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qu'il foit permis à tous ceux qui, aux » termes de l'article IV, peuvent faire le commerce de grains, de vendre journellement des farines dans leurs maifons, fans pouvoir être inquiétés, fi ce n'est pour défaut de bonne foi » dans les poids & mefures.

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Signé, LE TROSNE, Avocat du Roi.

Le Siege de Police d'Orléans a, d'après ce Requifitoire, rendu une Ordonnance conforme aux conclufions de Mr. LE TROSNE. Il y a deux cents Villes dans le Royaume où on les auroit rejettées.

Cette diverfité dans les jugements & dans l'administration du Commerce, où la pluralité a été pour les plus grandes gênes fur le commerce,& pour la privation des fecours mutuels d'une Province, & même d'une Jurifdiction à l'autre, jointe au déficit réel occafionné par les mauvaises faifons, a visiblement occasionné les malheurs qui ont fi vivement ex

cité la charité des bons Citoyens. Continuons à rendre compte des actions généreuses, & des opérations louables que cette charité patriotique a fait éclore. Charités qui ont été faites en Lorraine.

A Nancy.

LA COUR Souveraine de Lorraine, l'ordre des Avocats, les Communautés, les Corps, & beaucoup de particuliers, ont donné des fommes confidérables pour le foulagement des pauvres, auxquels on les a difttibuées fous leurs propres yeux. Si l'on n'avoit pas d'ailleurs beaucoup gêné le commerce dans cette même Province, la méthode des aumônes en argent y auroit produit de très grands biens. Elle eft en général de beaucoup préférable au commerce fait au nom du public, qui effraie & repouffe toujours la concurrence des véri tables Commerçants, & fur tout au

commerce fait à perte, comme on l'a tenté en bien des endroits, ce qui rend cette concurrence impoffible & s'oppose aux approvifionnements, contre les bonnes intentions de ceux qui ne font ces dépenfes que dans la vue d'affurer les approvifionnements.

A Bofferville..

Les Chartreux de ce lieu font diftribuer depuis plufieurs mois, & continueront jufqu'à la récolte de faire diftribuer, d'abord deux fois, & à présent trois fois par semaine, du pain, non feulement à Bofferville, mais même dans cinq ou fix Villages des environs, dont ils ne font niSeigneurs, ni Décimateurs.. Autres charités en Berry..

Au Blanc.

Quoiqu'on ait tiré de l'Election du Blanc en Berry des quantités affez confidérables de grains pour l'Auvergne &

pour le Limoufin, le prix n'en eft pas monté fort haut. Celui du meilleur froment n'a guere paffé deux fols la livre dans la ville du Blanc.

Cependant le défaut des autres fruits y a occafionné beaucoup de mifere. Les perfonnes aifées fe font réunies pour former un Bureau de Charité, & des fonds fuffifants à la fubfiftance des pauvres de: la Ville & de la Banlieue, jufqu'à la récolte. On leur délivre deux fois par femaine des billets pour prendre du pain chez le Boulanger; mais il n'y a que les invalides qui obtiennent ces billets gratuitement le Bureau a foin d'exiger que: les pauves valides les valides les gagnent par leur

travail.

A Argenton.

S. A. S. Monfeigneur le Duc d'ORLÉANS a répandu dans cette Ville, comme dans toutes les autres de fon apanage, où la pauvreté du peuple a été remarquable, de très grandes charités..

aux vues bienfaifantes de ce Prince, ont pris dans leurs maifons les enfants de fetà huit ans, dont les pauvres familles étoient furchargées, & elles ont pourvu à tous leurs befoins.

En Dauphiné.

Dans les Terres de M. le Marquis de Monteynard.

Les foins & les travaux du Ministere n'ont point fait oublier à M. le Marquis de MONTEYNARD, Secrétaire d'Etat au Département de la Guerre, les devoirs de pere auxquels il s'est toujours cru obligé envers fes Vaffaux. Il a fait dif tribuer des fecours abondants à tous les pauvres de fes terres.

A Colombes.

Nous tranfcrirons le fait fuivant de la Gazette du Commerce, où il a été rapporté tout au long.

Un Pasteur refpectable, M. VALLET, Curé de la Paroiffe de Colombes, Dio

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