'autre ouvrage, Dit que Regnard a l'avantage D'avoir été le bon larron.
Página 162 - Je suis pourtant fort connu dans la ville; Et, si vous l'ignorez, sachez que je faufile Avec ducs , archiducs , princes , seigneurs , marquis , Et tout ce que la cour offre de plus exquis ; Petits-maîtres de robe à courte et longue queue. J'évente les beautés et leur plais d'une lieue. Je m'érige aux repas en maître architriclin ; Je suis le chansonnier et l'âme du festin. Je suis parfait en tout. Ma valeur est connue ; Je ne me bats jamais qu'aussitôt je ne tue : De cent jolis combats je...
Página 172 - HECTOR. C'est la dernière fois, madame, absolument. On le peut voir encor sur le champ de bataille; II frappe à droite, à gauche, et d'estoc et de taille, II se défend, madame, encor comme un lion.
Página 188 - Il faut que de mes maux enfin je me délivre: J'ai cent moyens tout prêts pour m'empêcher de vivre, La rivière, le feu, le poison et le fer. HECTOR. Si vous vouliez, monsieur, chanter un petit air, Votre maître à chanter est ici: la musique Peut-être calmerait cette humeur frénétique.
Página 187 - Du mépris des richesses. La fortune offre aux yeux des brillants mensongers , Tous les biens d'ici-bas sont faux et passagers ; Leur possession trouble , et leur perte est légère : Le sage gagne assez quand il peut s'en défaire.

Información bibliográfica